Les Ragots de la Taverne #23

Hello There !

Bon dimanche de Pentecôte ! La taverne ne connait pas les fériés, ou du moins travaille aussi les jours fériés, tel un stakhanoviste du bonheur qui chercherait à apporter joie, café et chaleur aux siens, peu importe le calendrier et les circonstances. Et le tavernier est d’excellente humeur. Laissez-moi vous offrir un café maison… chauffé aux flammes de l’enfer. Oui, Satan et moi c’est une vieille histoire, il me prête ses allumettes parfois.

From Ghost-merch.com

Le café de Papa Emeritus, le café qui te secoue les puces

Con Clavi Con dio

La taverne va aujourd’hui consacrer son article dominical à prêcher la bonne parole. Non pas celle de Jésus, qui nous a quitté il y a 2000 environ maintenant, mais celle du Rock nouveau et éternel. En effet, jeudi soir votre serviteur et fidèle dévoué à la cause métallique était à Rennes pour un concert d’anthologie d’un groupe suédois nommé Ghost, et je n’étais pas seul puisque ma petite dernière de presque 12 ans m’accompagnait. Autant dire que le plaisir était double : d’une part celui de voir pour la première fois sur scène ce groupe qui est ma révélation et mon coup de coeur de l’année dernière, et d’autre part de transmettre la flamme, le flambeau à une de mes filles qui semble vraiment avoir le virus – difficile parfois de dire chez un jeune adolescent ce qu’il en sera de sa future orientation musicale, et même artistique de manière générale, mais je crois qu’elle a récupéré les gènes de son papa si on se fie à ses écoutes et ses lectures.

Mais avant de vous parler de ce jeudi 25 mai 2023 dont je me rappelerai encore pour longtemps, je me dois de vous donner un peu de contexte, tout d’abord en ce qui concerne mes goûts musicaux. Bien sûr si vous êtes habitués de la Taverne et que vous écoutez ce que je joue dans mes Jukebox, vous connaissez mes inclinations sonores, ma passion dévorante pour le Rock en général et le Hard Rock et le Metal en particulier. Comme je l’ai expliqué cela vient de mon père qui possédait une belle collection de 33 tours (oui à l’époque on ne disait pas vinyle) avec de petites pépites tel que Led Zeppelin, Deep Purple, les Stones, Black Sabbath, Genesis, Dire Strait, les Beatles et j’en passe. Mon premier choc fut à l’age de 8 ou 9 ans, dans un casque au volume poussé à bloc, pour voir ce que ça faisait de mettre fort alors qu’on me l’avait interdit. À l’époque les casques étaient énormes avec un cordon en tire-bouchon. Assis sur mon lit, j’avais placé sur ma platine disque dans ma chambre – récupéré de mon père qui en avait acheté une toute nouvelle, dernier cri, avec lecteur CD –le disque de In Rock, un album de Deep Purple qui me fascinait pour sa couverture représentant le Mont Rushmore sur lequel ne figurait plus les têtes des présidents bien connus (oui j’étais déjà passionné d’histoire et je connaissais leur nom) mais les visages de ce que je supposais être les membres du groupe. Le choc était acté, depuis longtemps programmé, la collision fut violente, assourdissante, grisante, entêtante, addictive, libératrice : moi le petit garçon chétif, malade et mal dans sa peau, j’avais trouvé un échappatoire, une voie, une délivrance, une renaissance. Dorénavant je dédierai ma vie au force du M–et–al.

J’ai tanné mes parents pour apprendre la guitare à partir de ce moment-là. Puis j’ai même intégré l’harmonie de mon village et son école de musique. C’était devenu ma vie. À l’âge de 11 ans j’ai demandé pour mon anniversaire un walkman, célèbre ancêtre du MP3 qui donne des sueurs froides aux jeunes d’aujourd’hui qui ne comprennent pas toujours comment on y glisse une cassette. J’étais justement le roi de la Tape, j’en avais de toutes sortes, des originales, des 60 minutes, des 90 minutes. Bien moins encombrantes que le disque, elles me suivaient partout, elles étaient le premier élément que je triais en préparant mon sac pour l’internat le dimanche après midi. On faisait des échanges dans les cours de récré, on empruntait pour copier les albums que les autres avaient découvert. Le monde du metal était un univers chaleureux, bienveillant, et bien que mon image de moi-même était faussée, n’étant pas réellement cette petite chose inutile et fragile — mais ça je l’ai découvert plus tard en grandissant encore –, au sein de ces gens bienveillants, on ne me jugeait pas, on échangeait, on partageait. Je n’écoutais pas que du rock ou du métal d’ailleurs puisque je jouais au sein d’une harmonie, je pouvais avoir des albums de musiques de film, de Mozart, de Brel, Brassens, Regianni.

He is

Alors que j’entrais dans ma vie active, assez jeune il faut le dire, une rencontre a changé beaucoup de choses. J’en ai déjà parlé sur ce blog, notamment dans mes articles musicaux sur Magnum ou encore Cheap Trick. De 7 ans mon ainé, initié au Rock par son grand frère, Laurent qui n’est plus maintenant mais qui en pensée était avec moi jeudi soir, a été plus qu’un ami. Il fut un guide musical pour moi. Sa collection gigantesque de CD, de 33 tours, de cassettes, reste l’une des choses les plus impressionnantes que j’ai vu de toute ma vie. La sienne était dédiée à la musique et au Rock en particulier. À peine sorti de ma cambrousse ravitaillée par les corbeaux à une époque où internet n’existait que dans les films de science fiction, je ne connaissais que quelques groupes, et encore parmi les plus connus. Il fut néamoins surpris lors de notre première conversation au travail devant la porte de notre entreprise alors que nous regardions les gens passer de voir que je pouvais connaitre du haut de mes 19 ans des groupes comme Saxon ou encore Accept. Mais il faut bien le dire aujourd’hui, il me surnommait MMA pour Metallica, Maiden, AC/DC, une manière à lui de se moquer de mon étroite culture. Sous sa tutelle, j’ai alors découvert des groupes incroyables. Beaucoup étaient issus des années 70 et 80, les années de sa jeunesse, et de ma petite enfance dans mon cas. Thin Lizzy, UFO, MSG, Black Sabbath — que je n’avais qu’effleurer – Dio, Scorpions dans sa période Hard Rock et non commerciale, Blue Oyster Cult, Rush, Uriah Heep, Greatwhite et j’en passe. C’est avec lui que je suis allé voir mon premier concert en 1998 à Nancy. Il s’agissait de Bernard Lavilliers, un rebelle à sa manière. Puis nous avons enchaîné avec Iron Maiden, Alice Cooper, Motorhead, ZZ Top, Toto, Dio — à qui j’ai pu toucher la main en faisant les cornes du diable. Il m’avait donné la passion de ce son un peu passé, de ces riffs psychédéliques, de ces groupes déjantés, tels que Twisted Sister ou encore Kiss. Une passion qui ne m’a jamais quitté depuis. Sans pour autant renier mes groupes fondateurs, il avait élargi mon horizon musical et apporté de nombreuses heures de plaisir dans les heures les plus sombres de mes nuits. La musique a toujours été mon échapatoire, mon défouloir, ce qui m’a maintenu à flots durant toutes ces années, hanté, parfois avec grands fracas, par mes démons intérieurs.

