Le dimanche est là, sous le soleil, un weekend un peu court dans mon cas après les longs ponts du mois de mai, mais puisqu’il faut finir l’année scolaire, autant la finir en beauté et travailler d’arrache pied, y compris les samedis. Pour autant, l’idée de vous retrouver et de vous partager mes ragots avec ses arrivages, ses pensées profondes sur le plaisir d’un bon café et mes projets pour les mois à venir m’a porté toute la journée – épuisante, certes – d’hier. Mais d’abord, le plaisir de ce goût amer, chaud et sucré (pour certains).
Même un fantôme peut préparer un café, lorsqu’il pleure de ne pouvoir le consommer.
Le Monde des Ténèbres
Vous le savez, vous qui êtes un habitué du blog, je suis un grand fan du monde des ténèbres, le World of Darkness en langue de Shakespeare. La V5 arrivée depuis quelques temps aux US, puis dans nos belles contrées, ne cesse de s’étoffer. L’annonce a été faite de la publication pour la fin d’année en VO et en VF de Loup-Garous (qui gardera son nom VO), d’un recueil de scénarios pour Hunter et d’un Players Guide offrant de nouvelles options pour Vampire la Mascarade (dont j’ignore les dates de parution VF). La sortie de Werewolves va agrandir le nombre de séries portées en V5 à 3, après Vampire et Hunter the Reckoning sortis l’année dernière. Bien sûr le chemin est encore long pour avoir toutes les gammes dans cette nouvelle édition du jeu, puisqu’il existe aussi Wraith : Oblivion, Demon ainsi que Mage L’ascension et Changelin qui viennent seulement – plus ou moins – d’avoir leur édition en V20 (20e anniversaire).
L’éditeur français, Arkhane Asylum Publishing, n’a pas chômé depuis le début de l’année sur cet univers, que ce soit en terme d’annonces ou de sorties, et bien que nous attendions toujours la parution du Chicago By Night en V5 – ne serait-ce que pour avoir le Clan Lasombra jouable en VF – mais pour laquelle ils ne sont pas à blâmer, ils ont pu publier coup sur coup le livre de règles de Hunter Le Jugement et un supplément pour Vampire : La Seconde Inquisition. En comptant la sortie du supplément sur le Sabbat en fin d’année 2022, puis une Précommande Participative de Changelin V20 et l’annonce de Werewolves, on est quand même sur une belle année pour le Monde des Ténèbres. Ne boudons pas notre plaisir de voir un éditeur français qui est régulier sur ses gammes et qui plus est n’abuse pas des fameux financements participatifs si à la mode chez la concurrence au point que ce soit devenu leur modèle économique et qu’on se demande pourquoi quand on travaille à crédit sur le dos de l’argent des gens, on n’arrive pas à livrer aussi vite que ceux qui travaillent à l’ancienne comme Arkhane. En tout cas, d’autres dépenses plus importantes m’ont obligé à patienter un peu, à retarder leur acquisition, mais ils sont là ! Les deux !
Mes précieux
Hunter le Jugement nous permet d’incarner ces gens qui ont généralement tout perdu à cause de phénomènes et créatures surnaturelles et qui n’ont plus qu’une obsession, une pulsion en tête, qui les pousse : traquer et détruire ces créatures, au risque de devenir aussi monstrueux que leurs proies.
La Seconde Inquisition, un supplément pour la gamme vampire – le 4e, déjà ! – nous présente ici des antagonistes de choix pour nos lécheurs de sang préférés. Organisations gouvernementales, profils d’informateurs, espions et forces spéciales, tout y est présenté pour offrir à vos joueurs un défi à la hauteur de ce que le 21e siècle offre de mieux.
Les Suppléments pour Vampire V5 déjà parus en français chez Arkhane Asylum Publishing
J’attends avec impatience que les produits annexes de Hunter soient sortis, tels que les dés et l’écran. En tout cas les livres sont comme d’habitude de qualités et l’été se rapprochant, donc mes vacances, je vais me faire un plaisir de vous décortiquer tout ça comme je l’ai fait pour le Livre de Règles de Vampire V5. Il me faut aussi continuer la présentation des différents suppléments de Vampire La Mascarade, 4 étant désormais sortis : La Camarilla, Anarch, Le Sabbat et donc La Seconde Inquisition. Une bien belle gamme dans une édition de qualité devant laquelle je ne cesse de m’extasier et d’y revenir.
Lecture et Podcast
Au programme des lectures, mon confrère collègue, et ami de Jeu de Rôle, Xapur, m’a donné envie de terminer une superbe série que j’avais commencé en 2016, La Compagnie Noire. Après avoir lu les 3 premières intégrales publiées par j’ai Lu, chacune regroupant plusieurs tomes de la série qui se découpent en Livre du Nord, du Sud et de La Pierre Scintillante, j’avais buté sur le quatrième et dernier suite à un problème de café ayant coulé et ravagé mon volume, me laissant dans un abattement sans nom, moi le maniaque des livres, prit en défaut de négligence pour une fois. C’est donc plein de joie que j’ai commandé et reçu à nouveau cet ultime tome que je compte bien lire cet été tout comme le second livre de La Voie de l’Ascendance, Le Seuil de La Maison des Morts de Ian C. Esselmont, la nouvelle série traduite par Leha se situant dans leur univers phare, le Monde Malazéen. Il est d’ailleurs marrant de se dire que La Compagnie Noire de Glen Cook a fortement inspiré Steven Erikson et sa série du Livre des Martyrs et on peut y relever pas mal de similitudes, au delà du genre commun, la Dark fantasy.
La Compagnie noire de Glen Cook
En terme de Podcast, je continue de suivre avec un grand plaisir Les Pages du Milieu dont j’ai déjà parlé ici. Nos compères ont entamé la lecture du livre 4 qui se situe dans Les Deux tours et retrouvent le chemin de Sam et Frodon après les péripéties d’une partie de la communauté au Rohan. Leur lecture résumée magnifiquement interprétée, leur mise en ambiance, ainsi que leurs petits dossiers sur certains points de l’univers et débats sont de grandes qualités, et bien que je n’y apprenne pas forcément grand chose, je prend énormément de plaisir à suivre cette aventure.
Toujours dans les podcasts, Monde des ténèbres oblige, je recommande aussi chaudement une série en 5 épisodes produit par Arkhane Asylum publishing et proposé par Globigame, un streamer – producteur de contenu horrifique de jeu de rôle. À la limite de l’actual play, de la fiction audio et du livre audio, ce petit bijou terrifiant est de qualité et saura vous mettre dans l’ambiance de l’horreur proposée par les jeux issus du World of Darkness. Je vous mets le lien en dessous, à vous d’oser franchir les portes de la réalité et de voir les monstres qui se cachent au milieu de votre quotidien. À noter que depuis vendredi soir, Maxime Robinet, la personne qui se cache derrière Globigame, propose une partie en live sur Twitch dans l’univers de Hunter le Jugement que vous pourrez retrouver tous les vendredis soirs de juin. Vous pourrez voir sur sa chaîne qu’il propose également du Cthulhu avec les Mémoires du Mythe ainsi que du Delta Green dont il me faudra parler ici un jour, et bien d’autres choses encore.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, et c’est déjà pas mal. La prochaine fois je vous parlerai peut-être de cette partie de Vampire en tête à tête que nous jouons ensemble avec Hildr actuellement dans le monde de Vampire Dark Age, une campagne co-créative où nous alternons le rôle de Conteur, se déroulant à Béziers en 1209 en pleine Hérésie Cathare. En attendant, portez-vous bien, soyez, curieux, soyez créatifs et que la Force soit avec vous !
Bonsai !
Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.
Bon dimanche de Pentecôte ! La taverne ne connait pas les fériés, ou du moins travaille aussi les jours fériés, tel un stakhanoviste du bonheur qui chercherait à apporter joie, café et chaleur aux siens, peu importe le calendrier et les circonstances. Et le tavernier est d’excellente humeur. Laissez-moi vous offrir un café maison… chauffé aux flammes de l’enfer. Oui, Satan et moi c’est une vieille histoire, il me prête ses allumettes parfois.
From Ghost-merch.com
Le café de Papa Emeritus, le café qui te secoue les puces
Con Clavi Con dio
La taverne va aujourd’hui consacrer son article dominical à prêcher la bonne parole. Non pas celle de Jésus, qui nous a quitté il y a 2000 environ maintenant, mais celle du Rock nouveau et éternel. En effet, jeudi soir votre serviteur et fidèle dévoué à la cause métallique était à Rennes pour un concert d’anthologie d’un groupe suédois nommé Ghost, et je n’étais pas seul puisque ma petite dernière de presque 12 ans m’accompagnait. Autant dire que le plaisir était double : d’une part celui de voir pour la première fois sur scène ce groupe qui est ma révélation et mon coup de coeur de l’année dernière, et d’autre part de transmettre la flamme, le flambeau à une de mes filles qui semble vraiment avoir le virus – difficile parfois de dire chez un jeune adolescent ce qu’il en sera de sa future orientation musicale, et même artistique de manière générale, mais je crois qu’elle a récupéré les gènes de son papa si on se fie à ses écoutes et ses lectures.
Mais avant de vous parler de ce jeudi 25 mai 2023 dont je me rappelerai encore pour longtemps, je me dois de vous donner un peu de contexte, tout d’abord en ce qui concerne mes goûts musicaux. Bien sûr si vous êtes habitués de la Taverne et que vous écoutez ce que je joue dans mes Jukebox, vous connaissez mes inclinations sonores, ma passion dévorante pour le Rock en général et le Hard Rock et le Metal en particulier. Comme je l’ai expliqué cela vient de mon père qui possédait une belle collection de 33 tours (oui à l’époque on ne disait pas vinyle) avec de petites pépites tel que Led Zeppelin, Deep Purple, les Stones, Black Sabbath, Genesis, Dire Strait, les Beatles et j’en passe. Mon premier choc fut à l’age de 8 ou 9 ans, dans un casque au volume poussé à bloc, pour voir ce que ça faisait de mettre fort alors qu’on me l’avait interdit. À l’époque les casques étaient énormes avec un cordon en tire-bouchon. Assis sur mon lit, j’avais placé sur ma platine disque dans ma chambre – récupéré de mon père qui en avait acheté une toute nouvelle, dernier cri, avec lecteur CD –le disque de In Rock, un album de Deep Purple qui me fascinait pour sa couverture représentant le Mont Rushmore sur lequel ne figurait plus les têtes des présidents bien connus (oui j’étais déjà passionné d’histoire et je connaissais leur nom) mais les visages de ce que je supposais être les membres du groupe. Le choc était acté, depuis longtemps programmé, la collision fut violente, assourdissante, grisante, entêtante, addictive, libératrice : moi le petit garçon chétif, malade et mal dans sa peau, j’avais trouvé un échappatoire, une voie, une délivrance, une renaissance. Dorénavant je dédierai ma vie au force du M–et–al.
J’ai tanné mes parents pour apprendre la guitare à partir de ce moment-là. Puis j’ai même intégré l’harmonie de mon village et son école de musique. C’était devenu ma vie. À l’âge de 11 ans j’ai demandé pour mon anniversaire un walkman, célèbre ancêtre du MP3 qui donne des sueurs froides aux jeunes d’aujourd’hui qui ne comprennent pas toujours comment on y glisse une cassette. J’étais justement le roi de la Tape, j’en avais de toutes sortes, des originales, des 60 minutes, des 90 minutes. Bien moins encombrantes que le disque, elles me suivaient partout, elles étaient le premier élément que je triais en préparant mon sac pour l’internat le dimanche après midi. On faisait des échanges dans les cours de récré, on empruntait pour copier les albums que les autres avaient découvert. Le monde du metal était un univers chaleureux, bienveillant, et bien que mon image de moi-même était faussée, n’étant pas réellement cette petite chose inutile et fragile — mais ça je l’ai découvert plus tard en grandissant encore –, au sein de ces gens bienveillants, on ne me jugeait pas, on échangeait, on partageait. Je n’écoutais pas que du rock ou du métal d’ailleurs puisque je jouais au sein d’une harmonie, je pouvais avoir des albums de musiques de film, de Mozart, de Brel, Brassens, Regianni.
