Hello There !

Par Crom ! Que faites-vous là ? Vous venez pour le pouvoir, pour l’argent, pour les femmes ? La bataille ? Allons, Conan n’a que faire de tout ceci, puisque c’est son quotidien, et qu’il le fuit sans cesse ! Vous venez pour voir du sang ? Voir de beaux abdos sculptés et un physique digne d’un dieu ? De jolies femmes qui ne peuvent résister aux atours virils du héros ? Alors si c’est ce qui vous intéresse, vous trouverez votre bonheur sans aucun doute, mais vous passerez à côté de l’essentiel. Parce que Conan, ce n’est pas que cela, ce ne sont pas juste les aventures d’un barbare au corps d’Apollon qui tue, séduit, et empoche l’or. Conan, c’est beaucoup plus pour celui qui se donne la peine de creuser le sable aride et chaud encore gorgé du sang de ses victimes. Conan, c’est la partie visible de l’iceberg d’un auteur à la carrière fulgurante, stoppée en pleine ascension, de manière aussi brutale que l’étaient les protagonistes de ses histoires.

Quatrième de couverture :

« Sache, ô Prince, qu’entre l’époque qui vit l’engloutissement de l’Atlantide et des villes étincelantes et celle de l’avènement des Fils d’Aryas, il y eut un Âge insoupçonné, au cours duquel des royaumes resplendissants s’étalaient à la surface du globe […]. Le plus illustre […]était l’Aquilonie, dont la suprématie était incontestée dans l’Occident rêveur. C’est en cette contrée que vint Conan, le Cimmérien – cheveux noirs, regard sombre, épée au poing, un voleur, un pillard, un tueur, aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies – pour fouler de ses sandales les trônes constellés de joyaux de la Terre. »

Créé par le fondateur de l’heroic fantasy Robert E. Howard, Conan est l’un des personnages de fiction les plus connus au monde. Cet ouvrage, illustré par Mark Schultz, est le premier de trois volumes qui rassemblent l’intégralité de ses aventures.

Conan est à l’œuvre de Howard ce que Le Seigneur des anneaux est à celle de Tolkien. Bifrost.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Patrice Louinet et François Truchaud.

L’auteur, Conan et moi.

Ce qui va suivre n’a aucune prétention d’essai ou d’étude approfondie sur la création de Robert E. Howard (1906-1936) et de son rapport à son héros. Il s’agit juste du point de vue d’un lecteur qui aime à saisir l’ensemble d’un tableau et les rouages qui régissent le processus créatif. Je suis de ces lecteurs qui ne peuvent se résigner à juste lire une bonne histoire. Il me faut la restituer dans le terreau de sa naissance pour en extraire les véritables intentions de l’auteur, mais les habitués de la Taverne l’ont déjà probablement remarqué.

Avant de commencer à graver dans le marbre une Revue qui fera date, et que des générations d’Aquiloniens, de Pictes, voire même de ces chiens d’Hyrkaniens, se raconteront le soir au coin du feu, j’aimerais préciser les détails de ma rencontre avec Robert E. Howard. Grand amateur de littérature Fantastique, j’ai, il y a quelques années, entamé un long processus assez complet de lectures et d’études sur l’œuvre de H.P. Lovecraft. Mes recherches m’amenèrent à découvrir l’Association Miskatonic et les vidéos de leur campus, sorte de colloque où en 2022 était convié, entre autres, David Camus, le traducteur du récent intégrale Mnémos, mais surtout Patrice Louinet que je ne connaissais pas et qui se trouve être le spécialiste mondial de Robert E. Howard, ainsi que le traducteur et restaurateur de l’intégralité de son œuvre. Lors de cette discussion ayant pour thème Howard et Lovecraft aux portes de la Fantasy, il fut annoncé la diffusion prochaine sur Arte, d’un documentaire intitulé Aux Sources de la Fantasy, et qui aurait, en plus d’un épisode dédié au Maître de Providence, un épisode sur Howard. C’est ainsi qu’une chose en entraînant une autre, fin novembre 2022, je commençai à découvrir et m’intéresser de près au Texan, père de Conan, avec tout d’abord cette excellente série réalisée par Alexis Metzinger puis, sur les conseils de Patrice Louinet lors de différentes prises de parole dans divers médias, avec l’acquisition du premier tome de l’intégrale Conan aux éditions Livre de Poche, présenté ici.

