Ohayou !

Les japonais ont plusieurs manière de dire bonjour, et la plus commune, Konichiwa, n’est pas celle utilisée le matin au réveil avec ses proches, mais plutôt Ohayou. Pourquoi ce bonjour particulier pour une fois plutôt que le traditionnel Hello There ? Il se trouve que j’ai passé la semaine au cœur de la culture nippone, entre jeux et manga, et que ça m’inspire. Alors ? Est-ce que je vais mieux ? Est-ce que j’ai passé de bonnes vacances ? Est-ce que la fin de la saison des pluies est enfin arrivée ? Aurons-nous des nouilles au petit déjeuner ? La nouvelle liseuse en couleur de Kobo servira-t-elle le café ? Tant de questions et si peu de réponses satisfaisantes. Mais ne nous laissons pas trop abattre, il y a toujours plus malheureux que nous dans le monde. Allez, pour fêter la nouvelle bannière des articles Taverne, tournée générale de café !

The Caféine is STROOOOONG with you..

May The 4th Be With You

Et oui, nous étions le 4 hier. Pour moi le seul et unique anniversaire Star Wars reste le 25 mai, date de lancement du film, au cours d’une année si particulière et incroyable qui aura vu d’autres évènements intersidéraux apparaître dans une galaxie pas si lointaine. Malgré tout, cet évènement garde une place dans mon cœur, et bien que pour ma part cette année je n’ai rien fait de particulier, trop blasé par ce que Mickey en a fait je pense, j’ai néanmoins joué mon rôle de relais puisque j’ai déposé mes filles devant le cinéma de notre ville afin d’aller célébrer un des plus grands monuments du 7e Art. En effet, à l’occasion de son 25e anniversaire, il rediffusait l’épisode 1 : La Menace Fantôme. Ayant envisagé un temps d’y aller aussi, je me suis ravisé pour la bonne et simple raison que c’est l’un des films que j’ai le plus vu sur la grande toile (3 fois lors de sa sortie originale + 2 fois lors de sa réédition en 3D en 2009) sans compter les nombreux visionnages en salon à la maison. Alors, comme je n’avais pas envie de foule et de ruée en salle, je suis resté sagement chez moi. Toutefois, vu que ce sont mes filles qui m’ont demandé pour aller le voir, je me dis que j’ai plutôt bien travaillé, la flamme des œuvres intemporelles est passée. Gageons qu’elles sauront comme moi, avec le temps, déceler les pièges du mercantilisme des studios et des plateformes vidéo pour ne garder que les véritables pépites, celles qui se créent avec les tripes et le cœur, tout comme George le fit en son temps. Nous ne nous en rendons pas compte, nous qui avons grandi avec cette génération, mais Lucas et Spielberg, grands amis dans la vie, approchent tous les deux des 80 ans, alors profitons encore un peu de ces excellents conteurs.

My Last Fantasy

Sans transition – mais pour autant toujours dans le domaine du rêve et des mondes imaginaires et imaginés – je vous disais la semaine dernière avoir acheté Final Fantasy VII Rebirth, et que le jeu semblait prometteur. Et bien mes amis, quel voyage ! Le titre mériterait un article à lui tout seul. Il y a bien longtemps que je n’ai pas été happé par un jeu à ce point. Ça tombait bien, j’étais malade, peu en forme, je n’avais donc que ça à faire. De plus, c’était ma semaine seul sans mes filles, j’avais donc le rythme que je voulais. Ça m’a rappelé cette époque insouciante de mes 20 ans quand je jouais toute la nuit avec mes amis. On se refilait la manette suivant les boss ou les défis à relever, ou pour se défier tout simplement, on mangeait sans horaire précis, mais ces moments permettaient de faire une pause entre deux parties. J’étais célèbre dans le quartier pour les frites de minuit ! Généralement, lors des nuits-jeux, j’épluchais des patates en début de soirée pendant que mes amis jouaient, pour ensuite les cuire à la friteuse à minuit, lors d’un grand moment convivial qui ponctuait la soirée. C’était la belle époque du gaming, où ne nous jouions pas en ligne mais nous nous retrouvions pour de vrai, à plusieurs.

