Les ragots de la taverne #21

Hello There !

Un lever tardif pour un dimanche ensoleillé. La taverne est pleine de gaîté ce matin. Elle a fermé tard hier soir, très tard, vers 3h30 du matin pour être précis, après un magnifique marathon Jeu de Rôle de plus de 12h. Mais que de bonheur. Du coup, on a besoin de beaucoup de café ce matin, je suis d’ailleurs déjà assis avec mon deuxième.

One cup of coffee to rule them all

Once dungeon a time…

J’en avais parlé la semaine dernière, la reprise était imminente. Le principe : un One Shot (un scénario unique qui commence et finit) joué sur une seule après-midi et soirée. Bon, le scénario s’est quand même étiré de 13H30 à 3H00 du matin. Avec une pause repas vers 20H…enfin pas qu’une pause repas puisqu’un joueur a perdu son personnage dans le donjon et qu’il a donc fallu lui en refaire un. Eh oui, votre serviteur ne triche pas avec les règles et figurez-vous que mes joueurs m’en sont reconnaissants. Alors quel bilan tirer de cette reprise ?

Dur de répondre à ça sans froisser certaines sensibilités, certains égos. Pour être honnête, mes joueurs, sauf ma seule et unique joueuse autour de la table, comme quoi les filles font le taf parfois plus que les mecs – ceci, c’est gratuit et spéciale dédicace à tous les masculorôlistes qui estiment que ce n’est pas un jeu pour les filles mais qui feraient mieux d’arrêter de dire des conneries parce que la seule chose que ça génère ce sont des mouvements féminins extrêmes qui ne servent finalement aucune cause – mes joueurs donc, ne sont pas des vrais rôlistes.

« Mais alors qu’est-ce qu’un vrai rôliste et pourquoi tu dis ça ?»

Ceci est un vaste débat, et ce sera mon opinion toute personnelle, mon but n’étant pas de donner des leçons à qui que ce soit. Ce qui m’amène à cette conclusion, c’est bien évidemment le déroulé de la journée, qui, il faut le dire, dans l’ensemble ne s’est pas trop mal passée. Nous avons bien ri, nous avons bien mangé, bien grignoté, bien savouré notre Cuvée des Trolls©. Je n’ai quasiment pas fait d’oublis après analyse de ma maitrise, sauf pour un piège dans un couloir, mais qui correspondait à la note 34 (3e niveau souterrain du donjon) et il était déjà 1H30 du matin.

Photo :Onos Media © Tout droit réservé.

Die by the Sword..

Pourtant, bien que l’ambiance était bonne, que les rires aient été nombreux il a été d’autres moments où en tant que MJ, j’ai dû prendre sur moi comme par exemple lorsque vous constatez au bout de plusieurs heures de jeu qu’après avoir passé 2h en vocal pour la création de personnage avec un joueur qui joue à D&D depuis 7 ans, il n’a pas ajouté son bonus de maitrise (+2 au niveau 1) à ses compétences maitrisées, ou encore qu’ils n’ont toujours pas retenu que Perception c’est lié à la Sagesse, ou Athlétisme à la force. On m’a même demandé si athlétisme c’était pour courir… Comment dire.. ma fille fait de l’athlétisme. Et elle court, oui. Je veux bien entendre que le jeu de rôle, ce n’est pas toujours simple. Vraiment. Mais quand même, la logique existe. Les 3/4 du temps, il suffit de l’être. Je peux aussi vous parler de l’Ensorceleur qui au vocal de préparation du perso (la fameuse session 0) m’avait épaté parce qu’il avait déjà choisi ses sorts dans la liste de sorts, que c’était cohérent, etc. En jeu, ça n’a pas donné grand chose finalement au début, parce que ses Tours de Magie étaient prêts, oui, mais pas les sorts. Le problème d’un tour de magie offensif (ce qui fait des dégats à l’adversaire, comprenons-nous bien) c’est qu’il faut un jet de dé pour toucher comme une attaque classique à l’épée, et donc ça implique une certaine « chance » au dé si vous voulez. Or, moi j’ai les pires joueurs de la planète de ce côté ! La moyenne de leurs jets ne doit pas excéder 7 et encore je suis peut-être gentil, là où, à l’inverse j’enchaine les 20 comme des perles (8 sur la journée d’hier). Je ne suis pas un stratège aussi classe que Sun Tzu, mais perso, j’essaie de jouer sur mes forces et éviter mes faiblesses. En tant qu’homme, je ne suis pas très fort ni très grand, je le sais, je suis plutôt un stalker de bibliothèque (bien que certains livres peuvent aider à la musculation ^^) donc si on fait un déménagement, je vais éviter de porter les trucs lourds, tout simplement parce que je ne peux pas ! La nature ne m’a pas doté de cet attribut. Par contre, je sais que j’ai un certain sens de l’organisation, que je m’exprime plutôt bien, il s’agit de qualités que j’utilise dans ma vie de tous les jours. En conclusion : quand tu es nul au dé et que tu fais un lanceur de sort, UTILISE DES SORTS SANS JET DE TA PART !

