Les Ragots de la Taverne #24

Hello There !

Le dimanche est là, sous le soleil, un weekend un peu court dans mon cas après les longs ponts du mois de mai, mais puisqu’il faut finir l’année scolaire, autant la finir en beauté et travailler d’arrache pied, y compris les samedis. Pour autant, l’idée de vous retrouver et de vous partager mes ragots avec ses arrivages, ses pensées profondes sur le plaisir d’un bon café et mes projets pour les mois à venir m’a porté toute la journée – épuisante, certes – d’hier. Mais d’abord, le plaisir de ce goût amer, chaud et sucré (pour certains).

Même un fantôme peut préparer un café, lorsqu’il pleure de ne pouvoir le consommer.

Le Monde des Ténèbres

Vous le savez, vous qui êtes un habitué du blog, je suis un grand fan du monde des ténèbres, le World of Darkness en langue de Shakespeare. La V5 arrivée depuis quelques temps aux US, puis dans nos belles contrées, ne cesse de s’étoffer. L’annonce a été faite de la publication pour la fin d’année en VO et en VF de Loup-Garous (qui gardera son nom VO), d’un recueil de scénarios pour Hunter et d’un Players Guide offrant de nouvelles options pour Vampire la Mascarade (dont j’ignore les dates de parution VF). La sortie de Werewolves va agrandir le nombre de séries portées en V5 à 3, après Vampire et Hunter the Reckoning sortis l’année dernière. Bien sûr le chemin est encore long pour avoir toutes les gammes dans cette nouvelle édition du jeu, puisqu’il existe aussi Wraith : Oblivion, Demon ainsi que Mage L’ascension et Changelin qui viennent seulement – plus ou moins – d’avoir leur édition en V20 (20e anniversaire).

L’éditeur français, Arkhane Asylum Publishing, n’a pas chômé depuis le début de l’année sur cet univers, que ce soit en terme d’annonces ou de sorties, et bien que nous attendions toujours la parution du Chicago By Night en V5 – ne serait-ce que pour avoir le Clan Lasombra jouable en VF – mais pour laquelle ils ne sont pas à blâmer, ils ont pu publier coup sur coup le livre de règles de Hunter Le Jugement et un supplément pour Vampire : La Seconde Inquisition. En comptant la sortie du supplément sur le Sabbat en fin d’année 2022, puis une Précommande Participative de Changelin V20 et l’annonce de Werewolves, on est quand même sur une belle année pour le Monde des Ténèbres. Ne boudons pas notre plaisir de voir un éditeur français qui est régulier sur ses gammes et qui plus est n’abuse pas des fameux financements participatifs si à la mode chez la concurrence au point que ce soit devenu leur modèle économique et qu’on se demande pourquoi quand on travaille à crédit sur le dos de l’argent des gens, on n’arrive pas à livrer aussi vite que ceux qui travaillent à l’ancienne comme Arkhane. En tout cas, d’autres dépenses plus importantes m’ont obligé à patienter un peu, à retarder leur acquisition, mais ils sont là ! Les deux !

Mes précieux

Hunter le Jugement nous permet d’incarner ces gens qui ont généralement tout perdu à cause de phénomènes et créatures surnaturelles et qui n’ont plus qu’une obsession, une pulsion en tête, qui les pousse : traquer et détruire ces créatures, au risque de devenir aussi monstrueux que leurs proies.

La Seconde Inquisition, un supplément pour la gamme vampire – le 4e, déjà ! – nous présente ici des antagonistes de choix pour nos lécheurs de sang préférés. Organisations gouvernementales, profils d’informateurs, espions et forces spéciales, tout y est présenté pour offrir à vos joueurs un défi à la hauteur de ce que le 21e siècle offre de mieux.

Les Suppléments pour Vampire V5 déjà parus en français chez Arkhane Asylum Publishing

J’attends avec impatience que les produits annexes de Hunter soient sortis, tels que les dés et l’écran. En tout cas les livres sont comme d’habitude de qualités et l’été se rapprochant, donc mes vacances, je vais me faire un plaisir de vous décortiquer tout ça comme je l’ai fait pour le Livre de Règles de Vampire V5. Il me faut aussi continuer la présentation des différents suppléments de Vampire La Mascarade, 4 étant désormais sortis : La Camarilla, Anarch, Le Sabbat et donc La Seconde Inquisition. Une bien belle gamme dans une édition de qualité devant laquelle je ne cesse de m’extasier et d’y revenir.

Lecture et Podcast

Au programme des lectures, mon confrère collègue, et ami de Jeu de Rôle, Xapur, m’a donné envie de terminer une superbe série que j’avais commencé en 2016, La Compagnie Noire. Après avoir lu les 3 premières intégrales publiées par j’ai Lu, chacune regroupant plusieurs tomes de la série qui se découpent en Livre du Nord, du Sud et de La Pierre Scintillante, j’avais buté sur le quatrième et dernier suite à un problème de café ayant coulé et ravagé mon volume, me laissant dans un abattement sans nom, moi le maniaque des livres, prit en défaut de négligence pour une fois. C’est donc plein de joie que j’ai commandé et reçu à nouveau cet ultime tome que je compte bien lire cet été tout comme le second livre de La Voie de l’Ascendance, Le Seuil de La Maison des Morts de Ian C. Esselmont, la nouvelle série traduite par Leha se situant dans leur univers phare, le Monde Malazéen. Il est d’ailleurs marrant de se dire que La Compagnie Noire de Glen Cook a fortement inspiré Steven Erikson et sa série du Livre des Martyrs et on peut y relever pas mal de similitudes, au delà du genre commun, la Dark fantasy.

La Compagnie noire de Glen Cook

En terme de Podcast, je continue de suivre avec un grand plaisir Les Pages du Milieu dont j’ai déjà parlé ici. Nos compères ont entamé la lecture du livre 4 qui se situe dans Les Deux tours et retrouvent le chemin de Sam et Frodon après les péripéties d’une partie de la communauté au Rohan. Leur lecture résumée magnifiquement interprétée, leur mise en ambiance, ainsi que leurs petits dossiers sur certains points de l’univers et débats sont de grandes qualités, et bien que je n’y apprenne pas forcément grand chose, je prend énormément de plaisir à suivre cette aventure.

Toujours dans les podcasts, Monde des ténèbres oblige, je recommande aussi chaudement une série en 5 épisodes produit par Arkhane Asylum publishing et proposé par Globigame, un streamer – producteur de contenu horrifique de jeu de rôle. À la limite de l’actual play, de la fiction audio et du livre audio, ce petit bijou terrifiant est de qualité et saura vous mettre dans l’ambiance de l’horreur proposée par les jeux issus du World of Darkness. Je vous mets le lien en dessous, à vous d’oser franchir les portes de la réalité et de voir les monstres qui se cachent au milieu de votre quotidien. À noter que depuis vendredi soir, Maxime Robinet, la personne qui se cache derrière Globigame, propose une partie en live sur Twitch dans l’univers de Hunter le Jugement que vous pourrez retrouver tous les vendredis soirs de juin. Vous pourrez voir sur sa chaîne qu’il propose également du Cthulhu avec les Mémoires du Mythe ainsi que du Delta Green dont il me faudra parler ici un jour, et bien d’autres choses encore.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, et c’est déjà pas mal. La prochaine fois je vous parlerai peut-être de cette partie de Vampire en tête à tête que nous jouons ensemble avec Hildr actuellement dans le monde de Vampire Dark Age, une campagne co-créative où nous alternons le rôle de Conteur, se déroulant à Béziers en 1209 en pleine Hérésie Cathare. En attendant, portez-vous bien, soyez, curieux, soyez créatifs et que la Force soit avec vous !

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les ragots de la taverne #21

Hello There !

Un lever tardif pour un dimanche ensoleillé. La taverne est pleine de gaîté ce matin. Elle a fermé tard hier soir, très tard, vers 3h30 du matin pour être précis, après un magnifique marathon Jeu de Rôle de plus de 12h. Mais que de bonheur. Du coup, on a besoin de beaucoup de café ce matin, je suis d’ailleurs déjà assis avec mon deuxième.

