Les Ragots de la Taverne #24

Hello There !

Le dimanche est là, sous le soleil, un weekend un peu court dans mon cas après les longs ponts du mois de mai, mais puisqu’il faut finir l’année scolaire, autant la finir en beauté et travailler d’arrache pied, y compris les samedis. Pour autant, l’idée de vous retrouver et de vous partager mes ragots avec ses arrivages, ses pensées profondes sur le plaisir d’un bon café et mes projets pour les mois à venir m’a porté toute la journée – épuisante, certes – d’hier. Mais d’abord, le plaisir de ce goût amer, chaud et sucré (pour certains).

Même un fantôme peut préparer un café, lorsqu’il pleure de ne pouvoir le consommer.

Le Monde des Ténèbres

Vous le savez, vous qui êtes un habitué du blog, je suis un grand fan du monde des ténèbres, le World of Darkness en langue de Shakespeare. La V5 arrivée depuis quelques temps aux US, puis dans nos belles contrées, ne cesse de s’étoffer. L’annonce a été faite de la publication pour la fin d’année en VO et en VF de Loup-Garous (qui gardera son nom VO), d’un recueil de scénarios pour Hunter et d’un Players Guide offrant de nouvelles options pour Vampire la Mascarade (dont j’ignore les dates de parution VF). La sortie de Werewolves va agrandir le nombre de séries portées en V5 à 3, après Vampire et Hunter the Reckoning sortis l’année dernière. Bien sûr le chemin est encore long pour avoir toutes les gammes dans cette nouvelle édition du jeu, puisqu’il existe aussi Wraith : Oblivion, Demon ainsi que Mage L’ascension et Changelin qui viennent seulement – plus ou moins – d’avoir leur édition en V20 (20e anniversaire).

L’éditeur français, Arkhane Asylum Publishing, n’a pas chômé depuis le début de l’année sur cet univers, que ce soit en terme d’annonces ou de sorties, et bien que nous attendions toujours la parution du Chicago By Night en V5 – ne serait-ce que pour avoir le Clan Lasombra jouable en VF – mais pour laquelle ils ne sont pas à blâmer, ils ont pu publier coup sur coup le livre de règles de Hunter Le Jugement et un supplément pour Vampire : La Seconde Inquisition. En comptant la sortie du supplément sur le Sabbat en fin d’année 2022, puis une Précommande Participative de Changelin V20 et l’annonce de Werewolves, on est quand même sur une belle année pour le Monde des Ténèbres. Ne boudons pas notre plaisir de voir un éditeur français qui est régulier sur ses gammes et qui plus est n’abuse pas des fameux financements participatifs si à la mode chez la concurrence au point que ce soit devenu leur modèle économique et qu’on se demande pourquoi quand on travaille à crédit sur le dos de l’argent des gens, on n’arrive pas à livrer aussi vite que ceux qui travaillent à l’ancienne comme Arkhane. En tout cas, d’autres dépenses plus importantes m’ont obligé à patienter un peu, à retarder leur acquisition, mais ils sont là ! Les deux !

Mes précieux

Hunter le Jugement nous permet d’incarner ces gens qui ont généralement tout perdu à cause de phénomènes et créatures surnaturelles et qui n’ont plus qu’une obsession, une pulsion en tête, qui les pousse : traquer et détruire ces créatures, au risque de devenir aussi monstrueux que leurs proies.

La Seconde Inquisition, un supplément pour la gamme vampire – le 4e, déjà ! – nous présente ici des antagonistes de choix pour nos lécheurs de sang préférés. Organisations gouvernementales, profils d’informateurs, espions et forces spéciales, tout y est présenté pour offrir à vos joueurs un défi à la hauteur de ce que le 21e siècle offre de mieux.

Les Suppléments pour Vampire V5 déjà parus en français chez Arkhane Asylum Publishing

J’attends avec impatience que les produits annexes de Hunter soient sortis, tels que les dés et l’écran. En tout cas les livres sont comme d’habitude de qualités et l’été se rapprochant, donc mes vacances, je vais me faire un plaisir de vous décortiquer tout ça comme je l’ai fait pour le Livre de Règles de Vampire V5. Il me faut aussi continuer la présentation des différents suppléments de Vampire La Mascarade, 4 étant désormais sortis : La Camarilla, Anarch, Le Sabbat et donc La Seconde Inquisition. Une bien belle gamme dans une édition de qualité devant laquelle je ne cesse de m’extasier et d’y revenir.

Lecture et Podcast

Au programme des lectures, mon confrère collègue, et ami de Jeu de Rôle, Xapur, m’a donné envie de terminer une superbe série que j’avais commencé en 2016, La Compagnie Noire. Après avoir lu les 3 premières intégrales publiées par j’ai Lu, chacune regroupant plusieurs tomes de la série qui se découpent en Livre du Nord, du Sud et de La Pierre Scintillante, j’avais buté sur le quatrième et dernier suite à un problème de café ayant coulé et ravagé mon volume, me laissant dans un abattement sans nom, moi le maniaque des livres, prit en défaut de négligence pour une fois. C’est donc plein de joie que j’ai commandé et reçu à nouveau cet ultime tome que je compte bien lire cet été tout comme le second livre de La Voie de l’Ascendance, Le Seuil de La Maison des Morts de Ian C. Esselmont, la nouvelle série traduite par Leha se situant dans leur univers phare, le Monde Malazéen. Il est d’ailleurs marrant de se dire que La Compagnie Noire de Glen Cook a fortement inspiré Steven Erikson et sa série du Livre des Martyrs et on peut y relever pas mal de similitudes, au delà du genre commun, la Dark fantasy.

La Compagnie noire de Glen Cook

En terme de Podcast, je continue de suivre avec un grand plaisir Les Pages du Milieu dont j’ai déjà parlé ici. Nos compères ont entamé la lecture du livre 4 qui se situe dans Les Deux tours et retrouvent le chemin de Sam et Frodon après les péripéties d’une partie de la communauté au Rohan. Leur lecture résumée magnifiquement interprétée, leur mise en ambiance, ainsi que leurs petits dossiers sur certains points de l’univers et débats sont de grandes qualités, et bien que je n’y apprenne pas forcément grand chose, je prend énormément de plaisir à suivre cette aventure.

Toujours dans les podcasts, Monde des ténèbres oblige, je recommande aussi chaudement une série en 5 épisodes produit par Arkhane Asylum publishing et proposé par Globigame, un streamer – producteur de contenu horrifique de jeu de rôle. À la limite de l’actual play, de la fiction audio et du livre audio, ce petit bijou terrifiant est de qualité et saura vous mettre dans l’ambiance de l’horreur proposée par les jeux issus du World of Darkness. Je vous mets le lien en dessous, à vous d’oser franchir les portes de la réalité et de voir les monstres qui se cachent au milieu de votre quotidien. À noter que depuis vendredi soir, Maxime Robinet, la personne qui se cache derrière Globigame, propose une partie en live sur Twitch dans l’univers de Hunter le Jugement que vous pourrez retrouver tous les vendredis soirs de juin. Vous pourrez voir sur sa chaîne qu’il propose également du Cthulhu avec les Mémoires du Mythe ainsi que du Delta Green dont il me faudra parler ici un jour, et bien d’autres choses encore.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, et c’est déjà pas mal. La prochaine fois je vous parlerai peut-être de cette partie de Vampire en tête à tête que nous jouons ensemble avec Hildr actuellement dans le monde de Vampire Dark Age, une campagne co-créative où nous alternons le rôle de Conteur, se déroulant à Béziers en 1209 en pleine Hérésie Cathare. En attendant, portez-vous bien, soyez, curieux, soyez créatifs et que la Force soit avec vous !

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne #22

Hello There !