Quelques-uns des jeux que j’ai pu jouer à l’époque, j’en possède encore certains en boite.

Rassurez-vous, je n’ai pas fait que ça cette semaine, j’ai passé l’âge, et je n’avais pas de vieil ami avec qui faire revivre cette époque, tout le monde a une famille et un travail sérieux dorénavant. De plus, je ne suis plus capable de tenir aussi tard. Mais dans le style, j’ai joué de très longues sessions, que je stoppais pour me mitonner des petits plats ? Oui. Par conséquent, assis sur mon canapé, un café devant moi, la manette à la main, j’ai découvert un monde, mais surtout une histoire et des personnages incroyables. J’ai tellement aimé le jeu que j’ai eu envie de découvrir l’original sorti en 1997, je me le suis donc acheté sur le support qui me parait le plus adapté pour le rétro : la Switch.

Ma collection Final Fantasy sur la switch s’est agrandie ! Après les Pixels Remaster, me voilà avec FF7 !

De mon point de vue, ceci est véritablement dingue. Je ne crois pas m’être autant emballé pour un jeu vidéo depuis ma découverte de World of Warcraft en 2008 – à l’époque, il était au sommet de son art, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps. J’ai aimé des jeux depuis, oui, mais à la folie ? Non. C’est comme si ça m’avait rajeuni d’un seul coup. Même The Witcher 3 en son temps ne m’a pas absorbé de la sorte alors que j’avais adoré les livres. Destiny, potentiellement, avant son basculement en jeu service, m’avait fait un bon effet, notamment grâce à son lore SF assez bien écrit, mais pas à ce point non plus. J’ai aussi aimé les derniers Zelda sortis sur Switch, mais là encore, je ne suis pas resté scotché autant devant ma TV.

Comme j’ai eu l’outrecuidance à l’époque de sa sortie originale sur PS1 d’ignorer Final Fantasy VII, j’avoue avoir quelques regrets – même s’il ne sert à rien de les cultiver trop longtemps, c’est un conseil que je vous donne – car probablement que l’effet madeleine de Proust marcherait à + 200 % si j’avais une partie référence permettant de redécouvrir ainsi ce que les producteurs et les développeurs du jeu en ont fait. Parce que oui, cerise sur le gâteau, ce sont les mêmes équipes. Mais peut-être que je me trompe, peut-être qu’en 1998 je n’étais pas assez mûr pour ce type de jeu, peut-être que si j’y avais joué alors je ne vivrais pas cette grande rencontre ludique aujourd’hui. Ainsi, il était peut-être écrit que je redonne le jeu à un ami il y a 27 ans en lui disant que ce n’était pas pour moi. Aaaahh, la vie. Et puis, ça ne reste que du jeu. La vie aussi quelque part.

En tout cas, j’en ai fini de bouder la série Final Fantasy dans sa globalité. Après avoir testé et presque terminé le 1 sur Switch dans sa version Remaster, quasi fini le FF VII Remake lors de l’achat de ma PS5, et que je suis en train de dévorer ce FF VII Rebirth, j’ai très envie de découvrir d’autres opus, que pour certains je possède déjà. C’est comme les bouquins ! Je profite des promos ou de chiner les magasins pour en acheter, et je les empile sans avoir le temps de tous les jouer. Si le Remake devait servir à faire découvrir ce classique devenu culte du jeu vidéo à de jeunes joueurs, il aura permis à des anciens comme moi, passé à côté, de le découvrir également. Et comme un bon livre ou un film, un jeu peut aussi être une œuvre intemporelle, culte. La preuve.

Final Fantasy le grand représentant du J-RPG, ce genre de jeu de rôle incroyable !

