Revue Littéraire : Les lames Du Cardinal de Pierre Pevel

Nous voici de retour après une pause de plusieurs semaines. Comme toujours je profite des vacances pour écrire un peu et lire beaucoup! Je vais enfin vous parler de ce livre que j’ai lu aux vacances de Pâques. Il faut que j’arrête d’attendre si longtemps car bien que je prenne des notes, je pense perdre une partie de la magie de certaines de mes lectures. Heureusement quand je repense à celui-ci, les murs de la Taverne en frémissent encore de plaisir, et le souvenir de son histoire est encore vivace dans ma mémoire, tout comme les odeurs infernales et nauséabondes des rues du Paris du XVIIe siècle dans lequel Pierre Pevel m’a plongé!

Quatrième de couverture:

Paris, 1633. Les dragons menacent le royaume.

Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humain et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d’Europe.

Pour déjouer leurs complots, Richelieu dispose d’une compagnie d’aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d’élégance et d’astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal !

Mon avis:

Le capitaine La Fargue est rappelé par Richelieu pour résoudre des énigmes. Avec lui, le mousquetaire Leprat, le sang-mêlé Saint-Lucq, la baronne Agnès de Vaudreuil, le bourru Ballardieu, l’épéiste Almadès et le nonchalant Marciac vont tenter de déjouer les intrigues éternelles des puissances européennes avec l’Espagne à leur tête, qui en veulent à cette France qui prend l’ascendant sur le continent. Ensemble, les lames du Cardinal comme ils s’appellent , vont se dresser non pas contre le trône d’Espagne mais contre la Loge draconique d’Espagne. En effet la France est le dernier royaume européen à ne pas avoir encore de Loge en son royaume, et les dragons comptent bien y remédier.

Quel plaisir de mêler Histoire avec un grand H et fantasy ! Pierre Pevel a le ton juste, la précision chirurgicale de l’historien, et une imagination nourrissant un récit haletant du début à la fin ! Ses descriptions du Paris du XVIIe, sa connaissance pointilleuse de la géopolitique de l’époque nous rendent crédible un monde dans lequel des dragons, prenant apparence humaine bien entendu afin de mieux infiltrer et manipuler les sociétés humaines, complotent contre la couronne de France. Une fois n’est pas coutume, Richelieu n’est plus l’ennemi comme dans les Trois Mousquetaires de Dumas mais bien son plus ardent défenseur.

Richelieu à la Rochelle

L’aventure se situe sur plusieurs niveaux, politique et diplomatique, mais aussi à la pointe de l’épée, les combats étant plus réalistes les uns que les autres. Mon maitre d’arme conseilla Pierre Pevel à l’époque, ce dernier venait régulièrement dans la salle d’arme près de Nancy où il officiait, pour comprendre les rouages de l’escrime de l’époque. L’auteur a été animé d’un souci de réalisme tout au long du processus d’écriture et ça s’en ressent lors de la lecture. Nous n’avons pas du tout l’impression de lire un récit de Fantasy, mais plutôt une fiction historique réaliste. Tout a été pensé en ce sens, de la culture draconique (les sous-races, leurs pouvoirs, les maladies, leur histoire), à l’intégration de ceux-ci à nos sociétés et des problèmes que cela engendre, jusqu’aux dialogues échangés par nos héros avec les plus grandes célébrités de l’époque.

Le style est très cinématographique, concis, précis et rythmé sans être excessif dans le vocabulaire. Il n’est pas pour autant simpliste au contraire. Les descriptions sont précises au point de voir s’animer le Paris de l’époque sous nos yeux avec le bruit et, excusez-moi, l’odeur. D’ailleurs l’auteur en fait un peu trop de ce coté là dans le deuxième tome qui n’est que puanteur alors que l’été bat son plein dans la ville. Les intrigues s’emmêlent au gré des scènes d’actions très vivantes le tout ponctué de dialogues souvent savoureux tant nos héros ont tous des personnalités bien différentes et trempées dans l’acier, ce qui lorsque vous les associez crée forcément parfois des situations explosives. Tout au long de cette lecture, ma préférence a été pour le personnage de Saint Lucq, un sang mêlé aux capacités très spéciales, héritage de son double lignage, mais qui en fait quelqu’un de très précieux aux yeux du capitaine La Fargue, et Almadès la fine lame. Jusqu’à la fin du livre je n’ai cessé de dresser des conjectures aux sujets des protagonistes, et c’est dans un tournoiement de capes et d’épées que j’ai terminé ce livre en quelques jours, ivre de bonheur.

Conclusion:

C’est avec un certain plaisir que j’ai lu cette intégrale qui regroupe en fait les trois tomes originellement publiés : Les Lames du Cardinal, L’alchimiste des Ombres et Le Dragon des Arcanes en un seul. Le coté historique m’a ravi forcément en tant que grand fan d’Histoire, mais en plus avec cette petite touche de fantasy qui permet de s’amuser encore plus, et de laisser son imagination voler, voler…
Merci Monsieur Pevel pour ce moment de ravissement et d’évasion.


La note:

9/10

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Bonsai!

L’édition présenté: Les Lames du Cardinal – L’Intégrale. Edition Bragelonne. Parution le 08/07/2011 ISBN :978-2-35294-490-4

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