Cela fait depuis 2015 que je joue avec certains, et c’est pourtant ma petite dernière arrivée qui est la plus performante. Je n’ai pas besoin de lui expliquer les règles, je n’ai pas besoin de lui expliquer comment fonctionne sa classe. Pourquoi ? Et bien ça va vous paraitre peut-être bête et logique (toujours la logique) mais tout simplement elle achète les manuels et surtout, elle les lit ! Elle se documente sur le jeu de Rôle, elle s’intéresse à l’actu du JDR, elle regarde des actuals Play. Finalement, en jeu elle peut plus facilement se concentrer sur l’interprétation de son personnage, dans le sens Acting, comme un guitariste qui après avoir potassé ses gammes encore et encore, n’a plus qu’à se concentrer sur le groove, la sensibilité, l’émotion qu’il veut faire passer dans sa musique puisque la technique est devenue une partie intégrante de son activité.

You are not the rolist you think you are

Bien sûr tout ceci n’est pas obligatoire et pas toujours utile, surtout lorsque vous êtes un joueurs fan de dungeon crawling, l’acting est totalement optionnel, mais certainement pas les mécaniques du jeu. Mon plus ancien joueur autour de ma table actuellement regarde Rôle N Play depuis le début. C’est moi qui lui avais conseillé afin de peut-être mieux percevoir comment mettre de manière RP certaines aptitudes ou compétences en scène, baigner dans la mécanique du jeu. Pour autant, bien qu’il ait souvent d’excellentes idées et qu’il aime l’acting pur, il ne maitrise pas l’aspect mécanique de sa feuille de perso, il ne comprend pas toujours à quoi sert telle ou telle compétence. Il a de très bons moments, il arrive à mettre en scène pas mal de choses avec le temps et à utiliser certaines aptitudes à bon escient, mais pour être honnête, il n’a pas de manuel de JDR chez lui. Aucun. Ni mes deux autres joueurs. Il ne passe pas son temps à suivre l’actu JDR, il ne connait même pas le nom des éditeurs de JDR. Est-ce une tare ? Bien sûr que non ! Est-il possible d’être rôliste sans connaitre ça ? Bien sûr que oui, mais ça demandera tout de même un minimum d’investissement. En fait, ce qu’ils aiment surtout, c’est jouer, jouer dans une ambiance fantasy, jouer pour le plaisir du jeu dans le sens large. Ils aiment partager des bons moments. Est-ce que ce sont des rôlistes ? Et bien pour moi non, ils ne sont pas des vrais rôlistes. Ils sont des joueurs. Jeux de plateau, jeux vidéos et Jeu de rôle par mon biais accessoirement quand ils ont su que je pratiquais ça.

Vous devez me trouver élitiste. Exigeant. Il se trouve que j’ai un niveau d’exigence et d’attente avec moi-même qui est très élevé, et souvent j’attends le même niveau d’engagement de la part des autres, ce qui crée ce décalage. Pour une partie comme nous avons joué hier, entre les vocaux de préparation des personnages, la lecture du livre de contexte que j’ai utilisé, Auroboros dont je parle ici, la révision de certains points de règles – on ne cesse jamais d’apprendre dans un domaine – et la lecture et l’intégration de mon scénario, un pur donjon de 10 pages que j’avais choisi didactique dans le but de leur réenseigner des principes de base de ce jeu par lequel ils ne cessent de jurer alors que je préfère les jeux sociaux pour ma part tel que Vampires ou encore La Légende des Cinq Anneaux, cela m’a pris environ 20 heures de préparation. C’est pour moi le temps à passer pour une partie réussie. Les joueurs n’ont pas besoin de passer autant de temps, on est bien d’accord. Et encore une fois je le répète, c’est mon point de vue, ma manière de faire, mon envie personnelle de vivre ma passion.