One cup of coffee to rule them all

Once dungeon a time…

J’en avais parlé la semaine dernière, la reprise était imminente. Le principe : un One Shot (un scénario unique qui commence et finit) joué sur une seule après-midi et soirée. Bon, le scénario s’est quand même étiré de 13H30 à 3H00 du matin. Avec une pause repas vers 20H…enfin pas qu’une pause repas puisqu’un joueur a perdu son personnage dans le donjon et qu’il a donc fallu lui en refaire un. Eh oui, votre serviteur ne triche pas avec les règles et figurez-vous que mes joueurs m’en sont reconnaissants. Alors quel bilan tirer de cette reprise ?

Dur de répondre à ça sans froisser certaines sensibilités, certains égos. Pour être honnête, mes joueurs, sauf ma seule et unique joueuse autour de la table, comme quoi les filles font le taf parfois plus que les mecs – ceci, c’est gratuit et spéciale dédicace à tous les masculorôlistes qui estiment que ce n’est pas un jeu pour les filles mais qui feraient mieux d’arrêter de dire des conneries parce que la seule chose que ça génère ce sont des mouvements féminins extrêmes qui ne servent finalement aucune cause – mes joueurs donc, ne sont pas des vrais rôlistes.

« Mais alors qu’est-ce qu’un vrai rôliste et pourquoi tu dis ça ?»

Ceci est un vaste débat, et ce sera mon opinion toute personnelle, mon but n’étant pas de donner des leçons à qui que ce soit. Ce qui m’amène à cette conclusion, c’est bien évidemment le déroulé de la journée, qui, il faut le dire, dans l’ensemble ne s’est pas trop mal passée. Nous avons bien ri, nous avons bien mangé, bien grignoté, bien savouré notre Cuvée des Trolls©. Je n’ai quasiment pas fait d’oublis après analyse de ma maitrise, sauf pour un piège dans un couloir, mais qui correspondait à la note 34 (3e niveau souterrain du donjon) et il était déjà 1H30 du matin.

Photo :Onos Media © Tout droit réservé.

Die by the Sword..

Pourtant, bien que l’ambiance était bonne, que les rires aient été nombreux il a été d’autres moments où en tant que MJ, j’ai dû prendre sur moi comme par exemple lorsque vous constatez au bout de plusieurs heures de jeu qu’après avoir passé 2h en vocal pour la création de personnage avec un joueur qui joue à D&D depuis 7 ans, il n’a pas ajouté son bonus de maitrise (+2 au niveau 1) à ses compétences maitrisées, ou encore qu’ils n’ont toujours pas retenu que Perception c’est lié à la Sagesse, ou Athlétisme à la force. On m’a même demandé si athlétisme c’était pour courir… Comment dire.. ma fille fait de l’athlétisme. Et elle court, oui. Je veux bien entendre que le jeu de rôle, ce n’est pas toujours simple. Vraiment. Mais quand même, la logique existe. Les 3/4 du temps, il suffit de l’être. Je peux aussi vous parler de l’Ensorceleur qui au vocal de préparation du perso (la fameuse session 0) m’avait épaté parce qu’il avait déjà choisi ses sorts dans la liste de sorts, que c’était cohérent, etc. En jeu, ça n’a pas donné grand chose finalement au début, parce que ses Tours de Magie étaient prêts, oui, mais pas les sorts. Le problème d’un tour de magie offensif (ce qui fait des dégats à l’adversaire, comprenons-nous bien) c’est qu’il faut un jet de dé pour toucher comme une attaque classique à l’épée, et donc ça implique une certaine « chance » au dé si vous voulez. Or, moi j’ai les pires joueurs de la planète de ce côté ! La moyenne de leurs jets ne doit pas excéder 7 et encore je suis peut-être gentil, là où, à l’inverse j’enchaine les 20 comme des perles (8 sur la journée d’hier). Je ne suis pas un stratège aussi classe que Sun Tzu, mais perso, j’essaie de jouer sur mes forces et éviter mes faiblesses. En tant qu’homme, je ne suis pas très fort ni très grand, je le sais, je suis plutôt un stalker de bibliothèque (bien que certains livres peuvent aider à la musculation ^^) donc si on fait un déménagement, je vais éviter de porter les trucs lourds, tout simplement parce que je ne peux pas ! La nature ne m’a pas doté de cet attribut. Par contre, je sais que j’ai un certain sens de l’organisation, que je m’exprime plutôt bien, il s’agit de qualités que j’utilise dans ma vie de tous les jours. En conclusion : quand tu es nul au dé et que tu fais un lanceur de sort, UTILISE DES SORTS SANS JET DE TA PART !

Cela fait depuis 2015 que je joue avec certains, et c’est pourtant ma petite dernière arrivée qui est la plus performante. Je n’ai pas besoin de lui expliquer les règles, je n’ai pas besoin de lui expliquer comment fonctionne sa classe. Pourquoi ? Et bien ça va vous paraitre peut-être bête et logique (toujours la logique) mais tout simplement elle achète les manuels et surtout, elle les lit ! Elle se documente sur le jeu de Rôle, elle s’intéresse à l’actu du JDR, elle regarde des actuals Play. Finalement, en jeu elle peut plus facilement se concentrer sur l’interprétation de son personnage, dans le sens Acting, comme un guitariste qui après avoir potassé ses gammes encore et encore, n’a plus qu’à se concentrer sur le groove, la sensibilité, l’émotion qu’il veut faire passer dans sa musique puisque la technique est devenue une partie intégrante de son activité.

You are not the rolist you think you are

Bien sûr tout ceci n’est pas obligatoire et pas toujours utile, surtout lorsque vous êtes un joueurs fan de dungeon crawling, l’acting est totalement optionnel, mais certainement pas les mécaniques du jeu. Mon plus ancien joueur autour de ma table actuellement regarde Rôle N Play depuis le début. C’est moi qui lui avais conseillé afin de peut-être mieux percevoir comment mettre de manière RP certaines aptitudes ou compétences en scène, baigner dans la mécanique du jeu. Pour autant, bien qu’il ait souvent d’excellentes idées et qu’il aime l’acting pur, il ne maitrise pas l’aspect mécanique de sa feuille de perso, il ne comprend pas toujours à quoi sert telle ou telle compétence. Il a de très bons moments, il arrive à mettre en scène pas mal de choses avec le temps et à utiliser certaines aptitudes à bon escient, mais pour être honnête, il n’a pas de manuel de JDR chez lui. Aucun. Ni mes deux autres joueurs. Il ne passe pas son temps à suivre l’actu JDR, il ne connait même pas le nom des éditeurs de JDR. Est-ce une tare ? Bien sûr que non ! Est-il possible d’être rôliste sans connaitre ça ? Bien sûr que oui, mais ça demandera tout de même un minimum d’investissement. En fait, ce qu’ils aiment surtout, c’est jouer, jouer dans une ambiance fantasy, jouer pour le plaisir du jeu dans le sens large. Ils aiment partager des bons moments. Est-ce que ce sont des rôlistes ? Et bien pour moi non, ils ne sont pas des vrais rôlistes. Ils sont des joueurs. Jeux de plateau, jeux vidéos et Jeu de rôle par mon biais accessoirement quand ils ont su que je pratiquais ça.

Vous devez me trouver élitiste. Exigeant. Il se trouve que j’ai un niveau d’exigence et d’attente avec moi-même qui est très élevé, et souvent j’attends le même niveau d’engagement de la part des autres, ce qui crée ce décalage. Pour une partie comme nous avons joué hier, entre les vocaux de préparation des personnages, la lecture du livre de contexte que j’ai utilisé, Auroboros dont je parle ici, la révision de certains points de règles – on ne cesse jamais d’apprendre dans un domaine – et la lecture et l’intégration de mon scénario, un pur donjon de 10 pages que j’avais choisi didactique dans le but de leur réenseigner des principes de base de ce jeu par lequel ils ne cessent de jurer alors que je préfère les jeux sociaux pour ma part tel que Vampires ou encore La Légende des Cinq Anneaux, cela m’a pris environ 20 heures de préparation. C’est pour moi le temps à passer pour une partie réussie. Les joueurs n’ont pas besoin de passer autant de temps, on est bien d’accord. Et encore une fois je le répète, c’est mon point de vue, ma manière de faire, mon envie personnelle de vivre ma passion.

At the end of the day

Alors comment conclure ce billet qui s’apparente à une analyse de partie ?