He is
Alors que j’entrais dans ma vie active, assez jeune il faut le dire, une rencontre a changé beaucoup de choses. J’en ai déjà parlé sur ce blog, notamment dans mes articles musicaux sur Magnum ou encore Cheap Trick. De 7 ans mon ainé, initié au Rock par son grand frère, Laurent qui n’est plus maintenant mais qui en pensée était avec moi jeudi soir, a été plus qu’un ami. Il fut un guide musical pour moi. Sa collection gigantesque de CD, de 33 tours, de cassettes, reste l’une des choses les plus impressionnantes que j’ai vu de toute ma vie. La sienne était dédiée à la musique et au Rock en particulier. À peine sorti de ma cambrousse ravitaillée par les corbeaux à une époque où internet n’existait que dans les films de science fiction, je ne connaissais que quelques groupes, et encore parmi les plus connus. Il fut néamoins surpris lors de notre première conversation au travail devant la porte de notre entreprise alors que nous regardions les gens passer de voir que je pouvais connaitre du haut de mes 19 ans des groupes comme Saxon ou encore Accept. Mais il faut bien le dire aujourd’hui, il me surnommait MMA pour Metallica, Maiden, AC/DC, une manière à lui de se moquer de mon étroite culture. Sous sa tutelle, j’ai alors découvert des groupes incroyables. Beaucoup étaient issus des années 70 et 80, les années de sa jeunesse, et de ma petite enfance dans mon cas. Thin Lizzy, UFO, MSG, Black Sabbath — que je n’avais qu’effleurer – Dio, Scorpions dans sa période Hard Rock et non commerciale, Blue Oyster Cult, Rush, Uriah Heep, Greatwhite et j’en passe. C’est avec lui que je suis allé voir mon premier concert en 1998 à Nancy. Il s’agissait de Bernard Lavilliers, un rebelle à sa manière. Puis nous avons enchaîné avec Iron Maiden, Alice Cooper, Motorhead, ZZ Top, Toto, Dio — à qui j’ai pu toucher la main en faisant les cornes du diable. Il m’avait donné la passion de ce son un peu passé, de ces riffs psychédéliques, de ces groupes déjantés, tels que Twisted Sister ou encore Kiss. Une passion qui ne m’a jamais quitté depuis. Sans pour autant renier mes groupes fondateurs, il avait élargi mon horizon musical et apporté de nombreuses heures de plaisir dans les heures les plus sombres de mes nuits. La musique a toujours été mon échapatoire, mon défouloir, ce qui m’a maintenu à flots durant toutes ces années, hanté, parfois avec grands fracas, par mes démons intérieurs.
Laurent nous a quitté en 2018. Trop jeune, comme pour beaucoup. Mais il restera celui qui m’aura apporté le remède.
He is…
Year Zero
En mars 2022, alors que nous rentrions avec ma complice d’une longue journée de route, j’ouvre ma boîte mail dans ma cuisine afin de faire le tri quotidien que tout être humain se doit aujourd’hui de faire – il est où le temps béni des lettres papier ? – je tombe sur ma newsletter mensuelle de Hard Force magazine. Ce dernier présente la sortie du nouvel album d’un groupe dont je n’avais jamais entendu parler: Ghost. Ils expliquent qu’il s’agit de leur cinquième album, nommé Impera, que le groupe est suédois – il semblerait que ce soit la Terre Promise du Rock ces dernières années – et ils donnent le lien vers une vidéo sortie par le groupe présentant les quatre premières chansons de l’album, jouées dans les conditions live. Par curiosité, je clique sur le lien. Vous vous rappelez cette séquence dans le film Ratatouille, lorsque le critique goûte vers la fin du film le plat qu’on lui apporte, et se sent comme retourné en enfance ? Et bien je en vois pas de meilleure image pour exprimer ce que j’ai ressenti à ce moment là.
Ghost puise dans toutes les racines musicales qui sont les miennes. Des sons, aux arrangements des groupes des années 70, 80, à une iconographie qui se veut volontairement provocatrice et dérangeante, Tobias Forge, le créateur et leader du groupe, qui est de ma génération, a su apporter un vent de fraicheu sur la scène rock tout en offrant aux amoureux de ce genre musical une sacrée madeleine de Proust. Encore une fois, il est évident que si on s’arrête aux apparences, on ne peut découvrir la profondeur et la simplicité de ce que nous propose ce groupe. Profondeur dans les textes qui possèdent plusieurs niveaux de lecture. Simplicité dans les compositions et les arrangements. Forge a su extraire la quintessence de tout ce qui avait fonctionné avant lui.
Mais Ghost, ce n’est pas qu’une musique ou un decorum. C’est un univers. Je ne vais pas expliqué ici de quoi il est constitué, ce serait beaucoup trop long, et cet article l’est déjà bien assez. À chacun de le découvrir, tout comme je l’ai fait moi-même. Mais après, vous le savez, j’ai beaucoup de mal à faire les choses à moitié.
Ritual
D’après Spotify, Ghost est le groupe que j’ai le plus écouté en 2022. Bien devant Metallica, qui pourtant tenait la palme depuis bien longtemps. Les Four Horsemen ont d’ailleurs depuis longtemps adoubé les jeunes suédois à tel point que James Hetfield possède une guitare sur laquelle figure l’inscription « Papa Het », une allusion à peine voilée au titre que se donne le chanteur de Ghost, à savoir Papa Emeritus, haute figure du clergé caricatural qu’a fondé Forge, et qui préside à chaque rituel, en bon prédicateur qui convertit les foules à la Sainte Parole Metallique.
C’est donc tout naturellement qu’en novembre, lorsqu’une tournée française est annoncée, que j’ai sauté sur l’occasion de les voir, alors qu’ils passaient non loin de chez moi à Rennes. J’en profitai pour prendre une place à ma fille, devenue fan au point de réclamer à ses anniversaires et Noël, les CD du groupe. Le rendez-vous était pris, nous étions conviés au rituel, et la fête s’annonçait belle. Elle l’a été, au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer. J’ai vu beaucoup de concerts dans ma vie. Mais celui-ci est indéniablement dans mon top 3. Attention, je ne parle pas que de musique. Bien que la set liste était incroyable et que les morceaux se sont enchaînés avec une qualité rare. Non, je parle de tout ce qui fait un spectacle, et s’il y en a un qui a bien compris ce que signifiait ce mot, c’est Tobias Forge. Pendant deux heures, il nous convie à un rituel dans un decorum évidemment aux couleurs de son Église – fictive, soyons bien d’accord– les lumières, les effets pyrotechniques, la mise en scène, tout est au service d’un vrai show qui transporte son public. Fait rare, je suis ressorti du concert, alors que je n’avais pas de bouchons, sans avoir de sifflements dans les oreilles. Ce qui prouve à quel point chaque détail est calculé. Nul doute que notre cher Papa Emeritus IV souhaite que chacun reparte en pleine santé. Je dirais même, que la qualité de la balance était incroyable. Aucun musicien ou choriste était en retrait. Chacun avait sa place et était audible de manière satisfaisante.
Que dire ? Que je retournerai les voir ? Sans aucun doute ! Que le regard de ma fille aux anges a aussi compté ? Absolument ! Partager ça avec un être aimé est forcément plus fort. Et bien que j’aurais aimé faire découvrir ce groupe à Laurent, je ne doute pas qu’il n’était pas très loin de moi et qu’il devait apprécier aussi.
Venez à la messe avec moi, la porte est toujours ouverte.
Programme du rituel du 25 mai 2023 :
Imperium Kaisarion Rats Faith Spillways Cirice Hunter’s Moon Jesus He Knows Me Ritual Call me Little sunshine Con clavi con Dio Watcher in the Sky Year zero He is Miasma Mary on a cross Mummy dust Respite on a spitalfields Kiss the go goat Dance macabre Square hammer
Mes photos du concert, tous droits réservés, Onos Media.
Bon dimanche de Pentecôte !
Bonsai !
Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.
Bon dimanche et bienvenue à tous les habitués de la taverne, et si c’est votre première fois, ne soyez pas timide, venez partager un café et parler de culture geek avec nous. Bien que le weekend ait été long, je n’ai pas eu l’occasion de préparer cet article en profondeur. La faute à mes passions qui ont pris mon temps libre, et bien évidemment aux obligations de la vie auxquelles on ne peut se soustraire. Mais tenez, voici votre café dominical.
café moelleux, café heureux
Point Série
Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas un grand dévoreur de série, néanmoins il y a un univers où je n’ai pas tout regardé et dont je ne me lasse pas de revoir certains épisodes, certains films, c’est Star Wars. En début de semaine, j’ai pu compléter mes visionnages en retard en regardant tout d’abord, Tales of the Jedi, une mini série de 6 épisodes faisant la durée approximative totale d’un film d’une heure trente. Chaque épisode n’excèdant pas 15 minutes, ça peut être un parfait encas entre deux activités. La série se concentre sur deux personnages en particulier, un connu mais peu dévoilé, le Comte Dooku, et un autre dont la série live action arrive cet été, Ahsoka Tano. L’action se situe évidemment au niveau de la prélogie, et c’est intéressant d’essayer de combler certaines interrogations restées en suspens.
Tales of the Jedi
Mon second visionnage, qui pour le coup une fois lancé s’est apparenté à du Binge Watching – ce qui ne me ressemble pas, mais j’étais pris ! – fut l’ultime saison de The Clone War. J’ai longtemps retardé l’échéance, comme le dernier bonbon de votre boite que vous ne voulez pas manger car cela signifiera qu’il n’y en aura plus rien après, sentiment de vide qui nous rebute tous plus ou moins un jour. J’ai suivi The Clone Wars depuis ses débuts en 2008, j’ai savouré chaque saison, avec parfois il est vrai des épisodes inégaux, et une tonalité clairement pour enfants au départ. Mais au fur et à mesure que la série grandissait, elle mûrissait aussi, apportant des thématiques intéressantes et posant des enjeux qui expliquent beaucoup mieux les évènements de la Revanche des Siths. La production de la série avait été stoppée en pleine saison 6, probablement dû à une baisse d’audience et surtout à un autre projet tout aussi ambitieux, calqué sur le même principe qui consiste à combler les périodes entre les films, Star Wars Rebels, un petit bijou en 4 saisons, qui se situe entre les épisodes 3 et 4 et qui nous raconte les prémices de ce que sera la Rebéllion d’un Nouvel Espoir.
Star Wars The Clone Wars : l’Ultime Saison (saison 7)
Lors de la sortie de sa plateforme en 2019, Disney avait prévu pour les fans de Star Wars, plusieurs petits cadeaux, comme The Mandalorian Saison 1 et cette ultime saison de Clone Wars. J’ai donc longtemps retardé l’échéance, regardant à nouveau l’intégralité de la série ou encore Rebels, ainsi que les films (non, pas la Postlogie !). Lundi et mardi soir, fort d’un tout nouveau weekend qui s’annonçait et du temps que j’avais devant moi, je me suis plongé dans cette saison. La série se découpe en 3 arcs : un premier de 4 épisodes qui sert en fait d’introduction à une autre série sortie depuis, The Bad Batch, ensuite un arc qui se concentre sur la vie mouvementée d’Ahsoka Tano après sa disparition des radars à la fin de la saison 5; et enfin un chef d’oeuvre de 4 épisodes également, un mini film incroyable qui conclue magistralement la série, se situant en parallèle de l’Épisode 3.
J’ai d’abord regardé l’arc Bad Batch le premier soir, puis le lendemain, étant seul cette semaine, j’ai enchainé en rentrant du boulot avec la suite. L’arc du milieu est sympa et permet d’introduire un lien intéressant entre deux personnages devenus Live aujoud’hui avec les productions en cours, mais n’est pas non plus indispensable en terme de scénario, il est à la hauteur de ce qu’on pouvait voir auparavant dans la série. Par contre le dernier arc… Je l’ai regardé d’une traite – oui je me suis couché très tard, mais j’étais seul et en weekend ! — Lorsque j’ai éteint mon écran une fois tout regardé, soit 4 épisodes d’envrion 25 minutes chacun, j’étais scotché, l’histoire, l’action, la tension dramatique étaient à leur paroxysme et maitrisé de main de maitre par un Dave Filoni qui s’apparente de plus en plus comme le digne héritier de Lucas, celui qui a su saisir l’essence de Star Wars et sublimer ce qui méritait encore de l’être dans les histoires du passé. Je ne vais pas en dire plus, à chacun d’aller voir et de se faire sa propre opinion, mais clairement, là où les films ont échoué, les séries ont su recoller les morceaux. Le programme à venir de Disney pour cet univers dans les années à venir me semble d’ailleurs beaucoup plus cohérent qu’au début, et j’ai hâte de voir ce que Dave proposera sur les périodes non traitées dans les trilogies de films.
Il ne me reste plus que Andor à regarder et la seconde saison de Bad Batch. En ce qui concerne Boba Fett (du slip), je n’étais clairement pas intéressé vu les retours et le personnage qui m’a toujours laissé froid mais j’ai fini par regarder les épisodes 5 et 6 car j’ai découvert par hasard sur youtube qu’ils servaient d’intro à la troisième saison du Mandalorien, et comme j’aurais aimé qu’on me le dise, je vous passe l’info.