Bien que grand fan de fantasy depuis de nombreuses années, je n’avais jamais été attiré par Conan, tout simplement parce que j’en gardais l’image véhiculée par le film de Milius (1982) et l’association de mots du titre du film : Conan Le barbare. Ce trope assez apprécié voire vénéré par tous les grands fans de testostérone et surtout les Grosbills qui pullulent dans les associations de Jeu de Rôle que je côtoie, n’a jamais suscité en moi d’émoi particulier, bien au contraire. La notion même de « barbare » dans son sens populaire, c’est à dire avec le décorum de violence, de brutalité, d’inculture, de manque d’éducation et de savoir-vivre, heurtait ma sensibilité – tout comme l’image traditionnelle du Viking. Nous rappellerons tout de même que barbarus en latin signifie à la base « étranger », qui ne parle pas latin donc, et non tout ce que nous y associons aujourd’hui. C’est ainsi que je n’ai jamais creusé le sujet, et rangé ledit héros dans un joli tiroir de ma tête étiqueté *Brute Sans Cervelle*.

Comment dire que la jeunesse nous fait parfois perdre du temps ? Il parait qu’il n’est jamais trop tard et je crois bien que j’en suis le parfait exemple. Mon exploration de l’œuvre de Robert E. Howard vient tout juste de commencer, mais elle n’est pas prête de se terminer. À l’heure où j’écris ces lignes, je suis en train de lire Solomon Kane 1– dont je suis peut-être encore plus fan ! – et j’ai déjà lu la première nouvelle du second tome intégrale de Conan. Un univers s’est ouvert à moi, et je sais désormais que j’y reviendrai avec le plus grand plaisir. Venez vous aussi, entrez ! Je vais vous tenir la porte. Ainsi vous pourrez constater par vous-même que par bien des aspects, Howard est un auteur qui aurait parfaitement sa place à notre époque. Patrice Louinet ne ment pas lorsqu’il dit qu’il est l’un des pères de la Fantasy moderne.

Un travailleur acharné

Il me suffit de vivre ma vie intensément ; tant que je peux savourer le jus succulent des viandes rouges et le goût des vins capiteux sur mon palais, tant que je peux jouir de l’étreinte ardente de bras à la blancheur d’albâtre et de la folle exultation de la bataille lorsque les lames bleutées s’enflamment et se teintent d’écarlate, je suis satisfait ! Je laisse aux érudits, prêtres et philosophes le soin de méditer sur les questions de la réalité et de l’illusion. Je sais une chose : si la vie est une chimère, alors moi aussi j’en suis une ; par conséquent l’illusion est réelle pour moi. Je vis, je brûle de l’ardeur de vivre, j’aime, je tue et je suis satisfait. 

« La Reine de la côte Noire »

Conan est sans aucun doute la création la plus populaire de Robert E. Howard. L’on ne compte plus les déclinaisons du Cimmérien au travers de la pop culture. Contrairement à une idée répandue, Conan ne fut pas sa dernière création, puisqu’il écrivit Les Clous Rouges (Recueil disponible aux éditions Livre de Poche), la dernière histoire à son sujet, en 1935, environ un an avant sa mort, souhaitant se consacrer ensuite complètement à des récits de western. C’est encore moins sa seule et unique création, on ne compte plus les différents héros nés sous sa plume fertile. Il n’en reste, néanmoins, qu’il est probablement le point culminant de sa carrière, ayant atteint, lorsqu’il commence la rédaction des histoires du Cimmérien, une maturité littéraire depuis longtemps travaillée.