At the end of the day

Alors comment conclure ce billet qui s’apparente à une analyse de partie ?

Et bien je dirais qu’il faut bien cerner ses joueurs, comprendre leurs attentes, qui ils sont, leur manière de jouer, voir si on peut les aider à s’améliorer pour que le plaisir de jeu soit partagé. Car oui, mon sentiment à la fin est souvent le même, les joueurs ne prennent pas toujours en compte le MJ, ou le DM suivant votre appellation, et le temps qu’il passe pour apporter aux joueurs ce dont ils ont envie. Or un jeu de rôle ce n’est pas les joueurs CONTRE le MJ mais les joueurs AVEC le MJ. Le Maitre du Jeu est un joueur à part entière autour de la table. Il a des attentes aussi, il joue aussi. Comment faire avancer tout ça ? Comment améliorer le plaisir de jeu de tout le monde autour de la table ? Et bien tout simplement, COMMUNIQUEZ. Il faut parler après les parties. Il faut faire le fameux débriefing de fin de partie. Bon, vous vous en doutez, vu l’heure à laquelle nous avons fini, nous ne l’avons pas encore fait. Nous le ferons dans les semaines à venir, nous aurons le temps puisque nous ne pourrons pas nous réunir avant cet été.

Ce que j’en conclus pour l’heure, c’est que tous mes joueurs ne sont pas des rôlistes, mais juste des joueurs qui veulent s’amuser, qui n’ont probablement pas mon niveau de passion, ni mes attentes, et que pour que nos parties soient encore plus réussies, ils nous faudra probablement faire chacun un pas vers l’autre. Eux devront probablement s’investir un peu plus ne serait-ce que dans la maitrise des mécaniques de bases et les spécificités de leur classe respective – et je suis persuadé qu’ils prendront encore plus de plaisir à jouer lorsqu’il ne se concentreront plus que sur la coopération en se basant sur les points forts de leurs personnages – et que moi je vais devoir apprendre à être patient, même si ça fait déjà 7 ans que nous jouons ensemble, à continuer à expliquer, à transmettre ma passion. Et plus que tout, apprendre finalement à être moins exigeant envers eux et surtout envers moi-même, car après tout ce n’est qu’un jeu, il ne faudrait pas que cela se mette entre nous. L’amitié et les liens qui nous unissent sont plus importants que tout.


Ce n’est qu’un jeu, amusons-nous !

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne #19

Hello There !

It’s Sunday, but the sun is not there. Oui celle là pour qu’elle fonctionne il vaut mieux la faire en anglais, parce qu’en français, elle ne marche pas. La langue offre d’autres possibilités tout aussi intéressantes. Allez, c’est dimanche et qu’il neige ou qu’il vente, la Taverne répond présente !

Alors de quoi a été faite ma semaine ? Et bien à vrai dire, elle est passée comme un éclair, et j’ai l’impression de n’avoir rien fait. Ça reste qu’une impression. En réalité, je me suis replongé dans le Jeu De Rôle après une pause de près de 6 mois.

Peu avant Noël j’étais arrivé à saturation. Avec deux parties en ligne par semaine via Foundry VTT, un super logiciel, mais qui demande à lui tout seul déjà un investissement conséquent si on tient à l’utiliser, suivre son évolution, ses mises à jour, plus une partie IRL tous les 15 jours, le tout sur trois jeux différents, ma tête a explosé. Entre l’Ennemi Intérieur alias la Campagne Impériale (Warhammer V4) le lundi soir, Les Montagnes Hallucinées (l’Appel de Cthulhu V7) le jeudi soir, sur des séances allant de 2 à 3h, et un petit Héros et Dragons scénario maison (une des versions FR de D&D 5e) en réunion d’amis un samedi sur deux pendant 12h, ma vie était bien (trop?) remplie. Eh, parce que oui, j’ai quand même une vie à côté.