Et bien je dirais qu’il faut bien cerner ses joueurs, comprendre leurs attentes, qui ils sont, leur manière de jouer, voir si on peut les aider à s’améliorer pour que le plaisir de jeu soit partagé. Car oui, mon sentiment à la fin est souvent le même, les joueurs ne prennent pas toujours en compte le MJ, ou le DM suivant votre appellation, et le temps qu’il passe pour apporter aux joueurs ce dont ils ont envie. Or un jeu de rôle ce n’est pas les joueurs CONTRE le MJ mais les joueurs AVEC le MJ. Le Maitre du Jeu est un joueur à part entière autour de la table. Il a des attentes aussi, il joue aussi. Comment faire avancer tout ça ? Comment améliorer le plaisir de jeu de tout le monde autour de la table ? Et bien tout simplement, COMMUNIQUEZ. Il faut parler après les parties. Il faut faire le fameux débriefing de fin de partie. Bon, vous vous en doutez, vu l’heure à laquelle nous avons fini, nous ne l’avons pas encore fait. Nous le ferons dans les semaines à venir, nous aurons le temps puisque nous ne pourrons pas nous réunir avant cet été.

Ce que j’en conclus pour l’heure, c’est que tous mes joueurs ne sont pas des rôlistes, mais juste des joueurs qui veulent s’amuser, qui n’ont probablement pas mon niveau de passion, ni mes attentes, et que pour que nos parties soient encore plus réussies, ils nous faudra probablement faire chacun un pas vers l’autre. Eux devront probablement s’investir un peu plus ne serait-ce que dans la maitrise des mécaniques de bases et les spécificités de leur classe respective – et je suis persuadé qu’ils prendront encore plus de plaisir à jouer lorsqu’il ne se concentreront plus que sur la coopération en se basant sur les points forts de leurs personnages – et que moi je vais devoir apprendre à être patient, même si ça fait déjà 7 ans que nous jouons ensemble, à continuer à expliquer, à transmettre ma passion. Et plus que tout, apprendre finalement à être moins exigeant envers eux et surtout envers moi-même, car après tout ce n’est qu’un jeu, il ne faudrait pas que cela se mette entre nous. L’amitié et les liens qui nous unissent sont plus importants que tout.


Ce n’est qu’un jeu, amusons-nous !

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Jeu de Rôle : Auroboros – univers de campagne 5e – Warchief Gaming

Hello There !

Pour la première fois sur ce blog, nous allons parler réellement du plus vieux des jeux de rôle, enfin… pas directement. Il faut croire que c’est une vieille habitude chez moi d’éviter le dragon. Joueur de la 5e édition depuis 2017, mais dans sa version Héros et Dragons, devenue Rôle ‘n Play édité chez Black Book Edition (BBE), j’ai longtemps navigué sur des settings francophones, par chauvinisme certainement et, je l’avoue, parce que j’ai toujours trouvé le setting des Royaumes Oubliés un peu trop codifié à mon goût. Peut-être aussi parce que tout simplement j’aime évoluer dans mes propres histoires. Les univers français proposés depuis les années 80 ont cette french touch qui laisse la part belle aux RP et aux interactions entre joueurs, là où bien souvent les campagnes de D&D de chez Wizard of the Coast sont une suite sans fin d’étages de donjons dans leur forme la plus pure, ressemblant plus à un wargame (milieu dont je suis issu à la base) ou à un bon vieux Portes/Monstres/trésors si commun au domaine vidéoludique. Bien sûr, cette perception est tout à fait personnelle et n’engage que moi, loin de moi l’idée de blâmer qui que ce soit sur ses préférences et si vous discutez avec d’autres MJ (maitre du jeu) ils vous diront possiblement l’inverse. C’est ce qui rend le jeu de rôle si passionnant et ouvert à mon sens, à chacun son style de jeu, à chacun son univers et ses préférences. Chaque table est différente, essentiellement parce que les joueurs qui la composent sont tous uniques et différents.

Néanmoins, malgré ce côté pur sang français – et je dirais même pur beurre breton dans mon cas – il arrive que des productions américaines attirent mon regard. Le projet dont nous allons parler aujourd’hui en fait partie. Lancé en 2021 via Kickstarter, il est à ce jour un des plus gros financements réalisés avec pas moins de 1,2 millions de dollars récoltés. «Dis donc, Onos, on ne te connaissait pas ce côté capitaliste, depuis quand l’argent est signe de qualité et mérite attention ? ». Alors, euh, non, ce n’est clairement pas mon propos. Il se trouve que si ce projet a capté mon attention ce n’est pas pour sa réussite et encore moins pour la somme récupérée pour sa réalisation. C’est une toute autre raison : Chris Metzen.

Auroboros : Les Anneaux du Serpent de Warchief Gaming édité par Panini Books

Qu’est-ce que la « 5e » et qui est Warchief Gaming ?

Avant de rentrer plus avant sur qui est Chris Metzen et pourquoi son nom a suscité mon engouement, nous allons tout d’abord définir ce que n’est pas ce livre et ce que signifie le terme 5e. La 5e est en fait le nom que l’on donne à la courante édition de D&D. Il faut savoir que le dragon a connu plusieurs mues et que la toute dernière semble avoir trouvé une forme d’équilibre entre le côté wargame et rôleplay grâce à l’intégration de mécaniques telles que les historiques. Je ne vais pas vous faire un exposé détaillé de la gamme Donjons et Dragons, il vous suffit juste de savoir que l’ancêtre vénérable des jeux de rôle et avant tout un système de jeu permettant de motoriser vos parties. À chacun ensuite d’évoluer dans l’univers qu’il souhaite. Évidemment lorsqu’on parle de D&D, on parle de gros sous souvent du tryptique de livres nécessaires pour pouvoir jouer : Le manuel du Joueur, Le guide du Maitre, Le manuel des Monstres. Il est malheureusement impossible de vraiment animer une table pour un novice sans ces trois manuels. Vraiment ? Non, car il se trouve qu’à l’aube du 21e siècle, le jeu s’est paré d’une OGL et d’un SRD – quels termes barbares ! Je vous vois froncer les sourcils. Alors pour la faire courte, l’OGL permet d’exploiter librement et gratuitement le système de jeu pour n’importe quelle création ludique qui vous passerait par la tête – clairement le cas du livre présenté ici. Le SRD quant à lui, est un document de référence permettant de réutiliser les races, les classes, les monstres, avec leurs spécificités ou tout du moins une partie de celles-ci. Car oui, bien que généreux, le dragon n’est pas con, il garde pour lui certains archétypes, certaines races, ou encore certains monstres emblématiques de son jeu tel que le Tyrannœil©.

Bien ceci étant dit, et j’espère que vous avez compris où je veux en venir, ce procédé permet à d’autres éditeurs, studios de jeux vidéos, etc, de prendre le système, les races, les classes, une partie du bestiaire – en même temps comment un éditeur tel que WotC pourrait empêcher les gens d’utiliser des gobelins, des orcs, ou encore pire des dragons, alors qu’ils ne les ont pas créés mais sont issus de la culture populaire – afin de créer leur propre jeu ou univers. C’est dans ce contexte que beaucoup d’éditeurs souhaitant commercialiser des univers, vont faire piloter leur jeu par le plus utilisé des systèmes notamment aux USA, où 80% des joueurs jouent à D&D. Nombreux, depuis quelques années, sont les livres estampillés 5th ou 5e explicitant ainsi qu’il vous faudra avoir les règles de la cinquième édition de D&D afin de jouer à ce jeu. Heureusement pour vous, comme une partie de D&D est ouverte à tous grâce au SRD et à l’OGL, vous pourrez trouver gratuitement et légalement sur le net, ces règles nécessaires à la création de personnages, d’oppositions et des mécaniques de jeu sans passer par la case portefeuille.

Le livre que je vous présente donc aujourd’hui est un de ces manuels 5e. C’est donc ce qu’on appelle dans notre jargon rôliste, un supplément de contexte dans lequel vous aller avoir la présentation d’un univers et possiblement quelques nouvelles options de jeu (races, classes ou archétypes de classe, nouveaux sorts etc).