Bon dimanche et bienvenue à tous les habitués de la taverne, et si c’est votre première fois, ne soyez pas timide, venez partager un café et parler de culture geek avec nous. Bien que le weekend ait été long, je n’ai pas eu l’occasion de préparer cet article en profondeur. La faute à mes passions qui ont pris mon temps libre, et bien évidemment aux obligations de la vie auxquelles on ne peut se soustraire. Mais tenez, voici votre café dominical.

café moelleux, café heureux

Point Série

Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas un grand dévoreur de série, néanmoins il y a un univers où je n’ai pas tout regardé et dont je ne me lasse pas de revoir certains épisodes, certains films, c’est Star Wars. En début de semaine, j’ai pu compléter mes visionnages en retard en regardant tout d’abord, Tales of the Jedi, une mini série de 6 épisodes faisant la durée approximative totale d’un film d’une heure trente. Chaque épisode n’excèdant pas 15 minutes, ça peut être un parfait encas entre deux activités. La série se concentre sur deux personnages en particulier, un connu mais peu dévoilé, le Comte Dooku, et un autre dont la série live action arrive cet été, Ahsoka Tano. L’action se situe évidemment au niveau de la prélogie, et c’est intéressant d’essayer de combler certaines interrogations restées en suspens.

Tales of the Jedi

Mon second visionnage, qui pour le coup une fois lancé s’est apparenté à du Binge Watching – ce qui ne me ressemble pas, mais j’étais pris ! – fut l’ultime saison de The Clone War. J’ai longtemps retardé l’échéance, comme le dernier bonbon de votre boite que vous ne voulez pas manger car cela signifiera qu’il n’y en aura plus rien après, sentiment de vide qui nous rebute tous plus ou moins un jour. J’ai suivi The Clone Wars depuis ses débuts en 2008, j’ai savouré chaque saison, avec parfois il est vrai des épisodes inégaux, et une tonalité clairement pour enfants au départ. Mais au fur et à mesure que la série grandissait, elle mûrissait aussi, apportant des thématiques intéressantes et posant des enjeux qui expliquent beaucoup mieux les évènements de la Revanche des Siths. La production de la série avait été stoppée en pleine saison 6, probablement dû à une baisse d’audience et surtout à un autre projet tout aussi ambitieux, calqué sur le même principe qui consiste à combler les périodes entre les films, Star Wars Rebels, un petit bijou en 4 saisons, qui se situe entre les épisodes 3 et 4 et qui nous raconte les prémices de ce que sera la Rebéllion d’un Nouvel Espoir.

Star Wars The Clone Wars : l’Ultime Saison (saison 7)

Lors de la sortie de sa plateforme en 2019, Disney avait prévu pour les fans de Star Wars, plusieurs petits cadeaux, comme The Mandalorian Saison 1 et cette ultime saison de Clone Wars. J’ai donc longtemps retardé l’échéance, regardant à nouveau l’intégralité de la série ou encore Rebels, ainsi que les films (non, pas la Postlogie !). Lundi et mardi soir, fort d’un tout nouveau weekend qui s’annonçait et du temps que j’avais devant moi, je me suis plongé dans cette saison. La série se découpe en 3 arcs : un premier de 4 épisodes qui sert en fait d’introduction à une autre série sortie depuis, The Bad Batch, ensuite un arc qui se concentre sur la vie mouvementée d’Ahsoka Tano après sa disparition des radars à la fin de la saison 5; et enfin un chef d’oeuvre de 4 épisodes également, un mini film incroyable qui conclue magistralement la série, se situant en parallèle de l’Épisode 3.

J’ai d’abord regardé l’arc Bad Batch le premier soir, puis le lendemain, étant seul cette semaine, j’ai enchainé en rentrant du boulot avec la suite. L’arc du milieu est sympa et permet d’introduire un lien intéressant entre deux personnages devenus Live aujoud’hui avec les productions en cours, mais n’est pas non plus indispensable en terme de scénario, il est à la hauteur de ce qu’on pouvait voir auparavant dans la série. Par contre le dernier arc… Je l’ai regardé d’une traite – oui je me suis couché très tard, mais j’étais seul et en weekend ! — Lorsque j’ai éteint mon écran une fois tout regardé, soit 4 épisodes d’envrion 25 minutes chacun, j’étais scotché, l’histoire, l’action, la tension dramatique étaient à leur paroxysme et maitrisé de main de maitre par un Dave Filoni qui s’apparente de plus en plus comme le digne héritier de Lucas, celui qui a su saisir l’essence de Star Wars et sublimer ce qui méritait encore de l’être dans les histoires du passé. Je ne vais pas en dire plus, à chacun d’aller voir et de se faire sa propre opinion, mais clairement, là où les films ont échoué, les séries ont su recoller les morceaux. Le programme à venir de Disney pour cet univers dans les années à venir me semble d’ailleurs beaucoup plus cohérent qu’au début, et j’ai hâte de voir ce que Dave proposera sur les périodes non traitées dans les trilogies de films.

Il ne me reste plus que Andor à regarder et la seconde saison de Bad Batch. En ce qui concerne Boba Fett (du slip), je n’étais clairement pas intéressé vu les retours et le personnage qui m’a toujours laissé froid mais j’ai fini par regarder les épisodes 5 et 6 car j’ai découvert par hasard sur youtube qu’ils servaient d’intro à la troisième saison du Mandalorien, et comme j’aurais aimé qu’on me le dise, je vous passe l’info.

Jeu de Rôle

Au niveau lecture et jeu de rôle, ce long weekend a été dédié à l’univers de Vampire et spécialement à sa version médéviale, L’âge des ténèbres. Avec ma comparse de longue date, Hildr, nous avons la chance de posséder tous les deux la gamme complète. Pour ma part, je me l’étais procuré à la sortie du premier confinement pour un prix maison auprès de ma boutique locale, il s’agissait d’un pledge non revendiqué et il dormait tranquillement sur mes étagères depuis. Nous avons donc créé des personnages ensemble, parcouru le livre de règle, exploré le magnifique supplément de France By Night, une exclusivité 100% française que les US nous envient — pour une fois que ce n’est pas l’inverse — à la recherche d’idée de Chroniques et de leur localisation, jouer même quelques sessions en face à face à la manière d’Erikson et D’Esselmont, les auteurs de l’univers malazéen dont je parle très souvent ici, histoire de baigner dans une ambiance, et d’utiliser le système qui pour le coup est très différent de la V5 que je maitrise mieux.

Une partie de la gamme Vampire Dark Age, avec la magnifique couverture de Marc « The Boss » Simonetti pour France By Night

En parlant de l’univers malazéen, la sortie du second tome de la Voie de l’Ascendance devait avoir lieu cette semaine, le 25 mai, mais finalement a été repoussée au 8 juin selon les revendeurs spécialisés. Pas grave, je serai prêt pour la suite.

Ma lecture à venir du mois de juin.

En parlant du 25 mai… je serai à rennes le soir, à l’espace Le Liberté pour voir le concert d’un de mes groupes devenu fétiche : Ghost. Au plaisir de vous y rencontrer !

En attendant, que votre fin de weekend soit doux et votre reprise pas trop violente, bonne lecture, bonne partie, bon visionnage !

Bonsai !

Les Ragots de la Taverne #9

Hello There !

Un café à la main, comme toujours, écrivant de l’autre  – quel homme  – nous voici pour l’ouverture dominicale de la Taverne. Un dimanche tout en plaisir puisque c’est les vacances  – et oui je frime Xapur, complètement!  – et celles-ci vont me faire du bien !

What a man

Vacances, sport, lecture et jeux.

L’opportunité de se ressourcer non pas en dormant comme la majorité des gens mais bien en pratiquant mes passions qui sont le moteur de ma santé. À commencer par le sport. Non pas le vrai, c’est trop fatiguant, je suis un lion de bibliothèque moi, non je parlais de celui à la TV, bien calé avec son café et ses granolas, car voyez-vous la cerise sur le gâteau d’être en vacances c’est que je n’ai pas à me lever lundi matin. Je vais donc pouvoir regarder en toute tranquillité le Superbowl, sans stress de ne pas retrouver mes yeux à leur endroit habituel au réveil le lendemain. Un rendez vous que je ne loupe jamais depuis presque 20 ans maintenant, malgré les impératifs professionnels ! Bon pendant toutes ces années je n’ai vu qu’une fois mon équipe préférée y participer, mais celui de cette année aura toute mon attention tant les équipes présentes sont bonnes. Ma préférence va sans conteste aux Eagles de Philadelphie… Peut-être – surtout ? – parce que les Chiefs de Kansas City sont un rival de division ? Allons voyons.. Vous me croyez aussi mesquin ?