Le vrai problème c’est l’envie. Non pas de ne pas avoir envie, mais l’inverse. Je suis un curieux, un explorateur, et je ne peux m’empêcher de vouloir essayer plein de choses, pas que dans le JDR d’ailleurs, dans beaucoup de domaines. Je veux pouvoir vivre 100 vies. que dis-je, 1000 ! Bon malheureusement je n’en ai qu’une (ça c’est ce que je fais croire, pour paraitre comme vous, évidemment) c’est pourquoi je lis… et je joue.

I have lived a thousand lives and I’ve loved a thousand loves. I’ve walked on distant worlds and seen the end of time. Because I read.

George R.R. Martin

Notre ami Georges a tout résumé. D’autant plus que lui aussi est rôliste. Sa série Wild Card, qu’il me faut continuer d’ailleurs tant j’ai aimé et dont j’ai déjà chroniqué les deux premiers tomes, est issue d’une partie de JDR.

Alors est-ce que j’ai replongé tête la première dans la marmite ? Exactement pareil qu’avant ?

Non, pas du tout. Parce que si c’est pour refaire les mêmes erreurs, l’expérience ne sert à rien. Évidemment j’aimerais finir toutes ces campagnes commencées, j’aimerais tester d’autres univers, d’autres sytèmes, mais pour ça il faudrait déjà que je puisse être de temps en temps joueur, parce que ça demande moins de préparation et d’investissement que MJ. Or dans mon groupe, ben.. il n’y a personne qui veuille prendre ma place. Je suis le maitre du jeu, c’est comme ça. En plus mon groupe de joueurs ne jure que par le medfan (comprenez Médiéval Fantastique ), du coup ça limite les opportunités.

I am the Master of Puppets !

J’ai donc beaucoup réfléchis à tous ça, pendant ces 6 mois, j’ai analysé les raisons de ce ras-le-bol, de cette overdose, pourquoi on en était arrivé là, et j’en ai tiré des enseignements. Alors du coup, je vais en profiter pour glisser un ou deux conseils à certains MJ qui comme moi auraient du mal à finir ce qu’ils commencent en terme de JDR, et qui n’arrivent pas à se fixer sur un jeu et veulent sans arrêt changer d’univers, de système.

Premier conseil : Faire des One Shot. Ne partez pas sur des campagnes mais plutôt sur des scénarios courts, des One Shot comme on dit. Le gros avantages de ceci, c’est que vous terminerez ce que vous avez commencé, et donc cela favorise la sensation d’accomplissement, et que ça vous laisse l’opportunité de plus facilement changer de jeu et de tester autre chose sans frustrer vos joueurs. Vous pourrez parfaitement reprendre votre partie initiale, et vos joueurs leurs persos, après votre petite escapade en terres inconnues.

Deuxième conseil : Limitez les systèmes de jeu. Ils sont pléthores, et ils sont bien souvent ce qui caractérise profondément un jeu au delà de son univers. Nénamoins comme dans beaucoup de jeu, pour pouvoir en retirer un certains plaisir, il faut en maitriser les subtilités. On ne commence vraiment à apprécier de jouer aux échecs que lorsqu’on ne se concentre plus sur le déplacement des pièces, mais bien sur la synergie de leurs mouvements et la stratégie pour battre l’adversaire. Cumuler les systèmes de jeu, c’est le risque de n’effleurer que la surface des choses, et de n’en rester qu’à apprendre à maitriser le mouvement des pièces. Choisissez un système, et poncez-le. Jouer et rejouer et rejouer encore avec. Il n’ y a qu’en l’utilisant qu’on finit par maitriser un système, et n’allez pas croire, même après 6 ans de jeu dessus, on peut encore découvrir des subtilités. Au pire si vous avez besoin de variété, prenez-en un deuxième, si possible plus simple ou parent, c’est à dire qui utilise le même moteur (D20, Basic system, storyteller).