Fin 2016, dans les locaux de Blizzard à Irvine en Californie, un homme dit au revoir à ses collègues, amis, camarades de jeu de longue date. Cela fait plus de 20 ans que Chris Metzen est le narrateur en chef et créateur des univers des jeux de Blizzard. Warcraft, Starcraft, Diablo, autant de mondes et de succès commerciaux sortis de l’imagination fertile et forgée dans une enfance geek digne de Stranger things. Né en 1974, Chris Metzen a grandi en lisant Tolkien, Lovecraft, Moorcock, Howard, en allant voir Star Wars au cinéma, et bien entendu en jouant à des jeux de rôle tel que D&D et l’Appel de Chtulhu qui sont parmi les plus populaires aux USA. C’est donc le coeur serré qu’il quitte une grande partie de sa vie afin de se mettre à la retraite – et dire que nous en France on milite pour un âge de départ de 62 ans alors qu’au US apparement c’est 42 ans… uniquement quand tu as gagné des gros sous. Mais est-ce qu’un homme aussi créatif peut vraiment prendre sa retraite ? Il va, dit-il, s’occuper des siens, sa famille, prendre le temps de vivre plus simplement. C’est donc pour lui l’occasion de renouer avec une très vieille passion qui, il faut le reconnaitre, est chronophage : le jeu de rôle. Il va, tout comme Maxime Chattam le cèlebre auteur de thriller français, se réunir avec ses amis une fois par semaine afin de jouer. Bien évidemment on sort le D20, les figurines, le manuel de D&D et c’est parti. Enfin… presque, parce que du coup le bonhomme, il en connait un rayon en création de monde, de narration et à mon humble avis quand tu as une tel imagination il est impossible de la contenir. C’est ainsi qu’il va faire le choix – comme souvent je le fais moi-même – de créer son propre univers de jeu, et agrémenter les règles de base d’options. Le fait d’avoir développé des jeux vidéos pendant si longtemps lui a permis de maitiriser la transpostion en terme de mécanique, d’idée purement narrative. Les réunions vont prendre de l’ampleur et le nombre de participants augmenter, devenant un véritable club de jeu.

Ce club deviendra Warchief gaming – toute ressemblance avec un jeu vidéo bien connu n’est pas fortuite – et le premier produit proposé au public sera un supplément de contexte 5e intitulé : Auroboros, les Anneaux du Serpent. le début d’une grande aventure pour ce nouvel acteur du monde ludique dont je suivrai avec attention les futurs projets.

D’après mes investigations, Chris Metzen a dessiné et écrit ce texte dans les années 90

Auroboros ou la réécriture de World of Warcraft en jeu de rôle

La première chose qui frappe lorsqu’on a le livre en main c’est la qualité de celui-ci. C’est un ouvrage massif, de presque 400 pages. Je dis massif car la tranche fait pas loin de 4 cm d’épaisseur. Ceci est dû à un choix de papier très épais et plastifié. Chacun y trouvera un intérêt ou non mais ce degré de finition est d’une qualité assez rare dans le monde l’édition du JDR pour être souligné. Il s’agit ici du premier pas de Panini Books, éditeur plus connu pour ses comics, dans le monde de l’édition du jeu de rôle, ce qui explique d’une certaine manière les choix de conception. Personnellement je ne boude pas mon plaisir, moi qui suis un grand maniaque devant l’éternel avec mes livres, les pages épaisses permettent une excellente prise en main et évitent les risques de déchirement ou de pages cornées. Pour vous donner un ordre d’idée, si vous avez déjà eu en main les 3 livres des Chroniques de World of Warcraft, rédigés eux aussi par Chris Metzen et édités également par Panini, nous sommes sur le même type d’ouvrage. Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’ils ont fait fort, présentant la version française de l’Auroboros seulement 4 mois après que les backers du Kickstarter aient reçu leur package VO à la maison. Un joli pied de nez à tous ces éditeurs français ne fonctionnant qu’à base de crowfunding et qui vous livrent parfois votre achat des années après. Ici, Il aura fallu un an et demi pour la livraison VO et à peine 2 ans pour la VF et le tout pour un prix dans les standards du marché : 55 €. À bon entendeur…

Alors Auroboros c’est quoi ? Avant de rentrer dans le détail de la composition de l’ouvrage, nous avons affaire à un supplément de contexte permettant d’ancrer vos partie de donj’ dans l’univers de Drastnia et plus particulièrement dans le pays du Ferloi. Il est ainsi présenté en introduction :

Auroboros :Les Anneaux du Serpent est un monde de fiction sans pareil. Il épouse des thèmes et des concepts de fantasy que reconnaîtront les joueurs de tous horizons, mais les applique de manière nouvelle, permettant ainsi aux joueurs comme aux maîtres de jeu de façonner leurs histoires originales. C’est particulièrement vrai dans le royaume du Ferloi, où une magie ancienne coule dans les rues sales et bondées de Cités-marchandes industrielles. C’est la rencontre d’une industrie en plein essor, de religions enivrantes et de rues sans merci qui donne naissance à l’ambiance tapageuse unique du Ferloi, où le danger et l’intrigue se tapissent dans chaque recoin. Au-delà des Cités-marchandes proprement dites, joueurs et MJ découvriront un monde riche et passionnant où des pouvoirs ancestraux s’éveillent pour s’attaquer au tissu fragile de la civilisation.
Et par-delà l’envers du décor s’enroule l’Auroboros lui-même, détenteur d’une énergie inimaginable, source de toute la magie et de tout le mysticisme du monde. Si les mortels peuvent manier son terrible pouvoir, leur santé mentale et leur bien-être n’en ressortent jamais intacts. Ces individus téméraires disposent alors d’une puissance suffisante pour changer le monde… ou l’envoyer tout droit vers l’oubli.

Le moins qu’on puisse dire c’est que le bébé ne peut renier son papa, il a ses yeux, sa bouche, son nez et même son odeur. Tous ceux qui comme moi ont parcouru Azeroth dans le mythique World of Warcraft ressentiront à la lecture une enivrante impression de familiarité. Que ce soit les illustrations, les régions très caractérisées, les factions, les races et même les archétypes proposés, tout transpire WoW. Attention, on va clarifier un point tout de suite, je n’ai pas dit que c’était WoW et encore moins qu’on y retrouvait les mécanismes du MMO, loin de là, juste qu’on sent derrière le voile du monde présenté les inspirations de l’auteur qui sont les mêmes qui ont nourri la conception du célèbre jeu vidéo. Qu’on aime ou qu’on aime pas le lore et les choix de décors de WoW, c’est du goût de chacun, mais pour ma part y retrouver des éléments de Lovecraft, Moorcock, Tolkien en sous texte m’a toujours exalté, surtout quand tout ceci est mélangé d’une manière très cohérente, et c’est exactement ce qui ressort ici. Les différentes régions présentées, les factions, la mythologie propre à l’univers, tout est bien amené et vous permettra de jouer de différentes manières avec des ambiances aussi variées qu’originales. Ce livre est l’essence même de ce que devrait être un supplément de contexte, il ne vous offre pas un mode/monde de jeux, mais des modes/mondes de jeux. Et pour agrémenter le tout, il propose des options ultra intéressantes et originales qui permettent un renouveau à un système qui pour ma part en est devenu presque lassant à force de l’utiliser tel quel.

La couverture est splendide et ces illustrations ne sont pas sans rappeler un célèbre MMO.

Allez, glissons entre les anneaux du Serpent et allons voir ce que ce livre nous offre de nouveau.

Table des matières

La Table des matières en une page… que j’aime ça !

Le livre se découpe en 3 parties : Monde, Héros et Aventures. Cette structure est idéale pour tout MJ qui se déciderait à utiliser ce livre.

Il lui suffit de lire tout d’abord la première partie qui décrit le monde et retrace les grands évènements historiques propres à l’univers. La présentation est claire, aérée, et magnifiquement illustrée renforçant ainsi l’immersion. Cette première partie est également l’ocasion de nous présenter les différentes factions du pays de Ferloi le tout sur une page, ainsi que les lieux emblématiques très différents les uns des autres. Des cités industrielles aux steppes, en passant par l’enclave elfique de Feyonnas, ou encore Âtreval, on perçoit un dépaysement qui n’est pas sans rappeler les zones si caractérisées de WoW. Cela offre beaucoup de diversification possible lors de vos parties, et il est intéressant de se dire qu’il ne sera pas nécessaire de changer de setting pour changer d’ambiance au cas où vous et vos joueurs veniez à vous lasser.