Jeu de Rôle
Au niveau lecture et jeu de rôle, ce long weekend a été dédié à l’univers de Vampire et spécialement à sa version médéviale, L’âge des ténèbres. Avec ma comparse de longue date, Hildr, nous avons la chance de posséder tous les deux la gamme complète. Pour ma part, je me l’étais procuré à la sortie du premier confinement pour un prix maison auprès de ma boutique locale, il s’agissait d’un pledge non revendiqué et il dormait tranquillement sur mes étagères depuis. Nous avons donc créé des personnages ensemble, parcouru le livre de règle, exploré le magnifique supplément de France By Night, une exclusivité 100% française que les US nous envient — pour une fois que ce n’est pas l’inverse — à la recherche d’idée de Chroniques et de leur localisation, jouer même quelques sessions en face à face à la manière d’Erikson et D’Esselmont, les auteurs de l’univers malazéen dont je parle très souvent ici, histoire de baigner dans une ambiance, et d’utiliser le système qui pour le coup est très différent de la V5 que je maitrise mieux.
Une partie de la gamme Vampire Dark Age, avec la magnifique couverture de Marc « The Boss » Simonetti pour France By Night
En parlant de l’univers malazéen, la sortie du second tome de la Voie de l’Ascendance devait avoir lieu cette semaine, le 25 mai, mais finalement a été repoussée au 8 juin selon les revendeurs spécialisés. Pas grave, je serai prêt pour la suite.
Ma lecture à venir du mois de juin.
En parlant du 25 mai… je serai à rennes le soir, à l’espace Le Liberté pour voir le concert d’un de mes groupes devenu fétiche : Ghost. Au plaisir de vous y rencontrer !
En attendant, que votre fin de weekend soit doux et votre reprise pas trop violente, bonne lecture, bonne partie, bon visionnage !
Un lever tardif pour un dimanche ensoleillé. La taverne est pleine de gaîté ce matin. Elle a fermé tard hier soir, très tard, vers 3h30 du matin pour être précis, après un magnifique marathon Jeu de Rôle de plus de 12h. Mais que de bonheur. Du coup, on a besoin de beaucoup de café ce matin, je suis d’ailleurs déjà assis avec mon deuxième.
One cup of coffee to rule them all
Once dungeon a time…
J’en avais parlé la semaine dernière, la reprise était imminente. Le principe : un One Shot (un scénario unique qui commence et finit) joué sur une seule après-midi et soirée. Bon, le scénario s’est quand même étiré de 13H30 à 3H00 du matin. Avec une pause repas vers 20H…enfin pas qu’une pause repas puisqu’un joueur a perdu son personnage dans le donjon et qu’il a donc fallu lui en refaire un. Eh oui, votre serviteur ne triche pas avec les règles et figurez-vous que mes joueurs m’en sont reconnaissants. Alors quel bilan tirer de cette reprise ?
Dur de répondre à ça sans froisser certaines sensibilités, certains égos. Pour être honnête, mes joueurs, sauf ma seule et unique joueuse autour de la table, comme quoi les filles font le taf parfois plus que les mecs – ceci, c’est gratuit et spéciale dédicace à tous les masculorôlistes qui estiment que ce n’est pas un jeu pour les filles mais qui feraient mieux d’arrêter de dire des conneries parce que la seule chose que ça génère ce sont des mouvements féminins extrêmes qui ne servent finalement aucune cause – mes joueurs donc, ne sont pas des vrais rôlistes.
« Mais alors qu’est-ce qu’un vrai rôliste et pourquoi tu dis ça ?»
Pourtant, bien que l’ambiance était bonne, que les rires aient été nombreux il a été d’autres moments où en tant que MJ, j’ai dû prendre sur moi comme par exemple lorsque vous constatez au bout de plusieurs heures de jeu qu’après avoir passé 2h en vocal pour la création de personnage avec un joueur qui joue à D&D depuis 7 ans, il n’a pas ajouté son bonus de maitrise (+2 au niveau 1) à ses compétences maitrisées, ou encore qu’ils n’ont toujours pas retenu que Perception c’est lié à la Sagesse, ou Athlétisme à la force. On m’a même demandé si athlétisme c’était pour courir… Comment dire.. ma fille fait de l’athlétisme. Et elle court, oui. Je veux bien entendre que le jeu de rôle, ce n’est pas toujours simple. Vraiment. Mais quand même, la logique existe. Les 3/4 du temps, il suffit de l’être. Je peux aussi vous parler de l’Ensorceleur qui au vocal de préparation du perso (la fameuse session 0) m’avait épaté parce qu’il avait déjà choisi ses sorts dans la liste de sorts, que c’était cohérent, etc. En jeu, ça n’a pas donné grand chose finalement au début, parce que ses Tours de Magie étaient prêts, oui, mais pas les sorts. Le problème d’un tour de magie offensif (ce qui fait des dégats à l’adversaire, comprenons-nous bien) c’est qu’il faut un jet de dé pour toucher comme une attaque classique à l’épée, et donc ça implique une certaine « chance » au dé si vous voulez. Or, moi j’ai les pires joueurs de la planète de ce côté ! La moyenne de leurs jets ne doit pas excéder 7 et encore je suis peut-être gentil, là où, à l’inverse j’enchaine les 20 comme des perles (8 sur la journée d’hier). Je ne suis pas un stratège aussi classe que Sun Tzu, mais perso, j’essaie de jouer sur mes forces et éviter mes faiblesses. En tant qu’homme, je ne suis pas très fort ni très grand, je le sais, je suis plutôt un stalker de bibliothèque (bien que certains livres peuvent aider à la musculation ^^) donc si on fait un déménagement, je vais éviter de porter les trucs lourds, tout simplement parce que je ne peux pas ! La nature ne m’a pas doté de cet attribut. Par contre, je sais que j’ai un certain sens de l’organisation, que je m’exprime plutôt bien, il s’agit de qualités que j’utilise dans ma vie de tous les jours. En conclusion : quand tu es nul au dé et que tu fais un lanceur de sort, UTILISE DES SORTS SANS JET DE TA PART !
Cela fait depuis 2015 que je joue avec certains, et c’est pourtant ma petite dernière arrivée qui est la plus performante. Je n’ai pas besoin de lui expliquer les règles, je n’ai pas besoin de lui expliquer comment fonctionne sa classe. Pourquoi ? Et bien ça va vous paraitre peut-être bête et logique (toujours la logique) mais tout simplement elle achète les manuels et surtout, elle les lit ! Elle se documente sur le jeu de Rôle, elle s’intéresse à l’actu du JDR, elle regarde des actuals Play. Finalement, en jeu elle peut plus facilement se concentrer sur l’interprétation de son personnage, dans le sens Acting, comme un guitariste qui après avoir potassé ses gammes encore et encore, n’a plus qu’à se concentrer sur le groove, la sensibilité, l’émotion qu’il veut faire passer dans sa musique puisque la technique est devenue une partie intégrante de son activité.
You are not the rolist you think you are
Bien sûr tout ceci n’est pas obligatoire et pas toujours utile, surtout lorsque vous êtes un joueurs fan de dungeon crawling, l’acting est totalement optionnel, mais certainement pas les mécaniques du jeu. Mon plus ancien joueur autour de ma table actuellement regarde Rôle N Play depuis le début. C’est moi qui lui avais conseillé afin de peut-être mieux percevoir comment mettre de manière RP certaines aptitudes ou compétences en scène, baigner dans la mécanique du jeu. Pour autant, bien qu’il ait souvent d’excellentes idées et qu’il aime l’acting pur, il ne maitrise pas l’aspect mécanique de sa feuille de perso, il ne comprend pas toujours à quoi sert telle ou telle compétence. Il a de très bons moments, il arrive à mettre en scène pas mal de choses avec le temps et à utiliser certaines aptitudes à bon escient, mais pour être honnête, il n’a pas de manuel de JDR chez lui. Aucun. Ni mes deux autres joueurs. Il ne passe pas son temps à suivre l’actu JDR, il ne connait même pas le nom des éditeurs de JDR. Est-ce une tare ? Bien sûr que non ! Est-il possible d’être rôliste sans connaitre ça ? Bien sûr que oui, mais ça demandera tout de même un minimum d’investissement. En fait, ce qu’ils aiment surtout, c’est jouer, jouer dans une ambiance fantasy, jouer pour le plaisir du jeu dans le sens large. Ils aiment partager des bons moments. Est-ce que ce sont des rôlistes ? Et bien pour moi non, ils ne sont pas des vrais rôlistes. Ils sont des joueurs. Jeux de plateau, jeux vidéos et Jeu de rôle par mon biais accessoirement quand ils ont su que je pratiquais ça.
Vous devez me trouver élitiste. Exigeant. Il se trouve que j’ai un niveau d’exigence et d’attente avec moi-même qui est très élevé, et souvent j’attends le même niveau d’engagement de la part des autres, ce qui crée ce décalage. Pour une partie comme nous avons joué hier, entre les vocaux de préparation des personnages, la lecture du livre de contexte que j’ai utilisé, Auroboros dont je parle ici, la révision de certains points de règles – on ne cesse jamais d’apprendre dans un domaine – et la lecture et l’intégration de mon scénario, un pur donjon de 10 pages que j’avais choisi didactique dans le but de leur réenseigner des principes de base de ce jeu par lequel ils ne cessent de jurer alors que je préfère les jeux sociaux pour ma part tel que Vampires ou encore La Légende des Cinq Anneaux, cela m’a pris environ 20 heures de préparation. C’est pour moi le temps à passer pour une partie réussie. Les joueurs n’ont pas besoin de passer autant de temps, on est bien d’accord. Et encore une fois je le répète, c’est mon point de vue, ma manière de faire, mon envie personnelle de vivre ma passion.
At the end of the day
Alors comment conclure ce billet qui s’apparente à une analyse de partie ?
Et bien je dirais qu’il faut bien cerner ses joueurs, comprendre leurs attentes, qui ils sont, leur manière de jouer, voir si on peut les aider à s’améliorer pour que le plaisir de jeu soit partagé. Car oui, mon sentiment à la fin est souvent le même, les joueurs ne prennent pas toujours en compte le MJ, ou le DM suivant votre appellation, et le temps qu’il passe pour apporter aux joueurs ce dont ils ont envie. Or un jeu de rôle ce n’est pas les joueurs CONTRE le MJ mais les joueurs AVEC le MJ. Le Maitre du Jeu est un joueur à part entière autour de la table. Il a des attentes aussi, il joue aussi. Comment faire avancer tout ça ? Comment améliorer le plaisir de jeu de tout le monde autour de la table ? Et bien tout simplement, COMMUNIQUEZ. Il faut parler après les parties. Il faut faire le fameux débriefing de fin de partie. Bon, vous vous en doutez, vu l’heure à laquelle nous avons fini, nous ne l’avons pas encore fait. Nous le ferons dans les semaines à venir, nous aurons le temps puisque nous ne pourrons pas nous réunir avant cet été.
Ce que j’en conclus pour l’heure, c’est que tous mes joueurs ne sont pas des rôlistes, mais juste des joueurs qui veulent s’amuser, qui n’ont probablement pas mon niveau de passion, ni mes attentes, et que pour que nos parties soient encore plus réussies, ils nous faudra probablement faire chacun un pas vers l’autre. Eux devront probablement s’investir un peu plus ne serait-ce que dans la maitrise des mécaniques de bases et les spécificités de leur classe respective – et je suis persuadé qu’ils prendront encore plus de plaisir à jouer lorsqu’il ne se concentreront plus que sur la coopération en se basant sur les points forts de leurs personnages – et que moi je vais devoir apprendre à être patient, même si ça fait déjà 7 ans que nous jouons ensemble, à continuer à expliquer, à transmettre ma passion. Et plus que tout, apprendre finalement à être moins exigeant envers eux et surtout envers moi-même, car après tout ce n’est qu’un jeu, il ne faudrait pas que cela se mette entre nous. L’amitié et les liens qui nous unissent sont plus importants que tout.
Ce n’est qu’un jeu, amusons-nous !
Bonsai !
Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.
Bienvenue, entrez, comme tous les dimanches. Comment ça on est pas dimanche ? La taverne ouvre avec un jour de retard, en effet, mais nous avions un grand week-end et j’en ai profité pour moi. Et puis nous sommes encore dimanche tecnhiquement, de toute façon je suis le patron je fais comme je veux ! Na!
Bien, maintenant que nous sommes d’accord, let’s drink a coffee.
Merci Princesse. Nous vous aimerons toujours.
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
Le 4 mai était le jour de célébration de Star Wars, l’occasion pour Hollywood de pouvoir enfin rendre hommage à notre chère princesse qui nous a quittés en décembre 2016. Sa fille (qui joue dans l’épisode 9), ainsi que Mark Hamill étaient présents afin de recevoir l’acceptance en son nom. Désormais, une étoile nommée Carrie Fisher luit au firmament du Hollywood boulevard.