Laurent nous a quitté en 2018. Trop jeune, comme pour beaucoup. Mais il restera celui qui m’aura apporté le remède.

He is…

Year Zero

En mars 2022, alors que nous rentrions avec ma complice d’une longue journée de route, j’ouvre ma boîte mail dans ma cuisine afin de faire le tri quotidien que tout être humain se doit aujourd’hui de faire – il est où le temps béni des lettres papier ? – je tombe sur ma newsletter mensuelle de Hard Force magazine. Ce dernier présente la sortie du nouvel album d’un groupe dont je n’avais jamais entendu parler: Ghost. Ils expliquent qu’il s’agit de leur cinquième album, nommé Impera, que le groupe est suédois – il semblerait que ce soit la Terre Promise du Rock ces dernières années – et ils donnent le lien vers une vidéo sortie par le groupe présentant les quatre premières chansons de l’album, jouées dans les conditions live. Par curiosité, je clique sur le lien. Vous vous rappelez cette séquence dans le film Ratatouille, lorsque le critique goûte vers la fin du film le plat qu’on lui apporte, et se sent comme retourné en enfance ? Et bien je en vois pas de meilleure image pour exprimer ce que j’ai ressenti à ce moment là.

Ghost puise dans toutes les racines musicales qui sont les miennes. Des sons, aux arrangements des groupes des années 70, 80, à une iconographie qui se veut volontairement provocatrice et dérangeante, Tobias Forge, le créateur et leader du groupe, qui est de ma génération, a su apporter un vent de fraicheu sur la scène rock tout en offrant aux amoureux de ce genre musical une sacrée madeleine de Proust. Encore une fois, il est évident que si on s’arrête aux apparences, on ne peut découvrir la profondeur et la simplicité de ce que nous propose ce groupe. Profondeur dans les textes qui possèdent plusieurs niveaux de lecture. Simplicité dans les compositions et les arrangements. Forge a su extraire la quintessence de tout ce qui avait fonctionné avant lui.

Mais Ghost, ce n’est pas qu’une musique ou un decorum. C’est un univers. Je ne vais pas expliqué ici de quoi il est constitué, ce serait beaucoup trop long, et cet article l’est déjà bien assez. À chacun de le découvrir, tout comme je l’ai fait moi-même. Mais après, vous le savez, j’ai beaucoup de mal à faire les choses à moitié.

Ritual

D’après Spotify, Ghost est le groupe que j’ai le plus écouté en 2022. Bien devant Metallica, qui pourtant tenait la palme depuis bien longtemps. Les Four Horsemen ont d’ailleurs depuis longtemps adoubé les jeunes suédois à tel point que James Hetfield possède une guitare sur laquelle figure l’inscription « Papa Het », une allusion à peine voilée au titre que se donne le chanteur de Ghost, à savoir Papa Emeritus, haute figure du clergé caricatural qu’a fondé Forge, et qui préside à chaque rituel, en bon prédicateur qui convertit les foules à la Sainte Parole Metallique.

C’est donc tout naturellement qu’en novembre, lorsqu’une tournée française est annoncée, que j’ai sauté sur l’occasion de les voir, alors qu’ils passaient non loin de chez moi à Rennes. J’en profitai pour prendre une place à ma fille, devenue fan au point de réclamer à ses anniversaires et Noël, les CD du groupe. Le rendez-vous était pris, nous étions conviés au rituel, et la fête s’annonçait belle. Elle l’a été, au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer. J’ai vu beaucoup de concerts dans ma vie. Mais celui-ci est indéniablement dans mon top 3. Attention, je ne parle pas que de musique. Bien que la set liste était incroyable et que les morceaux se sont enchaînés avec une qualité rare. Non, je parle de tout ce qui fait un spectacle, et s’il y en a un qui a bien compris ce que signifiait ce mot, c’est Tobias Forge. Pendant deux heures, il nous convie à un rituel dans un decorum évidemment aux couleurs de son Église – fictive, soyons bien d’accord– les lumières, les effets pyrotechniques, la mise en scène, tout est au service d’un vrai show qui transporte son public. Fait rare, je suis ressorti du concert, alors que je n’avais pas de bouchons, sans avoir de sifflements dans les oreilles. Ce qui prouve à quel point chaque détail est calculé. Nul doute que notre cher Papa Emeritus IV souhaite que chacun reparte en pleine santé. Je dirais même, que la qualité de la balance était incroyable. Aucun musicien ou choriste était en retrait. Chacun avait sa place et était audible de manière satisfaisante.

Que dire ? Que je retournerai les voir ? Sans aucun doute ! Que le regard de ma fille aux anges a aussi compté ? Absolument ! Partager ça avec un être aimé est forcément plus fort. Et bien que j’aurais aimé faire découvrir ce groupe à Laurent, je ne doute pas qu’il n’était pas très loin de moi et qu’il devait apprécier aussi.

Venez à la messe avec moi, la porte est toujours ouverte.

Programme du rituel du 25 mai 2023 :

Imperium
Kaisarion
Rats
Faith
Spillways
Cirice
Hunter’s Moon
Jesus He Knows Me
Ritual
Call me Little sunshine
Con clavi con Dio
Watcher in the Sky
Year zero
He is
Miasma
Mary on a cross
Mummy dust
Respite on a spitalfields
Kiss the go goat
Dance macabre
Square hammer

Mes photos du concert, tous droits réservés, Onos Media.

Bon dimanche de Pentecôte !

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Chronique Musicale : Kill ’em All de Metallica (1983)

Ami du rock bonjour!

Ça faisait longtemps que je voulais parler de mon groupe préféré. Mais par où commencer ? Après réflexion je me suis dis « par le commencement ». Pas celui par lequel je les ai découvert,non, ça c’était en 1993, au lycée, avec le Black Album, leur 5e album. Un ami m’a balancé la cassette (et là les jeunes doivent regarder l’écran en se demandant c’est quoi une cassette ?? ) en me disant  » tiens gamin ! Ecoute ça, c’est beaucoup mieux qu’Iron Maiden, la soupe dont tu abreuves tes oreilles ! » (et que j’adore toujours soit dit au passage cher Bart, que cela te plaise ou non où que tu sois !) Le dit ami avait mon âge, je précise vu la teneur de son langage, mais pourtant c’est bien ainsi qu’il m’a parlé. Je vous épargne les invectives homophobes en rapport avec le piège à souris et autre métaphore empirique sur la tonalité vocale de Bruce Dickinson, le chanteur de Maiden, le monde du rock/métal a besoin de cette pseudo réputation de virilité, et entre nous quand on a 15 ans on est pas sérieux.
Très vite, j’ai accroché au son, aux rythmiques, aux paroles de ce groupe qui à l’époque commençait à avoir énormément de succès. Et j’ai donc remonté le temps, en me procurant les albums un à un, ( – regarde les jeunes – en cassette, oui), jusqu’à découvrir ce Kill ’em All, leur tout premier album et qui reste aujourd’hui mon album préféré avec Master of Puppets et Ride The Lightning.
Donc nous commencerons non pas par mon histoire commune avec Metallica depuis 25 ans, mais bien par le commencement de leur histoire, quelque part là-bas au bord du Pacifique, dans la banlieue de San Francisco. Alors, vous avez sorti vos boules quiès ? Parce que je vous préviens ça envoie du lourd, du metal…up your Ass. Allez c’est parti !