Un autre point que j’ai adoré, c’est la place prépondarante de la musique. Les anciennes traditions bardiques s’opposent à une jeunesse électrique et novatrice, chamboulant les règles du jeu, rejetant les dogmes de leurs ainés et souffant un air de renouveau sur les scènes de tout Ferloi. On peut y voir en sous-texte l’influence rock-metal de l’auteur qui a grandi, tout comme moi, pendant l’essor du Hard-Rock, punk, grunge et autre mouvances musicales si controversées et constataires, que votre serviteur et l’auteur adulent sans limite. Le Barde est utilisé à fond, apportant ainsi une intéressante profondeur à cette classe souvent sous-estimée, à tort.

Une des factions présentées, la mise en page avec le logo est immersive et à côté, Nos Irom le célèbre Barde !

Vient ensuite une partie propre aux héros où de nouvelles options de races, d’archétypes de classe, de sorts et deux nouveaux mécanismes propres au contexte nous sont présentés. C’est la partie technique de l’ouvrage qui permettra à vos joueurs de créer leurs personnages en sortant des standards habituels du jeu, de les ancrer dans le monde de Ferloi grâce des historiques taillés sur mesure et offrira au MJ des opportunités narratives quant aux deux derniers mécanismes proposés.

Enfin une troisième et dernière partie se présentant comme un guide d’aventure, apportera tous les outils nécessaires au MJ afin de construire ses aventures, intégrer les nouvelles mécaniques, rendre vivant le monde au travers des interactions avec les diverses factions et peuplades, offrir des rencontres mémorables face à de nouveaux adversaires tous plus emblématiques les uns que les autres, ou encore acquérir de tout nouveaux objets magiques. C’est ici que vous trouverez un guide pour chaque zone et faction et des accroches d’aventures pour chacune ainsi que des propositions de campagnes et d’activités telles que les fameuses courses de char, divertissement grandement apprécié de la population mais qui comporte sa part de risques.

Yah yah !! Mais pourquoi on dit tout le temps Yah Yah ! ?

Des options de jeu alléchantes

Faisons un tour d’horizon des nouvelles mécaniques proposées. Chaque monde étant ce qu’il est, nous y retrouverons – fatalement ai-je presque envie de dire – de nouvelles races. Je ne suis jamais vraiment attiré par ça, mais bien plus par contre par les nouveaux archétypes de classes, voire les historiques présentés afin de lier ses joueurs au monde. Ça, ce sont les grand classiques de supplément de contexte. Là où Auroboros va plus loin, c’est qu’il n’apporte pas que ça, mais bien plus, je ne parle pas des Sorts, qui là aussi sont communs à ce type d’ouvrage, mais de deux nouvelles mécaniques afin de personnaliser vos personnages qui créent des opportunités narratives aussi bien que ludiques en terme de combat et autres interactions. Allez, répertorions tous ça.

Les Races:

L »ouvrage nous explique la place de chaque race dite classique du jeu de base (elfes, nains, halfelins, gnômes etc) dans le monde Ferloi et leur rareté ou non. En plus de celles-ci, il nous en propose de nouvelles, assez intéressantes qui ne sont pas sans rappeler d’autres créations de l’auteur.

5 nouvelles races :

  • Les Atsaads, physiquement, ressemblent fortement aux Nautolan de Star Wars. Ce sont des humanoïdes amphibies, explorateurs et aventuriers. Nageant aussi vite qu’ils marchent, il se régènerent plus vite en milieu aquatique, ont une perception innée et des sens aiguisés à partir du moment où ils sont en contact avec l’eau.
  • Les Nains du désert. Ici rien de trop exotique, juste une variante assez fun, avec une résistance aux dégats de feu et des aptitudes propres aux fortes chaleurs ( dans les zones de chaleurs extrêmes, +1 à la CA, et +1d4 dégats au corps à corps.) À noter que ces derniers marchent aussi vite que les grand espèces (9m )
  • Les Ma’iis sont des nomades chamaniques métamorphes. D’apparence lupine avec des griffes à la place des ongles, des yeux jaunes perçants et des poils drus recouvrant leur corps, ils peuvent se transformer en coyote. Voyageurs du désert, ils sont un peuple joyeux et affable, vénérant la nature et leurs ancêtres.
  • Les Salamars ne sont ni plus ni moins que des geckos bipèdes. De petite taille, ils ont les pieds collants (pratique pour l’escalade) et peuvent changer la couleur de leurs écailles, ce qui leur octroie des bonus sur leurs caractéristiques. Ils ont la capacité de créer des potions pour leur bénéfice propre et cela une fois par jour. Issu d’un peuple en parfaite osmose avec la nature, les Salamars ont perdu ce lien miraculeux qui les reliaient tous entre eux ainsi qu’avec les arbres, suite à un grand cataclysme. Leur royaume détruit depuis bien longtemps les a laissés seuls et amers, pour autant ils sont en recherche permanente d’un nouvel état de connexion et d’unité avec les leurs et la la nature.
  • Enfin les Xu’keen, des halfelins qui auraient bu du sang de démon. Pardon, je confond WoW et Auroboros. Ils sont en fait les survivants d’un peuple halfelin qui n’eut pas d’autres choix que de s’endurcir suite à la quasi extinction de son espèce. Survivant d’un cataclysme et des guerres qui en découlèrent, ils choisirent eux-même leur nom qui signifie sauvage .Suspicieux et colériques, ils ont tendance à rester solitaires mais font de grands efforts pour se mêler aux habitants du Ferloi, même si leur impolitesse et leur paranoïa empêchent les relations de confiance. Ils sont violents, endurcis et adaptables et ça se retrouve dans le profil technique.

Les Classes :

Là aussi, le manuel nous donne les informations nécessaires sur le rôle et la place prépondérante de chaque classe afin d’intégrer au mieux les joueurs au monde tout en proposant de nouveaux archétypes pour certaines. Pour ceux qui ne le sauraient pas, ce sont des formes de spécialisations disponibles à partir du niveau 3 et qui permettent à deux guerriers par exemple de ne pas être identiques.

4 nouveaux archétypes de classe :

  • Gardien Sauvage (guerrier) : cet archétype permet au guerrier de jouer un combattant proche de la nature en intégrant une composante druidique. Combattant d’élite de l’Oram Hai, une faction de Ferloi, le combo est très intéressant et évite le biclassage pour lequel je n’ai pas vraiment d’affinité. Ce dernier va pouvoir se lier avec un animal totem qui lui octroira des bonus et une capacité à lancer des sorts de druide à partir du niveau 3.
  • Voie de l’Éminence (moine) : Associés à la Faction du Bohen Dur, les moines qui suivent cette voie ont la capacité de projeter une sphère d’éminence autour d’eux grâce à la force de leur volonté. Par une simple pensée, ils peuvent détecter des créatures, frapper avec leur esprit et même perturber le flot de la magie elle-même. Le concept est très fun je trouve.
  • Lamespectre (roublard) : Les lamespectres sont des roublards portant la marque du Draconis Malisath, une mystérieuse organisation criminelle aux origines vampiriques. Ils peuvent se mouvoir dans les ombres à l’aide de la brume qu’ils plient à leur volonté. En montant en niveau, ces derniers gagnent des capacités vampiriques absorbant la vie de leurs ennemis à l’aide d’un coup fatal. Là encore, une variante assez intéressante.
  • Mange-Âmes (Sorcier) : Enfin la dernière spécialisation va sûrement en attirer beaucoup. Les Sorciers, pourchassés comme dans beaucoup de mondes, se lient avec Karybdiss le mangeur d’âmes qui subsite en dévorant les âmes des vivants. Il octroit une partie de ses pouvoirs à ses adeptes leur permettant ainsi d’absorber eux-mêmes les âmes de leurs ennemis, mais cela n’est pas sans coût évidemment et porter en soi l’âme d’un autre est un fardeau terrible qui peut vous conduire à l’épuisement. Toute la mécanique pensée derrière est super novatrice et joue sur les niveaux de fatigue, une mécanique assez peu usitée finalement autour des tables mais qui pour autant apporte son lot de problème.

