Hello There !

Il était une fois, un petit Tavernier qui écrivait des ragots, beaucoup de ragots avec beaucoup de mots. Un jour, il décida qu’il fallait qu’il écrive autre chose, alors il espaça la publication de ses ragots. Mais son espace de liberté et son lien avec ses lecteurs lui manquaient. Il en vint à avoir hâte au prochain mois afin de rédiger ce qui désormais n’était plus qu’un texte mensuel. Alors il médita beaucoup sur sa décision et se dit qu’il avait peut-être sous-estimé le pouvoir des ragots. Même si cette déconnexion des éresses, de Youtube, et de tout ce qui nous enchaîne au quotidien lui avait fait un bien fou, et que seule la pluie incessante depuis 6 mois l’avait empêché de prendre davantage l’air, il lui tardait de reprendre le rythme de ses ragots, de partager à nouveau le café de la connaissance et surtout du plaisir (!) chaque semaine.

Alors oui, fidèle de la Taverne, j’ai décidé de rouvrir les portes de la Taverne tous les dimanches, d’autant plus que mes textes mensuels risquent d’être trop longs à force. Celui du mois dernier était déjà trop volumineux, et j’avoue que je serre les fesses pour celui-ci avant même de commencer. Espérons que vous avez une grosse tasse de café devant vous, en tout cas pour moi, c’est obligatoire, le café est mon carburant, mon sang n’est que café et je ne vous parle même pas du reste ! J’ai le cœur aussi noir qu’un bon ristretto. Sur ce je déclare ouvert les 57e ragots !

… And a Dice for All.

Le mois n’a pas été aussi jeu de rôle qu’il aurait dû. Le travail et les plannings, c’est le mal. Quoiqu’il en soit j’ai pu toutefois aller jouer à mon club la suite de notre campagne L5A où nous sommes en plein coup d’état Scorpion. Nous avons eu le droit à un assaut en règle où mon tacticien Akodo marié depuis de nombreuses années à une Sochi (du clan du Scorpion donc) a pu défendre la capitale contre les opposants, traîtres à l’Empire, et montrer tout son savoir-faire militaire. À voir si les prochaines batailles seront aussi simples à mener. En tout cas, nous avons eu droit aux actions héroïques des joueurs au cours de la bataille. En effet, le système (un mix V1 et V4 concocté par le MJ) octroie la possibilité à chaque joueur de mener une action héroïque lors de chaque round de conflit. Dans mon cas, étant le général, j’ai préféré gérer les jets concernant la bataille elle-même (3 rounds de jets en opposition) mais mes comparses en ont profité pour chacun avoir leur moment de gloire. Et le clou de la soirée nous a été offert par notre magistrat, un Kakita, avec un duel incroyable….ment long, de près d’une heure. Si, mécaniquement et narrativement, c’était fun, et nous sommes passés par plein d’états en tant que spectateurs, on a décidé de modifier un peu le système; en cause, sa lourdeur qui allonge inutilement l’affrontement. Ce fut un bon moment, mais je ne pourrai malheureusement pas être présent à la prochaine partie programmée pour cause…. de planning familial !

J’ai également maitrisé la seconde session de Vampire, où 3 de mes joueurs sont définitivement entrés dans le monde de la nuit. Une soirée à l’ambiance particulière et mystérieuse, faites de RP successif, passant d’un joueur à l’autre, au gré des cliffhangers, avec des joueurs jouant parfaitement le jeu de leur personnage, pour trois étreintes différentes permettant d’introduire pour chacun divers éléments du lore et des règles, évitant une sempiternelle redite à chaque fois. Rien n’était prémédité de ma part, je me suis juste appuyé sur ma bonne connaissance de l’univers et du système, mais les joueurs étaient charmés à la fin de la séance d’avoir pu découvrir certains éléments, non pas lorsque c’était leur tour d’interprétation mais au travers des séquences de leurs petits camarades

Enfin pour terminer ces news JDR, le late pledge de Werewolf Apocalypse se cloture. Je devrais donc très prochainement recevoir de nouveaux PDF, les livres partiront eux à l’impression pour une livraison fin de l’été je pense.

