A night at the opera

Paradoxalement, bien que mon adolescence fut peuplée de monstres ainsi que de phénomènes paranormaux et surnaturels, mes premiers jeux de rôles découverts à la même époque ne furent pas de cet acabit. En extase devant les écailles rutilantes du Grand Dragon, ce dernier s’était bien gardé de me révéler qu’il existait au fond du Pacifique la somptueuse R’lyeh et qu’entre ses murs, le Grand Cthuhlu – à côté duquel il n’était finalement que peu de chose – dormait et m’attendait. Bon, j’avais bien un ami qui m’avait vaguement parlé d’un jeu qui s’appeleriot Clouclou, ou Cthulhu, mais je n’avais pas compris de quoi ça parlait, pour moi c’était de la SF.

Mon premier contact avec l’horreur fut L’héritage Greenberg, une campagne de Mehdi Sahmi écrite pour Chroniques Oubliées Contemporain et éditée par BBE. Après un test peu concluant avec mes joueurs, pas fans de se mettre dans la peau d’agents du FBI, je mettais de côté le concept, non sans avoir été personnellement charmé. Aussi, je me mis en quête d’une séance « découverte », que je réussis à trouver via le jeu en ligne – confinement oblige évidemment – sur L’Appel de Cthulhu. Sans surprise, nos investigateurs finirent en pâture aux Grands Anciens, mais j’étais conquis par l’ambiance et dès lors je n’avais plus qu’une idée en tête : me consacrer aux jeux d’horreur et d’investigation, bien plus en adéquation avec mes goûts personnels en matière de lecture ou avec ma vision du JDR.

Fin 2022, après quelques détours ludiques et un divorce, je me repenchai sur Greenberg et je me demandai s’il n’existait pas un système un peu plus bandant que le classique D20 trop écailleux pour moi afin de jouer de l’horreur moderne, bref autre chose que Chroniques Oubliées. Et c’est alors que parcourant les méandres de la toile, je commençai à remarquer régulièrement un logo et un nom : Delta Green. C’était quoi ce truc ? J’avais bien entendu parler d’un manuel sorti peu de temps auparavant chez Studio Deadcrows mais le titre parlait d’une Chute, et il me semblait que c’était en rapport avec la guerre du Vietnam vu le Huey en couverture. Donc, Delta Green serait la désignation d’une opération militaire dans la région ? Ou d’une unité de Marines ? Franchement, je connaissais bien ce conflit et ça ne me rappelait rien.

Il y avait un côté mystique autour de ce nom. Ainsi, je commençai à faire mes recherches sur le Darknet, et plus je m’enfonçai, plus j’avais l’impression que quelque chose m’échappait, comme lorsque vous croyez saisir un objet puis qu’au dernier moment il vous glisse entre les mains. J’avais la sensation d’être observé. Une tension croissante crépitait autour de moi, mais je ne renonçai pas pour autant. Je traquais sans relâche ces deux mots qui revenaient bien plus souvent que leur propriétaire ne l’aurait voulu. Ce triangle vert m’obsédait, mais pour autant je patinais. À chaque fois que je franchissais une barrière, c’était pour en découvrir trois autres derrière, verrouillées, renforcées, infranchissables. Opiniâtre dans mes recherches, je ne baissai pas les bras et je parvins, sans trop comprendre comment, jusqu’à des discussions échangées sur des forums, où ses membres, tous affublés de pseudonymes codés, parlaient de choses étranges, mais se gardaient bien d’être explicites, excluant de facto les non-initiés. Damned ! Impossible de trouver l’origine de ce nom et son logo ! Était-ce un consortium de l’occulte ? Une machination ? Ou alors un terme, une expression codée désignant quelque chose de particulier ? Peut-être pire, juste un attrape-gogo pour complotiste. Je ne dormais que par intermittence, d’un mauvais sommeil, et une nuit, alors que je tournais et retournais dans mon lit, subitement, je crus voir apparaître un triangle vert sur l’écran de mon ordinateur. Lorsque je me redressai, fixant dans la pénombre l’angle de la pièce où se trouvait mon bureau, il n’y avait rien. Puis je sursautai lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit. Je décrochai, inquiet. Une voix que je ne connaissais pas énonça une série de chiffres suivis de quelques lettres et raccrocha. J’eus un déclic. Instinctivement, tout en les mémorisant, je sautai de mon lit à mon bureau pour allumer mon Chromebook et ouvrir une page de mon navigateur. Je savais où aller. La lumière venait de se faire. C’était la clé qu’il me manquait et qu’on venait de me donner comme si j’avais été mis à l’épreuve, à l’essai pendant tout ce temps de recherches infructueuses, mais que j’étais enfin invité. Alors que je finissais de rentrer fébrilement la suite de chiffres sur mon écran, je vis apparaître ça :

You are cordially invited to a night at the opera.