Ce qui ressort de tout ceci, c’est que Chris Metzen a longuement étudié les mécaniques déjà en place au coeur de la 5e et en a amélioré le concept ou du moins leur a rendu un certain intérêt. Tous ces archétypes sont liés à une faction propre au monde et rendent le tout très cohérent. À voir en jeu, si ces derniers ne seront pas trop cheatés, obligeant ainsi le maitre du jeu à équilibrer ses rencontres. Toutefois la seule chose qui compte quand on joue, ce n’est pas d’être pointilleux sur le système ou ses dérives, mais bien le fun et tant que vous vous amusez autour de la table c’est tout bénef ! Pour ma part afin de ne pas trop me laisser surprendre et d’évaluer l’équilibrage, j’ai choisi de partir avec la méthode fixe – niveau courageux pour les caractéristiques lors de la création de personnages de mes joueurs. Libre à moi en tant que maitre du jeu de donner un coup de pouce si je vois que les oppositions sont trop fortes.

Le mangeur d’âmes n’est sans rappeler le design du Chasseur de Démon de WOW

De nouveaux historiques et origines de groupe :

Au nombre de 8 pour les factions, et de 9 pour les lieux, les tableaux d’historiques offrent la capacité au MJ de lier les joueurs au monde. D’après ma lecture, cela ne supplante pas les historiques de la création de personnage, mais rajoute une ligne dans ce dernier afin d’ancrer vos joueurs et leur permet de se situer par rapport au royaume de Ferloi suivant leur préférence. Qu’il préfère être attaché à un lieu, ou une faction, chaque tableau permet de tirer un dé afin de choisir aléatoirement une option d’historique ou le joueur peut aussi bien choisir lui-même l’entrée du tableau qu’il préfère.

Je ne sais pas si ça s’est déjà fait ailleurs dans d’autres suppléments, mais l’option d’historique de groupe est pour moi une nouveauté bien pensée. On nous propose pas moins de 10 archétypes de groupe afin d’éviter la sempiternelle taverne où toute aventure commence. Boucaniers, adjoints aux forces de l’ordre ou encore chasseurs de reliques, les idées ne manquent pas, et pour chaque archétype on nous propose 4 accroches d’aventures que l’on peut tirer aléatoirement sur une table, ainsi que des équipements de départ supplémentaires, des compétences de groupe bonus et une aptitude de groupe. Je trouve ceci ultra stimulant. C’est le genre de chrome (terme wargaming qui signifie enjoliver) qui me plait énormément par son originalité et les possibilités de lier et d’agir en groupe.

Des Sorts :

Il n’y a pas moins de 21 nouveaux sorts exclusifs au monde du Ferloi, avec un descriptif pour indiquer leur disponibilité propre à chaque classe. De l’invocation de Barde Spectraux au Vent Rugissant du Tannaroch en passant par des Fouets de Feu, ils sont tous plus originaux les uns que les autres et renouvellent un aspect qui au fur et à mesure des parties devient morne à force de voir la classique boule de feu. J’envisage même pour ma part de retirer certains sorts du jeu de base et de les remplacer par ceci afin d’augmenter encore plus l’immersion.

Les Symboles :

Il s’agit ici d’une des mécaniques particulières à ce supplément. Dans le monde de Ferloi, certains ont trouvé le moyen d’ancrer la magie dans la chair par le biais de tatouages. On appelle ceux capables de pratiquer cet art des Symbolistes. Ils sont rares et leur prix ne sont pas donnés, et les symboles les plus puissants ne peuvent être encrés que par quelques-uns. Une addition fort intéressante, qui peut conduire à des idées de quêtes et d’aventures, suppléant de manière originale les sempiternels objets magiques propres à D&D. Comme pour ces derniers, il existe évidemment des niveaux de rareté ainsi que les dessins les représentant, permettant une véritable immersion dans cet art. Plusieurs contraintes existent pour limiter le nombre de symboles que peut porter un joueur. On est pas à la foire au Troll non plus.

La Marque du Serpent (MJ only) :

Nous voici au coeur du jeu. L’idée même qui semble avoir sous-tendu tout ce supplément. Un concept à la foi original, rare, attirant et à la fois dangereux pour celui qui prendra la terrible Marque du Serpent. Quelques rares initiés auraient trouvé le moyen de puiser dans la puissance de l’Auroboros, le serpent créateur du monde et de la magie selon certain. Ils seraient capable de transférer son pouvoir immense, à l’aide d’un tatoutage, à toute personne qui accepterait de prendre sa marque. mais attention, bien qu’elle puisse conférer des pouvoirs inimaginables, tel que la destruction même de l’univers selon certains, elle a un prix, et trop puiser dedans peut conduire à la mort.

Le livre nous met en garde, le but de cette mécanique n’est pas de ressembler à Thanos et d’avoir un joueur aux pouvoirs ultimes possédant une puissance hors norme afin qu’il puisse trucider en masse des monstres et tout ravager sur son passage, frustrant possiblement les autres joueurs et le MJ autour de la table, mais bien d’offrir des opportunités de narration basées sur des thèmes émotionnels intenses. je dirais donc kikous des donjons et autres grosbills s’abstenir. Ils sont ce que je n’aime pas. Ce que je veux par dessus tout lorsque je joue c’est raconter des histoires, avec justement une grosse part à la narration et aux émotions. Riez ou non, mais j’ai déjà vu mes joueurs pleurer autour de la table, et ça en terme de jeu c’est aussi puissant qu’un 86 point de dégats en un round. Ça vous laisse un souvenir dont vous parlez encore longtemps après, et une impression de vécu bien plus forte que 1D20 +11 pour toucher et 3D10 de dégats.

Le concept de cette marque est bien pensée et sa puissance augmente exponentionnellement au fur et à mesure que le rang d’anneau augmente, consumant son propriétaire. Cela va se matérialiser par une interface graphique au coeur de la fiche de personnage avec un diagramme de descente. Pour chaque palier, un anneau du serpent est associé avec ses pouvoirs. Une table de préjudice permet de savoir quels sont les dommages causés au joueur qui la porte. Je ne saurais conseiller de n’avoir qu’un seul joueur avec cette marque autour de la table. Il existe une mécanique appelée les Assermentés, qui permet aux compagnons du porteur de la marque d’avoir des capacités spécifiques. La Marque du Serpent est un lourd fardeau et ces derniers se sont jurés de le soutenir quoiqu’il arrive, leur octroyant une sensiblité et une empathie acrues à son égard. Cela permet aux autres joueurs de ne pas trop se sentir exclus.

À mon sens cette mécanique devra être introduite en douceur par les MJ et présentée le plus possible de manière narrative. En tout cas, c’est une belle réussite.

Vos joueurs prendront-ils la terrible Marque du Serpent, source d’un grand pouvoir mais aux dangers encore plus grand ?

Enfin un dernier mot sur la feuille de personnage. Je ne suis pas un grand fan des feuilles trop décorées, mais pour le coup cette dernière est classe avec au coeur de la feuille le mécanisme de la Marque du Serpent pour ceux qui choisiront cette voie. En plus d’être joliment immersive, elle propose une option trop peu souvent vue, celle d’accoler les compétences à leurs caractéristiques associées. Un vrai plus quand vous avez des joueurs tête en l’air comme les miens et qui n’arrivent pas à mémoriser les corrélations. Vous allez me dire que sur la feuille d’origine elles sont écrites en abrégé à côté. Oui. En tout petit. Désolé nous n’avons plus 20 ans, et nos yeux commencent à fatiguer.

Voici le lien afin de la récupérer en version PDF.

Conclusion

C’est un ouvrage de haute qualité tant par sa finition que par son contenu. Panini Books a réussi son test de passage dans la cour des rôlistes. Le contenu quant à lui est super rafraichissant et bienvenu pour un système qui commence tout doucement à prendre de la bouteille. Les options proposées, le monde présenté, sont de véritables raisons d’acquisition de l’ouvrage si comme moi vous avez un groupe de joueurs qui ne jurent que par la sacro sainte medfan. Il vous permettra de renouveler vos parties, d’apporter de nouvelles mécaniques et un dépaysement total, tout en conservant un système que votre table maitrise.