Dernier Conseil : Donnez-vous du temps pour autre chose. Le jeu de rôle est une activité formidable. Mais il n’est pas tout. Il est primordial de se donner des bouffées d’air qui viendront nourrir vos parties par la suite. Chaque activité que vous ferez, autre que le jeu de rôle – faire du sport, sortir, faire des visites, regarder un film, une série, lire (oh oui lire…;) ) – sera une occasion de vous enrichir personnellement et culturellement et pourra toujours être réutilisée à la table. Attention quant au dernier point, lire, je vous conseille pour autant de ne pas lire de Jeu de Rôle, sauf peut-être sur le jeu ou le sytème que vous avez choisi. Pourquoi ? Parce que le risque est de vouloir de nouveau vous éparpiller, aller parcourir d’autres horizons. Nous vivons dans une société qui sans cesse vous tente, et ce, dans un seul but : vendre. Alors limitez les visites sur les sites revendeurs, coupez Youtube et les RS quelques temps, et concentrez-vous sur ce que vous avez choisi. De plus comme je vous dis, faites autre chose. Vous reviendrez à la table beaucoup plus frais. Je ne dis pas de couper totalement, parce que là, le risque est inverse, c’est à dire de sortir totalement de votre partie, de votre table. À vous de trouver le juste milieu, programmez vos horaires de préparations, généralement moi c’est un ou deux jours avant la partie de manière à être encore bien imprégné de tout ça le jour où l’on joue.

Thank you Onos

Alors fort de cette analyse, qu’ai-je donc décidé pour moi-même ? Et bien au départ, je n’avais pas décidé grand chose, la vie s’étirait tout doucement, je profitais de ma retraite, pour lire, écrire, regarder des séries. Seulement mes joueurs m’ont recontacté en mode : ça nous manque, 😥. Et pour le coup, ben moi aussi ça me manquait. Alors, j’ai réfléchis à tous les conseils que je viens de vous lister ci-dessus, et j’ai appliqué, en apportant quelques touches personnelles, car oui, nous sommes tous différents et chacun devra adapter mes préceptes, pour autant je n’ai pas dénaturé le message.

Tout d’abord, je ne vais faire que des scénarios courts, comme suggéré, des histoires qui se terminent en trois, quatre heures, ça limitera nos IRL trop longues, ça permettra des parties beaucoup plus dynamiques, puisque nous serons moins fatigués en fin de séance, et surtout, d’un week-end à l’autre je pourrai varier les plaisirs. « Comment ? Tu vas enter en conflits avec ton deuxième point ! » Éhé, j’ai une astuce. mais j’en parlerai plus tard. Et ensuite pour la petite touche personnelle, je vais écrire moi-même ces scénarios, plutôt que de faire jouer des scénars du commerce. J’ai toujours tendance à écrire, mais plus des trames de campagnes que de scénarios courts – si je savais faire court, ça se saurait. Un moyen donc de m’entrainer à cet exercice moins évident pour moi.

Ensuite je vais donc limiter les systèmes. Ma grande expérience de JDR (Ça fait 10 ans que c’est mon loisir principal) m’a permis d’explorer pas mal de jeux, de La Légende des Cinq Anneaux en passant par Le Trône de Fer, de Wasteland à Pathfinder, de Vampire à Shadowrun, et bien sûr de la 5e édition au fin fond de la galaxie Star Wars, mes jeux et mes parties aux compteurs ne manquent pas. Il me fallait donc procéder par élimination en suivant deux critères : le plaisir de jeu personnel et de celui de mes joueurs – malheureusement de côté là je savais que j’étais déjà limité – et la bonne voire très bonne maitrise du système. Deux jeux sont ressortis : la Cinquième édition de DnD, du medfan comme mes joueurs aiment, que nous jouons depuis bientôt 6 ans, et Star Wars de FFG (devenu Edge Studio), un système finalement plus simple qu’on voudrait le croire, mais qui offre de jolies possibilités . Et puis en terme d’univers, il fait partie de ma sainte trinité : Le Seigneur des Anneaux – Le Trône de Fer – Star Wars. Dans les deux cas, je maitrise le système car je les ai poncés et dans le deuxième je connais plutôt bien l’univers. Je vous disais tout à l’heure que je vous expliquerais pourquoi la variété. Et bien déjà avec deux jeux, validés par mes joueurs, on peut alterner les genres, ensuite, j’ai choisi un cadre de campagne pour mes scénarios 5e qui va me permettre de la variété et pour ceux qui n’auraient pas suivi c’est ici.