Enter Readman

Si le JDR n’a pas été aussi fourni que d’habitude, on ne peut pas en dire autant de la lecture. Était-ce pour compenser le manque d’imaginaire lié au jeu de rôle ? Non, je pense que j’étais davantage dans de bonnes dispositions pour lire, notamment grâce aux vacances en début de mois. Tout a commencé en terminant Solomon Kane de Robert E. Howard chez Livre de Poche avant d’enchainer avec les deux guides de chez Actu SF : celui sur Howard et son contemporain H.P. Lovecraft. Puis, comme je suis allé au cinéma voir le second opus de Dune de Denis Villeneuve, j’en ai profité pour relire les deux premiers tomes qui se suffisent à eux-mêmes – il faut que je me bouge pour faire la chronique du second qui est mon tome favori jusqu’à maintenant.

Ensuite est venue la tempête… Elle revient tous les ans, de manière cyclique. Elle traverse l’Atlantique en partant des côtes du Maine et prend de la force et de la vitesse à l’approche des falaises bretonnes. Lorsqu’elle s’abat, il est trop tard. Le monde autour de moi s’écroule, n’existe plus, il disparait. C’est la crise d’adolescence à 40 ans, le delirium tremens, les soupapes qui chauffent et claquent à 200 à l’heure, le carburateur en surrégime. Alcoolique un jour, alcoolique toujours dit-on. Est-ce que ça marche pour Stephen King ? J’ai enchainé pas moins de 3 Stephen King en une semaine. Et ce que je vous décris est réel. Il est le seul auteur qui me fait ça et qui me l’a toujours fait. Si vous voulez en savoir un peu plus sur ma relation avec lui, je vous renvoie vers ces deux revues qui semblent être passées inaperçues : ÉlévationLa Tour Sombre. S’il est l’auteur que j’ai le plus chroniqué sur ce blog, ce n’est pas un hasard. Il est celui qui m’a conduit à l’écriture, celui qui a forgé en grande partie mon esprit critique, qui m’a fait aimer et haïr l’Amérique, avec qui j’ai fumé mes premières clopes, bu mes premières bières aussi. Mais c’est le café qui m’accompagne le plus souvent dans ces nuits enfiévrées de lecture compulsive.

Quand je lis Stephen King, j’ai beaucoup de mal à travailler. Je lis dès que j’ai 5 minutes. Entre mes cours, mon temps de midi, tard la nuit – Bordel Steve, il faut que je dorme !! Lâche-moi !! – sur la liseuse en sortant de la douche, en faisant la vaisselle. Et ça dure depuis des années. Mais il est le seul qui me parle comme ça, qui dit tout haut au monde entier ce que je pense souvent tout haut aussi, mais la notoriété en moins. Il est ma thérapie, car son cynisme surpasse encore plus le mien – est-ce possible me direz-vous ? Quoiqu’il en soit, j’ai dévoré trois romans que je n’avais pas encore lus, trois petits bijoux, avec des mentions spéciales à Blaze et Dolores Claiborne que j’ai lu dans les 24 heures chacun quasiment. Pour le dernier, il m’était impossible de me détacher du texte. Je rattrape patiemment mais sûrement mon retard accumulé au cours des années de rush qui caractérisent bien souvent la construction d’un foyer, d’une famille. À l’heure où j’écris ces lignes, j’ai entamé Rose Madder, le dernier du tryptique sur la condition féminine. Une ode aux femmes dont j’avais lu le premier, Jessie, à sa sortie en France. J’enchainerai ensuite avec Billy Summers, le dernier poche paru à ce jour – oui, je ne lis King qu’en poche, se caractérisant lui-même comme un auteur populaire, ce format me semble le plus adapté et le plus pratique pour l’emmener partout avec moi. Billy me fait de l’œil sur mon étagère, il m’appelle. Viens, me dit-il, come on ! Let’s take a ride !