Un point qui doit retenir votre attention c’est que Panini Books n’est pas un éditeur de jeu de rôle classique, ça implique donc que vous risquez d’avoir du mal à le trouver dans votre boutique de jeu de rôle habituelle. Les réseaux de distribution des gammes de Panini sont tout autres, plus proches des mondes de la presse traditionelle et des espaces culturels classiques tel que Fnac, Cultura ou encore les espaces Leclerc. Il ne tient qu’à vous d’en parler à votre boutique, ou encore si vous êtes un gérant d’un magasin de jeu, de contacter Panini, ils sont à l’écoute et très patients et ne demandent qu’à apprendre de notre expérience. La preuve, n’étant pas habitués des JDR, ils n’avaient pas pensé à mettre à disposition la feuille de personnage en PDF. Suite à des remontées de joueurs, ils ont gentiment mis en ligne un lien dropbox afin de la récupérer.

Si je devais faire un seul reproche, il concernerait certaines traductions un peu trop littérales, ou mal conçues telles que des inversions de noms et d’adjectifs sur des mécaniques propres au jeu comme par exemple long repos, plutôt que repos long. J’imagine qu’ils n’avaient pas de traducteur habitué à la 5e sous la main. Toutefois, comme la communauté rôliste est bienveillante – du moins j’aime à l’imaginer – et bien souvent habituée à la VO, nous n’en tiendrons pas rigueur d’autant plus que les délais de disponibilité dans nos rayons ont battu tous les records ! Et ça, c’est rare dans notre microcosme.

Note : 10/10

Merci beaucoup de m’avoir lu, j’espère vous avoir donné envie d’en savoir plus sur ce supplément produit par Warchief Gaming et édité par Panini Books. Longue vie à Chris Metzen ! J’attends avec impatience les prochaines parutions de ce studio. Pour ma part il m’a redonné goût à la fantasy et particulièrement à la 5e édition alors que je m’en étais lassé. En attendant je vous laisse, j’ai un groupe qui m’attend pour finaliser leurs personnages et une campagne à écrire pour le monde de Ferloi… Résisteront-ils à l’attrait du pouvoir de l’Auroboros ?

Un groupe, ma foi, très Rock, comme j’aime.

Bonsai!

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne # 16

Hello There !

Joyeuses Pâques ! En ce beau dimanche ensoleillé, je vous souhaite de profiter des vôtres. Chérissez-les, embrassez-les. En attendant laissez-moi vous servir un café de Pâques au comptoir de la Taverne.

Un café, un livre, what else ?

Alors de quoi a été faite ma semaine mis à part que je traine une douleur nerveuse au bras gauche depuis 15 jours et qu’il m’est difficile d’utiliser mon bras directeur (y compris pour écrire ces lignes) ?

Les Pages du Milieu.

Tout d’abord, après avoir terminé ma relecture de Seigneur des Anneaux dans la nouvelle traduction, je suis tombé un peu par hasard sur ce podcast fait par nos amis belges. Il s’agit d’une relecture chapitre par chapitre du Seigneur des Anneaux par trois amis, grands fans devant l’éternel de Tolkien et de la trilogie de Jackson. Leur travail est bluffant, leurs recherches tout autant, et bien que je n’y apprenne pas forcément grand chose puisque cela fait plus de vingt ans que je creuse l’univers et que je cherche sous chaque caillou, leur bonne humeur et leur qualité de narration me font passer un agréable moment. Vous me connaissez, à la Taverne, j’aime promouvoir le travail d’autres « bénévoles » amoureux de l’art pour l’art, des passionnés, et de tous ceux qui méritent que l’on soutienne leur travail. Alors je le dis, un grand merci aux Pages du Milieu pour ce podcast. C’était une idée que j’avais eu moi-même il y a quelques temps, mais faute de compagnon pour m’accompagner, le voyage ne se fit jamais. Je continuerai de vous soutenir et de parler de vous ici. Namarië, amis du Nord !

N’hésitez pas à les soutenirs via les réseaux sociaux, et à partager leur travail, ça en vaut vraiment le coup.

JDR

Côté JDR, je me suis laissé tenter de manière bien singulière par Dungeon Crawl Classics. Lors d’une conversation avec un camarade rôliste, lui expliquant que je m’étais lassé des jeux d’Heroic Fantasy tel D&D, et donnant les raisons pour lesquelles j’en étais là, ce dernier, après avoir noté tout les points que j’avais évoqués, me parla de ce jeu que je ne connaissais pas. Après avoir fait une recherche, regardé la présentation de Rôliste TV, je me suis retrouvé drôlement attiré par ce concept plus One Shot, sanglant et proche du jeu d’origine. Résultat, le bébé est arrivé chez moi. Affaire à suivre donc !

Du donj’ à l’ancienne, mortel et efficace.

Série.

Enfin côté série, le 6e épisode du Mandalorien (dernière série en cours pour ma part) a été particulièrement prenant. La présence de guests au casting, combinée au dénouement de l’épisode ont fait de ces 46 minutes un vrai moment de détente. Mais la vraie surprise de la semaine est arrivée vendredi soir, lorsque Disney a sorti le trailer de la série Ahsoka que nous attendions impatiemment avec mes filles, et pour le coup je suis super hype ! Je vous laisse regarder le teaser si vous ne voulez pas être spoil parce ce que je vais dire ensuite.

Ahsoka ! ahsoka ! elle danse tous les soirs (Jean Pierre Madère)

Ca y est, vous avez regardé ?
Ok, alors mon plaisir réside surtout de revoir les personnages de la série Star Wars rebel enfin en live Action. J’avais adoré cette série d’animation produite par Dave Filoni, encore plus que les Clones Wars. En tout cas, rendez-vous en aout pour découvrir le premier épisode.

Côté article, je suis toujours en cours de rédaction du prochain, mais le boulot, la famille, ne me laissent que peu de temps, je pense que celui-ci arrivera pour les vacances qui approchent. En attendant, je vous laisse retourner à vos oeufs de Pâques. Encore un bon dimanche et à très bientôt.

Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne #15

Hello There !

Excusez-moi d’ouvrir la taverne si tard, mais je rentre de voyage. Si si, je reviens d’Egypte. Mais installez-vous, moi aussi j’ai besoin d’un bon café après tout ça.

Donc comme je vous disais je reviens d’Egypte, des pyramides pour être précis. Moi et mes compagnons sommes rentrés dans un tombeau ancien que j’avais moi-même découvert. Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu, et la mort fut au bout du voyage. Ah oui, je ne vous ai pas précisé ! Ce voyage je l’ai fait assis sur mon fauteuil favori, une bonne tasse de café à la main, non pas avec un livre mais lors d’une session de jeu de rôle maitrisée de main de maitre par Xapur des blogs Lance 1D20 et Les Lectures de Xapur. Encore un grand merci à lui de m’avoir permis d’être pour une fois joueur et non MJ. Ce fut un très bon moment convivial autour d’un jeu vraiment plaisant, L’appel de Cthulhu sur un scénario directement écrit par Steve Harris et Bruce Dickinson.

Powerslave d’Iron Maiden – 1985

Évidemment je blague, mais je n’ai pas cessé de songer à cet album pendant la partie. Ça me fait penser qu’il me faudra continuer mes articles sur cette gamme puisque j’ai depuis acquis d’autres manuels, mais si cela vous intéresse vous pouvez déjà aller relire ma revue du Manuel de l’Investigateur.

Cela m’a très fortement donné envie de rejouer et/ou maitriser. Depuis le mois d’octobre, je m’étais mis en pause car cela me prenait trop de temps avec deux parties par semaine, et malheureusement ce dernier n’est pas extensible, pour autant je sens bien que cela me démange de rejouer, de préparer, d’explorer des univers. Contrairement au jeu vidéo, où vous êtes limités par le côté technique inhérent à tout logiciel, où vos actions ne peuvent être que celles prévues ou imaginées par les développeurs, contraints eux-mêmes par les limites technologiques justement, ici tout est possible, tout est plus ou moins réalisable, y compris descendre en shield-skate les escaliers d’un rempart tout en décochant des flèches, même si pour ça il vous faudra quand même une sacrée dextérité et une bonne dose de chance aux dés ! (Et beaucoup d’imagination aussi 😉 )

Alors je jette mon bouclier, je saute dessus et descend la rampe en tirant !