Le Groupe

Difficile de retracer toute l’histoire du groupe sans y passer des plombes. Pour autant, il faut qu’on en parle un minimum en nous concentrant sur ce qui nous intéresse, histoire de restituer le contexte. Lars Ulrich, le batteur, est de nationalité danoise. Venu s’installer en Californie, à San Francisco, pour perfectionner son tennis afin de devenir pro comme son père, il publie une annonce pour trouver des musiciens. Car il est fan de rock, plus particulièrement de la NWOBHM (new wave of british heavy metal) constituée de groupes émergeant comme Judas Priest, Iron Maiden et d’autres déjà plus ancrés dans le paysage du rock tel que Black Sabbath, Deep Purple, Motörhead, Diamond Head, tous des groupes européens très en vogue de notre côté de l’atlantique. Sa première Batterie lui est offert en 1977 par sa grand-mère et il préfère taper des fûts que de taper une balle jaune. Ces groupes, dont il a amené les disques avec lui, auront un impact non négligeable sur la musique de Metallica. Un gars va répondre à l’annonce, un guitariste fan également de groupe européens comme Thin Lizzy, Motörhead, mais aussi de Blue Öyster Cult, un groupe New Yorkais : James Hetfield.

James, Kirk, Lars et Cliff en 1983

Ils décident de participer à une compil Metal regroupant plusieurs groupes de Los Angeles qu’un ami de Lars, Brian Slagel, tente de produire et ils montent un line-up à l’arrache avec le voisin de chambre de James , Ron Mc Govney. Il assurera la basse tandis que Hetfield s’occupe des parties de guitare solo et rythmique avant qu’ils recrutent Dave Mustaine, pour venir le suppléer. Après le départ de Ron Mc Govney, Cliff Burton, transfuge de Trauma, un groupe en vogue de la Bay Area de San Francisco, rejoint le groupe. Alors que Brian Slagel cherche un nom pour sa compil’, Lars en profite pour lui piquer une de ses idées et se mettre bien au chaud le nom de Metallica qui sonne bien à ses oreilles, lui disant de garder Metal Massacre. James desinnera le fameux Logo au M et A crochu : le groupe est né.

Ce premier line-up du groupe va enregistrer une démo intitulé « No life ’till Leather« , littéralement: « pas de vie sans cuir », qui va très vite faire le tour de la baie et permettre au groupe d’obtenir une petite notoriété locale qui va l’amener à décrocher son premier contrat avec un label et une session studio pour enregistrer un album.
La petite histoire veut qu’ils achetèrent un van avec leurs économies pour se rendre dans l’état de New York, donc traverser un continent, rien que ça. Mais Dave Mustaine avait des problèmes d’alcool et de drogues, ce qui le rendait plutôt violent et peu fiable (mais quels problèmes d’alcool ? il n’y en a pas dans le monde du rock, on ne boit que de l’eau.. enfin presque… pour ma part je suis caféïnomane, juré, craché !). Il provoqua un accident, ruinant le véhicule et obligeant le groupe à se séparer de lui pour ces excès récurrents. Il fut remplacé au pied levé par Kirk Hammett, soliste chez Exodus l’après midi même. L’ancien élève de Joe Satriani dû apprendre tous les solos en quelques jours afin d’être prêt pour la session d’enregistrement. Ce Premier album, synonyme du début de la conquête du monde, allait être la naissance d’un genre tout nouveau : le Trash metal. Caractérisé par une musique beaucoup plus rapide et beaucoup plus forte que les autres, ils ouvraient la porte à d’autres groupes tel que Slayer ou encore Megadeth fondé plus tard par un Dave Mustaine revanchard.

Le groupe souhaitait au départ appeler son album Metal Up Your Ass (du métal plein ton c..). La pochette représentait une main tenant fermement une dague sortant d’une cuvette de toilette, mais la société chargée de distribuer l’album s’y opposa. Ils choisirent alors de changer le titre en Kill ‘Em All (« tuez-les tous ») sur une idée de Cliff Burton en référence aux distributeurs trop frileux à ses yeux. La nouvelle pochette projetant l’ombre d’une main au-dessus d’un marteau ensanglanté fait son apparition dans les bacs des disquaires le 25 juillet 1983.

Track list

1.Hit the Lights4:17
2.The Four Horsemen7:13
3.Motorbreath3:08
4.Jump Into The Fire4:42
5.(Anesthesia)Pulling Teeth instrumental4:15
6.Whiplash4:10
7.Phantom Lord5:02
8.No Remorse6:26
9.Seek And Destroy6:55
10.Metal Militia5:09

Analyse des chansons

L’album commence sur un murmure lointain qui se rapproche tel un rugissement provenant d’une tempête qui s’amplifie pour venir nous fracasser les tympans, dans une introduction très Rock’n Roll, la basse voltigeant ses arpèges alors que Lars martèle ses cymbales comme un malade avant de faire une descente de toms rebondissant, puis ralentissant jusqu’à ce que James entame un riff endiablé qui emmène tout le monde à sa suite. Hit The Lights est l’essence même de ce son nouveau, avec une voix criarde et pleine d’écho (merci la prod’), un refrain accrocheur que le public peut chanter et des paroles à faire pâlir n’importe quel américain moyen de l’époque. Le solo final hurle encore, lancinant et percutant, que déjà les tignasses s’activent et enchaîne avec un des mes titres préférés de cet album : The Four Horsemen. C’est une compo ultra travaillée, avec un texte qui parle des 4 cavaliers de l’apocalypse, ce qui donnera d’ailleurs son surnom au quatre membres du groupe, tant la chanson est devenue un classique. À l’origine, la chanson devait s’appeler The Mechanix, mais suite au départ de Mustaine, l’un de ses compositeurs qui la reprendra sur l’album de Megadeth Killing is my business and my business is good, James la réécrit en partie et modifie les paroles. Perso je préfère largement la version des Mets, mais suis-je objectif ? Je dirais que oui car j’adore aussi Megadeth.

Vient ensuite deux bons titres mais que j’aime un peu moins. Le premier est un hommage à Motörhead et son style de vie Rock ‘n roll (Motorbreath), le second nous donne le point de vue du diable qui regarde les humains s’autodétruire et se jeter dans le feu (Jump Into The Fire). Arrive la fin de cette face A comme il y en avait encore à l’époque des 33 tours, et apparaît LA pépite composée par Cliff Burton, un solo de basse somptueux rejoint par la batterie sur la fin de la prise. L’ouverte de Pulling Teeth nous permet d’entendre la voix du défunt Cliff nous annoncer « Bass Solo take one « . Le morceau est suivi immédiatement sans blanc par le brulant Whiplash (coup de fouet !) qui nous cingle le derrière par sa violence et sa non soumission. Le groupe est connu pour son refus de compromis et entend bien nous le faire comprendre à coup de décibels ravageuses et fulgurantes.

La face B s’ouvre sur un titre qui aurait pu être le nom du groupe Phantom Lord et sous lequel d’ailleurs ils donnèrent quelques concerts cachés au milieu des années 80 histoire de goûter à nouveau aux ambiances underground de leur début. Une intro avec une basse à la distorsion extrême et un pont mélodique au milieu de la chanson, entêtant et délicieux, montrent toutes les qualités musicales du groupe et les possibilités qu’ils ne tarderont à prouver dans un avenir proche.