So good to see this…. Come on Max ! Bury him !

Bon, oui j’avoue je le suis, mais quand même ces Eagles ont de la gueule et ont répondu à la hype d’avant saison, au vu de leur effectif, comme il se doit. Donc je les soutiendrai.

Et comme ça la semaine prochaine vous pourrez me chambrer si j’ai fait le mauvais choix !

Sinon je vais en profiter pour terminer mes deux recueils en cours à savoir celui sur Conan le Cimmérien et Total Recall que je n’ai pu m’empêcher de commencer. la première nouvelle du recueil de K. Dick, Rapport Minoritaire, et celle qui a inspiré le film du même nom – mais en anglais, parce que ça claque plus évidemment – Minority Report. Et bien on va dire merci Spielberg parce qu’il a su tiré la quintessence de la nouvelle et la rendre encore plus flippante et attrayante dans son film. Attention il n’a rien inventé, et ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas intéressante à lire, c’est juste qu’il a étayé la profondeur des personnages et bien mis l’accent sur le noeud du problème levé par Philip K Dick. L’oeuvre de K Dick est dérangeante à plus d’un titre car il me semble visionnaire sur beaucoup de points et questionne souvent son lecteur sur la pertinence des évolutions. Comme toujours, la réalité est au coeur de sa prose. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler quand j’aurai fini ce recueil.

Sinon pour terminer, la petite réception de la semaine, Vampire Rivals. C’est un jeu de cartes évolutif pour 2 à 4 joueurs basé sur le célèbre jeu de rôle Vampire la Mascarade et l’univers du Monde des ténèbres dont je parle pas mal en ce moment. Chaque joueur prend le contrôle d’une coterie de vampires pour faire progresser sa Cabale, revendiquer des Titres, recruter de nouveaux vampires, effectuer d’autres tâches et bien sûr, surtout, battre son adversaire (Sinon ça sert à quoi de jouer 👅) !

La belle boite, sans ac… croc.

A noter que j’ai terminé la traduction de certaines aides de jeu pour Vampire et qu’elles ne devraient pas tarder à apparaitre sur le blog. En attendant, je vais avoir l’opportunité de le tester ce weekend, en espérant être gagnant sur tous les plans : vaincre à Vampire et voir les Chiefs mordrent le gazon.

Allez Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Jeu de Rôle : Vampire La Mascarade V5 – Arkhane Asylum Publishing.

Hello There !

En matière de jeu de rôle, chacun a son parcours. Notre CV ludique est jalonné de souvenirs. Souvent on raconte nos anecdotes tard le soir – ou tôt le matin suivant le point de vue – aux jeunes novices, après la partie qu’on vient de jouer. On narre nos pépites, nos succès comme nos plus grandes bourdes, nos souvenirs mémorables. Si pour beaucoup de joueurs de ma génération on entend souvent revenir les noms de La Campagne Impériale (Warhammer 1ère édition) ou des Masques de Nyarlathotep (L’Appel de Cthulhu) – que je rêve toujours de jouer soit dit au passage – , en ce qui me concerne mes deux grands souvenirs sont d’une nature tout à fait différente : mon premier est un mandat de magistrature d’Émeraude dans La Légende des Cinq Anneaux et l’autre une chronique de Vampire. Deux campagnes, deux moments mémorables, aussi bien dû aux univers qu’aux joueurs qui y ont participé. Je pense qu’il y a une raison à cela. À l’époque où j’ai découvert Vampire La Mascarade, il y avait une grande place dans ma vie pour des jeux comme D&D ou Pathfinder – être un héros, vaincre le mal, les tactiques, sauver la ville, collecter du butin, le refaire la prochaine fois. C’était un prolongement naturel d’une autre de mes activités ludiques, le wargame historique, avec le côté fantasy en prime, une manière de conjuguer Le Seigneur des Anneaux à ma passion de l’Histoire et cette fois d’en être l’acteur, le créateur. Mais un jour, dans une de ces conversations entre chiens et loups, mes collègues du club ont commencé à me parler d’un autre jeu, plus viscéral, qui consistait en grande partie à explorer les personnages, à dénouer des intrigues politiques, quelque chose de plus immersif, de plus sournois, de plus narratif, dont tu ne cesses de retourner la trame et les mystères dans ta tête entre deux sessions : Vampire. Ils me parlaient de ça comme s’ils l’avaient vraiment vécu, ils réfléchissaient encore à certains éléments de la partie en se demandant lequel des PNJs ou des PJs les avaient doublés. Il me fallait essayer, c’était d’un contraste saisissant avec mes premiers jeux. Ce fut un coup de foudre direct. La profondeur de l’univers, les thématiques abordées et les possibles manières de les traiter, m’ont conquis et m’ont donné une bien plus grande liberté que les jeux de fantasy classiques qui s’articulent essentiellement sur les combats tactiques qui sont le moment tant attendu par les joueurs.

Attiré par l’essence vampirique même depuis toujours – mes lectures en attestent puisque j’avais déjà lu plusieurs romans d’Anne Rice à ce moment là – c’est avec délice que je me suis plongé dans le sang, que j’ai tenté de tirer mon épingle du jeu au milieu d’autres vampires tous aussi retors les uns que les autres – on parle de vécu, là. Vampire prend un cadre surnaturel, plutôt commun à chacun grâce à la pop culture, et l’utilise pour creuser les travers humains, le mal que nous nous faisons à nous-même ainsi qu’à ceux qui nous entourent, parfois par nécessité, parfois par maladresse, mais toujours avec des conséquences. Vampire, c’est le jeu de l’horreur personnelle et des intrigues politiques, Vampire, c’est Stephen King avec des D10 à la main qui t’invite à te pencher sur tes peurs, tes doutes, tes travers, et ça ne va pas vous plaire. Vampire, c’est le jeu de la paranoïa par excellence. La Parano avec un P s’il vous plait, parce que rien ne dit que votre voisin de table vous ait tout dit, ou qu’il soit même de confiance – du vécu je vous dis. Vampire, c’est l’histoire de la vie dans la mort, c’est parfois glauque, parfois gore, souvent sanglant, mais qu’il est bon de s’amuser le temps d’une nuit dans la cour des immortels décadents qui, pour passer le temps – que dis-je, l’éternité ! – jouent à « Petit coup bas entre amis ».

Bienvenue dans le Monde des Ténèbres.

AVERTISSEMENT

Je tiens à préciser que le monde des ténèbres est un monde violent et que les thématiques abordées et les images présentées dans le jeu sont destinées à un public averti, de préférence adulte. Continuez donc à vos risques et périls, ma responsabilité ne saurait être engagée en cas de non prise en compte de cet avertissement.

Pourquoi une V5 ?

Avant d’aller plus loin, nous allons faire un petit peu d’histoire et poser les concepts essentiels à la compréhension du jeu. Vampire : la Mascarade fut le premier jeu de White Wolf . Tout premier opus au sein de ce qui allait devenir Le Monde des Ténèbres, il modernise et transpose en jeu de rôle le célèbre mythe du vampire, dans une ambiance s’inspirant des Vampires d’Anne Rice (Entretien avec un Vampire, Lestat le Vampire, la Reine des Damnés). Ajoutez à cela les Loups-Garou, les Mages, les Fantômes, et les Changelins, et vous aurez un panorama large des grandes gammes qui vont au fur et à mesure enrichir l’univers qui n’est autre qu’une version alternative, fantastique, de notre monde. Il se caractérise, outre l’existence de créatures surnaturelles, par une ambiance « gothic-punk ». Revenons à Vampire. Depuis 1991, le jeu a connu trois éditions, des spin-off dont le plus célèbre est Vampire l’Âge des Ténèbres donnant l’opportunité de jouer dans un contexte médiéval, avant d’être reboot avec Vampire ‑ le Requiem en 2004. Il existe même un Grandeur Nature (GN) ! En 2011, White Wolf décide de sortir une édition anniversaire pour célébrer les 20 ans du jeu. Cette V4 plus connue sous le nom de V20 pour le contexte de sa sortie, a apporté une version révisée, massive et définitive des éditions précédentes avec pas moins de 530 pages. Succès immédiat après la demi-teinte de Requiem très différent de son aîné : la gamme est relancée. Quelques années après, en 2018, la V5 – la version actuelle et présentée ici – fait son apparition. Pourquoi une nouvelle édition et quels sont les changements ?