May the 4 th be with you
Star Wars est probablement le premier phénomène geek pour lequel je me suis emballé, bien avant Le Seigneur Des Anneaux où même le Jeu (avec un J puisque il y a Jeu de Rôle, Jeux Vidéos, Wargames pions ou figurines, etc). Plus proche de la fantasy à mon sens que de la SF, de part ses personnages, de leur connexion et de la trame de l’action principale (je vous ferai, un jour, un joli plan parallèle avec Harry potter, promis vous verrez les similitudes) il est des univers dans lequel je me plonge sans restriction régulièrement. Bon, sans restriction, je vais un peu vite en besogne.. j’avoue ne pas avoir aimer la Postlogie. Mais qu’à cela ne tienne, les séries live ou animation font largement mon bonheur, et puis j’ai tout de même 6 films sur les 9 qui me conviennent parfaitement.
Mes premières connexions ludiques avec la galaxie lointaine se sont faites avec des Lego, enfant, puis des jeux vidéos, dont Star Wars Battlefront le premier du nom sur lequel j’ai passé des heures dingues, tout comme sur le 2, ainsi que le jeu sortie sur PS2 à l’époque, La Revanche des Siths. C’était la mode en ce temps-là de sortir le jeu associé au film avec des cinématiques tirées de celui-ci. Le jeu avait même la particularité de permettre des duels entre amis au Sabre Laser et de nous faire entrevoir des plans non gardés dans le cut final.
3 jeux Star Wars qui m’ont personnellement marqué
Bien sûr, certains me diront que ça ne vaut pas Kotor ou Jedi Knight, ok. Mais je n’avais pas de PC à l’époque et je ne me rappelle pas avoir vu ces jeux sur consoles.
Comme je l’ai dit la semaine dernière, je compte reprendre très bientôt le jeu de rôle (ça se précise, c’est pour samedi prochain) et nous y ferons jouer en alternance des scénarios 5e et des scénarios Star Wars. J’ai acheté le premier des livres de règles dès sa sortie, et après une intense période de jeu sur ce système à dés spéciaux que j’aime beaucoup (le premier que j’ai utilisé pour ma part), cela fait maintenant quelques années que ma gamme dort sur mes étagères. Il est temps de réveiller la Force.
En ouvrant mes onglets raccourcis Star Wars, sur mon navigateur favori, je suis retombé sur une petite pépite que je m’étais mis de côté, un podcast créé fin 2016 pour la sortie de ce qui est probablement un de mes SW préférés, Rogue One. Ce podcast créé par Wilhem Horn avec l’appui de Galaxie Star Wars, se nomme Hyperdrive. Ayant un peu plus de temps et d’appétance pour les podcasts qu’à une époque, je me suis donc lancé dans ce saut en hyperespace direction le passé, 7 ans en arrière pour être précis et j’ai déjà écouté les 41 premiers épisodes.
Il est amusant d’entendre au travers du temps les réactions et analyses liées à l’évolution de la saga depuis que Disney a réactivé le filon. Au delà du travail de recherche ultra pointu sur l’univers SW, il y a toute une mise en scène, digne d’un jeu de rôle, et c’en est quelque part. D’ailleurs, ce podcast propose une fiction narrative intitulée les Chroniques Galactiques après l’épisodes 43. Actuellement il y a 3 saisons et j’ai hâte de les écouter. Mais mon must, mon épisode préféré jusqu’à présent, c’est Star Wars VS Star Trek. Un pur moment de bonheur bien écrit avec beaucoup d’infos. Inutile de vous préciser de quel côté du ring je me tiens. Citoyens, je vous souhaite une bonne écoute. Pour ma part, le Capitaine Wilhelm m’a donné des idées créatives et je vais creuser ça.
Par delà les Dunes..
Cette semaine fut également la sortie du trailer de la deuxième partie de Dune de Denis Villeneuve. Une bande annonce alléchante dans la lignée du premier épisode qui m’avait déjà scotché par son respect de l’oeuvre, sa narration soignée, magnifiquement adaptée pour le format cinématographique, ce qui n’est pas toujours évident; les supports livre et écran sont sacrément différents. Enfin la photographie du film est somptueuse. Le premier volet était très contemplatif et prenait son temps. Oui, vous avez bien lu. Ils ont osé prendre leur temps. Alors les rageux et autres excités du smartphone passez votre chemin, retournez à votre ultra consommation d’images en mode boulimie et clics à tout va, ceci n’est pas pour vous.
C’est donc avec impatience que j’attends ce deuxième volet qui sortira dans de bien meilleures conditions que le premier, la pandémie étant officiellement terminée selon l’ONU et l’OMS.
No Comment.
Le trailer de Dune 2
Figur(in)e-toi que..
Enfin je vais vous dire pourquoi je n’ai pas ouvert hier. En fait je peignais. Non… pas mes cheveux. Non je faisais de la peinture, mais pas pour refaire la déco de la Taverne. Je peignais des figurines. C’est un hobby coûteux (soyons honnête) que j’ai découvert sur le tard en 2020. Alors je savais que ça existait, mais je ne me sentais pas la capacité de le faire. Puis une offre promotionnelle de figurines Warhammer Age of Sigmar, m’a donné envie de me lancer. J’ai peint mes deux premières figurines en décembre 2020… puis je n’y ai jamais retrouché depuis. Il y a quelques temps j’ai ressorti mon matos, ma boite, ainsi que mes figurines que j’avais déjà montées (parce que oui, ça fait partie du hobby) et je me suis dit que ce serait bien que je m’y remette.
Une petite après-midi de travail
J’ai testé, mélangé, retouché le tout pendant plusieurs heures pour un résultat pas si mal. Je ne suis pas un pro, c’est sûr, quoiqu’il en soit, je me fais plaisir et c’est tout ce qui compte.
Mon plus gros regret concerne le fait que je ne me sois lancé qu’avec la première gamme qui me soit passée sous la main, Warhammer. En effet, tous les grands univers dont je suis fan ont leur propre gamme, Trône de fer, Seigneur des Anneaux et Star Wars dont le prochain jeu, Shatterpoint, arrive en juin, et surtout Légion qui me fait de l’oeil, avec sa boite de base République Vs Séparatistes, c’est d’actualité, on est en plein dedans..
8 mai (oui mais)
À ce sujet, j’ose espérer que vous savez pourquoi c’est férié aujourd’hui. Ne faites pas comme certains de mes collaborateurs qui ne se rappellent plus, et qui n’aiment le mois de mai que pour ses weekends à rallonge. On n’a pas le droit d’oublier quand tant d’hommes sont morts pour que nous puissions librement nous exprimer tel que je le fais ici.
Merci à vous.
Bonsai.
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It’s Sunday, but the sun is not there. Oui celle là pour qu’elle fonctionne il vaut mieux la faire en anglais, parce qu’en français, elle ne marche pas. La langue offre d’autres possibilités tout aussi intéressantes. Allez, c’est dimanche et qu’il neige ou qu’il vente, la Taverne répond présente !
Alors de quoi a été faite ma semaine ? Et bien à vrai dire, elle est passée comme un éclair, et j’ai l’impression de n’avoir rien fait. Ça reste qu’une impression. En réalité, je me suis replongé dans le Jeu De Rôle après une pause de près de 6 mois.
Peu avant Noël j’étais arrivé à saturation. Avec deux parties en ligne par semaine via Foundry VTT, un super logiciel, mais qui demande à lui tout seul déjà un investissement conséquent si on tient à l’utiliser, suivre son évolution, ses mises à jour, plus une partie IRL tous les 15 jours, le tout sur trois jeux différents, ma tête a explosé. Entre l’Ennemi Intérieur alias la Campagne Impériale (Warhammer V4) le lundi soir, Les Montagnes Hallucinées (l’Appel de Cthulhu V7) le jeudi soir, sur des séances allant de 2 à 3h, et un petit Héros et Dragons scénario maison (une des versions FR de D&D 5e) en réunion d’amis un samedi sur deux pendant 12h, ma vie était bien (trop?) remplie. Eh, parce que oui, j’ai quand même une vie à côté.
Le vrai problème c’est l’envie. Non pas de ne pas avoir envie, mais l’inverse. Je suis un curieux, un explorateur, et je ne peux m’empêcher de vouloir essayer plein de choses, pas que dans le JDR d’ailleurs, dans beaucoup de domaines. Je veux pouvoir vivre 100 vies. que dis-je, 1000 ! Bon malheureusement je n’en ai qu’une (ça c’est ce que je fais croire, pour paraitre comme vous, évidemment) c’est pourquoi je lis… et je joue.
I have lived a thousand lives and I’ve loved a thousand loves. I’ve walked on distant worlds and seen the end of time. Because I read.
George R.R. Martin
Notre ami Georges a tout résumé. D’autant plus que lui aussi est rôliste. Sa série Wild Card, qu’il me faut continuer d’ailleurs tant j’ai aimé et dont j’ai déjà chroniqué les deux premiers tomes, est issue d’une partie de JDR.
Alors est-ce que j’ai replongé tête la première dans la marmite ? Exactement pareil qu’avant ?
Non, pas du tout. Parce que si c’est pour refaire les mêmes erreurs, l’expérience ne sert à rien. Évidemment j’aimerais finir toutes ces campagnes commencées, j’aimerais tester d’autres univers, d’autres sytèmes, mais pour ça il faudrait déjà que je puisse être de temps en temps joueur, parce que ça demande moins de préparation et d’investissement que MJ. Or dans mon groupe, ben.. il n’y a personne qui veuille prendre ma place. Je suis le maitre du jeu, c’est comme ça. En plus mon groupe de joueurs ne jure que par le medfan (comprenez Médiéval Fantastique ), du coup ça limite les opportunités.
I am the Master of Puppets !
J’ai donc beaucoup réfléchis à tous ça, pendant ces 6 mois, j’ai analysé les raisons de ce ras-le-bol, de cette overdose, pourquoi on en était arrivé là, et j’en ai tiré des enseignements. Alors du coup, je vais en profiter pour glisser un ou deux conseils à certains MJ qui comme moi auraient du mal à finir ce qu’ils commencent en terme de JDR, et qui n’arrivent pas à se fixer sur un jeu et veulent sans arrêt changer d’univers, de système.
Premier conseil : Faire des One Shot. Ne partez pas sur des campagnes mais plutôt sur des scénarios courts, des One Shot comme on dit. Le gros avantages de ceci, c’est que vous terminerez ce que vous avez commencé, et donc cela favorise la sensation d’accomplissement, et que ça vous laisse l’opportunité de plus facilement changer de jeu et de tester autre chose sans frustrer vos joueurs. Vous pourrez parfaitement reprendre votre partie initiale, et vos joueurs leurs persos, après votre petite escapade en terres inconnues.
Deuxième conseil : Limitez les systèmes de jeu. Ils sont pléthores, et ils sont bien souvent ce qui caractérise profondément un jeu au delà de son univers. Nénamoins comme dans beaucoup de jeu, pour pouvoir en retirer un certains plaisir, il faut en maitriser les subtilités. On ne commence vraiment à apprécier de jouer aux échecs que lorsqu’on ne se concentre plus sur le déplacement des pièces, mais bien sur la synergie de leurs mouvements et la stratégie pour battre l’adversaire. Cumuler les systèmes de jeu, c’est le risque de n’effleurer que la surface des choses, et de n’en rester qu’à apprendre à maitriser le mouvement des pièces. Choisissez un système, et poncez-le. Jouer et rejouer et rejouer encore avec. Il n’ y a qu’en l’utilisant qu’on finit par maitriser un système, et n’allez pas croire, même après 6 ans de jeu dessus, on peut encore découvrir des subtilités. Au pire si vous avez besoin de variété, prenez-en un deuxième, si possible plus simple ou parent, c’est à dire qui utilise le même moteur (D20, Basic system, storyteller).
Dernier Conseil : Donnez-vous du temps pour autre chose. Le jeu de rôle est une activité formidable. Mais il n’est pas tout. Il est primordial de se donner des bouffées d’air qui viendront nourrir vos parties par la suite. Chaque activité que vous ferez, autre que le jeu de rôle – faire du sport, sortir, faire des visites, regarder un film, une série, lire (oh oui lire…;) ) – sera une occasion de vous enrichir personnellement et culturellement et pourra toujours être réutilisée à la table. Attention quant au dernier point, lire, je vous conseille pour autant de ne pas lire de Jeu de Rôle, sauf peut-être sur le jeu ou le sytème que vous avez choisi. Pourquoi ? Parce que le risque est de vouloir de nouveau vous éparpiller, aller parcourir d’autres horizons. Nous vivons dans une société qui sans cesse vous tente, et ce, dans un seul but : vendre. Alors limitez les visites sur les sites revendeurs, coupez Youtube et les RS quelques temps, et concentrez-vous sur ce que vous avez choisi. De plus comme je vous dis, faites autre chose. Vous reviendrez à la table beaucoup plus frais. Je ne dis pas de couper totalement, parce que là, le risque est inverse, c’est à dire de sortir totalement de votre partie, de votre table. À vous de trouver le juste milieu, programmez vos horaires de préparations, généralement moi c’est un ou deux jours avant la partie de manière à être encore bien imprégné de tout ça le jour où l’on joue.