No remorse avec ses riffs encore une fois parfaits, que ce soit dans le couplet ou dans le refrain avec ses notes cristallines intercalées entre deux notes lourdes, nous montre que le groupe sait s’engager dans ses textes en dénonçant la guerre. Bien que les titres peuvent prêter à confusion, laissant penser à force de clichés que le monde du metal est composé de groupes satanistes adeptes de la violence (ce que je ne suis pas soyons clair), le vocabulaire guerrier et violent utilisé ici n’est fait que pour souligner le coté sans compromis du groupe qui compte bien conquérir le monde du metal de force s’il le faut, par sa fougue et sa violence musicale uniquement. Il faut remettre dans le contexte que ces chansons ont été pour la plupart écrites alors que ces membres avaient entre 17 et 20 ans.

Arrive le summum de cette face avec un titre aujourd’hui devenu un classique au même rang que The Four Horsemen et joué automatiquement à chaque fin de concert, Seek and Destroy. Son riff mid-tempo constellé de down picking en Mi n’est pas difficile à reproduire en soit à la différence d’autres compos du groupe, mais est d’une efficacité rare sur nos neurones. Le refrain ultra fédérateur sera d’ailleurs rallongé à n’en plus finir sur la tournée Live Shit Binge & Purge alors que James parcourt la foule afin de faire gueuler dans son micro « Seeek annnd Deestrrroy » à un public en transe. Metal Militia vient clôturer cette album à coup de bruit de bottes. Ici encore une fois aucun rapport avec le 3e reich, mais bien les cohortes musicales du metal qui sont en marche afin de conquérir le monde et de répandre la bonne parole du metal à travers la planète.
Alors, voyons mes notes pour ce premier et excellent album, qui ne fut reconnu à sa juste valeur que quelques années plus tard, bien après que les Four Horsemen, à force de concerts et d’albums, s’ancrèrent dans le paysage metal mondial. J’apprécie particulièrement l’exercice, car il me permet à moi aussi de découvrir quelle est la moyenne et d’établir un classement personnel.

Les notes :

1.Hit the Lights5/5
2.The Four Horsemen5/5
3.Motorbreath4/5
4.Jump Into The Fire3,5/5
5.Pulling Teeth (Anesthesia)5/5
6.Whiplash5/5
7.Phantom Lord5/5
8.No Remorse4,5/5
9.Seek And Destroy5/5
10.Metal Militia4/5

Moyenne de l’album :

4,6/5

Une très très bonne note pour un premier album, tout le monde ne peut pas en dire autant. Metallica était en marche pour devenir un très grand et très prochainement nous étudierons l’album qui sortit l’année suivante (1984) et qui fut composé en quasi simultané avec celui-ci : Ride The Lightening.


Rédiger cette article fut pour moi spécial, car il ne s’agit pas d’un groupe parmi d’autres à mes yeux, il me colle à la peau et leur musique est bien plus qu’une vibration sur mes tympans. Ils sont la bande originale du film de ma vie, et même encore aujourd’hui il ne se passe pas une journée sans que je me fasse un petit titre, notamment sur leur chaine Youtube qui régulièrement poste des morceaux live de leur tournée en cours.
J’espère vous avoir donné envie de découvrir ou redécouvrir cet album et comme d’habitude je vous laisse avec un petite vidéo, live cette fois-ci, car c’est l’essence même du groupe. J’ai longtemps hésité entre The Four Horsemen et Seek And Destroy… le verdict… plus bas.

Rock on!

Chronique Musicale: On the 13th Day (2012) de Magnum

Ami du Rock bonjour!

Nous voici avec une revue particulière, puisqu’il s’agit d’un groupe anglais de rock progressif quasi méconnu en France. Je veux parler de Magnum (à ne pas confondre avec la bouteille de champagne ou le détective moustachu…pour les plus vieux d’entre nous). Je ne retracerai pas ici la longue carrière du groupe qui existe depuis 1976, peut-être dans un prochain article. Alors pourquoi cet album en particulier? Parce qu’alors que je l’avais acheté à sa sortie , je n’en avais pas gardé un souvenir impérissable lors de ma première et unique écoute en 2013. Je l’ai ressorti dernièrement, nostalgique, la personne m’ayant fait découvrir ce groupe magnifique venait de partir rejoindre les anges du Rock n’ Roll. Et je ne le remercierai jamais assez, par delà les étoiles scintillantes, balises signalétiques de la Highway to Hell chère à AC/DC, de m’avoir ouvert les oreilles comme cela!

Le groupe pour cette album est composé de :

  • Tony Clarkin — guitar
  • Bob Catley — vocals
  • Al Barrow — bass guitar
  • Mark Stanway — keyboards
  • Harry James — drums

Clarkin, Catley et Stanway sont des membres quasi permanent du groupe, les deux premiers en sont les fondateurs. Et c’est le guitariste-compositeur,Tony Clarkin, qui écrit tout, tout seul depuis des années, la voix de Catley magnifiant ces lignes de guitares aux mélodies caractéristiques. alors avant de rentrer dans l’analyse voyons la « set-list » de l’album.

No.TitleLength
1.All the Dreamers7:09
2.Blood Red Laughter4:40
3.Didn’t Like You Anyway4:33
4.On the 13th Day5:36
5.So Let It Rain4:50
6.Dance of the Black Tattoo5:17
7.Shadow Town5:57
8.Putting Things in Place4:41
9.Broken Promises4:53
10.See How They Fall4:57
11.From Within4:42

Analyse des chansons :

L’album, le dix-septième du groupe, sorti donc en 2012, démarre sur deux bons titres, solides, purs classiques du groupe, sans réelle prise de risques. Après ça me convient parfaitement, si ça marche pourquoi s’en priver! Les choses sérieuses commencent avec I didn’t like you anyway (tiens prends ça dans les dents!), une composition originale aussi bien dans sa mélodie grinçante que dans son titre, direct comme un crochet du droit en pleine face. Le clou de cette première partie d’album (ou face A comme on disait dans le temps 😉 ) est sans conteste le titre éponyme, qui casse la baraque. J’adore son refrain, une rythmique tout en syncope et enlevée qui nous emmène là où seul Magnum sait le faire. Let it rain, qui suit, n’est pas un mauvais titre loin de là, mais le refrain style woho paraît bien terne comparé au morceau précédent, il faut mettre quand même à son crédit la mélodie de piano et son rythme bien sympathique. Dance of the black tattoo, le 6e morceau de l’album, est peut-être le premier titre Heavy Metal du groupe, en tout cas c’est en tant que tel qu’il fut classé dans les charts britanniques. Au passage, cet album s’est classé 3e des ventes UK  dans la catégorie Rock lors de sa sortie…pas si mal. Shadow town nous propose un solo très « Clarkinien », de toute beauté. Ce guitariste reste, somme toute, très sous-estimé tant son jeu fluide et précis peut transpercer n’importe quel cœur. La ballade de l’album, Putting Things in place est un poil en dessous de ce qu’ils ont pu faire auparavant, mais reste respectable. Et puis nous avons droit à un final très punchy avec de bons gros riffs de guitares au son bien accrocheur comme une cotte de métal (et non de maille! mais c’est la même matière, yeah! ) qui s’agripperait à vos vêtements pour vous secouer la tête dans un mouvement rendu célèbre par Mike Myers dans Wayne’s World.  From within, le dernier morceau est une semi ballade, bien plus sympathique que Puttin Things in place. Certaines sonorités me rappellent l’album de la renaissance, Princess Alice and the broken Arrow (2007) et clos cet opus d’une bien belle façon. Au passage, l’album susnommé était le retour de Rodney Mattews à la conception des pochettes du groupe. Son style emblématique de la musique du groupe, inspiré de la fantasy britannique et de Moorcock entre autre, à souvent fait mouche, mais je dirais que pour celle-ci, il est malheureusement passé à coté de son sujet, les fans ayant mal accueillis cette pochette. Pour ma part, les couleurs et le personnage m’ont amusé et je l’ai trouvé originale.