Je ne sais pas si vous êtes prêts à découvrir la vérité, je ne sais pas si le triangle vert sera d’accord que je vous la livre, mais je me dois de le faire. J’y suis forcé et contraint, je n’ai vraiment pas d’autres options. Parce que l’enjeu est trop grand. De toute façon, cette page est cryptée, seuls les plus vertueux – ou les plus malins – sauront la trouver. Mais êtes-vous prêt ?

Aux origines

Delta Green est une création d’Adam Scott Glancy, Dennis Detwiller et John Scott Tynes, alias le Delta Green Partnership, issu de la maison de jeux de Seattle, Pagan Publishing.

C’est en 1992, que pour la première fois on entend parler de DG, avec la publication d’un scénario nommé Convergence dans The Unspeakable Oath, un fanzine pour l’Appel de Cthulhu publié par Pagan Publishing. On y présente Delta Green comme une organisation secrète au sein du gouvernement américain chargée de protéger les États-Unis contre les menaces paranormales et extraterrestres. Quelques années plus tard, en 1997, la maison d’édition va plus loin et la gamme prend son envol avec l’édition de son premier supplément complet pour l’Appel de Cthulhu, Delta Green Sourcebook, bientôt complété en 1999 par Delta Green Countdown. Un nouveau genre est né, propulsant définitivement le mythe dans l’ère moderne, combinant le Cthulhu classique des années 1920 de H.P. Lovecraft avec une fiction conspirationniste moderne à la X-Files.

Dans les années qui suivent, plusieurs implémentations à la gamme sortiront, parmi elles on peut noter Delta Green : Eyes Only (2007) et Target of Opportunity (2010) publiés en coopération avec Arc Dream Publishing, ainsi que de nombreuses fictions compilées dans des recueils dont vous pouvez retrouver la liste ici : https://fairfieldproject.fandom.com/wiki/Fiction ou également sur le site dédié au jeu : https://www.delta-green.com/games-and-fiction/

Independance Day

En 2011, Arc Dream Publishing, une société fondée par Denis Detwiller, un des auteurs originaux de DG, et Shane Ivey, annonce travailler sur la création d’un jeu Standalone avec son propre système dérivé du BRP. Comme toujours à notre époque de grande misère économique dans nos pays surdéveloppés, le projet est lancé en 2015 via un financement participatif conduisant l’année suivante à la parution du Agent’s Handbook suivi du Handler’s Guide en 2017.

Afin de permettre aux joueurs de découvrir le jeu sans attendre, La maison d’édition propose gratuitement Need To Know, un PDF de 51 pages assez complet servant de guide de démarrage, comprenant 6 prétirés, un condensé des règles de base, une description de l’agence et du contexte du jeu. Il permet de se lancer sans attendre dans l’univers sombre et conspirationniste de Delta Green grâce à une aventure d’introduction parfaite pour novices, Last Things Last, qui vient clore le module. (retrouver le lien vers le PDF en cliquant sur l’image, attention VO uniquement pour l’instant.)

Dans la foulée, Arc Dream Publishing conclut un partenariat avec Pelgrane Press pour publier une préquelle, amenant l’action à l’époque de la guerre du Vietnam, intitulée La chute de DELTA GREEN. Ce jeu, utilisant le système Gumshoe, sort en 2018. Chez nous, c’est en mai 2020 qu’il voit le jour grâce au Studio Deadcrows. Il s’agit d’un point précis de l’histoire de Delta Green, un moment important de l’organisation, et l’idée d’en faire un jeu à part est vraiment judicieux, je regrette vraiment de ne pas l’avoir acheté lors de sa sortie, et la Taverne serait ravie si l’un d’entre vous souhaitait s’en séparer..