Les Ragots de la Taverne #24

Le dimanche est là, sous le soleil, un weekend un peu court dans mon cas après les longs ponts du mois de mai, mais puisqu’il faut finir l’année scolaire, autant la finir en beauté et travailler d’arrache pied, y compris les samedis. Pour autant, l’idée de vous retrouver et de vous partager mes ragots avec…

Les Deux systèmes et univers retenus sont donc Star Wars et Auroboros compatbile 5e édition

Enfin le troisième point qui n’est pas des moindres en réalité. Il faut respirer. C’est pourquoi nous ne jouerons qu’une fois par mois. Une séance de jeu de rôle n’est pas que du jeu. C’est de la convivialité. Rendez-vous à midi, un samedi par mois, Un bon apéro, un repas, puis la partie. Pour finir, un bon repas/débrief de la partie et voilà. Croyez-moi, même en ne jouant que 4 heures genre 14h30 -18h30, ça vous fait déjà une bonne journée, et vous en avez profité pour voir vos amis, parler d’autres choses, avant et après. De plus, ça me laisse l’opportunité, sur les trois autres semaines, de caler quelques petites parties en ligne, avec mes joueurs ou d’autres groupes, sans me sentir oppressé par un planning déjà trop rempli. Et ensuite les autres weekends ? Respirez, sortez, lisez, jouez à d’autres jeux (plateaux, cartes, jeux vidéos) pratiquez une activité sportive. Pour ma part, je pense que je vais reprendre l’escrime artistique, une troupe de joyeux lurons avec qui on a fait quelques spectacles médéviaux et même des avants premières Star Wars à coups de Sabre Laser. Et ça, ça nourrit vos tables aussi.

Allez, je n’ai que trop déblatéré ! J’espère tout de même que ces quelques conseils qui peuvent s’appliquer à bien des hobbies finalement, vous auront été utiles. Pour ma part, je vais aller lire avec un bon café, et n’hésitez pas à venir me questionner si vous voulez en savoir plus sur le Jeu de Rôle.

Bonsai!

Les Ragots de la Taverne #18

Un café à portée de main, le dernier album des Four Horsemen sur l’enceinte JBL, c’est avec un sourire pleinement serein et satisfait de vacancier que je viens ouvrir la Taverne. Asseyez-vous, je sais que vous attendez mon café légendaire !

Bien qu’écrire avec du metal est dangereux pour moi, le risque étant d’arrêter d’écrire pour taper la batterie ou aller gratter ma guitare, je n’arrive pas à m’empêcher d’écouter ce nouvel album de Metallica, il tourne depuis plus d’une semaine dans ma chaine Hifi, dans mes écouteurs, et la nuit dans ma tête. L’impression est donc forte et comme promis vous aurez la revue avant la fin de ces vacances, vraiment. Bon, je sais j’avais promis plein de revues la semaine dernière, mais la vie étant ce qu’elle est, et mes filles étant mon joyaux, mes trois Silmarils à moi, j’ai préféré faire d’autres choses avec elles notamment.

Rencontre avec le Roi Sorcier

Nous avons profité du beau temps qui sied toujours à notre magnifique région (inutile de le cacher maintenant puisque depuis les grands flux migratoires Covidiens, tout le monde sait que la Bretagne est en fait ensoleillée, le subterfuge ne marche plus !) pour aller nous plonger dans un marché médévial où nous avons vu plein de gens, notamment le Roi Sorcier ! Un bel après-midi aux senteurs parfurmés des arbres et du printemps renaissant; j’y ai même goûté de l’hypocras, un type de vin que je ne connaissais pas, aux arômes de miel et d’épices.

Un petit Donj’ pour continuer la semaine.