Voyons donc les notes de cet album que je n’aurais pas dû remettre si vite dans mon étagère à CD.

Notes titres
4/5 1. All the Dreamers
5/5 2. Blood Red Laughter
5/5 3. Didn’t Like You Anyway
5/5 4. On the 13th Day
3.5/5 5. So Let It Rain
4/5 6. Dance of the Black Tattoo
5/5 7. Shadow Town
3/5 8. Putting Things in Place
5/5 9. Broken Promises
5/5 10. See How They Fall
4/5 11. From Within

Moyenne de l’album : 

4,41/5

Une très belle note pour un album considéré comme le plus rock de Magnum parmi  leur discographie si dense. Pour ma part ma préférence (malgré, ici, une très belle note) ira toujours vers leurs premiers albums (nostalgie va-t-en!), mais nous en parlerons une prochaine fois!

Comme d’habitude on se quitte avec un petit extrait du groupe et de l’album :

rock on!

Revue Musicale : Dance of Death – Iron Maiden .

Ami du Rock Bonjour!

Est-il encore besoin de présenter Iron Maiden?

Pionnier parmi les pionniers de ce qui est appelé la New wave of British heavy metal, aux cotés de Saxon et Judas Priest entre autres, Iron Maiden représente l’un des plus grands succès commerciaux du heavy metal, ayant vendu près de 100 millions d’albums. Leur sens de la mélodie et une certaine complexité les rapprochent du metal progressif, bien que sur les deux premiers albums on aurait pu les cataloguer plus proches du style punk, en perte de vitesse au début des années 80, au moment où Maiden sort son tout premier album. D’ailleurs Paul Di’ Anno, leur premier chanteur, avait tout du frontman punk, et ce n’est sûrement pas anodin si Bruce Dickinson finira par le remplacer, permettant ainsi au groupe d’évoluer et de ne pas se laisser enfermer dans un genre assez confiné finalement.

Pour ceux qui ne le saurait pas encore, le nom du groupe se réfère à un instrument de torture médiéval : la vierge de fer. Leur mascotte, Eddie, sort de l’imagination du dessinateur Derek Riggs, qui  dessinera quasiment toutes les pochettes, du moins jusqu’en 1992.

Le groupe a fréquemment été accusé de satanisme, à cause notamment de l’imagerie fantastique véhiculée ou de leurs références aux écrits bibliques tels que l’Apocalypse ou encore aux écrits de Aleister Crowley, un écrivain occultiste du début du 20ème siècle. Le groupe a toujours démenti ces accusations.

Track List

No Titre Crédit(s) Durée
1. Wildest Dreams Harris, Smith 3:52
2. Rainmaker Harris, Dickinson, Murray 3:48
3. No More Lies Harris 7:22
4. Montsegur Harris, Dickinson, Gers 5:50
5. Dance of Death Harris, Gers 8:36
6. Gates of Tomorrow Harris, Dickinson, Gers 5:12
7. New Frontier Smith, Dickinson, McBrain 5:04
8. Paschendale Harris, Smith 8:28
9. Face in the Sand Harris, Dickinson, Smith 6:32
10. Age of Innocence Harris, Murray 6:10
11. Journeyman Harris, Dickinson, Smith, 7:03

Analyse des chansons:

Dance of Death est le second album avec Bruce Dickinson, après l’intermède Blaze Bayley. Pour tout fan de Maiden, le retour du grand Bruce après son exil en carrière solo avait été un grand moment. Je me rappelle encore mon cri dans ma maison de presse habituelle à Vittel à l’époque, quand sur la Une de Hard  Force magazine , il y avait ça :

Hard force.png
Le regretté Hard Force mon mag’ metal préféré à l’époque.

Il était donc revenu. Et après un premier album de reformation très bon et prometteur (Brave New World), le groupe nous livrait, 3 ans après, la suite avec ce nouveau Line-up à 3 guitares, puisqu’ Adrian Smith était lui aussi revenu en même temps que  Bruce, après une escapade de 10 ans (il a quitté le groupe juste après la tournée de Seventh Son of a Seventh Son en 1989). Alors quelle place pour ce Dance of death dans la discographie du groupe?

Le groupe décrit l’album comme épique car il aborde des thèmes complexes comme la place de l’Homme dans le monde (Gate of Tomorrow , Face in the Sand), Dieu (New Frontier). L’Histoire se taille une belle part avec l’enfer des tranchées de la Première Guerre Mondiale, dans le saillant d’Ypres à Paschendale, bataille opposant anglais et allemand, et les guerres religieuses, avec le titre Montsegur qui fait référence au célèbre château cathare. Pour la première fois, le batteur Nicko McBrain est crédité pour des paroles d’une chanson avec New Frontier.

Le titre phare fait référence à la danse macabre, un thème artistique chrétien du Moyen Âge sur la mort. Et pour basculer sur l’aspect musical, il s’agit bien ici d’une danse, d’un point de vue technique, avec sa mélodie enlevée et ses parties superposées de guitares. Maiden a cette capacité à créer des ambiances dans ses musiques, qui illustrent parfaitement les textes qui les accompagnent, depuis toujours. Le titre d’ouverture Wildest Dream, avec son refrain accrocheur, nous entraîne, et très vite on se retrouve avec le punchy Rainmaker et sa petite ligne de guitare entêtante. On est dans un titre bien heavy, pur tradition. No more Lies est un classique et rien qu’à la première écoute, on sait déjà que c’est Steve Harris le bassiste, fondateur du groupe, qui l’a composé. Les refrains répétitifs à souhait, et les pont mélodiques à 2 guitares en accord de quinte, sont sa marque de fabrique. Celui-ci pour le coup n’est pas très emballant contrairement à d’autre de la même veine et heureusement que Montségur arrive avec ses riffs en cavalcades, et son refrain hyper accrocheur. Pareil, rien de novateur, pour le coup, mais un morceau efficace! Après le titre éponyme, qui rappelle les grandes pièces instrumentales du groupe comme Phantom of the Opera ou Alexander the great, l’album est moins égal, moins pur Heavy metal comme Maiden nous y a habitués.

L’intro de  Gates of tomorrow nous rappelle le Lord of the flies de X factor (manque d’inspiration?), le refrain est un peu trop répété, mais ça reste encore un morceau très « maidenien ». New frontier me semble être le morceau que l’on trouve presque sur chaque album de la vierge, mais avec les accords qu’on aurait changé d’ordre. Jusque là pas de grande nouveauté, et finalement on commence un peu à s’ennuyer, car la sécurité c’est bien c’est rassurant, mais c’est comme le sexe avec maman tous les soirs, arrive un moment si tu pimentes pas ta relation tu vas vite t’ennuyer, surtout au bout de 23 ans! Et si Maiden a su durer si longtemps, c’est bien, parce qu’à chaque album, ils ont su se renouveler en partie. Et pour voir le renouveau, il fallait attendre la fin de l’album.