Un des constats frappants des éditions précédentes était que les parties ressemblaient plus à un Marvel’s World, peuplé de créatures s’apparentant davantage à des super héros grâce à leurs pouvoirs surnaturels, plutôt qu’à des Vampires. Les ajouts de pouvoirs, de lignées plus exotiques les unes que les autres avaient totalement fait oublier quel était le véritable enjeu pour un vampire, le problème central de son existence, à savoir la soif de sang. L’idée fondatrice de la V5 a donc été d’épurer le système pour que la condition vampirique soit de nouveau au cœur de la narration. Un recentrage bienvenu, sauf pour Grobill et Jean-Kévin qui étaient juste venus pour bastonner comme à D&D mais avec des crocs. Ici, le jeu se veut plus narratif, plus philosophique, plus profond, le tout mâtiné d’intrigues, de complots, de convoitises et de vengeances dignes des films de Scorcese ou Tarantino. Finis les combats à coup de pouvoir, bienvenue dans la réalité de la nuit : tu risques de perdre le peu d’humanité qu’il te reste – et le contrôle de ton personnage au profit de la bête – à force de vouloir faire le malin, car la soif n’est jamais bien loin et qui sait si tu vas pouvoir réfréner ton envie de croquer le cou de ce jeune homme. Afin de réussir ce pari, les développeurs ont donc mis la soif du vampire au cœur du système et fait évoluer le lore pour supprimer certaines possibilités trop manichéennes.

Allez c’est parti, je vous emmène à la découverte du Livre de Base, j’espère que vous avez la nuit devant vous et un bon calice pour vous restaurer.

Les premières pages

Courriers, enregistrements, photos, une intro à la façon du Journal de Beckett, ces pages ne sont pas répertoriés dans la table des matières. L’idée est d’introduire le monde de Vampire en le présentant au travers de divers documents expliquant les grands bouleversements depuis la précédente édition. Tout d’abord, conséquence directe de l’attentat du 11 septembre, certaines organisations gouvernementales ont pris conscience de l’existence des Vampires et une Seconde Inquistion est en marche. La destruction de la Fondation Tremere à Vienne en 2008 ainsi que le démantèlement du Nosferatu Schreknet ont destabilisé La Tour d’Ivoire – La Camarilla – qui tremble sur ses bases face à cette nouvelle menace. Le départ de certains Anciens répondant à l’Appel venu d’Orient, abandonnant ainsi leurs postes de pouvoir, a donné un regain de vitalité à la lutte constante qui fait rage entre les Anarchs – l’autre grande secte vampirique – et la Camarilla pour le contrôle des grandes agglomérations. La quasi dissolution du Sabbat entraîné dans sa guerre de la Géhenne, libère des espaces et offre de nouvelles opportunités pour de jeunes novices aux dents longues qui voudraient profiter de cette période trouble. Pour avoir de plus amples informations il faudra vous procurer l’ouvrage déjà présenté ici : Le Journal de Beckett.

Pour le néophyte de l’univers, tout ceci est probablement peu explicite à la lecture, mais la mise en forme nous rend déjà acteur en quelque sorte et attise notre curiosité, tel un jeune vampire qui découvre son nouveau monde, comprenant qu’il ne sera pas si facile d’y survivre mais que des opportunités existent s’il se débrouille bien.

Pour ma part j’ai vraiment été emballé par cette introduction d’un style assez novateur.

Concepts

Cette partie introductive nous présente le Monde des Ténèbres, ce qu’est un jeu de rôle ainsi qu’un exemple de partie, des éléments devenus assez courants de nos jours dans les manuels de base.

Société Vampirique

Certaines illustrations sont plutôt chouettes, comme celle-ci et la maquette est agréable de manière générale.

La suite nous donne des éléments sur le fonctionnement de la société vampirique, sa structure, ses sectes, ses conflits. On en profite pour nous synthétiser quelques éléments présentés dans les premières pages afin d’avoir un tableau global de la situation. On nous cite les 6 grandes traditions de La Camarilla – la secte vampirique la plus puissante – et on nous précise ce qu’est le jyhad en détail : une guerre de générations entre anciens et jeunes Vampires. On y trouve également un Lexique des Damnés que j’aurais plutôt vu en fin de livre personnellement.

Les Clans

Page de présentation de la section sur les Clans.

Viennent ensuite les Clans. En nombre resserrés, le livre de base nous en présente 7 : Brujah, Gangrel, Malkavien, Nosferatu, Toréador, Tremere et Ventrue; plus deux autres : les Caitiffs ou Sans Clan, et la grande nouveauté les Sangs Clairs.

Trois pages pour chacun afin d’expliquer qui ils sont, présenter quelques archétypes, leurs Disciplines respectives (ou les pouvoirs possibles si vous préférez) ainsi que leur Fléau, là aussi une nouveauté plutôt bien pensée. Les illustrations présentant les styles vestimentaires de chaque clan sont par contre d’un goût quelque peu douteux, tant je les trouve peu inspirantes ni différenciées, mais tout ceci est affaire de style 😉 .

Plus que 7 clans donc sur les 13 de la V20. Une manière de rappeler lesquels sont les plus courants et d’inciter les joueurs à être plus conventionnels dans leur choix de départ. Toutefois les possibilités sont déjà conséquentes et l’iintégration des Sangs Clairs est vraiment un choix très intéressant à la lecture, que ce soit pour pimenter l’histoire d’une coterie traditionnelle ou pour carrément en créer une composée uniquement de ces parias de la nuit et du jour.

Les Règles de Base

En une quinzaine de pages, nous faisons le tour des grands mécanismes de jeu ainsi que la manière d’utiliser les dés spéciaux tant à la mode chez tous les éditeurs. Le Storyteller System ou système du Conteur en VF est toujours au cœur du jeu mais avec quelques ajouts pertinents, soit dans les mécaniques afin de bien faire ressentir la nature vampirique des personnages, ou dans le matériel tel les dés de soif de couleur rouge.

Chaque personnage est caractérisé par des traits qui correspondent à ses aptitudes. Il existe 9 attributs regroupés en 3 catégories : physique, sociale et mentale. Chaque attribut se voit associer à un ensemble de compétences dérivées. Attributs ou compétences sont notés sur une échelle de 5 points. Le principe est toujours le même, lors d’un test on établit un groupement de dés à dix faces (D10) composés des traits que le Conteur estiment être les plus représentatifs de l’action tentée (par exemple Manipulation + Subterfuge), puis on lance le pool de dés. Tous les résultats au dessus ou égal à 6 sont des réussites. Avoir deux 10 est un critique et double le nombre de réussite – un 10 est une réussite, deux 10 = 4 réussites. Avoir deux 1 par contre est un échec critique. On compare le nombre de succès soit à un degré de difficulté ou alors en opposition. L’écart entre les deux représente la marge de succès, ou d’échec.

Plusieurs petites règles viennent faciliter la fluidité du jeu. Tout d’abord, si votre groupement de dés représente le double du seuil à atteindre on considère l’action comme réussie, il est donc inutile de faire un jet, c’est également le cas si un personnage surpasse trop largement son opposition, ou si c’est lui qui est trop dépassé. De plus, si le jet est un échec mais qu’il contient au moins une réussite, le Conteur peut proposer d’obtenir une victoire à la Pyrrhus, c’est à dire une victoire qui a un coût. Beaucoup de ses possibilités dépendent du roleplay du joueur.

Le système d’initiative, là encore, est simple puisqu’on résout d’abord les actions à distance puis le combat rapproché s’il y en a. Il est conseillé, afin de ne pas trop surcharger la partie en jet de dés, de limiter les conflits à 3 tours. Bien sûr, libre à vous de vouloir en faire un D&D et de vous battre jusqu’au dernier point de santé, mais ce n’est pas l’essence de ce jeu. Pour l’avoir testée, cette règle est vraiment pertinente et offre bien plus de possibilités narratives (fuite, enlèvement, interaction avec une troisième force etc.).