Résumé :

  • Solomon Kane
  • Guide Lovecraft
  • Guide Howard 
  • Dune tome 1 
  • Dune tome 2, 
  • Dragon Ball tome 2, 3 et 4
  • Si Ça Saigne
  • Blaze
  • Dolores Claiborne

Un dernier petit mot pour dire à quelle point j’ai été attristé par le départ d’un auteur qui a beaucoup compté pour moi, dans un registre très différent : Akira Toriyama. Il a changé à jamais le monde du manga et son personnage phare lui survivra longtemps à mon avis. Je continue d’ailleurs à recevoir mes volumes grand format de Dragon Ball, collection commencée en fin d’année dernière. En plus de tout ce que j’ai lu ce mois-ci, j’ai également boulotté les volumes 2, 3 et 4 de DB. Adieu Toriyama Sensei et merci pour tout.

crédit : zfitness771

To Tame a Land

Ce mois fut aussi l’occasion d’aller au cinéma et de regarder de nouveau certains films. Après une longue attente, j’ai pu enfin aller apprécier la deuxième partie de Dune par Denis Villeneuve. Bien qu’on pourra reprocher certains choix – et notre monde actuel ne se prive pas, surtout ceux qui n’y comprennent pas grand chose – le film est pour moi une grande réussite, gardant l’ambiance et les thèmes chers à Frank Herbert le tout magnifié par une BO somptueuse de Hans Zimmer. C’est donc naturellement que, ne faisant jamais les choses comme les autres, j’ai regardé à nouveau la première partie dans la semaine qui a suivi ma sortie ciné en famille.

Dans les visionnages en famille, j’ai pu faire découvrir à mes filles, Oppenheimer, diffusé sur Canal + ce mois-ci, après l’avoir déjà grandement apprécié en salle. Même si le ressenti est légèrement différent que sur grand écran, ce film reste une réussite incroyable tant dans sa narration que dans son contenu.

Enfin, au rang des vieilleries ressorties, j’ai fait découvrir à ma secrétaire Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud avec le grand Sean Connery dans un de ses rôles phares. Toujours un plaisir de voir ce film qui en un sens glorifie les livres et le savoir qu’ils transmettent.

Pas de série ce mois-ci – on ne peut pas tout faire, lire et regarder – mais j’avoue que j’aimerais beaucoup continuer Lisey’s Story, une histoire assez particulière dans la cosmogonie de King que lui même classe dans son top 5 des histoires qu’il préfère. J’ai relu il y a peu ma chronique et je trouve que j’ai été sévère avec ma note quand je compare avec celle de Après. Lisey m’a laissé une bien plus grosse empreinte avec le recul que le poche de l’année dernière. Je réfléchis beaucoup à faire un jour ce genre d’article de classement, mais il faut que je termine de tout lire d’abord. Pour en revenir à la série, l’auteur est également un des producteurs exécutifs et celui qui a réalisé le teleplay (on peut voir ça comme un script qui se découpe en 2 parties : l’histoire en elle-même narrativement d’une part, et les scènes avec les dialogues de l’autre incluant également si besoin les positions de caméra). Gageons que les massacres successifs de ses œuvres sur la toile ou à la TV l’auront convaincu de protéger une histoire chère à ses yeux pour qu’elle ait le rendu visuel qu’il souhaite.

Judas Be My Guide !

Comme toujours, mes oreilles ne sont pas restées en reste. Music is my life ou devrais-je dire Rock music is my life, ce serait plus juste. Il se trouve que ce début d’année a vu de vieilles légendes venir donner la leçon à la jeune génération et valider l’adage que c’était mieux avant. Enfin, bon, on peut considérer que le résultat de leur travail est aussi dû aux nouvelles technologies d’enregistrement, aux nouveaux matos etc. Donc balle au centre. Le mois de mars a donc vu la parution du Bouclier Invincible. Les prêtres de Judas ont une nouvelle fois cassé le game avec un album incroyable que j’ai pu écouté de nombreuses fois en boucle. Au rang de mes titres préférés, le titre éponyme, Panic Attack et l’incroyable Crown of Horns dont il m’a fallu plusieurs écoutes assidues pour finalement en déceler toute la profondeur musicale. Finir par apprécier à force de réécouter est souvent gage de pépite, montrant par-là même que le morceau ne se révèle pas facilement. Un peu comme certaines œuvres littéraires.