On se retrouve face à 4 pépites, pour lesquelles il faudra peut être plusieurs écoutes pour en absorber l’essence même. Face in the Sand et Age of Innocence ressemblant plus à du rock progressif, interpellent aux premiers abords, notamment avec leurs intros soft et mélodique, recouverte de clavier, et nous emmènent vers d’autres horizons. Pas de structure spécialement complexe ici comme Maiden sait le faire , mais des accords dissonants par moment dû à la présence d’Adrian Smith qui joue volontairement légèrement désaccordé sur certains morceaux pour créer ce nouveau relief. Age of Innoncence me fait énormément penser à ce que Bruce Dickinson pouvait faire en solo, alors qu’il n’est pas crédité pour la chanson. Paschendale (qu’un ami à moi appelait Pachyderme à juste titre!) est un morceau lourd, lent mais d’un épique mes amis! On a presque la sensation d’aller à la mort avec les boys, nous aussi (encore une fois les ambiances chères à Maiden). Attention, Iron Maiden est politiquement neutre dans ses chansons sur la guerre et ne traite bien souvent que du ressenti des êtres humains. On peu d’ailleurs voir cette chanson jouée à Dortmund, sur le live Death on the Road qui a suivi l’album, et les allemands y réagissent très bien. Nous finissons notre voyage sur des rivages inconnus pour le groupe anglais, avec Journeyman qui pour le coup porte bien son nom. Un titre qui en live passe super bien, pour l’avoir entendu. Il clôturait le concert et tout le monde le reprenait en cœur comme un chant d’espoir en l’avenir pour nous tous. Une toute première ballade en 20 ans d’existence…Je ne compte pas Wasting Love qui pourtant dans son registre était très bien, mais que je n’arrive pas à cataloguer.

Un petit mot sur la pochette comme toujours, elle représente Eddie en « La Mort » entouré d’étranges personnages dansant. Derrière ceux-ci se trouvent d’autres personnages munis de capes. Comme nous l’avons déjà évoqué, elle est inspirée de la danse macabre, populaire au moyen âge. Cette pochette est très souvent considérée comme la moins esthétique d’Iron Maiden. D’ailleurs, son illustrateur, David Patchett, n’est pas crédité.

ce qui nous donne pour les notes:

Notes titres
4/5 1.Wildest Dreams
5/5 2.Rainmaker
3.5/5 3.No More Lies
5/5 4.Montsegur
5/5 5.Dance of Death
3.5/5 6.Gates of Tomorrow
3/5 7.New Frontier
4/5 8.Paschendale
4/5 9.Face in the Sand
5/5 10.Age of Innocence
5/5 11.Journeyman

Moyenne de l’album : 

4.28/5

Voilà, un bon album de Maiden en somme, qui, après l’excellentissime Brave New World des retrouvailles, commence à trouver de nouvelles orientations, qui se confirmeront dans les prochains albums A  matter of life and death et Final Frontier. La grand force du groupe est quand même de nous proposer des choses nouvelles tout en gardant ce fond d’âme METAL qui a fait son succès. Respect.

Comme d’habitude, je vous laisse avec un extrait, le clip qui accompagnait la sortie de l’album à l’époque, Wildest Dream! À très bientôt pour de nouvelles chroniques!

Rock on!

Revue Musicale : Cheap Trick – Cheap Trick (1977)

Dédicace :

Il est parfois dans la vie des raisons qui vous poussent à réaliser ce que vous n’avez pas encore fait et que vous vous étiez juré de faire un jour. L’écoute de cette album en particulier et la découverte de Cheap Trick (1977, quelle belle année…) par Cheap Trick (un tour bon marché) d’une manière générale, en fait partie.

Je dois une grand partie de ma culture musicale à un homme en particulier. J’avais de bonnes bases quand je l’ai connu, mais lui m’a éveillé à tout un tas de groupes dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence à l’époque. Il faut remettre ça dans son contexte : la France n’a jamais été une terre de Rock (malheureusement, bande d’incultes…) et internet n’existait pas. Quand j’allais chez lui, pour moi, c’était la caverne d’Ali Baba :33 tours, CD, cassettes audio, livres sur le Rock, etc. Il m’a appris à ouvrir mon horizon musical, moi qui ne connaissais que les groupes en vogue de ma jeunesse (Guns ‘n Roses, Metallica, Nirvana, AC/DC), ceux qui avaient réussi à se créer une notoriété par la radio, ou leur provocation.

Quand j’ai eu l’idée de ce blog, le but était double : me faire plaisir en partageant mon amour de la lecture et de la musique, et me booster à reprendre les chroniques musicales que l’on s’échangeait lui et moi, par courrier, au début de mon emménagement, ici en Bretagne. Nous avions, avec le temps, développé nos petits rituels musicaux, et cela en faisait partie. Il me faisait découvrir un album, puis nous le chroniquions avec chaque titre noté sur 5, puis établissions une moyenne. Avec ce système, nous pouvions être au centième près pour départager deux albums. Parce que parfois ça ne se joue à guère plus, la qualité. Évidemment, on peut toujours remettre en cause cette notation, les enseignants savent de quoi je parle! Le temps a passé, les chroniques se sont espacées, la vie a déroulé son tapis rouge sang, qui emmène au grand final, et dans ce concert, il n’y a pas de rappel, il faut en profiter, maintenant. Ne respectant pas ce grand précepte, malheureusement, j’ai traîné à poster ma première revue musicale, sur ce blog… et il n’aura donc pas eu la chance de voir ça. Il nous a quitté le 30 septembre à l’age de 48 ans. je lui réservais cette surprise, et attendais déjà avec impatience de lire ses réactions toujours pertinentes…

Son départ m’a fait réaliser tout ce que je n’avais pas encore accompli et tous les artistes que je m’étais promis d’écouter et de lui chroniquer… mais on remet toujours à demain. Demain, j’aurai le temps, demain ce sera plus facile, etc. Prenez-en de la graine mes petites graines de rockers : ne remettez jamais à demain quand il s’agit de faire plaisir à quelqu’un, faites-le maintenant.

J’espère que le Paradis du rock où l’attendent déjà tant d’artistes, qui finiront chroniqués ici, un jour ou l’autre, lui a ouvert grand ses portes, parce que le connaissant, l’éternité sans musique rock, ça va être long. Et puis, j’espère qu’ils ont internet et qu’il va trouver mon blog pour pouvoir enfin lire ces chroniques. Alors, pour toi mon Lolo, voici Cheap Trick, le premier album éponyme d’un de tes groupes préférés, dont tu m’as souvent parlé, fais écouter un ou deux titres en douce, mais que je n’avais jamais pris le temps de réellement découvrir. Le tort est réparé et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’avais sacrément tort pour le coup, de ne pas avoir suivi tes conseils plus tôt!

Adieu Ma Trip’ .