Une autre mécanique propose d’utiliser des points de Volonté afin de relancer jusqu’à 3 dés d’un test. Ces points de volonté sont variable d’un personnage à l’autre mais sont une ressource non négligeable, et bien sûr en quantité limitée, pour autant chaque journée de repos nous permet d’en régénérer un certain nombre.

Le système se veut narratif et non simulationiste et cet aspect est omniprésent lors de la lecture des règles. On se l’approprie très vite. Il est simple, fluide et on finit par apprécier que les jets de dés reviennent moins souvent que dans d’autres jeux, les rendant bien souvent plus importants et offrant de belles opportunités de tensions narratives.

La Création de Personnage

Who am I ?

Le gros morceau du livre. On nous livre ici la méthode afin de créer son personnage, les étapes successives nécessaires pour donner « vie » à son vampire. Un résumé de création sur deux pages, bien utile, vient faciliter le travail, à nous ensuite d’aller chercher les options qui nous intéressent.

Outre l’aspect technique qui se transpose au fur et à mesure de la création, il faut réfléchir au concept de notre personnage. Ensuite viennent les questions de Clan et Sire, Attributs et Compétences, puis les Disciplines dictées par le choix du clan. Le style de prédation, c’est à dire de quelle manière votre vampire préfère se nourrir, est une nouveauté intéressante qui impose des contraintes en terme de jeu afin de pimenter les parties. Pour finir, il vous faut déterminer les Convictions ainsi que les Attaches qui y sont associées. Il vous faut autant d’attaches que de convictions, c’est pourquoi je recommande de commencer qu’avec une seule conviction de manière à faciliter la prise en main du jeu. C’est également ici que chacun déterminera son Ambition – ce qu’il veut sur le long terme – et ses Désirs – quelque chose d’accessible plus facilement – permettant d’alimenter l’histoire et mécaniquement de pouvoir récupérer des points de volonté.

Il vous faudra ensuite déterminer une série d’Atouts fait d’Avantages et de Handicaps qui termineront les contours de votre avatar. Ils sont nombreux et cela peut prendre un certain temps pour les choisir.

On y trouve également les règles pour la création de la coterie, nom donné à un regroupement de Vampires en l’occurrence les joueurs, avec les différents types suivant le but souhaité par ceux-ci. Je conseille fortement de consacrer du temps à cette partie, tout d’abord parce qu’une première création peut sembler un poil intimidante, ensuite parce qu’il est nécessaire que les joueurs puissent réfléchir ensemble aux possibilités offertes par le jeu et ce qu’ils comptent y faire. Ceci déterminera leurs motivations communes dans le monde de la nuit.

Si vous désirez avoir une vue plus synthétique de la création je vous recommande l’excellent document créé par Outstar, la chargée de communauté chez World of Darkness et qui a été traduit et mis à dispo sur le site d’Arkhane par Monsieur Alceste. Vous pouvez également trouver sur sa chaine une vidéo expliquant pas à pas la création d’un personnage de manière assez didactique.

Le Vampire

Il m’en reste encore entre les dents ?

Soif, sang, état vampirique, la chasse, tout y est expliqué. Tout d’abord, on brise ou on valide quelques mythes sur la condition vampirique – oui le soleil tue 😉 – puis on entre dans le cœur du système.

L’importance du Sang a été remis au centre des préocupations avec cette V5. Un des points essentiels est l’obligation de lancer des jets d’exaltation du sang à plusieurs moments clés comme au réveil ou encore lors de l’utilisation des pouvoirs. On lance un D10, et si le résultat est inférieur à 6 alors c’est un échec et on coche une des petites cases de points de soif. Avec 5 cases au compteur ça peut vite monter. Passé 3 cases, la bête grogne intérieurement, cela se matérialise par le risque de plus en plus grand qu’elle prenne le contrôle sur nos actions lors de jets classiques. Car dorénavant chaque point de soif coché oblige le joueur à intégrer autant de dés rouges à son groupement. Ces derniers peuvent provoquer l’apparition de la bête avec des conséquences désastreuses sur les 1 ou les 10 générés par ceux-ci. Ils sont ici remplacés par des symboles assez explicites afin de visualiser rapidement le résultat, mais on peut parfaitement jouer avec des D10 classiques, il suffit juste de prendre des dés de couleurs différentes pour la soif, les symboles n’étant finalement que cosmétiques, mais diablement immersifs. Une mécanique bien pensée qui oblige les joueurs à réfléchir intelligemment à la gestion de leur bête intérieure sous peine d’en perdre le contrôle au profit du Conteur et de constater les dégâts.

Et pour quelques dés de plus.. De Sergio Giovanni

Les pouvoirs du Sang ainsi que la Résonance, nouvelle mécanique plus ou moins appréciée des joueurs, sont également décrits ici. Les pouvoirs sont liés à la puissance du Sang que détient chaque vampire. De plus, lorsqu’il se nourrit, les émotions de la proie donne une résonance à son sang qui peut amplifier certaines disciplines. L’idée derrière tout ça est d’obliger les joueurs à interpréter leur vampire de manière cohérente. La chasse est une grande partie de leur vie et ils choisissent avec soin leurs victimes, et comment ils vont en abuser.

On y parle également des liens de Sang qui peuvent exister entre Vampires ou avec certains humains – les goules, des serviteurs – et de ce que ça implique, ainsi que du plus grand pêché vampirique existant : La Diablerie. Elle consiste à boire le sang jusqu’à la dernière goutte d’un autre Descendant, le conduisant ainsi à la mort ultime. Plus simple à écrire qu’à faire en jeu, mais ça reste une des possibilités – risquée – offerte, attention tout de même à ne pas vous faire prendre sous peine de vous retrouver chassé par vos congénères et d’être diablerisé à votre tour !

Le dernier point abordé dans ce chapitre touche aux Convictions et Attaches. Ils permettent d’alimenter les mécanismes d’Humanité puisque chaque fois que l’on transgresse les Principes de la Chronique établies à la création de la coterie, ou alors ses propres Convictions, on prend une flétrissure sur sa jauge d’Humanité. En fin de partie, nous devons tester si cette perte est définitive ou si notre vampire a des remords. Bien évidemment, moins on a d’Humanité plus on est contraint. Il ne faudrait surtout pas perdre nos attaches qui sont souvent des personnes liées à notre passé humain, sous peine d’une perte conséquente de cette ressource.

Wake up Neo

Les Disciplines

La discipline, le truc so XXe siècle

Au nombre de 12, elles sont ce qui différencie le plus un vampire d’un autre – en dehors du style (#Toréador) ou de l’aspect (#Facederat), évidemment. Leur niveau varie de 1 à 5, comme les autres traits. Lorsqu’on gagne un point de Discipline, on doit prendre un pouvoir dont le niveau est égal ou inférieur à notre nouveau niveau dans la discipline concernée. Normalement, les vampires ont autant de points que de pouvoirs dans une discipline – ni plus ni moins. Chaque vampire peut avoir jusqu’à trois Disciplines mais il vous sera très compliqué au début de développer les trois. Concentrez-vous sur une ou deux maximum afin d’être efficace dans ce que vous souhaitez faire.

Les différentes disciplines sont : Auspex, Célérité, Domination, Force d’âme, Occultation, Présence, Protéisme, Puissance, Sorcellerie du sang, Rituels et Alchimie du sang clair.

Certaines sont communes à plusieurs clans comme Présence (Brujah, Toréador, Ventrue), d’autres très spécifiques comme Sorcellerie du Sang (Tremere) ou encore Alchimie de Sang Clair dont le nom est suffisamment explicite.

Je tiens à préciser en ce qui concerne ce que j’ai écrit dans cette section que c’est propre à la revue de ce manuel. L’ajout des suppléments tels que Camarilla ou Anarchs nous montreront que d’autres Clans existent et qu’ils peuvent posséder d’autres Disciplines.