Rob ! save the world !

I’m just a sucker with no self-esteem

Toujours sur la scène musicale, un de mes albums préférés de tous les temps vient de fêter ses 30 ans. Je veux parler de Smash de The Offspring. À cette occasion, la chaine Une Chanson, L’Addition que j’adore et suis depuis un bail à poster une vidéo d’analyse explication de l’album, prouvant encore une fois que lorsqu’on a 20 ans et qu’on fait du Punk (ou du métal), on n’est pas qu’un imbécile qui boit de la bière et se drogue. Je vous laisse avec Sam Degasne.

Gom Jabbar

Le Gom Jabbar. Tout fan de Dune vous dira qu’il connait ce nom apparaissant dans les premières pages du roman. Dard mortel pouvant apporter la mort, il m’a apporté de mon côté de bon moment de rire mais surtout d’infos, de connaissances. J’ai en effet découvert un podcast anglophone faisant partie du consortium de Lore Party qui regroupe plusieurs podcasts traitant du lore de différents univers. La tonalité, le traitement, tout m’a séduit. Évidemment, il analyse à partir de toute l’œuvre, alors si vous êtes juste des nouveaux fans grâce aux films n’ayant pas lu les livres, vous risquez de vous spoiler certains éléments voire de ne pas comprendre puisque l’adaptation cinématographique n’a pas retenue tous les éléments du livre. Mais si comme moi vous avez lu les livres, on va dire au moins jusqu’au 2, les thèmes traités et leur approche sont vraiment excellents. Je dirais avant tout que lorsqu’il s’agit d’un podcast, ce sont ses intervenants qui font la différence et dans le cas de celui-ci, Abu et Leo sont au top !

La Tour blanche de Minas Tirith ? Non !! C’est le Gom Jabbar version Lynch !

Stand, Buy me.

Ce mois a aussi été l’occasion de faire fonctionner notre cher système capitaliste, tétine nourricière de notre monde bien-aimé, par Saint Euro-Dollar ! Comme je préfère les livres au Mac-Do – le problème de la nourrriture, qui plus est de merde, c’est qu’elle finit toujours au même endroit, au fond d’une cuvette – et que ceux-ci peuvent se consommer à nouveau, se prêter, se transmettre, s’annoter – même si ce n’est pas si sûr dans mon cas – j’ai donc acheté des livres ! Ce fut un mois de Roi. Je vous laisse découvrir en photo le tout.

You can never have enough King in your life and on your shelves

On peut remarquer un intrus qui s’est glissé dans notre Bingo du Maine. Il s’agit d’un Hors Série Hard Force que j’avais commandé en ligne sur le plus grand groupe de l’univers. L’histoire éditoriale de ce numéro est assez pittoresque. Je l’ai précommandé en Juillet 2023. Prévu pour septembre, il n’a cessé d’être repoussé pour des raisons éditoriales d’abord, puis par l’annonce de la venue de Metallica au Hellfest de 2024. Ils ont ensuite décidé d’en faire deux numéros pour le même prix (du moins pour ceux qui, comme moi, l’avaient précommandé). Pour nous faire patienter, ils nous ont envoyé en décembre un set de photos magnifiques prises au Stade de France lors de leur venue en mai 2023, puis ce premier numéro fin Février. Il couvre les concerts des 4 Cavaliers de l’Apocalypse durant le 20e siècle. Le second devrait arriver fin d’année je pense une fois que le Hellfest sera passé.

Et bien voilà, mes petits afficionados du café ! C’est la fin pour aujourd’hui, j’espère que la torréfaction vous aura plu et que la température était idéal ! En attendant de se retrouver très bientôt pour de nouvelles aventures et revues, je vous souhaite une …

Bonne fin de civilisation !

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