Thank you Onos
Alors fort de cette analyse, qu’ai-je donc décidé pour moi-même ? Et bien au départ, je n’avais pas décidé grand chose, la vie s’étirait tout doucement, je profitais de ma retraite, pour lire, écrire, regarder des séries. Seulement mes joueurs m’ont recontacté en mode : ça nous manque, 😥. Et pour le coup, ben moi aussi ça me manquait. Alors, j’ai réfléchis à tous les conseils que je viens de vous lister ci-dessus, et j’ai appliqué, en apportant quelques touches personnelles, car oui, nous sommes tous différents et chacun devra adapter mes préceptes, pour autant je n’ai pas dénaturé le message.
Tout d’abord, je ne vais faire que des scénarios courts, comme suggéré, des histoires qui se terminent en trois, quatre heures, ça limitera nos IRL trop longues, ça permettra des parties beaucoup plus dynamiques, puisque nous serons moins fatigués en fin de séance, et surtout, d’un week-end à l’autre je pourrai varier les plaisirs. « Comment ? Tu vas enter en conflits avec ton deuxième point ! » Éhé, j’ai une astuce. mais j’en parlerai plus tard. Et ensuite pour la petite touche personnelle, je vais écrire moi-même ces scénarios, plutôt que de faire jouer des scénars du commerce. J’ai toujours tendance à écrire, mais plus des trames de campagnes que de scénarios courts – si je savais faire court, ça se saurait. Un moyen donc de m’entrainer à cet exercice moins évident pour moi.
Ensuite je vais donc limiter les systèmes. Ma grande expérience de JDR (Ça fait 10 ans que c’est mon loisir principal) m’a permis d’explorer pas mal de jeux, de La Légende des Cinq Anneaux en passant par Le Trône de Fer, de Wasteland à Pathfinder, de Vampire à Shadowrun, et bien sûr de la 5e édition au fin fond de la galaxie Star Wars, mes jeux et mes parties aux compteurs ne manquent pas. Il me fallait donc procéder par élimination en suivant deux critères : le plaisir de jeu personnel et de celui de mes joueurs – malheureusement de côté là je savais que j’étais déjà limité – et la bonne voire très bonne maitrise du système. Deux jeux sont ressortis : la Cinquième édition de DnD, du medfan comme mes joueurs aiment, que nous jouons depuis bientôt 6 ans, et Star Wars de FFG (devenu Edge Studio), un système finalement plus simple qu’on voudrait le croire, mais qui offre de jolies possibilités . Et puis en terme d’univers, il fait partie de ma sainte trinité : Le Seigneur des Anneaux – Le Trône de Fer – Star Wars. Dans les deux cas, je maitrise le système car je les ai poncés et dans le deuxième je connais plutôt bien l’univers. Je vous disais tout à l’heure que je vous expliquerais pourquoi la variété. Et bien déjà avec deux jeux, validés par mes joueurs, on peut alterner les genres, ensuite, j’ai choisi un cadre de campagne pour mes scénarios 5e qui va me permettre de la variété et pour ceux qui n’auraient pas suivi c’est ici.
Le dimanche est là, sous le soleil, un weekend un peu court dans mon cas après les longs ponts du mois de mai, mais puisqu’il faut finir l’année scolaire, autant la finir en beauté et travailler d’arrache pied, y compris les samedis. Pour autant, l’idée de vous retrouver et de vous partager mes ragots avec…
Les Deux systèmes et univers retenus sont donc Star Wars et Auroboros compatbile 5e édition
Enfin le troisième point qui n’est pas des moindres en réalité. Il faut respirer. C’est pourquoi nous ne jouerons qu’une fois par mois. Une séance de jeu de rôle n’est pas que du jeu. C’est de la convivialité. Rendez-vous à midi, un samedi par mois, Un bon apéro, un repas, puis la partie. Pour finir, un bon repas/débrief de la partie et voilà. Croyez-moi, même en ne jouant que 4 heures genre 14h30 -18h30, ça vous fait déjà une bonne journée, et vous en avez profité pour voir vos amis, parler d’autres choses, avant et après. De plus, ça me laisse l’opportunité, sur les trois autres semaines, de caler quelques petites parties en ligne, avec mes joueurs ou d’autres groupes, sans me sentir oppressé par un planning déjà trop rempli. Et ensuite les autres weekends ? Respirez, sortez, lisez, jouez à d’autres jeux (plateaux, cartes, jeux vidéos) pratiquez une activité sportive. Pour ma part, je pense que je vais reprendre l’escrime artistique, une troupe de joyeux lurons avec qui on a fait quelques spectacles médéviaux et même des avants premières Star Wars à coups de Sabre Laser. Et ça, ça nourrit vos tables aussi.
Allez, je n’ai que trop déblatéré ! J’espère tout de même que ces quelques conseils qui peuvent s’appliquer à bien des hobbies finalement, vous auront été utiles. Pour ma part, je vais aller lire avec un bon café, et n’hésitez pas à venir me questionner si vous voulez en savoir plus sur le Jeu de Rôle.
Pour la première fois sur ce blog, nous allons parler réellement du plus vieux des jeux de rôle, enfin… pas directement. Il faut croire que c’est une vieille habitude chez moi d’éviter le dragon. Joueur de la 5e édition depuis 2017, mais dans sa version Héros et Dragons, devenue Rôle ‘n Play édité chez Black Book Edition (BBE), j’ai longtemps navigué sur des settings francophones, par chauvinisme certainement et, je l’avoue, parce que j’ai toujours trouvé le setting des Royaumes Oubliés un peu trop codifié à mon goût. Peut-être aussi parce que tout simplement j’aime évoluer dans mes propres histoires. Les univers français proposés depuis les années 80 ont cette french touch qui laisse la part belle aux RP et aux interactions entre joueurs, là où bien souvent les campagnes de D&D de chez Wizard of the Coast sont une suite sans fin d’étages de donjons dans leur forme la plus pure, ressemblant plus à un wargame (milieu dont je suis issu à la base) ou à un bon vieux Portes/Monstres/trésors si commun au domaine vidéoludique. Bien sûr, cette perception est tout à fait personnelle et n’engage que moi, loin de moi l’idée de blâmer qui que ce soit sur ses préférences et si vous discutez avec d’autres MJ (maitre du jeu) ils vous diront possiblement l’inverse. C’est ce qui rend le jeu de rôle si passionnant et ouvert à mon sens, à chacun son style de jeu, à chacun son univers et ses préférences. Chaque table est différente, essentiellement parce que les joueurs qui la composent sont tous uniques et différents.
Néanmoins, malgré ce côté pur sang français – et je dirais même pur beurre breton dans mon cas – il arrive que des productions américaines attirent mon regard. Le projet dont nous allons parler aujourd’hui en fait partie. Lancé en 2021 via Kickstarter, il est à ce jour un des plus gros financements réalisés avec pas moins de 1,2 millions de dollars récoltés. «Dis donc, Onos, on ne te connaissait pas ce côté capitaliste, depuis quand l’argent est signe de qualité et mérite attention ? ». Alors, euh, non, ce n’est clairement pas mon propos. Il se trouve que si ce projet a capté mon attention ce n’est pas pour sa réussite et encore moins pour la somme récupérée pour sa réalisation. C’est une toute autre raison : Chris Metzen.
Auroboros : Les Anneaux du Serpent de Warchief Gaming édité par Panini Books
Qu’est-ce que la « 5e » et qui est Warchief Gaming ?
Bien ceci étant dit, et j’espère que vous avez compris où je veux en venir, ce procédé permet à d’autres éditeurs, studios de jeux vidéos, etc, de prendre le système, les races, les classes, une partie du bestiaire – en même temps comment un éditeur tel que WotC pourrait empêcher les gens d’utiliser des gobelins, des orcs, ou encore pire des dragons, alors qu’ils ne les ont pas créés mais sont issus de la culture populaire – afin de créer leur propre jeu ou univers. C’est dans ce contexte que beaucoup d’éditeurs souhaitant commercialiser des univers, vont faire piloter leur jeu par le plus utilisé des systèmes notamment aux USA, où 80% des joueurs jouent à D&D. Nombreux, depuis quelques années, sont les livres estampillés 5th ou 5e explicitant ainsi qu’il vous faudra avoir les règles de la cinquième édition de D&D afin de jouer à ce jeu. Heureusement pour vous, comme une partie de D&D est ouverte à tous grâce au SRD et à l’OGL, vous pourrez trouver gratuitement et légalement sur le net, ces règles nécessaires à la création de personnages, d’oppositions et des mécaniques de jeu sans passer par la case portefeuille.
Le livre que je vous présente donc aujourd’hui est un de ces manuels 5e. C’est donc ce qu’on appelle dans notre jargon rôliste, un supplément de contexte dans lequel vous aller avoir la présentation d’un univers et possiblement quelques nouvelles options de jeu (races, classes ou archétypes de classe, nouveaux sorts etc).
Fin 2016, dans les locaux de Blizzard à Irvine en Californie, un homme dit au revoir à ses collègues, amis, camarades de jeu de longue date. Cela fait plus de 20 ans que Chris Metzen est le narrateur en chef et créateur des univers des jeux de Blizzard. Warcraft, Starcraft, Diablo, autant de mondes et de succès commerciaux sortis de l’imagination fertile et forgée dans une enfance geek digne de Stranger things. Né en 1974, Chris Metzen a grandi en lisant Tolkien, Lovecraft, Moorcock, Howard, en allant voir Star Wars au cinéma, et bien entendu en jouant à des jeux de rôle tel que D&D et l’Appel de Chtulhu qui sont parmi les plus populaires aux USA. C’est donc le coeur serré qu’il quitte une grande partie de sa vie afin de se mettre à la retraite – et dire que nous en France on milite pour un âge de départ de 62 ans alors qu’au US apparement c’est 42 ans… uniquement quand tu as gagné des gros sous. Mais est-ce qu’un homme aussi créatif peut vraiment prendre sa retraite ? Il va, dit-il, s’occuper des siens, sa famille, prendre le temps de vivre plus simplement. C’est donc pour lui l’occasion de renouer avec une très vieille passion qui, il faut le reconnaitre, est chronophage : le jeu de rôle. Il va, tout comme Maxime Chattam le cèlebre auteur de thriller français, se réunir avec ses amis une fois par semaine afin de jouer. Bien évidemment on sort le D20, les figurines, le manuel de D&D et c’est parti. Enfin… presque, parce que du coup le bonhomme, il en connait un rayon en création de monde, de narration et à mon humble avis quand tu as une tel imagination il est impossible de la contenir. C’est ainsi qu’il va faire le choix – comme souvent je le fais moi-même – de créer son propre univers de jeu, et agrémenter les règles de base d’options. Le fait d’avoir développé des jeux vidéos pendant si longtemps lui a permis de maitiriser la transpostion en terme de mécanique, d’idée purement narrative. Les réunions vont prendre de l’ampleur et le nombre de participants augmenter, devenant un véritable club de jeu.
Ce club deviendra Warchief gaming – toute ressemblance avec un jeu vidéo bien connu n’est pas fortuite – et le premier produit proposé au public sera un supplément de contexte 5e intitulé : Auroboros, les Anneaux du Serpent. le début d’une grande aventure pour ce nouvel acteur du monde ludique dont je suivrai avec attention les futurs projets.