Quoiqu’il en soit puisque nous parlons de jeu vidéo, après quelques sessions de New World, j’ai trouvé le jeu intéressant, l’histoire assez captivante, mais le système de personnalisation ressemble plus à un bon RPG qu’un MMO. En parlant du côté MMO, le fait que tout le monde soit mélangé ne crée pas d’immersion ni une grande communication. Tu parles anglais c’est bien, tu ne le parles pas, bon courage pour trouver un groupe francophone… quand ceux-ci répondent à tes messages… ( moments vécus). J’ai donc reconnecté un autre jeu, mais j’y viendrai plus tard.

Côté lecture, j’ai commencé Le Silmarillion, mais un soir voulant lire au lit, j’ai pris ma liseuse sur laquelle malheureusement je n’avais pas ce dernier en numérique. Souhaitant à tout prix continuer à parcourir la magnifique Terre du Milieu de Tolkien, je me suis lancé sur Le Retour du Roi que j’avais coché dans ma liste de 2023, après la lecture des deux premières parties, dans la nouvelle traduction de Daniel Lauzon. Et… je l’ai fini ! Une série d’articles est en préparation à ce sujet. En effet, je n’ai pas sorti beaucoup de revues ces dernières semaines, parce que tout simplement je préfère prendre mon temps de bien rédiger mes articles surtout lorsqu’il s’agit d’un de mes auteurs favoris que je n’ai encore jamais chroniqué sur ce blog.

Quoiqu’il en soit cette lecture m’a fortement donné envie de relancer un des jeux sur lequel j’ai passé un nombre d’heures incalculable, peut-être le jeu que j’ai le plus joué : The Lord Of The Ring Online. Tout cela m’a donné une idée d’article un peu différent sur l’unboxing de ma version collector du jeu. Stay tune donc ! En attendant un petit cadeau, mon tout premier screen de LOTRO pris en mai 2007 lors de mon premier jour de jeu. Que de souvenir.. Si vous vous posez la question je suis l’elfe chasseur (Legolas sort de ce corps !!) et mon pseudo était donc Telcontarion. J’ai longtemps hésité à l’utiliser ici. Il a pendant longtemps été d’ailleurs mon identité sur le net. Si un jour vous me voyez modifier mon identité, vous saurez pourquoi, ce sera une nostalgite aigüe. À mes côtés, il s’agit d’un très bon ami, autant fan de l’univers que moi et parrain de mon ainée qui se prénomme Arwen. Je crois que ceci en dit beaucoup sur mon attachement à la Terre du Milieu.

Le pseudo de mon ami est un joli anagramme, saurez-vous le retrouver ?

Pour conclure ce ragot, nous parlerons de l’épisode 5 de The Mandalorian, un autre univers que j’aime beaucoup, qui a fonctionné à plein régime sur moi ! L’action 100% mandalorienne et les cliffhangers finaux nous laissent présager une fin de saison vraiment passionnante, j’aurais tendance à dire que ça laisse à penser qu’il y aura une saison 4 également.

En attendant je vous souhaite un bon dimanche rempli de joie et d’imaginaire. Pour ma part je vais retourner en Terre du Milieu, soit par les livres, soit par les jeux (vidéos ou rôliste !).

À très bientôt !

Namarië.

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne # 2

Hello There !

Vous pouvez me haïr : je suis en vacances.

Allons, les vôtres vont peut-être arriver prochainement. Et puis, être en vacances ne signifie pas toujours que des bonnes choses, bien souvent on court pour faire ce qu’on n’a pas le temps de faire le reste de l’année ! Et de toute façon la Taverne reste ouverte, par ce temps, je ne vais quand même pas empêcher les gens de venir passer un bon moment, avec une boisson chaude, des douceurs à déguster, et un bon livre. Allez, tenez ! Je vous sers un café pour la peine, offert par la maison, il a fait si froid cette semaine que je suis sûr que vous ne serez pas contre. Ils ont même supprimé les transports scolaires ici, pendant 2 jours… alors qu’il n’y a pas eu une once de glace sur les routes. Drôle d’époque.

Mais bref, laissons le vent souffler dehors et faire voltiger la neige, si on parlait plutôt des livres que je me suis acheté depuis la rentrée et que j’ai déjà lu pour certains ? Je crois même que des revues arrivent ! Parce que ces petites vacances vont être l’occasion de vider le stock de livres accumulés et d’en écrire les revues. Préparer mes Onos Award aussi. Cocooner en mode café, livre, musique, entre deux moments passés avec mes filles. Regarder des films en famille. Chez moi, on est très Star Wars pendant les vacances de Noël, et ça tombe bien je n’ai pas encore regardé la série Andor dont on dit le plus grand bien. On se refera peut-être Obiwan aussi, que j’ai bien aimé pour ma part dans l’ensemble, malgré quelques faiblesses de rythme et de structure. Obiwan… Mon personnage fictif préféré avec Ned Stark et Onos évidemment. Il y aura peut-être aussi une petite partie de JDR Star Wars avec les filles, ou de Elfes, le JDR issu des BD de Jean-Luc Istin aux Éditions du Soleil.

Mais je m’égare ! Excusez-moi, vous avez déjà fini votre café, tenez je vous ressers et je vous montre ma pile de livre.

La voilà. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas lâché comme ça. Oui, je sais certains en récupère encore plus que moi en un mois, mais chacun fait à la hauteur de ses moyens. Et pour moi, en trois mois, ce n’est pas mal !

Les Contrées du rêves Tome 1 – MnémosIntégrale Lovecraft trad. Davis Camus
Je suis Providence Tome 1 et 2 – HeliosS. T. Joshi
Fondation – Folio SFIsaac Asimov
Fondation et Empire – Folio SFIsaac Asimov
Le Roi en Jaune – Édition CallidorRobert W. Chambers
Comment Ecrire de la fiction ch. 2 – CargyllDamon Knight
Necronomicon – The best Weird TalesHP Lovercraft
Les Montagnes Hallucinées tome 2 – MnémosIntégrale Lovecraft traduction Davis Camus
Ecotopia – Folio SFErnest Callenbach
Conan intégrale 1 – Livre de PocheRobert E howard trad. de Patrice Louinet
Elric, Intégrale 3 – PocketMichael Moorcock
Le Dieu Estropié, Le Livre des Martyrs T 10 – LehaSteven Erikson

Il y en a que je vais lire très rapidement, dès que j’aurai fini Le Dieu Estropié, comme Ecotopia, ou Le Roi en Jaune. Et il y en a que j’ai déjà lus, je les ai mis en italique dans le tableau. Trouver Elric intégrale tome 3 de chez Pocket a été un calvaire, et il est arrivé légèrement abîmé alors que le port coûtait aussi cher que le bouquin. Fondation me fait depuis très longtemps de l’œil et j’ai souhaité découvrir Conan suite à ma lecture de la bio de Lovecraft. D’ailleurs, un épisode approche sur Howard et Lovecraft dans le documentaire diffusé le dimanche matin sur Arte. Quoi ? Vous ne l’avez pas vu ? Attendez.. là, le voilà.

https://www.arte.tv/fr/videos/098408-003-A/aux-sources-de-la-fantasy/

Je vous mets le lien vers le replay des 3 premiers épisodes. Au programme, un voyage à la découverte des Frères Grimm, de William Morris, HP Lovecraft et Robert E Howard. Format court, John Howe, illustrateur mythique de Tolkien, en guise de guide, ce docu est une pépite et je tiens à remercier Alexy Metzinger pour ce magnifique documentaire.

D’ailleurs, ça m’a donné une envie de lecture prochaine : Malice de John Gwynne. De l’avoir vu sur les étagères de Robin Hobb dont j’ai dévoré les livres, dans le documentaire d’Arte…

Il me fait très envie. Mon dernier achat compulsif remonte à…

…ben il y a 2 semaines : Ecotopia. 😀

Mais bon, c’est Noël et allez savoir si le Père Noël ne connait pas les Éditions Leha ? En attendant, je vais diminuer le tirage de la cheminée, pour pas qu’il se brûle le derrière !

Image du Blog prettypoun.centerblog.net


Source : prettypoun.centerblog.net sur centerblog.

Allez, je vous laisse, la prochaine fois je vous parlerez des séries et film que je me suis mise de côté pour ces vacances justement !

En attendant,

Bonsai !