Une des affirmations courantes concernant la création de Conan voudrait que Howard ait écrit ces récits sans effort. Dans une lettre à Clark Ashton Smith, Howard dit ceci :

« Je sais que depuis des mois j’avais été complètement à court d’idées, incapable d’écrire quoi que soit de vendable. Soudain Conan sembla prendre forme dans mon esprit sans réel effort de ma part, et immédiatement un flot d’histoires se mit à jaillir de ma plume – ou plutôt de ma machine à écrire – presque sans efforts de ma part. Il me semblait que je n’étais pas en train de créer, mais simplement de relater des événements qui s’étaient réellement produits. Les épisodes se succédaient à une telle vitesse que j’avais du mal à garder le rythme. Pendant des semaines, je ne fis qu’écrire les aventures de Conan. Le personnage prit le contrôle de mon esprit et écarta délibérément tout ce qui pouvait se mettre en travers de celui-ci et de l’écriture des histoires. Lorsque je m’efforçais d’écrire autre chose, je n’y arrivais tout simplement pas. Je ne suis pas en train de dire qu’il y a là quelque chose d’ésotérique ou qui relève de l’occultisme, mais les faits sont là. Aujourd’hui encore, j’écris sur Conan avec plus de conviction et plus de compréhension qu’aucun autre de mes personnages. Mais le moment viendra sans doute où je me retrouverai incapable d’écrire à son sujet de façon convaincante. Cela s’est déjà produit par le passé avec chacun de mes assez nombreux personnages. À chaque fois, je me suis retrouvé d’un coup coupé de ma création, comme si celle-ci était restée tout le temps dans mon dos, à diriger mes efforts, et avait soudain tourné talon et disparu, me laissant contraint de trouver un autre personnage pour la remplacer. »

Bien évidemment, il ne faut pas prendre pour argent comptant ce que dit cette lettre, la réalité est un peu plus nuancée. Howard aimait souvent se faire passer pour un autre auprès de ses confrères, mais en réalité, il était très professionnel dans son approche. Poussé par une envie profonde d’être écrivain depuis son plus jeune âge, il avait ainsi décidé de se donner les moyen d’y arriver, ce qui signifiait forcément de retravailler le premier jet de ses textes jusqu’à obtenir quelque chose de commercialement acceptable pour un éditeur autant qu’abordable pour un lecteur. Et, il faut le reconnaître, ses récits sont incroyables, fruits d’un long processus issu autant du travail que de ses années de lectures passionnées ou des conseils glanés auprès d’autres sommités de la profession.

Fort d’une mémoire édeitique, il apprit avec une rapidité exceptionnelle. Son style très visuel voire cinématographique est quasi hors norme pour l’époque et lui confère un accès facile pour l’édition dans les pulps, phénomène littéraire de la première moitié du XXe siècle aux USA. Ouvert et cherchant à vivre coûte que coûte de sa plume, se refusant à un travail où il devrait subir une autorité quelconque, il savait prendre en compte les conseils que Farnsworth Wright, le rédacteur en chef de Weird Tales, lui donnait, mais par-dessus tout, il savait comprendre les attentes de ce dernier pour obtenir une publication. Moins regardant qu’un Lovecraft qui n’aurait jamais sacrifié son art sur l’autel du mercantilisme, il n’hésitait pas à intégrer des éléments vendeurs et racoleurs juste pour placer son histoire si la nécessité s’en faisait sentir. Ainsi, nous verrons que ce premier recueil possède en quelque sorte deux parties : Une première exceptionnelle, avec des récits de première main, puis une seconde où le besoin d’argent pousse Howard à intégrer dans chaque récit une jeune femme dénudée en danger que Conan doit sauver.

Peu importe que Robert E. Howard se prête à ce genre de pratique, la nécessité fait loi malheureusement, et une fois le tumulte financier passé, il peut de nouveau sereinement poser ses textes donnant parmi les meilleurs récits du Cimmérien que nous retrouverons pour notre part dans le tome 2 (L’Heure du Dragon) et 3 (Les Clous Rouges).


Source pour cette section : Le Guide Lovecraft par Patrice Louinet aux éditions Actu SF, Bifrost N°84 spécial Robert E. Howard, ainsi que les nombreux appendices de ce tome 1.