D’après mes investigations, Chris Metzen a dessiné et écrit ce texte dans les années 90
Auroboros ou la réécriture de World of Warcraft en jeu de rôle
La première chose qui frappe lorsqu’on a le livre en main c’est la qualité de celui-ci. C’est un ouvrage massif, de presque 400 pages. Je dis massif car la tranche fait pas loin de 4 cm d’épaisseur. Ceci est dû à un choix de papier très épais et plastifié. Chacun y trouvera un intérêt ou non mais ce degré de finition est d’une qualité assez rare dans le monde l’édition du JDR pour être souligné. Il s’agit ici du premier pas de Panini Books, éditeur plus connu pour ses comics, dans le monde de l’édition du jeu de rôle, ce qui explique d’une certaine manière les choix de conception. Personnellement je ne boude pas mon plaisir, moi qui suis un grand maniaque devant l’éternel avec mes livres, les pages épaisses permettent une excellente prise en main et évitent les risques de déchirement ou de pages cornées. Pour vous donner un ordre d’idée, si vous avez déjà eu en main les 3 livres des Chroniques de World of Warcraft, rédigés eux aussi par Chris Metzen et édités également par Panini, nous sommes sur le même type d’ouvrage. Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’ils ont fait fort, présentant la version française de l’Auroboros seulement 4 mois après que les backers du Kickstarter aient reçu leur package VO à la maison. Un joli pied de nez à tous ces éditeurs français ne fonctionnant qu’à base de crowfunding et qui vous livrent parfois votre achat des années après. Ici, Il aura fallu un an et demi pour la livraison VO et à peine 2 ans pour la VF et le tout pour un prix dans les standards du marché : 55 €. À bon entendeur…
Alors Auroboros c’est quoi ? Avant de rentrer dans le détail de la composition de l’ouvrage, nous avons affaire à un supplément de contexte permettant d’ancrer vos partie de donj’ dans l’univers de Drastnia et plus particulièrement dans le pays du Ferloi. Il est ainsi présenté en introduction :
Auroboros :Les Anneaux du Serpent est un monde de fiction sans pareil. Il épouse des thèmes et des concepts de fantasy que reconnaîtront les joueurs de tous horizons, mais les applique de manière nouvelle, permettant ainsi aux joueurs comme aux maîtres de jeu de façonner leurs histoires originales. C’est particulièrement vrai dans le royaume du Ferloi, où une magie ancienne coule dans les rues sales et bondées de Cités-marchandes industrielles. C’est la rencontre d’une industrie en plein essor, de religions enivrantes et de rues sans merci qui donne naissance à l’ambiance tapageuse unique du Ferloi, où le danger et l’intrigue se tapissent dans chaque recoin. Au-delà des Cités-marchandes proprement dites, joueurs et MJ découvriront un monde riche et passionnant où des pouvoirs ancestraux s’éveillent pour s’attaquer au tissu fragile de la civilisation. Et par-delà l’envers du décor s’enroule l’Auroboros lui-même, détenteur d’une énergie inimaginable, source de toute la magie et de tout le mysticisme du monde. Si les mortels peuvent manier son terrible pouvoir, leur santé mentale et leur bien-être n’en ressortent jamais intacts. Ces individus téméraires disposent alors d’une puissance suffisante pour changer le monde… ou l’envoyer tout droit vers l’oubli.
Le moins qu’on puisse dire c’est que le bébé ne peut renier son papa, il a ses yeux, sa bouche, son nez et même son odeur. Tous ceux qui comme moi ont parcouru Azeroth dans le mythique World of Warcraft ressentiront à la lecture une enivrante impression de familiarité. Que ce soit les illustrations, les régions très caractérisées, les factions, les races et même les archétypes proposés, tout transpire WoW. Attention, on va clarifier un point tout de suite, je n’ai pas dit que c’était WoW et encore moins qu’on y retrouvait les mécanismes du MMO, loin de là, juste qu’on sent derrière le voile du monde présenté les inspirations de l’auteur qui sont les mêmes qui ont nourri la conception du célèbre jeu vidéo. Qu’on aime ou qu’on aime pas le lore et les choix de décors de WoW, c’est du goût de chacun, mais pour ma part y retrouver des éléments de Lovecraft, Moorcock, Tolkien en sous texte m’a toujours exalté, surtout quand tout ceci est mélangé d’une manière très cohérente, et c’est exactement ce qui ressort ici. Les différentes régions présentées, les factions, la mythologie propre à l’univers, tout est bien amené et vous permettra de jouer de différentes manières avec des ambiances aussi variées qu’originales. Ce livre est l’essence même de ce que devrait être un supplément de contexte, il ne vous offre pas un mode/monde de jeux, mais des modes/mondes de jeux. Et pour agrémenter le tout, il propose des options ultra intéressantes et originales qui permettent un renouveau à un système qui pour ma part en est devenu presque lassant à force de l’utiliser tel quel.
La couverture est splendide et ces illustrations ne sont pas sans rappeler un célèbre MMO.
Allez, glissons entre les anneaux du Serpent et allons voir ce que ce livre nous offre de nouveau.
Table des matières
La Table des matières en une page… que j’aime ça !
Le livre se découpe en 3 parties : Monde, Héros et Aventures. Cette structure est idéale pour tout MJ qui se déciderait à utiliser ce livre.
Il lui suffit de lire tout d’abord la première partie qui décrit le monde et retrace les grands évènements historiques propres à l’univers. La présentation est claire, aérée, et magnifiquement illustrée renforçant ainsi l’immersion. Cette première partie est également l’ocasion de nous présenter les différentes factions du pays de Ferloi le tout sur une page, ainsi que les lieux emblématiques très différents les uns des autres. Des cités industrielles aux steppes, en passant par l’enclave elfique de Feyonnas, ou encore Âtreval, on perçoit un dépaysement qui n’est pas sans rappeler les zones si caractérisées de WoW. Cela offre beaucoup de diversification possible lors de vos parties, et il est intéressant de se dire qu’il ne sera pas nécessaire de changer de setting pour changer d’ambiance au cas où vous et vos joueurs veniez à vous lasser.
Un autre point que j’ai adoré, c’est la place prépondarante de la musique. Les anciennes traditions bardiques s’opposent à une jeunesse électrique et novatrice, chamboulant les règles du jeu, rejetant les dogmes de leurs ainés et souffant un air de renouveau sur les scènes de tout Ferloi. On peut y voir en sous-texte l’influence rock-metal de l’auteur qui a grandi, tout comme moi, pendant l’essor du Hard-Rock, punk, grunge et autre mouvances musicales si controversées et constataires, que votre serviteur et l’auteur adulent sans limite. Le Barde est utilisé à fond, apportant ainsi une intéressante profondeur à cette classe souvent sous-estimée, à tort.
Une des factions présentées, la mise en page avec le logo est immersive et à côté, Nos Irom le célèbre Barde !
Vient ensuite une partie propre aux héros où de nouvelles options de races, d’archétypes de classe, de sorts et deux nouveaux mécanismes propres au contexte nous sont présentés. C’est la partie technique de l’ouvrage qui permettra à vos joueurs de créer leurs personnages en sortant des standards habituels du jeu, de les ancrer dans le monde de Ferloi grâce des historiques taillés sur mesure et offrira au MJ des opportunités narratives quant aux deux derniers mécanismes proposés.
Enfin une troisième et dernière partie se présentant comme un guide d’aventure, apportera tous les outils nécessaires au MJ afin de construire ses aventures, intégrer les nouvelles mécaniques, rendre vivant le monde au travers des interactions avec les diverses factions et peuplades, offrir des rencontres mémorables face à de nouveaux adversaires tous plus emblématiques les uns que les autres, ou encore acquérir de tout nouveaux objets magiques. C’est ici que vous trouverez un guide pour chaque zone et faction et des accroches d’aventures pour chacune ainsi que des propositions de campagnes et d’activités telles que les fameuses courses de char, divertissement grandement apprécié de la population mais qui comporte sa part de risques.
Yah yah !! Mais pourquoi on dit tout le temps Yah Yah ! ?
Des options de jeu alléchantes
Faisons un tour d’horizon des nouvelles mécaniques proposées. Chaque monde étant ce qu’il est, nous y retrouverons – fatalement ai-je presque envie de dire – de nouvelles races. Je ne suis jamais vraiment attiré par ça, mais bien plus par contre par les nouveaux archétypes de classes, voire les historiques présentés afin de lier ses joueurs au monde. Ça, ce sont les grand classiques de supplément de contexte. Là où Auroboros va plus loin, c’est qu’il n’apporte pas que ça, mais bien plus, je ne parle pas des Sorts, qui là aussi sont communs à ce type d’ouvrage, mais de deux nouvelles mécaniques afin de personnaliser vos personnages qui créent des opportunités narratives aussi bien que ludiques en terme de combat et autres interactions. Allez, répertorions tous ça.
Les Races:
L »ouvrage nous explique la place de chaque race dite classique du jeu de base (elfes, nains, halfelins, gnômes etc) dans le monde Ferloi et leur rareté ou non. En plus de celles-ci, il nous en propose de nouvelles, assez intéressantes qui ne sont pas sans rappeler d’autres créations de l’auteur.
5 nouvelles races :
Les Atsaads, physiquement, ressemblent fortement aux Nautolan de Star Wars. Ce sont des humanoïdes amphibies, explorateurs et aventuriers. Nageant aussi vite qu’ils marchent, il se régènerent plus vite en milieu aquatique, ont une perception innée et des sens aiguisés à partir du moment où ils sont en contact avec l’eau.
Les Nains du désert. Ici rien de trop exotique, juste une variante assez fun, avec une résistance aux dégats de feu et des aptitudes propres aux fortes chaleurs ( dans les zones de chaleurs extrêmes, +1 à la CA, et +1d4 dégats au corps à corps.) À noter que ces derniers marchent aussi vite que les grand espèces (9m )
Les Ma’iis sont des nomades chamaniques métamorphes. D’apparence lupine avec des griffes à la place des ongles, des yeux jaunes perçants et des poils drus recouvrant leur corps, ils peuvent se transformer en coyote. Voyageurs du désert, ils sont un peuple joyeux et affable, vénérant la nature et leurs ancêtres.
Les Salamars ne sont ni plus ni moins que des geckos bipèdes. De petite taille, ils ont les pieds collants (pratique pour l’escalade) et peuvent changer la couleur de leurs écailles, ce qui leur octroie des bonus sur leurs caractéristiques. Ils ont la capacité de créer des potions pour leur bénéfice propre et cela une fois par jour. Issu d’un peuple en parfaite osmose avec la nature, les Salamars ont perdu ce lien miraculeux qui les reliaient tous entre eux ainsi qu’avec les arbres, suite à un grand cataclysme. Leur royaume détruit depuis bien longtemps les a laissés seuls et amers, pour autant ils sont en recherche permanente d’un nouvel état de connexion et d’unité avec les leurs et la la nature.
Enfin les Xu’keen, des halfelins qui auraient bu du sang de démon. Pardon, je confond WoW et Auroboros. Ils sont en fait les survivants d’un peuple halfelin qui n’eut pas d’autres choix que de s’endurcir suite à la quasi extinction de son espèce. Survivant d’un cataclysme et des guerres qui en découlèrent, ils choisirent eux-même leur nom qui signifie sauvage .Suspicieux et colériques, ils ont tendance à rester solitaires mais font de grands efforts pour se mêler aux habitants du Ferloi, même si leur impolitesse et leur paranoïa empêchent les relations de confiance. Ils sont violents, endurcis et adaptables et ça se retrouve dans le profil technique.
Les Classes :
Là aussi, le manuel nous donne les informations nécessaires sur le rôle et la place prépondérante de chaque classe afin d’intégrer au mieux les joueurs au monde tout en proposant de nouveaux archétypes pour certaines. Pour ceux qui ne le sauraient pas, ce sont des formes de spécialisations disponibles à partir du niveau 3 et qui permettent à deux guerriers par exemple de ne pas être identiques.
4 nouveaux archétypes de classe :
Gardien Sauvage (guerrier) : cet archétype permet au guerrier de jouer un combattant proche de la nature en intégrant une composante druidique. Combattant d’élite de l’Oram Hai, une faction de Ferloi, le combo est très intéressant et évite le biclassage pour lequel je n’ai pas vraiment d’affinité. Ce dernier va pouvoir se lier avec un animal totem qui lui octroira des bonus et une capacité à lancer des sorts de druide à partir du niveau 3.
Voie de l’Éminence (moine) : Associés à la Faction du Bohen Dur, les moines qui suivent cette voie ont la capacité de projeter une sphère d’éminence autour d’eux grâce à la force de leur volonté. Par une simple pensée, ils peuvent détecter des créatures, frapper avec leur esprit et même perturber le flot de la magie elle-même. Le concept est très fun je trouve.
Lamespectre (roublard) : Les lamespectres sont des roublards portant la marque du Draconis Malisath, une mystérieuse organisation criminelle aux origines vampiriques. Ils peuvent se mouvoir dans les ombres à l’aide de la brume qu’ils plient à leur volonté. En montant en niveau, ces derniers gagnent des capacités vampiriques absorbant la vie de leurs ennemis à l’aide d’un coup fatal. Là encore, une variante assez intéressante.
Mange-Âmes (Sorcier) : Enfin la dernière spécialisation va sûrement en attirer beaucoup. Les Sorciers, pourchassés comme dans beaucoup de mondes, se lient avec Karybdiss le mangeur d’âmes qui subsite en dévorant les âmes des vivants. Il octroit une partie de ses pouvoirs à ses adeptes leur permettant ainsi d’absorber eux-mêmes les âmes de leurs ennemis, mais cela n’est pas sans coût évidemment et porter en soi l’âme d’un autre est un fardeau terrible qui peut vous conduire à l’épuisement. Toute la mécanique pensée derrière est super novatrice et joue sur les niveaux de fatigue, une mécanique assez peu usitée finalement autour des tables mais qui pour autant apporte son lot de problème.