Systèmes Avancés

Ce chapitre apporte des règles supplémentaires pour la gestion de certaines scènes comme les ellipses, les Jets Etendus – les actions qui ont une certaine durée dans le temps – et les Conflits Avancés, avec notamment la possibilité d’une initiative plus classique ou encore l’utilisation d’armes à feu en combat rapproché. Rien n’est obligatoire et vous pouvez prendre ce qui vous semble pertinent comme tout laisser de côté, c’est votre jeu.

Ce chapitre en profite pour expliquer également le système de dettes et de faveurs qui est au coeur des relations entre Descendants. Un élément important, car c’est bien là le cœur du jeu souvent : qui vous en doit une et à qui vous êtes redevable. Cela pourrait bien déterminer votre destin si vous n’y prenez pas garde.

Cités – Chroniques

J’aime la ville, surtout la nuit

Les villes, l’aire de jeu par excellence des Vampires puisque ces derniers ont besoin de vivre là où les humains sont les plus présents afin de se nourrir plus facilement. Les codes, le système social, les domaines propres aux Caïnites, tout est expliqué, même comment concevoir son propre domaine pour une jeune coterie qui arriverait à se faire une place au soleil, enfin non, pas tout à fait mais vous m’avez compris.

On vous donne des astuces afin de retranscrire l’atmosphère spécifique à une cité, comment organiser les domaines, les terrains de chasse et les clés pour créer votre propre ville « by night », le plus facile étant tout simplement de vous inspirer de la votre si vous habitez une grande agglomération, néanmoins vous pouvez trouvez également tout un tas d’éléments dans les éditions précédentes qui seront tout à fait utilisables dont le célèbre Chicago By Night, le premier cadre de la franchise – que l’on attend toujours en VF pour la V5.

Vous n’êtes pas limités dans l’espace et vous pouvez parfaitement jouer dans plusieurs cités, un vampire peut voyager, avec quelques contraintes certes, mais il peut. Pour ma part les Caïnites que j’ai joué ont beaucoup voyagé, et d’ailleurs je continue d’écrire le journal de mon dernier avatar qui s’est fait une spécialité de rechercher à travers le monde les livres en rapport avec l’histoire vampirique afin de créer la plus grande bibliothèque sur la question. Jimmy si tu me lis depuis ton refuge, je te passe le bonsoir.

Après que le décor soit posé, le chapitre suivant nous aide à créer notre Chronique, l’histoire que nous allons raconter ensemble. Les thèmes sont pléthores et dépendent du style de jeu que vous choisirez. Concevoir la Chronique en amont est essentiel et on vous donne ici quelques exemples possibles. Le symbolisme, les motivations et la dynamique de groupe sont traités afin de donner le maximum d’élément au futur Conteur. Bien évidemment vous n’êtes pas obligés de tout suivre à la lettre mais les conseils sont pertinents tant les parties de Vampires sont différentes d’autres jeux. Il faut garder en tête que chaque session se découpera en scènes afin de pouvoir gérer les ressources des personnages. Elles sont de longueurs souvent inégales et dictées par le roleplay et les interactions des joueurs. C’est parfois au Conteur de décider d’y mettre fin pour passer à la suivante. Evidemment, l’expérience aidant, il deviendra plus facile de savoir quand couper. Une session n’équivaut pas forcément à une nuit complète, elle peut en contenir plusieurs ou au contraire n’en être qu’une partie, mais chaque session contiendra forcément plusieurs scènes.

Dernier point et non des moindres, on revient sur le schéma des relations déjà évoqué lors de la création des personnages. Si vous voulez vraiment profiter au maximum des possibilités du jeu, je vous conseille grandement de le réaliser. Ça peut paraître intimidant au début mais le manuel nous explique comment l’apprivoiser et nous montre quelques exemples. Sans ça, vous risquez grandement d’oublier au fur et à mesure des sessions qui connait qui et qui veut manger qui, ce serait dommage de se priver de ce qui fait le sel du jeu, les relations entre chaque protagoniste et leur implications.

Le Vampirisme n’est pas une maladie chronique, non.

Outils – Sagas

La dernière partie du livre est une sorte de boite à outils où le Conteur retrouvera les indispensables pour les oppositions ou donner vie à son monde. Antagonistes, PNJs possibles, matériels ou encore Les Sagas reliant possiblement les joueurs aux grands du monde de la nuit, tout y est.

Le chapitre se conclut sur trois appendices : Appendice I: Actions ordinaires, Appendice II: Projets, et enfin le plus important à mon sens Appendice III: Conseils pour jouer avec bienveillance.

je vais m’arrêter sur ce dernier point qui rejoint mon avertissement en début d’article. Vampire est un jeu ADULTE. J’insiste bien là-dessus. Il n’est certainement pas calibré pour des adolescents en plein construction de personnalité et encore moins pour des enfants. Les thèmes abordés sont violents, on parle de prédation, d’abus de confiance et dans ces circonstances même des adultes parfois ont bien du mal à faire le distinguo entre un jeu et la réalité. La communication est essentielle et obligatoire entre tous les membres de la table. Certains peuvent avoir plus de difficultés avec la chasse qui par de nombreux aspects peut ressembler à un viol ou une atteinte sexuelle, ou encore avec les violences faites aux enfants voire tout simplement être atteint de phobies basiques. Tout dépend du vécu de chacun. Il est toujours possible en jeu de demander une interruption de scène grâce notamment à la fameuse X card que chacun se doit de posséder autour de la table, en espérant que tout le monde respecte ça. Le mieux reste encore ce que nous avons fait en début de Chronique lors de ma dernière table à savoir remplir un document de consentement afin que le Conteur et les autres joueurs sachent où se situent vos limites. Ce document peut et doit même être intégré à n’importe quel type de table afin de garantir une bonne ambiance et que cela reste bien un jeu, un divertissement.

La feuille de consentement, essentielle si on veut jouer dans le respect de chacun

Conclusion

Vampire est un jeu dont le lore et l’ambiance sont plus importants que le système, ce n’est donc pas pour tout le monde. Si vous chercher à taper du monstre, à acquérir des trésors, vous n’avez pas toqué à la porte du bon caveau. Ici ce sont la survie et le contrôle de votre personnage qui sont au cœur du jeu. Si vous avez de la chance vous arriverez peut-être à concrétiser quelques désirs voire votre ambition secrète, mais attention, les autres vampires ont aussi des crocs. Cette V5 a fait le pari de rénover le système afin de replacer au centre la condition vampirique avec son besoin perpétuel de se nourrir de sang plutôt que des conflits à coups de pouvoirs surnaturels. Ce dépoussiérage est une vraie réussite, plaçant la narration au cœur du jeu, un Messy Critical sur le jet de création en somme, pour tous ceux qui, comme moi, aiment le jeu de rôle plus pour son acting et la réflexion qu’il propose par reflet sur notre monde plutôt qu’autre chose.

Quelques illustrations que j’aime

Je proposerai prochainement des aides de jeu pour la V5 ici sur mon blog ainsi que la revue des autres manuels disponibles en français, en attendant comme dirait Jason Carl « Welcome and Good Evening. »

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs et issu du PDF du livre de base disponible à cet adresse : https://www.drivethrurpg.com/product/283287/Vampire-La-Mascarade-5e-edition?src=also_purchased

Les Ragots de la Taverne #8

Hello There !

Déjà en février, comme le temps passe vite. Il file et j’ai l’impression de n’avoir quasiment rien lu de l’année encore. Bon ce n’est pas tout à fait vrai, je suis dur avec moi-même comme souvent. Faisons donc le point de ce premier mois devant un bon café, histoire de reprendre des forces après un déménagement longue distance, hier, de la meneuse de chèvre la plus excentrique au nord de la Loire. Il faut bien s’entraider entre lecteurs, même si elle n’est pas team Coffee.