Mon avis sur Le Tome 1 : Conan Le Cimmérien

« En règle générale, les hommes civilisés sont plus malpolis que les sauvages car ils savent qu’ils peuvent se montrer grossiers sans se faire fendre le crâne pour autant. »

« La Tour de l’Éléphant »

Alors que retenir de ce premier recueil de Conan ? Que dire de ma première rencontre littéraire avec ce personnage iconique dont les seules représentations dataient de mon enfance et de l’interprétation d’Arnold Schwarzenegger ? Dantesque est le premier mot qui me vient, inégal serait le second. Il existe une véritable coupure au milieu du recueil qui s’explique comme je l’ai dit plus haut, par la nécessité, à un moment, de gagner sa vie plus que de servir ses envies littéraires personnelles.

De la première nouvelle « Le Phénix sur l’Épée » jusqu’à « Le Colosse Noir », nous avons des textes très qualitatifs, nous vivons de grandes aventures où les enjeux sont bien souvent plus moraux et politiques, ouvrant de profondes réflexions sur des thèmes comme la liberté, le pouvoir, la justice, et bien évidemment la confrontation entre état primitif/barbare et civilisation, confrontation chère à Robert E Howard. La seconde moitié allant de « Chimère de fer dans la Clarté Lunaire » jusqu’au « Diable d’Airain » est beaucoup moins passionnante et propose moins de thèmes sensibles sur lesquels réfléchir.

Mais quel est justement le message de Howard ? De quoi parle-t-il réellement au travers de son Héros ? Il parle de liberté. Je pense que c’est le message principal de Conan. Mais cette liberté a un prix. Elle demande à Conan de toujours être en mouvement afin de conserver son instinct, sa souplesse, sa force, des conditions obligatoires pour survivre au cœur de l’hostilité des contrées hyboriennes. Two Gun Bob – comme le surnommait Lovecraft – pose cela dès la première nouvelle où nous rencontrons un Conan Roi mais inactif, sédentarisé, ce qui clairement ne lui plait pas, ne lui convient pas. Il a tout ce qu’il désire matériellement, mais il n’est pas heureux. Il lui manque le plus important : la liberté d’aller où il veut, de faire ce qu’il veut. Et pour lui cette liberté ne peut s’obtenir que par la barbarie qui jamais ne sombre dans la décadence au contraire de la civilisation. Et sur ce terrain, il va rencontrer un adversaire à sa hauteur, le grand écrivain de Providence, Howard Phillips Lovecraft.

REH était fortement opposé à HPL. Leur volumineuse correspondance atteste de débats enflammés, parfois dépassant les limites. Pour autant, leur amitié épistolaire ne s’est jamais démentie. Ils sont restés sur leur position mais ils appréciaient chacun de leur côté les arguments de l’autre. Parce qu’ils avaient en commun une chose : une vision forte du monde et de son déroulement, ainsi que de son histoire. Howard prônait la barbarie face à la civilisation, défendue, elle, par le plus romain des habitants de Providence. Le duel idéologique devait être de haute volée et j’ai hâte de pouvoir lire la correspondance intégrale sur laquelle Patrice Louinet et David Camus travaillent – David Camus à qui j’apporte tout mon soutien, aussi modeste soit-il, même si je sais en partie par quoi il passe actuellement pour avoir vécu quelque chose de similaire, force David et bon rétablissement.

Fort de ce contexte et des clés nécessaires à une bonne compréhension, je me suis amusé à tenir une petite note pendant mon périple littéraire en mettant des étoiles suivant le plaisir de lecture, une forme de notation avec comme base 5, cinq n’étant pas le maximum, mais un repère de qualité et de plaisir.

Notes de Lectures :