Ce qui ressort de tout ceci, c’est que Chris Metzen a longuement étudié les mécaniques déjà en place au coeur de la 5e et en a amélioré le concept ou du moins leur a rendu un certain intérêt. Tous ces archétypes sont liés à une faction propre au monde et rendent le tout très cohérent. À voir en jeu, si ces derniers ne seront pas trop cheatés, obligeant ainsi le maitre du jeu à équilibrer ses rencontres. Toutefois la seule chose qui compte quand on joue, ce n’est pas d’être pointilleux sur le système ou ses dérives, mais bien le fun et tant que vous vous amusez autour de la table c’est tout bénef ! Pour ma part afin de ne pas trop me laisser surprendre et d’évaluer l’équilibrage, j’ai choisi de partir avec la méthode fixe – niveau courageux pour les caractéristiques lors de la création de personnages de mes joueurs. Libre à moi en tant que maitre du jeu de donner un coup de pouce si je vois que les oppositions sont trop fortes.
Le mangeur d’âmes n’est sans rappeler le design du Chasseur de Démon de WOW
De nouveaux historiques et origines de groupe :
Au nombre de 8 pour les factions, et de 9 pour les lieux, les tableaux d’historiques offrent la capacité au MJ de lier les joueurs au monde. D’après ma lecture, cela ne supplante pas les historiques de la création de personnage, mais rajoute une ligne dans ce dernier afin d’ancrer vos joueurs et leur permet de se situer par rapport au royaume de Ferloi suivant leur préférence. Qu’il préfère être attaché à un lieu, ou une faction, chaque tableau permet de tirer un dé afin de choisir aléatoirement une option d’historique ou le joueur peut aussi bien choisir lui-même l’entrée du tableau qu’il préfère.
Je ne sais pas si ça s’est déjà fait ailleurs dans d’autres suppléments, mais l’option d’historique de groupe est pour moi une nouveauté bien pensée. On nous propose pas moins de 10 archétypes de groupe afin d’éviter la sempiternelle taverne où toute aventure commence. Boucaniers, adjoints aux forces de l’ordre ou encore chasseurs de reliques, les idées ne manquent pas, et pour chaque archétype on nous propose 4 accroches d’aventures que l’on peut tirer aléatoirement sur une table, ainsi que des équipements de départ supplémentaires, des compétences de groupe bonus et une aptitude de groupe. Je trouve ceci ultra stimulant. C’est le genre de chrome (terme wargaming qui signifie enjoliver) qui me plait énormément par son originalité et les possibilités de lier et d’agir en groupe.
Des Sorts :
Il n’y a pas moins de 21 nouveaux sorts exclusifs au monde du Ferloi, avec un descriptif pour indiquer leur disponibilité propre à chaque classe. De l’invocation de Barde Spectraux au Vent Rugissant du Tannaroch en passant par des Fouets de Feu, ils sont tous plus originaux les uns que les autres et renouvellent un aspect qui au fur et à mesure des parties devient morne à force de voir la classique boule de feu. J’envisage même pour ma part de retirer certains sorts du jeu de base et de les remplacer par ceci afin d’augmenter encore plus l’immersion.
Les Symboles :
Il s’agit ici d’une des mécaniques particulières à ce supplément. Dans le monde de Ferloi, certains ont trouvé le moyen d’ancrer la magie dans la chair par le biais de tatouages. On appelle ceux capables de pratiquer cet art des Symbolistes. Ils sont rares et leur prix ne sont pas donnés, et les symboles les plus puissants ne peuvent être encrés que par quelques-uns. Une addition fort intéressante, qui peut conduire à des idées de quêtes et d’aventures, suppléant de manière originale les sempiternels objets magiques propres à D&D. Comme pour ces derniers, il existe évidemment des niveaux de rareté ainsi que les dessins les représentant, permettant une véritable immersion dans cet art. Plusieurs contraintes existent pour limiter le nombre de symboles que peut porter un joueur. On est pas à la foire au Troll non plus.
La Marque du Serpent (MJ only) :
Nous voici au coeur du jeu. L’idée même qui semble avoir sous-tendu tout ce supplément. Un concept à la foi original, rare, attirant et à la fois dangereux pour celui qui prendra la terrible Marque du Serpent. Quelques rares initiés auraient trouvé le moyen de puiser dans la puissance de l’Auroboros, le serpent créateur du monde et de la magie selon certain. Ils seraient capable de transférer son pouvoir immense, à l’aide d’un tatoutage, à toute personne qui accepterait de prendre sa marque. mais attention, bien qu’elle puisse conférer des pouvoirs inimaginables, tel que la destruction même de l’univers selon certains, elle a un prix, et trop puiser dedans peut conduire à la mort.
Le livre nous met en garde, le but de cette mécanique n’est pas de ressembler à Thanos et d’avoir un joueur aux pouvoirs ultimes possédant une puissance hors norme afin qu’il puisse trucider en masse des monstres et tout ravager sur son passage, frustrant possiblement les autres joueurs et le MJ autour de la table, mais bien d’offrir des opportunités de narration basées sur des thèmes émotionnels intenses. je dirais donc kikous des donjons et autres grosbills s’abstenir. Ils sont ce que je n’aime pas. Ce que je veux par dessus tout lorsque je joue c’est raconter des histoires, avec justement une grosse part à la narration et aux émotions. Riez ou non, mais j’ai déjà vu mes joueurs pleurer autour de la table, et ça en terme de jeu c’est aussi puissant qu’un 86 point de dégats en un round. Ça vous laisse un souvenir dont vous parlez encore longtemps après, et une impression de vécu bien plus forte que 1D20 +11 pour toucher et 3D10 de dégats.
Le concept de cette marque est bien pensée et sa puissance augmente exponentionnellement au fur et à mesure que le rang d’anneau augmente, consumant son propriétaire. Cela va se matérialiser par une interface graphique au coeur de la fiche de personnage avec un diagramme de descente. Pour chaque palier, un anneau du serpent est associé avec ses pouvoirs. Une table de préjudice permet de savoir quels sont les dommages causés au joueur qui la porte. Je ne saurais conseiller de n’avoir qu’un seul joueur avec cette marque autour de la table. Il existe une mécanique appelée les Assermentés, qui permet aux compagnons du porteur de la marque d’avoir des capacités spécifiques. La Marque du Serpent est un lourd fardeau et ces derniers se sont jurés de le soutenir quoiqu’il arrive, leur octroyant une sensiblité et une empathie acrues à son égard. Cela permet aux autres joueurs de ne pas trop se sentir exclus.
À mon sens cette mécanique devra être introduite en douceur par les MJ et présentée le plus possible de manière narrative. En tout cas, c’est une belle réussite.
Vos joueurs prendront-ils la terrible Marque du Serpent, source d’un grand pouvoir mais aux dangers encore plus grand ?
Enfin un dernier mot sur la feuille de personnage. Je ne suis pas un grand fan des feuilles trop décorées, mais pour le coup cette dernière est classe avec au coeur de la feuille le mécanisme de la Marque du Serpent pour ceux qui choisiront cette voie. En plus d’être joliment immersive, elle propose une option trop peu souvent vue, celle d’accoler les compétences à leurs caractéristiques associées. Un vrai plus quand vous avez des joueurs tête en l’air comme les miens et qui n’arrivent pas à mémoriser les corrélations. Vous allez me dire que sur la feuille d’origine elles sont écrites en abrégé à côté. Oui. En tout petit. Désolé nous n’avons plus 20 ans, et nos yeux commencent à fatiguer.
C’est un ouvrage de haute qualité tant par sa finition que par son contenu. Panini Books a réussi son test de passage dans la cour des rôlistes. Le contenu quant à lui est super rafraichissant et bienvenu pour un système qui commence tout doucement à prendre de la bouteille. Les options proposées, le monde présenté, sont de véritables raisons d’acquisition de l’ouvrage si comme moi vous avez un groupe de joueurs qui ne jurent que par la sacro sainte medfan. Il vous permettra de renouveler vos parties, d’apporter de nouvelles mécaniques et un dépaysement total, tout en conservant un système que votre table maitrise.
Un point qui doit retenir votre attention c’est que Panini Books n’est pas un éditeur de jeu de rôle classique, ça implique donc que vous risquez d’avoir du mal à le trouver dans votre boutique de jeu de rôle habituelle. Les réseaux de distribution des gammes de Panini sont tout autres, plus proches des mondes de la presse traditionelle et des espaces culturels classiques tel que Fnac, Cultura ou encore les espaces Leclerc. Il ne tient qu’à vous d’en parler à votre boutique, ou encore si vous êtes un gérant d’un magasin de jeu, de contacter Panini, ils sont à l’écoute et très patients et ne demandent qu’à apprendre de notre expérience. La preuve, n’étant pas habitués des JDR, ils n’avaient pas pensé à mettre à disposition la feuille de personnage en PDF. Suite à des remontées de joueurs, ils ont gentiment mis en ligne un lien dropbox afin de la récupérer.
Si je devais faire un seul reproche, il concernerait certaines traductions un peu trop littérales, ou mal conçues telles que des inversions de noms et d’adjectifs sur des mécaniques propres au jeu comme par exemple long repos, plutôt que repos long. J’imagine qu’ils n’avaient pas de traducteur habitué à la 5e sous la main. Toutefois, comme la communauté rôliste est bienveillante – du moins j’aime à l’imaginer – et bien souvent habituée à la VO, nous n’en tiendrons pas rigueur d’autant plus que les délais de disponibilité dans nos rayons ont battu tous les records ! Et ça, c’est rare dans notre microcosme.
Note : 10/10
Merci beaucoup de m’avoir lu, j’espère vous avoir donné envie d’en savoir plus sur ce supplément produit par Warchief Gaming et édité par Panini Books. Longue vie à Chris Metzen ! J’attends avec impatience les prochaines parutions de ce studio. Pour ma part il m’a redonné goût à la fantasy et particulièrement à la 5e édition alors que je m’en étais lassé. En attendant je vous laisse, j’ai un groupe qui m’attend pour finaliser leurs personnages et une campagne à écrire pour le monde de Ferloi… Résisteront-ils à l’attrait du pouvoir de l’Auroboros ?
Un groupe, ma foi, très Rock, comme j’aime.
Bonsai!
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Un café à portée de main, le dernier album des Four Horsemen sur l’enceinte JBL, c’est avec un sourire pleinement serein et satisfait de vacancier que je viens ouvrir la Taverne. Asseyez-vous, je sais que vous attendez mon café légendaire !
Bien qu’écrire avec du metal est dangereux pour moi, le risque étant d’arrêter d’écrire pour taper la batterie ou aller gratter ma guitare, je n’arrive pas à m’empêcher d’écouter ce nouvel album de Metallica, il tourne depuis plus d’une semaine dans ma chaine Hifi, dans mes écouteurs, et la nuit dans ma tête. L’impression est donc forte et comme promis vous aurez la revue avant la fin de ces vacances, vraiment. Bon, je sais j’avais promis plein de revues la semaine dernière, mais la vie étant ce qu’elle est, et mes filles étant mon joyaux, mes trois Silmarils à moi, j’ai préféré faire d’autres choses avec elles notamment.
Rencontre avec le Roi Sorcier
Nous avons profité du beau temps qui sied toujours à notre magnifique région (inutile de le cacher maintenant puisque depuis les grands flux migratoires Covidiens, tout le monde sait que la Bretagne est en fait ensoleillée, le subterfuge ne marche plus !) pour aller nous plonger dans un marché médévial où nous avons vu plein de gens, notamment le Roi Sorcier ! Un bel après-midi aux senteurs parfurmés des arbres et du printemps renaissant; j’y ai même goûté de l’hypocras, un type de vin que je ne connaissais pas, aux arômes de miel et d’épices.
Un petit Donj’ pour continuer la semaine.