Track List:

1. Hot Love 2:30
2. Speak Now or Forever Hold Your Peace 4:35
3. He’s a Whore 2:43
4. Mandocello 4:47
5. The Ballad of TV Violence (I’m Not the Only Boy) 5:15
6. Elo Kiddies 3:41
7. Daddy Should Have Stayed in High School 4:44
8. Taxman, Mr. Thief 4:16
9. Cry, Cry 4:22
10. Oh, Candy 3:07

Analyse des chansons :

Je ne sais pas si aujourd’hui des groupes sont encore capables de faire ça, mais quand même, cet album possède une énergie et des textes mes amis!! Cheap trick est un groupe que l’on pourrait qualifier de Beatles qui aurait enfin (!) trouvé le bouton de distorsion sur leurs amplis et monté le son (jusqu’à 11 évidemment 😀 ). Attention je n’ai rien contre les Scarabées, j’ai commencé la guitare sur leurs chansons (non! Je ne suis pas si vieux qu’eux!). Mais il faut bien le dire, ça manque de son quand même, c’est gentillet, c’est pour la fifille à sa maman, qui s’émoustille de voir quatre garçons avec (presque) des cheveux longs dans le vent. Nous, on veut du son qui arrache la peinture des murs et soulève les jupes! Notre Tour Bon Marché est donc rangé dans la catégorie Hard Rock et Power Pop. Pop, parce que beaucoup de leurs refrains peuvent se reprendre en cœur. Quant aux textes…Ben… Un peu moins « pop » pour le coup, puisqu’ils traitent tour à tour d’un serial killer (The Ballad of TV Violence), d’un père pédophile (Daddy Should Have Stayed in High School), d’un homme qui serait prêt à tout pour de l’argent, dont coucher avec n’importe qui (He’s a Whore), et du suicide (Oh, Candy). Des vrais textes quoi! Ici on ne parle pas de banalité. Attention, ils ne font pas l’apologie de ces thèmes, qu’on soit bien clair, le rock ce n’est pas le diable avec des cornes qui est derrière chaque guitariste (d’ailleurs, ceci n’est qu’une iconographie, rien de plus, du spectacle!). De plus Cheap Trick n’a rien d’un groupe sataniste, c’est juste un groupe de rock, mais cet album est un de leurs plus noirs, sans conteste, parce que sûrement qu’à cet âge, on doit tous être un peu dark, un peu blasé du monde qui s’offre à nous, comme si la promesse de vieillir ne nous réjouissait pas trop en fait… Non, restons jeunes, buvons des bières, draguons les filles qui n’ont pas encore de gosses (et nous non plus d’ailleurs!). Chantons! Faisons l’amour! jouons de la musique! Et emmerdons le pouvoir, qui ne sait plus ce que c’est d’être jeune! Soyons désinvolte, n’ayons l’air de… *tousse* Ah, non, ça c’est encore autre chose, un autre groupe.

Chaque membre du groupe est originaire de Rockford (yeah! rock!) dans l’Illinois et ont tous des origines scandinaves. Rick Nielsen, à la guitare solo et aux choeurs, fondateur du groupe, est reconnaissable à sa casquette sur scène, et à son style un peu fou. Au chant, avec sa voix polyvalente, nous retrouvons le charismatique Robin Zander qui assure également les parties de guitare rythmique. Tom Petersson à la basse et Bun E. Carlos à la batterie, complète le line-up du groupe en ce début de carrière. Le nom s’inspire d’une performance de Slade à laquelle le groupe a assisté, et où Petersson commentera que le groupe « utilisait de vieux tours » (every cheap trick in the book), c’est à dire des accords et des enchaînements, faciles, classiques, bref rien d’innovant.

Alors que dire? Comment faire le tri dans tout ce bon matos? Tout d’abord, on ouvre sur un bon titre, à la rythmique bien rock ‘n roll, Hot Love. La suite nous offre musicalement du très haut vol avec le quadruplé gagnant (non, pas celui de Mbappé contre Lyon), quatre titres qui s’enchaînent parfaitement, montrant toutes les qualités musicales du groupe. Ce que j’aime, c’est qu’on a l’impression que le groupe expérimente des sonorités, innove, notamment sur les distorsions de basses et de guitares. Des intros où Rick Nielsen accorde sa gratte, alors que ça enregistre (Speak Now or Forever Hold Your Peace ), ou avec des parties de basses psyché (Daddy Should Have Stayed in High School), en passant par le reposant Mandocello qui m’a conquis dès la première écoute (comme tous les titres avec la note 5), et où Rick Nielsen nous offre une partition de mandoline (mince on s’y attendait pas vu le titre! 😀 ), on passe d’une ambiance à une autre en dégustant les paroles qui racontent pour le coup des histoires, on n’est pas dans le  » oohooh! aahaah! yeah! Baby! » (encore bien-sûr, faut-il comprendre l’anglais, je vous l’accorde). Le seul point négatif à mon sens est ce Elo Kiddies, qui me fait furieusement penser à un autre titre, Schools’out de Alice Cooper, sorti 5 ans plus tôt. Dommage, parce qu’il est plutôt sympa, parfait pour la radio, mais je n’aime pas avoir la sensation d’un plagiat (bien que ce n’en soit pas vraiment un) mais je suis comme ça, na! tant pis pour la note. Cry, Cry est probablement le titre le plus faible de l’album à mon goût, trop binaire, stéréotypé.

Edit: 

la chanson Elo Kiddies que j’avais pas très bien notée lors de la première rédaction de cette chronique, m’a trottée dans la tête toute la soirée suivante, avec son petit phrasé entêtant, comme pour me dire: » Eh! Réécoutes-moi, tu verras! je vaux mieux que 3.5 /5! « Et elle avait raison. Note corrigée, donc.

ce qui nous donne pour les notes:

Notes titres
4/5 1. Hot Love 
5/5 2. Speak Now or Forever Hold Your Peace 
5/5 3. He’s a Whore 
5/5 4. Mandocello 
5/5 5. The Ballad of TV Violence (I’m Not the Only Boy) 
4/5 6. Elo Kiddies 
4/5 7. Daddy Should Have Stayed in High School 
5/5 8. Taxman, Mr. Thief 
3.5/5 9. Cry, Cry 
5/5 10. Oh, Candy

Moyenne de l’album :

4.55 / 5

Un très bon premier album en somme, qui augure que du bon pour la suite. Quand je découvre un groupe, très ancien, comme celui-ci, j’essaie d’écouter les albums dans leur ordre de sortie afin de suivre l’évolution du groupe à travers le temps. Connaissant aussi les différences de la production musicale, suivant les décennies, je suis également moins surpris de certaines mutations sonores en cours de route. Par exemple, ce qui est frappant dans les années 70, c’est le son de la basse. Aujourd’hui on n’a plus ça. La basse se fond dans le moule en suivant la ligne mélodique de la guitare rythmique et en devient inaudible, alors qu’à cette époque, elle avait sa propre partition, bien distincte. le seul groupe qui encore aujourd’hui arrive à ça, c’est Iron Maiden, probablement parce que le compositeur et leader du groupe est bassiste 😉 .Il faut savoir que Cheap Trick existe encore, et que le dernier album en date est de 2017 : We’re All Alright!

En tout cas ce premier opus est vraiment bon, probablement parce qu’il est paru en 1977 😉 .

Allez, merci d’avoir lu cette revue. J’espère que cela vous donnera envie d’écouter ce disque, je vous laisse en compagnie de ce très bon tour pour le coup , à très bientôt!

Rock on!

Revue Musicale : Nightmare – Avenged Sevenfold .

Ami du Rock, bonjour!