CONAN LE CIMMERIEN

  • le Phénix sur l’épée *****
  • la Fille du géant du gel ****
  • Le dieu dans le sarcophage ****
    • critique et opposition de la justice en monde civilisé et en monde barbare
  • La tour de l’éléphant ******
    • «Un homme civilisé dans sa situation aurait sans doute conclu, sans y croire vraiment, qu’il avait sombré dans la folie.»
    • La critique de la civilisation est omniprésente et opposée au droit individuel.
  • La cité Écarlate ******
    • Magie, souterrain indicible aux créatures visqueuses et aux plantes dangereuses.
    • Forte critique du droit divin opposé au droit de la force et de l’action.
    • Semble y avoir plusieurs références à HPL (poulpe à la voix humaine, créature de la nuit etc)
  • La Reine de la Côte Noire ******
    • P267 268
    • Un Conan titanesque, presque humain pour une fois. Semble être magnifique récit d’amour par delà la mort, nuancé par l’analyse de Patrice Louinet.
  • Le colosse Noir ******
  • Chimère de fer dans la Clarté Lunaire ****
  • Xuthal la Crépusculaire ****
  • Le Bassin de l’Homme Noir ****
  • La Maison aux Trois Bandits *****
  • La Vallée des Femmes Perdues ****
  • Le diable d’Airain ******
    • P 652 Cité de Dagon : description pouvant donner lieu à des idées de campagnes JDR
    • Excellente nouvelle avec pas mal de références à HPL dans le vocabulaire mais aussi la thématique « venu de l’espace »

« Un juge m’a demandé où avait fui le garçon. J’ai répondu que, comme c’était un ami, il m’était impossible de le trahir. Le juge s’est mis en colère et m’a tenu un grand discours où il était question de mon devoir envers l’État, la société, et d’autres choses auxquelles je n’ai rien compris, et m’a prié de lui dire où mon ami s’était réfugié. À ce moment, je commençais moi aussi à être furieux, car j’avais clairement expliqué ma position. Mais j’ai ravalé ma colère et j’ai gardé mon calme. Le juge a repris de plus belle, braillant que j’avais fait offense à la cour et que je devais donc être jeté dans un cachot pour y moisir jusqu’à ce que je dénonce mon ami. Comprenant alors qu’ils étaient tous fous, j’ai sorti mon épée et j’ai fendu le crâne du juge en deux ; je me suis ensuite frayé un chemin jusqu’à la sortie du tribunal. »

« La Tour de l’Éléphant »

Conclusion

Robert E. Howard n’était pas qu’un simple écrivain. La littérature Pulp, souvent considérée – à tort – comme de la sous littérature, nous démontre encore une fois qu’elle est bien plus qu’un divertissement. Howard nous gratifie d’une véritable critique de la civilisation et d’une ode à la liberté, valeur très chère au cœur des américains et spécialement dans le Texas, État d’origine de Two Gun Bob.

À la lumière de cette lecture, on peut en effet considérer Howard comme un des créateurs de la fantasy moderne. Il utilise le prisme d’un monde rêvé et romancé pour mieux y refléter nos propres dysfonctionnements ou mettre en valeur d’autres aspects qui lui paraissent essentiels. Un moyen, en somme, de critiquer notre monde, non pas dans le sens de dénigrer, mais bien de pousser à une réflexion profonde. La Fantasy lui donne la liberté d’expression nécessaire pour entreprendre ce travail. Toujours la liberté, y comprit pour son auteur. Cependant, si les premiers textes partent en ce sens, tous n’auront pas cette qualité, il lui faudra justement sacrifier cette liberté quand le besoin s’en fera sentir, afin de pouvoir subvenir à ses besoins, ce qui dû beaucoup lui coûter, je n’en doute pas.

Si on compare le nombre de textes traitant de Conan au reste de l’œuvre de Howard, les œuvres du Cimmérien ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan. Elles restent pourtant les plus populaires, malheureusement pas pour les bonnes raisons. La culture pop en a extrait toute la profondeur d’âme et le cœur pour n’en garder que le sang, les viscères et les gros muscles. Quel dommage. Ce sera donc à vous, tout comme moi, de passer au dessus des clichés imaginés et de réussir à franchir les quelques nouvelles alimentaires peuplées de jeunes femmes dénudées en détresse pour y découvrir un personnage insaisissable, et bien moins stupide que le laisse supposer son impressionnante silhouette. En attendant de se revoir pour de nouvelles revues – et je pense que R.E.H. ne renierait pas mes conclusions d’articles, car il sait que ça finit toujours par se produire – je vous souhaite une …

Bonne fin de civilisation !

Édition présentée : Livre de poche n° 35226, 864 pages ISBN/EAN : 9782253820116 Date parution : 09/01/2019

  1. Que j’ai terminé depuis, mais j’ai mis quelques temps à finaliser mon article, veuillez m’en excuser, je suis pointilleux ! ↩︎