Les vacances le permettant plus facilement, nous avons décidé avec mes trois princesses de nous faire un petit cinoche, et plus particulièrement, puisque je les ai bien éduquées, le film Donjons et Dragons. Ayant fui les critiques et les avis cinématographiques, tous plus débiles ou complaisants les uns que les autres ces dernières années avec des titres racolleurs aux expressions parfois haineuses alors que l’on parle uniquement d’art et de divertissements (que ne ferait-on pas pour un petit clic sur une vidéo, ou un article) c’est donc vierge de toute empreinte que nous sommes allés voir le film. Avant de poursuivre, je vais apporter une nuance à ce que je viens de dire, il y a une chaine que je suis qui publie des avis sur le monde audiovisuel, et qui plus est possède également une chaine de JDR, c’est Captain Popcorn. Il est l’un des rares dont j’apprécie le regard. Comme ses avis sont généralement avec une partie spoiler, je les regarde après avoir vu moi aussi l’épisode ou le film dont il parle. Je l’ai connu à l’époque de la saison 4 de Games of Thrones et j’adore son travail, n’hésitez pas à aller voir ses vidéos. Revenons donc à l’Honneur des Voleurs, personnellement je n’attendais rien de particulier, juste un divertissement qui saurait rendre l’histoire sympa, sans tomber dans les clichés et l’humour lourdingue à tout va. Et bien j’ai eu exactement ce que je voulais ! Nous avons passé un super moment avec un film comme je n’en ai pas vu depuis des années, c’est à dire juste un divertissement, avec des personnages pour lesquels on s’attache, de l’humour mais toujours à propos, des effets spéciaux qui ne volent pas la vedette au jeu d’acteur, et cerise sur le gâteau un film qui pense à tous les spectateurs, ceux qui connaissent le jeu et l’univers et ceux qui ne le connaissent pas. Perso je connais assez bien les Royaumes Oubliés, mais je n’y ai jamais fait jouer mes filles préférant leur faire partager mes univers perso, où certains univers français comme Alarian par exemple, elles m’ont confirmé en sortant qu’elles avaient bien saisi les enjeux de l’univers et que d’ailleurs elles aimeraient bien y jouer !
Du coup ni une ni deux, on a joué le lendemain le premier scénario de Tyranny of Dragons, un campagne assez emblématique de D&D, qui a le mérite de présenter plus ou moins les grandes factions importantes, les lieux emblématiques, et des méchants badass!
La campagne en version intégrale collector, malheureusement qu’en VO
The Mandalorian Grand Final !
Oouuuuahhh. Quelle saison mes amis, et surtout quel final ! Si j’avais un seul conseil à donner à ceux qui n’ont pas encore vu la fin de la saison, ou la saison tout court, c’est de regarder l’épisode 7 et 8 à la suite. Ils forment une espèce de film à l’ancienne, vous savez la belle époque où au bout de 1h30 voire 1h45 max, nous avions la conclusion de l’histoire, et pour le coup dans le cas de figure du Mandalorian vous aurez de très bons ingrédients et passerez un bon moment. Sans rien spoiler comme toujours, j’aime la manière dont la saison a été construite, en prenant son temps, mais en disséminant des éléments, des indices, par ci par là. Sans compter que Dave Filoni et John Favreau réussissent même le tour de force de réparer petit à petit les dégats effroyables causés par la Postlogie. J’ai d’ailleurs regardé à nouveau le dernier épisode que je n’avais pas revu depuis sa sortie au cinéma en décembre 2019 – vous savez, le monde d’avant – et bien il faut le reconnaitre, il y aurait pu avoir de bonnes choses si ces dudulles s’étaient tous assis autour d’une table et avait donné une direction globale à la trilogie envisagée, avaient pris le temps de se concerter entre réalisateurs plutôt que de faire les films les uns après les autres, chacun réalisant son Stars Wars comme il l’entend. Si on veut faire ça et raconter sa propre vision de Star Wars, il y a le jeu de rôle pour ça, il est même très bon. je ne vous en ai jamais parlé ? On verra ça une prochaine fois * Sourire amusé* !
En attendant je vous souhaite un bon dimanche que vos lectures soient passionnantes, que vos parties soit divertissantes, et que vos écoutes soient ..
METAL !!!!!!
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Holidays ohh holidays comme chantait Michel Polnareff il y a un bail. Yes, I’m on holidays. Et que de bonnes vibes pour commencer ces vacances ! Un café à la main, mes oreilles comblées de bonheur, et du soleil.
Metallicaaaaaa !!
Car oui, il est là. Enfin… Je ne me suis jamais caché, je suis un grand fan devant l’éternel du groupe californien. Après nous avoir balancé sans prévenir un single inédit en novembre annonçant le futur album, il aura fallu patienter un peu plus de 4 mois pour voir le bébé dans les bacs. 3 singles supplémentaires plus tard et pas mal de café, 72 Seasons est sorti le 14 avril et tourne donc en boucle dans mes écouteurs depuis vendredi matin. Et je headbang à tout va alors que mes doigts grattent nerveusement mon air guitar. Je prévois même une revue pour ces vacances tellement j’ai de choses à dire dessus. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas joué à l’exercice de la chronique lors de la sortie d’un album et même faire une chronique tout court ! Mais long story short, this album kicks Ass !
New PP
Comme vous l’aurez remarqué, j’ai changé de photo d’accueil et de profil pour ceux qui me suivent sur les ERRESSE comme disent les djeuns. C’est Hildr du blog Hildr’s World qui me l’a trouvée par hasard et j’ai tout de suite adoré le concept qui se trouvait totalement à la croisée de mes gouts musicaux et littéraires. Une synthèse de l’essence même de ce blog, le métal et la fantasy réunis, bon il manque la Taverne en bas de Barad Dûr. J’ai cherché qui était le designer afin de lui demander l’autorisation d’utiliser son dessin, et après moults investigations, il semblerait que ce soit Redbug. Néanmoins, je ne sais pas comment le contacter ni dans quelle mesure je suis en droit d’utiliser son travail (je suis un peu nul pour les droits d’usages j’avoue) alors si vous en savez plus que moi je vous invite à me laisser des commentaires sur les démarches à suivre.
Série
En ce qui concerne les séries, je n’ai pas encore regardé l’épisode 7 du Mandalorian, il m’est donc impossible de vous donner un avis pour le moment. Par contre étant abonné Canal + je vais avoir la chance de bénéficier très prochainement de tout le catalogue de Apple TV + gratuitement avec mon abonnement, et ça c’est une bonne nouvelle, ça veut dire que je vais pouvoir regarder la série Histoire de Lisey, issue du roman éponyme de Stephen King, à laquelle il a directement participé. Depuis le temps que je voulais la voir, cette histoire à une saveur spéciale pour moi. Je devrais pouvoir bénéficier de tout un tas d’autres productions, j’y ferai un tour en temps et en heure. Vous le savez peut-être mais je ne suis pas forcément très séries, je préfère passer mon temps libre à lire ou à parcourir des livres de Jeu de Rôle, préparer des parties. Lorsque je fais du temps d’écran c’est plutôt généralement pour y jouer à des jeux vidéos, comme LOTRO sur lequel je suis revenu récemment afin d’admirer la beauté de la Terre du Milieu, et il y a pas à dire, ils ont beaucoup améliorer le système.
Point lecture/JDR
Puisque nous parlions de lecture et de Jeu de rôle, je poursuis ma lecture du Silmarillion par petites touches, tout en lorgnant à nouveau vers mon Conan, la faute à ce JDR dont je vous parlais la semaine dernière et dont j’ai déjà lu une bonne moitié du livre. Une revue est à venir aussi ( ça fait beaucoup de revues, ça, tavernier !) alors que je projette ma première partie pour très bientôt. Pour en revenir à Conan, quel est le rapport me direz-vous ? Et bien tout simplement l’Annexe N.. Oui vous avez bien lu. J’ai parcouru l’annexe N et dorénavant je connais des choses, sombres, ténébreuses (j’adore cet adjectif), indicibles. Trèves de plaisanterie, l’annexe N n’est pas une zone interdite du hangar 18 en zone 51, ou encore une remise condamnée du sous-sol dans lequel est confiné Mulder à qui on a adjoint la pauvre Scully qui n’a rien demandé. Il s’agit encore moins d’une backroom huppée des quartiers bien pensants de la haute société. Non l’annexe N est une liste d’auteurs qui ont inspiré à l’époque Gary Gigax et Dave Anerson, les papas de D&D. On peut y retrouver au premier rang des noms tel que Robert Howard, Jack Vance, Fritz Leiber, et H.P. Lovecraft. Et quand on regarde la couverture de l’aventure ci-dessous comment ne pas y voir une inspiration toute lovecraftienne ?
Vous l’aurez compris je suis conquis. J’aime l’ambiance un peu old school, le côté pulp. Il parait que la nostalgie c’est le mal, mais ce monde me manque parfois, il était fait de véritables rencontres, de liens sincères, de vérités bien établies ou du moins peu démenties. Aujourd’hui, internet a créé une ultra connexion où les gens ne cultivent plus le goût du réel, du convivial, de la simplicité. Tout est déformé, montré du doigt et interprété. La cacophonie ambiante en devient insupportable. C’est pourquoi une bonne table de jeu de rôle entre amis, un bon repas, quelques dés, des crayons et une franche dose de bonne ambiance alors que le soleil se couche par la fenêtre et que les ombres s’allongent, ouvrant la porte à des créatures inommables qui rampent en leur sein, d’un aspect bien au-delà de votre imagination, mais que pour autant, le temps d’un soir vous allez affronter, repoussant les ténèbres et protégeant le monde à son insu. Croyez-moi DCC a vraiment l’air d’offrir tout cela.
D’ailleurs en parlant nostalgie et musique plus haut dans ce billet, voici une petite pépite qui saura peut-être vous faire saliver.
Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche, moi je retourne à l’écoute de mon album en boucle, et mes grimoires, accompagné d’un bon café.
Joyeuses Pâques ! En ce beau dimanche ensoleillé, je vous souhaite de profiter des vôtres. Chérissez-les, embrassez-les. En attendant laissez-moi vous servir un café de Pâques au comptoir de la Taverne.
Un café, un livre, what else ?
Alors de quoi a été faite ma semaine mis à part que je traine une douleur nerveuse au bras gauche depuis 15 jours et qu’il m’est difficile d’utiliser mon bras directeur (y compris pour écrire ces lignes) ?
Les Pages du Milieu.
Tout d’abord, après avoir terminé ma relecture de Seigneur des Anneaux dans la nouvelle traduction, je suis tombé un peu par hasard sur ce podcast fait par nos amis belges. Il s’agit d’une relecture chapitre par chapitre du Seigneur des Anneaux par trois amis, grands fans devant l’éternel de Tolkien et de la trilogie de Jackson. Leur travail est bluffant, leurs recherches tout autant, et bien que je n’y apprenne pas forcément grand chose puisque cela fait plus de vingt ans que je creuse l’univers et que je cherche sous chaque caillou, leur bonne humeur et leur qualité de narration me font passer un agréable moment. Vous me connaissez, à la Taverne, j’aime promouvoir le travail d’autres « bénévoles » amoureux de l’art pour l’art, des passionnés, et de tous ceux qui méritent que l’on soutienne leur travail. Alors je le dis, un grand merci aux Pages du Milieu pour ce podcast. C’était une idée que j’avais eu moi-même il y a quelques temps, mais faute de compagnon pour m’accompagner, le voyage ne se fit jamais. Je continuerai de vous soutenir et de parler de vous ici. Namarië, amis du Nord !
N’hésitez pas à les soutenirs via les réseaux sociaux, et à partager leur travail, ça en vaut vraiment le coup.
JDR
Côté JDR, je me suis laissé tenter de manière bien singulière par Dungeon Crawl Classics. Lors d’une conversation avec un camarade rôliste, lui expliquant que je m’étais lassé des jeux d’Heroic Fantasy tel D&D, et donnant les raisons pour lesquelles j’en étais là, ce dernier, après avoir noté tout les points que j’avais évoqués, me parla de ce jeu que je ne connaissais pas. Après avoir fait une recherche, regardé la présentation de Rôliste TV, je me suis retrouvé drôlement attiré par ce concept plus One Shot, sanglant et proche du jeu d’origine. Résultat, le bébé est arrivé chez moi. Affaire à suivre donc !
Du donj’ à l’ancienne, mortel et efficace.
Série.
Enfin côté série, le 6e épisode du Mandalorien (dernière série en cours pour ma part) a été particulièrement prenant. La présence de guests au casting, combinée au dénouement de l’épisode ont fait de ces 46 minutes un vrai moment de détente. Mais la vraie surprise de la semaine est arrivée vendredi soir, lorsque Disney a sorti le trailer de la série Ahsoka que nous attendions impatiemment avec mes filles, et pour le coup je suis super hype ! Je vous laisse regarder le teaser si vous ne voulez pas être spoil parce ce que je vais dire ensuite.
Ahsoka ! ahsoka ! elle danse tous les soirs (Jean Pierre Madère)
Ca y est, vous avez regardé ? Ok, alors mon plaisir réside surtout de revoir les personnages de la série Star Wars rebel enfin en live Action. J’avais adoré cette série d’animation produite par Dave Filoni, encore plus que les Clones Wars. En tout cas, rendez-vous en aout pour découvrir le premier épisode.
Côté article, je suis toujours en cours de rédaction du prochain, mais le boulot, la famille, ne me laissent que peu de temps, je pense que celui-ci arrivera pour les vacances qui approchent. En attendant, je vous laisse retourner à vos oeufs de Pâques. Encore un bon dimanche et à très bientôt.
Bonsai !
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