Je vais conclure ce sujet sur un aspect assez évident pour ceux qui me connaissent un peu, mais je ne peux pas parler de FF VII, et même plus, de toute la saga FF, sans évoquer la musique. Et, comme souvent me direz-vous, lorsqu’une œuvre m’accroche, c’est avant tout par ses musiques. Nous parlions de Star Wars plus haut, personne ne pense au film sans entendre les titres iconiques qui l’accompagnent, tout comme pour Indiana Jones ou encore Le Seigneur des Anneaux. Dans le cas des jeux vidéos, il y a quand même quelques compositions emblématiques également. Dans les Originals Soundtracks (OST) qui m’ont chaviré, je pense à la BO de World of Warcraft – avec quelques titres en particulier comme Canticle of Sacrifice que j’ai pu voir en concert gaming live à la gamescom de Cologne en 2017 ou Iron Dawn – , The Witcher 3, mais aussi à Metal Gear Solid – attention, on monte en puissance – Castlevania et son Vampire Killer ou Bloody Tears qui ont inspiré des concerts magistraux, et dont la BO a été réarrangée récemment pour le DLC de Dead Cell, les OST de Zelda, et encore par-dessus, Assassin’s Creed, surtout le 2 et ses suites avec le bien connu Ezio Family. Difficile de faire un classement, et je m’y essaierai peut-être un jour ici, mais si je vous disais que la BO de FF VII surpasse pour moi la plupart de celles-ci, me croirez-vous ? La version originale était déjà chouette, bien que synthétisée pour une lecture sur un CD de jeu à l’époque et laisser plus de place aux autres données, mais les versions réorchestrées avec orchestre symphonique pour le Remake (ainsi que Rebirth) sont tout bonnement magnifiques ! La vidéo que je vous ai choisie pour vous faire découvrir ça est un arrangement fait de 616 soumissions sur 88 instruments uniques provenant de 104 joueurs individuels de la communauté mondiale de la musique du jeu vidéo. Car oui, ces musiques inspirent de jeunes musiciens, et ça, ça n’a pas de prix quand on sait qu’il y a de moins en moins de musiciens dans le monde selon une étude. C’est une lettre d’amour pour la musique unique de Nobuo Uematsu, un immense compositeur, et celle de FF7 en particulier. Je vous laisse donc avec un de mes morceaux préférés, au cœur de cette ouverture In Media Res digne d’un film. Les images sont extraites du jeu FF7 Remake.

Ah oui, au fait, vous ai-je déjà dit que bien que metalleux j’aime le classique ?

Because Coffee

Même sous ma casquette gamer, je reste un caféïnomane. Et pas qu’un peu. Depuis mes premiers pas sur Playstation, première du nom, où lors des longues nuits endiablées dont j’ai parlé plus tôt nous tentions de battre des records du tour sur Gran Turismo ou nous infiltrer dans un complexe terroriste à MGS, le café m’a toujours accompagné et par chance mes amis étaient du même bois, ou devrais-je dire du même arôme, que moi. La cafetière tournait à plein régime et pas uniquement celle de la cuisine.

Paradoxalement, j’ai peu de tasse à café customisée à l’effigie de mes jeux vidéos, j’en ai deux en tout et pour tout. C’est pourquoi que je me suis fait une petite folie cette semaine, suite à ce coup de cœur vidéoludique, et que je me suis offert des tasses de café dédiées à FF VII que je recevrai la semaine prochaine. Promis je vous montrerai tout ça !

Dans un autre registre j’ai découvert un site qui propose de fabriquer des boites de jeu vidéo dans différents formats, et bien que ce soit gadget, certaines me tentent beaucoup. Notamment m’offrir une boite version PS1 pour mon FF7 Rebirth PS5. Je vous mets le lien si ça vous dit d’aller voir.

Jeu dans la boite

Ainsi s’achève ce ragot très vidéoludique j’avoue. À noter qu’un jeu de rôle sur table Final Fantasy a été annoncé mais pour le moment uniquement en anglais ou japonais. Une page dédiée devait ouvrir sur la boutique FR en Mai 2024, mais pour l’heure, seule une erreur 404 apparaît. Je vous renvoie vers la page EN.

En attendant de nous retrouver dimanche prochain, je vous souhaite une …

Bonne fin de civilisation !

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