Avenged Sevenfold est un groupe américain de Huntington Beach, Californie, créé en 1999. Il est composé de M Shadows (chant) Synyster Gates (guitare solo) Zacky Vengeance (guitare rythmique) Johnny Christ (basse) et Brooks Wackermann (batterie). Ils sont influencés par des groupes tels que Metallica, Iron Maiden, Megadeth, Slayer, Pantera, Guns’n Roses et j’en passe. En gros tout la scène Metal de mon adolescence (et non! On ne cherche pas mon âge!). Et il faut le reconnaître, ces influences s’en ressentent dans leur musique. Le but de cet article n’est pas de retracer la carrière du groupe, commencée avec leur premier album en 2001 mais de parler spécifiquement de l’album que je vous présente aujourd’hui. Tout d’abord pourquoi je vous présente celui-ci ? Tout simplement parce que c’est celui avec lequel j’ai découvert A7 X, comme on les surnomme.

Cet album est sorti en 2010 et il semble bien être celui de la maturité. Pour beaucoup de groupe, c’est souvent le cas du quatrième ou cinquième opus, car les musiciens se connaissent depuis un moment et ont intégré l’alchimie de la création et de la production. En effet pour avoir un bon album, il ne suffit pas d’avoir juste de bonnes compos, il faut aussi avoir une bonne production et un bon ingénieur du son. Fin 2009, deux ans après avoir sorti leur album éponyme, le groupe commence à travailler sur le suivant, leur « plus personnel et plus épique qui, certainement, vous emmènera dans un voyage très sombre » selon Zacky Vengeance. Malheureusement, alors qu’ils sont en pré-production le groupe subit une perte dramatique: son batteur Jimmy « the Rev » Sullivan. À 28 ans, le batteur emblématique du groupe, qui était devenu une référence dans le milieu du métal, meurt suite à une overdose. En même temps, c’est assez courant dans le milieu. On rappellera bien sûr les Jimi Hendrix, Jim Morrison et même Kurt Cobain, qui bien qu’il se soit tiré une balle, était quand même sous héroïne et acide lorsqu’il s’est flingué. Du coup, le groupe se retrouve orphelin d’un ami d’enfance, car ils se connaissent tous depuis le collège, et d’un musicien extrêmement talentueux qui faisait aussi la particularité de leur son. Seulement, la machine est en marche et quand un groupe a des engagements il doit s’y tenir. Les voici donc qui rentrent en studio en 2010 afin d’enregistrer leur cinquième album pour la première fois sans The Rev. Mike Portnoy, le batteur de Dream Theater, qui était une influence majeure de Jimmy Sullivan, accepte avec beaucoup d’humilité de prendre la relève. Comme il le dit dans une interview :  » j’ai essayé de reproduire à l’identique le travail que The Rev avait déjà effectué sur cet album afin de lui rendre le plus bel hommage possible. »

Et quand j’écoute aujourd’hui l’intégralité des albums d’Avenged Sevenfold, Nightmare est un de mes préféré, presque uniquement à cause des partition de batterie qui sont inimitable. Mike Portnoy apporte une sonorité, une rythmique, qui est bien au-delà du travail d’autres batteurs.

Zoomons un peu sur les titres de l’album.

Track List:

1. Nightmare 6:14
2. Welcome To The Family 4:06
3. Danger Line 5:28
4. Buried Alive 6:44
5. Natural Born Killer 5:15
6. So Far Away 5:27
7. God Hates Us 5:19
8. Victim 7:30
9. Tonight The World Dies 4:41
10. Fiction 5:13
11. Save Me 10:56
12. Lost It All (Bonus) 4:07

Analyse des chansons :

Le titre d’ouverture est une espèce de psychose bien orchestrée. On se fait happer par cet horrible cauchemar dans lequel le narrateur sombre à cause de médicaments qu’on lui donne, soi-disant, pour le soigner. Je ne vais pas rentrer dans le détail des 11 titres qui composent cet album, mais je veux en venir essentiellement à ceux qui m’ont le plus marqué. Après tout c’est une revue musicale et je suis là pour donner mon avis. Il n’y a pas vraiment de mauvais titre dans cet album, certains sont un peu en dessous (selon mes goûts toujours) mais dans l’ensemble, on est sur un très très bon album qui a d’ailleurs reçu plusieurs récompenses.

Pour ma part le titre d’ouverture Nightmare est mon préféré, je mettrai en deuxième Buried Alive qui est une chanson adressée à leur ami parti trop tôt, calquée sur le schéma de construction que Metallica utilise pour la plupart de ses balades. Cette chanson, douce à l’ouverture pour évoquer la tristesse d’avoir perdu leur ami, est violente sur la fin comme s’ils étaient en colère contre lui d’avoir commis cette erreur fatale. J’aime beaucoup aussi des titres comme welcome to the family, Danger Line, Natural Born Killers and God Hates Us. D’ailleurs, la plupart de ces titres sont tagués Explicit Content, compte tenu des textes et de la violence qu’ils dégagent. Quand je vois ce logo sur un CD, j’avoue ça me rappelle mon adolescence où je ne voulais acheter que des albums avec celui-ci ! On retrouve aussi sur cet album des chansons très différentes, inspirées d’autres genres comme fiction que j’aime beaucoup et qui me fait voyager grâce notamment à sa partie de piano très sympa. So Far Away est une balade pure et dure, encore une fois en hommage à Jimmy Sullivan. Mais ce n’est pas ma ballade préférée de l’album, je lui préfère Victim ou le très « Guns ‘N Roséen » Tonight the world Dies. Mais le titre sûrement le plus atypique de cet album restera Save me, le dernier morceau de l’album, un morceau de 11 minutes !

Bref, c’est donc un album bien compact avec une production excellente, un ingénieur du son au top, des parties de batterie sublimes qu’on ne retrouvera plus sur les albums suivants et une agressivité qui nous rappelle les premiers albums, l’époque où ils étaient catalogués encore Metalcore. Une pure merveille dans le monde du métal, que tout fan se devrait de posséder. Voici ma notation titre par titre (je n’ai pas noté le morceau bonus car pour ma part je n’ai pas cette édition) :

Notes titres
5/5 1.Nightmare 
5/5 2.Welcome To The Family 
5/5 3.Danger Line
5/5 4.Burried Alive
5/5 5.Natural Born Killer
3.5/5 6.So Far Away
4/5 7.God Hates Us
5/5 8.Victims
4/5 9.Tonight The World Dies
5/5 10.Fiction
5/5 11.save Me

Moyenne de l’album :

4.68 / 5

Car, mis à part un ou deux titres que je trouve en dessous (et que très légèrement il faut le dire), cet album est de très bonne facture, que ce soit au niveau musical, arrangements, et textes bien entendu. paradoxalement, le titre que j’aime le moins est le plus commercial de l’album puisqu’il s’agit du single diffusé sur les radios américaines (pas française, hin, faut pas déconné! 😀 ). Un album, c’est aussi la pochette et celle-ci a été designé par l’artiste attitré du groupe, Travis Smith, au même rang que Derek Riggs travaille avec Maiden. Cette pochette représente une petite fille terrorisée serrant sa peluche. La tombe derrière elle avec l’inscription forever est un hommage à The rev, le Deathbat (tête de mort avec des ailes de chauve-souris), qui pour une fois a pris corps, surplombe la gamine.

Merci d’avoir lu cette revue ! J’espère que cela vous donnera envie d’écouter cet album 😉 allez je vous laisse un extrait de la page Youtube officielle à savourer sans modération, à très bientôt!

Rock on!