Les vacances le permettant plus facilement, nous avons décidé avec mes trois princesses de nous faire un petit cinoche, et plus particulièrement, puisque je les ai bien éduquées, le film Donjons et Dragons. Ayant fui les critiques et les avis cinématographiques, tous plus débiles ou complaisants les uns que les autres ces dernières années avec des titres racolleurs aux expressions parfois haineuses alors que l’on parle uniquement d’art et de divertissements (que ne ferait-on pas pour un petit clic sur une vidéo, ou un article) c’est donc vierge de toute empreinte que nous sommes allés voir le film. Avant de poursuivre, je vais apporter une nuance à ce que je viens de dire, il y a une chaine que je suis qui publie des avis sur le monde audiovisuel, et qui plus est possède également une chaine de JDR, c’est Captain Popcorn. Il est l’un des rares dont j’apprécie le regard. Comme ses avis sont généralement avec une partie spoiler, je les regarde après avoir vu moi aussi l’épisode ou le film dont il parle. Je l’ai connu à l’époque de la saison 4 de Games of Thrones et j’adore son travail, n’hésitez pas à aller voir ses vidéos. Revenons donc à l’Honneur des Voleurs, personnellement je n’attendais rien de particulier, juste un divertissement qui saurait rendre l’histoire sympa, sans tomber dans les clichés et l’humour lourdingue à tout va. Et bien j’ai eu exactement ce que je voulais ! Nous avons passé un super moment avec un film comme je n’en ai pas vu depuis des années, c’est à dire juste un divertissement, avec des personnages pour lesquels on s’attache, de l’humour mais toujours à propos, des effets spéciaux qui ne volent pas la vedette au jeu d’acteur, et cerise sur le gâteau un film qui pense à tous les spectateurs, ceux qui connaissent le jeu et l’univers et ceux qui ne le connaissent pas. Perso je connais assez bien les Royaumes Oubliés, mais je n’y ai jamais fait jouer mes filles préférant leur faire partager mes univers perso, où certains univers français comme Alarian par exemple, elles m’ont confirmé en sortant qu’elles avaient bien saisi les enjeux de l’univers et que d’ailleurs elles aimeraient bien y jouer !

Du coup ni une ni deux, on a joué le lendemain le premier scénario de Tyranny of Dragons, un campagne assez emblématique de D&D, qui a le mérite de présenter plus ou moins les grandes factions importantes, les lieux emblématiques, et des méchants badass!

La campagne en version intégrale collector, malheureusement qu’en VO

The Mandalorian Grand Final !

Oouuuuahhh. Quelle saison mes amis, et surtout quel final ! Si j’avais un seul conseil à donner à ceux qui n’ont pas encore vu la fin de la saison, ou la saison tout court, c’est de regarder l’épisode 7 et 8 à la suite. Ils forment une espèce de film à l’ancienne, vous savez la belle époque où au bout de 1h30 voire 1h45 max, nous avions la conclusion de l’histoire, et pour le coup dans le cas de figure du Mandalorian vous aurez de très bons ingrédients et passerez un bon moment. Sans rien spoiler comme toujours, j’aime la manière dont la saison a été construite, en prenant son temps, mais en disséminant des éléments, des indices, par ci par là. Sans compter que Dave Filoni et John Favreau réussissent même le tour de force de réparer petit à petit les dégats effroyables causés par la Postlogie. J’ai d’ailleurs regardé à nouveau le dernier épisode que je n’avais pas revu depuis sa sortie au cinéma en décembre 2019 – vous savez, le monde d’avant – et bien il faut le reconnaitre, il y aurait pu avoir de bonnes choses si ces dudulles s’étaient tous assis autour d’une table et avait donné une direction globale à la trilogie envisagée, avaient pris le temps de se concerter entre réalisateurs plutôt que de faire les films les uns après les autres, chacun réalisant son Stars Wars comme il l’entend. Si on veut faire ça et raconter sa propre vision de Star Wars, il y a le jeu de rôle pour ça, il est même très bon. je ne vous en ai jamais parlé ? On verra ça une prochaine fois * Sourire amusé* !

En attendant je vous souhaite un bon dimanche que vos lectures soient passionnantes, que vos parties soit divertissantes, et que vos écoutes soient ..

METAL !!!!!!

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Les Ragots de la Taverne #5

Hello There !

Quelle semaine, mais quelle semaine ! Mais allez-y entrez. Je vous sers votre café. Par contre essuyez-vous les pieds, on est dans une taverne ici, pas un de ces pubs anglais à bière avec les poches qui vont avec. Cultivons le raffinement aussi bien que mon café l’est sous les lattitudes ensoleillés.