Coffee

Donc répertorions mes lectures du mois, j’ai terminé L’Affaire Charles Dexter Ward, l’intégrale 3 de Lovecraft des éditions Mnémos, j’ai englouti plus de 500 pages sur environ 900 du premier tome de Conan en poche version Patrice Louinet, j’ai relu une bonne partie de mon manuel de base de Vampire : la mascarade 5e édition et j’ai écouté plus de la moitié du Messie de Dune de Frank Herbert sur Audible, la suite de Dune qui me plait énormément. Je compte le terminer dans la semaine à venir, afin de démarrer en audio L’Eveil du Léviathan de la série de livre The Expanse de James S. A. Corey qui n’est autre que le nom de plume utilisé par Daniel Abraham et Ty Franck. Comme je l’ai dit j’ai bien envie que cette année oscille entre horreur/fantastique et Science Fiction. Ça fait très longtemps que je veux lire The Expanse, j’ai même déjà lu deux fois les premières pages. Je ne pense pas pour autant délaisser la Fantasy, mais elle se fera plus discrète et probablement que ce seront des lectures des nouvelles éditions révisés de Tolkien acquises en fin d’année dernière.

Dans d’autres registres j’ai écouté pas mal de podcasts et regardé des actuals plays. J’ai terminé le chapitre 1, soit 48 épisodes, des Chroniques de Chicago de Monsieur Alceste, fini de visionner également deux des ses émissions sur youtube, les fameux Messy Critical. Pour compléter mes lectures vampiriques, j’ai reçu le dernier ouvrage qui me manquait, le supplément de contexte sur le Sabbat, une faction qui n’est plus jouable dans cette version mais propose un antagoniste de haut niveau pour vos parties. Le blog proposera des revues sur la gamme très bientôt.

Mes lectures du mois : 1 terminée, 2 à plus de la moitié, sans compter le JDR.

Je me suis également penché sur Delta Green, un jeu de rôle publié par Arc Dream Publishing. Il s’agit d’une version contemporaine de l’appel de Cthulhu. Un mix entre X-Files et le classique de Chaosium. Le background du jeu m’a énomément plu. À la base développé comme un supplément pour l’Appel de Cthulhu de Chaosium (Descartes puis Sans Détour en France), les créateurs – rédacteurs de l’univers ont décidé de se lancer en solo et ont créé leur propre maison d’édition. Ils ont choisi le système Gumshoe pour piloter leur univers, un dérivé du Basic Role-Playing (BRP) utilisé dans L’Appel de Cthulhu mais plus simple à mon sens, privilégiant le narratif de manière encore plus prononcé que le BRP. La gamme n’existe qu’en anglais, aucun éditeur français ne souhaitant se risquer à acheter les droits de traduction puisqu’ils sont double, d’une part ceux détenus par Chaosium et de l’autre par Arc Dream Publishing. N’espérez donc pas en profitez en français pour le moment. Il existe néanmoins un ouvrage qui s’intitule La Chute de Delta Green publié chez Studio Deadcrows, une traduction d’une campagne parue chez Pelgrane Press aux USA. Il couvre une période spécifique de la timeline de l’univers se situant dans les années 60/70.

Les arrivages de la fin du mois.

Ce n’est pas la première fois que je m’intéresse à du contemporain, lors du premier confinement avec ma team nous avions joué pendant un temps à L’Affaire Greenberg en Chroniques oubliées Contemporain, une campagne complétement folle, totalement lovecraftienne mais se déroulant en 2018, au moment où Trump devient président. Le pitch m’avait beaucoup attiré. Delta Green est exactement dans la même veine, ou est-ce l’inverse ? Peu importe. Ce qui compte c’est le fun quand on joue. Comme j’aime me faire une idée de ce qu’un système de jeu et un univers peuvent rendre, je me suis écouté une partie en 3 actes réalisée par une team très sympa, La JDR Accademy. J’ai beaucoup ri et adoré l’ambiance autour de la table. Je vous donne le lien du premier épisode, il y en a 3.

Sur ce mini bilan de mois, je vous souhaite un bon dimanche, plein de lecture et de repos. Moi je retourne à mes livres, mes revues, avec du bon métal en fond , et un café pas très loin. Évidemment.

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne #7

Hello There !

La Taverne ouvre ses portes comme tous les dimanches matin, venez on va papoter de ma semaine, de mes envies de lectures, de jeux. En parlant de lecture, je me suis fait un petit plaisir lors d’une opération 2 poches achetés = 1 offert, j’ai craqué sur la nouvelle édition limitée de Dune chez Pocket et je me suis pris aussi un recueil de nouvelles de Philip K Dick pour le plaisir de lire la nouvelle qui a inspiré un de mes films préféré, Total Recall. Le recueil porte le même nom mais la nouvelle s’appelle Souvenirs à vendre. Je regrette que l’on modifie les titres comme ça au profit du cinéma pour être plus en vue. C’est comme Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques devenu Blade Runner, par rapport au film. C’est comme ça on y peut rien, mais bon. J’avais beaucoup aimé Le Maitre du Haut Chateau lu il y a deux trois ans et dont la chronique n’est toujours pas publiée (mais commencée cher lecteur et chère lectrice !). L’univers de K Dick est plein de niveaux de lectures différents et nous questionne énormément sur la réalité. J’adore.

En livre offert j’avais plusieurs choix, mais quand j’ai vu le résumé de Vostok de Laurent Kloetzer, et écrit dans les tous premiers mots «Antarctique», direct j’ai craqué. J’adore le mystère qui entoure ce continent difficile d’exploration et d’accès dû à des conditions climatiques extrêmes.

Hunter is Coming

Sinon j’ai replongé. Je suis de nouveau addict au Sang. J’ai une passion pour les monstres et spécialement pour les vampires. J’avais déjà parlé d’un ouvrage lié au jeu Vampire la Mascarade dans un précédent article et je vais probablement poursuivre dans cette veine. J’ai commencé à préparer des aides de jeux pour la V5 (5e édition du jeu) que je compte mettre en ligne sur ce blog, et je relis avec plaisir mes ouvrages de la gamme, alors que j’attends avec impatience la sortie de Hunter : The reckoning en mars chez Arkhane Asylum. Il s’agit d’un jeu qui vous permet d’interpréter non pas un vampire cette fois, mais un humain qui chasse les créatures surnaturelles. Le Monde des ténèbres va continuer sa mutation en 5e édition avec l’arrivée prochaine en VO de Werewolves: the apocalypse 5th edition , tandis qu’Arkhane, l’éditeur français détenteur des droits, poursuit la publication des suppléments de la gamme Vampire, et d’après l’apérôliste de Rôliste TV on devrait avoir La Seconde Inquisition en avril je pense. Pour l’heure j’attends de recevoir l’ouvrage sur le Sabbat alors que je possède déjà 3 des volumes publiés en français. Promis j’essayerai de parler de chacun, parce que cet univers bien sombre le mérite, et ça permettra aux néophytes d’y voir plus clair dans le Monde des Ténèbres. Étreindre de nouveaux descendants fait toujours partie des plaisirs de la non-vie, l’éternité est longue quand on est seul *se laisse aller à dévoiler ses crocs*.

Les ouvrages en ma possession

Il faut savoir qu’il existe une gamme de jeux vidéo également, et j’ai très envie de précommander ce magnifique coffret.

Il est rare que je craque pour des collectors mais celui-ci est magnifique

Pour en revenir à mes loisirs et mes partages ici, j’ai longtemps hésité à scinder mon activité en deux, avec deux blogs, un sur mes lectures/musiques, la première ligne éditoriale du blog, et un autre sur le jeu de rôle. Néanmoins je pense qu’à la longue, je m’épuiserai et finirai par délaisser l’un ou l’autre, faute d’arriver à alimenter suffisamment les deux. Et puis ce blog comme je l’ai dit dans ma revue sur Je suis Providence de Joshi, la biographie de Lovecraft, c’est un peu mon journal amateur, et chaque chose que j’y publie et une de mes facettes. Quelques part il s’agit bien d’un même thème, que ce soit au travers de la lecture, de la musique ou du jeu de rôle : l’imaginaire. Alors autant tout mettre ici. Je réorganiserai les étagères de la Taverne afin d’avoir plus de facilité à chercher et de clarté sur ce qu’on peut y trouver.

Voilà, avant de nous quitter et afin de conclure ce dimanche vampirique, je vous donne quelques liens pour approfondir l’univers. Le premier est en anglais, issu tout droit de la maison mère, il peut permettre de vous faire une idée de l’ambiance et l’univers d’une chronique de Vampire. C’est un Actual Play assez côté, pas autant que leurs amis de Critical Role, le stream le plus vu du monde, mais les acteurs de ce dernier y viennent régulièrement.

Le second est en français. Monsieur Alceste fait vivre le monde des Ténèbres à sa manière dans la la langue de Molière et publie tout d’abord un podcast, Les Chroniques de Chicago, que je suis avec beaucoup de plaisir. Il possède également une chaine youtube sur laquelle je me suis régalé à suivre une partie de Hunter : The reckoning. je vous laisse découvrir tout ça.

Le podcast sur Spotify :

La video :

Allez sur ce, bon dimanche et excusez moi d’avance si j’ai mis du sang dans votre tasse plutôt que le café habituel !

Bonsai!

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Jeu de Rôle : Vampire -Le Journal de Beckett (Arkhane Asylum Publishing)

Bonjour à tous.

Je suis très heureux de vous retrouver afin d’inaugurer avec vous une nouvelle rubrique dédiée au jeu de rôle, une passion que je cultive depuis bientôt 20 ans. Comme j’en avais parlé dans mon article d’ouverture de cette nouvelle année, cela fait un moment que je souhaite parler de cette activité qui vient compléter mes voyages imaginaires entrepris lors de mes lectures. En effet, parmi vous, chers lecteurs et lectrices, qui n’a jamais rêvé d’être le héros d’un de ses livres ? Qui ne s’est jamais vu au commande d’un vaisseau spatial au fin fond de l’espace tentant de trouver une planète à coloniser, ou encore au cœur de la Moria, l’épée à la main, prêt à en découdre face aux hordes gobelines qui la peuplent ? Peut-être préféreriez-vous être confrontés à l’indicible horreur du panthéon cosmique de Lovecraft, menant une enquête dans les vastes solitudes du désert égyptien, ou rêvez-vous d’aventures épiques dans un monde de dark fantasy où les traîtres sont partout, et les amis rares. Le jeu de rôle permet tout ça et beaucoup sont inspirés de romans célèbres. Le premier article de cette nouvelle rubrique en est un parfait exemple.

Le jeu de rôle Vampire c’est quoi ?

La nouvelle édition de Vampire appelée V5.

Le journal de Beckett est un ouvrage de contexte, ou une aide de jeu, édité par Arkhane Asylum Publishing pour l’édition française, qui s’inscrit dans l’univers du jeu de rôle Vampire: La Mascarade. Ce dernier est inspiré de la célèbre série de livres d’Anne Rice, dont le premier opus, intitulé Entretien avec un vampire, fut porté avec succès à l’écran en 1994 grâce aux magnifiques interprétations de Tom Cruise, Brad Pitt et Antonio Banderas. Il s’agit d’un univers contemporain-fantastique, à la teinte «gothique-punk», publié pour la première fois par White Wolf Publishing en 1991, où l’on interprète des vampires. D’autres gammes de jeux, Loup-Garou et Mage, sont venus ensuite étoffer l’univers, nommé Monde des Ténèbres, donnant la possibilité d’interpréter de nouvelles créatures peuplant cette réalité alternative de notre monde. Je vous préviens, on est très loin du Twilight écœurant de Stephenie Meyer. Ici, loups voraces et vampires assoiffés sortent dès la tombée de la nuit pour asseoir leur domination sur le monde des ténèbres. C’est un jeu qui fait la part belle à la narration et au conteur, contrairement à son grand frère D&D, qui lui préfère bagarres et jets de dé.

Le Journal de Beckett dans la gamme.

L’ouvrage est massif et somptueux

Le Journal de Beckett n’est donc pas un manuel de jeu, mais bien un livre qui peut presque se lire comme on lit un roman, un essai, ou une biographie. Il retrace la recherche minutieuse et addictive de la vérité sur le Jyhad, une lutte ancestrale supposée entre les Antédiluviens qui sont des vampires remontant aux époques bibliques, peut-être même les enfants directs de Caïn, le premier des vampires, et les nouvelles générations, considérées par certains comme décadentes, ainsi que sur sa conclusion prophétisée, la Géhenne, apocalypse vampirique annoncée. Loin des luttes intestines de pouvoir que se livrent les autres vampires, Beckett va parcourir le monde afin de recueillir les témoignages de ses congénères, compiler des documents et toutes sortes d’objets qu’il estime en lien avec le sujet de son investigation.

Personnage atypique au sein de son propre clan plutôt brutal et sauvage, Beckett joue le jeu des mondanités et voyage, de Chicago à la Transylvanie, de Londres à Mexico, nous offrant une épopée extraordinaire au sein de la société caïnite (nom donné aux vampires de part leur descendance avec le premier meurtrier de l’histoire).

Le livre est découpé en 30 chapitres, chacun présentant une nouvelle ville, avec son ambiance, sa structure sociale – très hiérarchisée dans le monde vampirique – et ses personnages importants, chaque territoire n’étant pas forcément aux mains des mêmes clans ou factions. Témoignages, enregistrements vocaux, et notes personnelles de Beckett sont mis en pages de manière astucieuse au travers des différentes typographies et photomontages. À la fin de chaque chapitre, une double page présente quelques pistes à explorer pour les maîtres du jeu (ou conteur) qui souhaiteraient utiliser les événements et éléments présentés dans l’ouvrage au sein de leur partie, un document donc à éviter si on est joueur, mais là encore la mise en page évite de s’y attarder le cas échéant.

Un magnifique outil de jeu

Ce journal relate les événements survenus entre Vampire V20, la précédente édition nommée ainsi suite à sa réédition améliorée pour les 20 ans du jeu, et sa nouvelle édition, la V5 que nous utilisons à notre table. Car il se trouve que je suis joueur justement, et ce depuis le mois d’avril, pour la seconde fois de ma vie, dans cet univers. Mon personnage, un érudit passionné et esthète de la littérature et de ses supports, est un jeune caïnite cherchant à survivre et à comprendre sa nouvelle vie dans la non-mort vampirique. Dans le cadre du jeu, il a pu mettre la main sur ce journal regorgeant d’informations plus intéressantes les unes que les autres. En réalité, mes compagnons de jeu ont eu l’excellente idée de m’offrir ce magnifique ouvrage à mon anniversaire cet été, faisant ainsi d’une pierre deux coups : plaisir de lecture et intérêt ludique. À la demande de mon conteur, je n’avais pas fait de recherche sur l’évolution du monde des ténèbres entre ma précédente expérience de jeu et cette toute nouvelle édition. Ce livre est donc une manière pour moi de découvrir les événements qui se sont déroulés pendant les 20 années écoulées dans le lore séparant la V20 et le début de la V5, ainsi qu’un magnifique objet de jeu bien réel entre mes mains. En effet il n’est pas rare que lors de nos parties, ou entre ces dernières suivant les événements, mon personnage se plonge dans le journal de Beckett afin de trouver des réponses qui nous permettraient de surmonter les défis auxquels nous devons faire face et de présenter ensuite les résultats de ses recherches à ses compagnons vampires, une manière de lier imaginaire et réalité, et de me plonger dans la vie de mon personnage de manière concrète.

Conclusion

Un ouvrage de très belle facture donc, indispensable pour tous les amoureux de l’univers de Vampire jouant à la V5, et qui plus est pour une fois, autant destiné aux joueurs qu’aux MJ. Il existe en deux versions, une avec la couverture cartonnée au prix de 49,90€ et une autre en couverture simili cuir au prix de 70€ que vous pouvez retrouver sur le site de l’éditeur ici. Je suis totalement conquis par ce type de produit assez rare dans le monde du jeu de rôle, et sa lecture m’enchante au fur et à mesure de nos parties. Je tâche de ne pas tout lire d’un coup, profitant des aléas de nos aventures pour m’y plonger tel que mon personnage le ferait.

J’espère que cet article vous a plu et a pu donner à certains des idées d’utilisation de ce magnifique ouvrage, ou encore vous permettre de découvrir ce jeu passionnant proposant un univers riche et sombre que je recommande à tous les fans des livres d’Anne Rice ! Je vous remercie de m’avoir lu et je vous dis à bientôt !

Bonsai !