Certaines ont osé parler de bar en ce qui concerne mon honorable établissement. Jamais ses chèvres ne rentreront chez moi c’est sûr. Mais je trouve qu’il y a du panache dans son bilan, à défaut de café. Et j’aime son allusion à peine voilée aux pratiques commerciales d’aujourd’hui qui consistent à publier un auteur non pas pour la qualité de ses textes, mais parce qu’il représente une minorité, ou un étendard en vogue. Bien évidemment Robin Hobb n’est pas un homme. C’est une femme aujourd’hui… mais qui était un homme avant ! Ah, le transgenre. J’ai rien contre puisque je suis pour la liberté de chacun vous le savez. Par contre, ce que je n’aime pas, c’est qu’on me bassine avec les particularités de chacun. On ne peut pas foutre la paix aux gens, minorité ou pas ? Je suis rôliste. Je fais partie d’une minorité, pourtant je ne brise pas menu les rouleaux des gens pour que les ouvrages de jeu de rôle soient mieux représentés dans les librairies. Et je pourrais. Il y a bien des livres de cuisine, des livres de bien-être, des livres de sport, des livres sur les bagnoles, alors pourquoi pas du JDR ? Pour moi, chacun a le droit de vivre ses aspirations, ses rêves, ses envies comme il l’entend à partir du moment où sa liberté n’empiète pas sur la liberté des autres. Lorsqu’on tente d’imposer son mode de vie, sa vision, on devient ce qu’on tente de combattre bien souvent. En parlant d’inclusivité et de Dragons. L’ancien, plus si vénérable, a choisi que son trésor sous Erebor n’était pas suffisant. Je ne vais pas rentrer dans des détails juridiques complexes et sûrement de peu d’intérêt pour vous, mais pour la faire courte, Wizard of the coast, l’éditeur du jeu de rôle le plus célèbre, revenu à la mode après une sacrée traversée du désert grâce à des séries comme Stranger Things, a décidé que dorénavant tous ceux qui utilisent l’Open Game License (un document qui permet d’utiliser gratuitement une partie du système de jeu) devrait payer des royalties en fonction de leurs revenus. Et pour justifier leurs intentions ils invoquent quoi ?

L’inclusivité..

Pathétique est le mot qui me vient à l’esprit. Sous couvert de l’inclusivité, qui est un joli gros arbre derrière se cacher ou encore un magnifique fourre tout pour justifier ses actions mercantiles ou politiques, ce dragon aux écailles rutilantes, en oublie ceux qui lui ont permis de continuer à exister. C’est le rescapé qui assassine son sauveur, le naufragé qui empoisonne l’équipage qui l’a récupéré en mer. Pour ma part, cela fait déjà longtemps que je ne joue plue à D&D mais à d’autres systèmes et mes propres univers. N’empêche que je suis écoeuré par tant de cupidité.

Si vous voulez en savoir plus sur la question, je vous renvoie vers l’article de mon confrère Xapur, qui m’a devancé d’une journée (la Taverne n’ouvre pas le samedi) sur la question et qui est bien plus complet.

D’ailleurs n’hésitez pas à parcourir son blog de jeu de rôle, il a plein d’éléments intéressants pour ceux qui ne connaissent pas.

Je me rappelle l’époque où je visitais son blog de voyage dans l’univers du Seigneur des Anneaux sur Lord of The ring Online, alors que j’y jouais aussi..Tiens, quitte à cotoyer des dragons, je vais aller y faire un tour, ceux-ci ne me prennent plus mon argent depuis longtemps, je me suis abonné à vie à ce jeu il y a plus de 10 ans pour 110 €, et j’ai fait une affaire.

Bonsai !

Edit: Je tiens à préciser que sous couvert de Troll – des Cavernes – , Robin Hobb a bien voulu, à l’insu de son plein gré, servir de référence à mon propos. Je suis un grand fan de ce qu’elle écrit, ce qu’elle véhicule, de sa vision du monde. Pour autant, j’avoue que quand j’achète un livre, je ne suis pas en train de calculer si c’est un homme ou une femme qui l’a écrit, parce que le talent et l’intelligence du propos n’ont pas de genre, de couleur de peau, d’inclinaison sexuelle. Sur ce, bon dimanche !