Le seul produit en VF de la gamme actuelle jusqu’à présent (Cliquez sur l’image pour visiter le site Deadcrows)

Depuis le lancement de Delta Green dans sa version Standalone par Arc Dream, ce sont plusieurs suppléments, deux campagnes et des dizaines et des dizaines de scénarios qui ont déjà été publiés. L’aventure ne s’arrête pas là, puisque d’autres projets sont en cours de publication ou encore à naître.

Le Triangle Vert en France

La première traduction française de Delta Green est publiée en mai 1999 par la société Jeux Descartes.

En 2010, la licence est reprise pour la VF par Sans-Détour, éditeur à ce moment là de l’Appel de Cthulhu. Une traduction augmentée bénéficiant d’une nouvelle mise en page et de nouvelles illustrations voit le jour en 2011 au sein de la V6 de l’AdC.

Dans cette gamme nous retrouvons :

  • Delta Green : Livre de Base
  • Delta Green : L’écran
  • Delta Green : Countdown
  • Delta Green : Eyes Only
  • Delta Green : Targets of Opportunity

Ces éditions présentent de légères différences par rapport à la version américaine, notamment en ce qui concerne l’historique relatant le rôle des services secrets ainsi que celui de l’organisation Delta Green. L’écran quant à lui est une création française originale.

Depuis la perte de la licence en 2018 puis la faillite de Sans Détour en 2020, personne en France n’avait encore osé reprendre le flambeau, du moins pas avant que je ne commence la rédaction de cette revue JDR, étrange… Mais mercredi 17 janvier, aux aurores, alors que je travaillais sur cet article, une annonce fracassante tombait comme une météorite dans mon jardin.

Bien que l’Appel de Cthulhu soit populaire par chez nous, j’avais toujours pensé que la VF restait une douce illusion en ce qui concerne Delta Green, tout simplement parce qu’il s’agit d’une niche au sein d’une niche – l’Horreur – dans un marché qui reste somme toute limité. Cependant, dans la plupart des communautés rôlistes où je suis engagé, je ne vois que des louanges, des gens très emballés par la nouvelle. Il semblerait que le triangle vert a ses adeptes et c’est fantastique.

Ou alors, DG avait tout prévu, et afin de décrédibiliser mon article-révélation, ils ont préféré me couper l’herbe sous le pied. Typique.. Typique…

Quoiqu’il en soit, je souhaite le meilleur à Akiléos et le Studio Matagot pour leur projet que je ne manquerai pas de soutenir comme il se doit.

Briefing de Mission

Mais donc, nous parlons de Delta Green depuis bientôt un quart d’heure, et pour autant, je suis sûr que vous ne visualisez pas forcément de quoi il s’agit. C’est toute la force de l’organisation. Tout comme Keyser Söze, le truc le plus incroyable qu’elle n’ait jamais faite c’est de réussir à faire croire qu’elle n’a jamais existé. Toutefois, puisque j’ai pris tous ces risques et que je n’ai plus rien à perdre, laissez-moi vous en révéler un peu plus.

Selon ses créateurs, Dennis Detwiller, John Tynes, et Adam Scott Glancy, Delta Green traduit, par rapport à l’Appel de Cthulhu, un changement dans la provenance de l’horreur contemporaine : au lieu de trouver sa source dans une menace étrangère et monstrueuse, l’horreur contemporaine de Delta Green a pour origine l’être humain, le gouvernement et la société humaine.1

Delta Green est un Jeu de Rôle se situant à l’ère moderne. Il met en scène une organisation secrète fictive dont les agents travaillent sous couverture par le biais d’autres agences gouvernementales américaines. Sa mission est d’enquêter, contenir et dissimuler des événements relevant du paranormal, des extraterrestres, ou autres aberrations, parce que tout ça existe et que ça tue.

Demandez à deux agents Delta Green « Qu’est-ce que Delta Green ? » et vous obtiendrez deux réponses très différentes. C’est une énigme. Sa mission nécessite de se cacher du public, du reste du gouvernement américain, et voire parfois de ses propres agents. Chaque agent de Delta Green consacre la majeure partie de son temps à travailler dans un « vrai » travail. Beaucoup sont du FBI, de la CIA ou militaire, mais presque toutes les professions peuvent être trouvées dans les rangs de Delta Green.

Alors, vous êtes peut-être un agent fédéral, un policier, un National Park Ranger, mais lorsque votre téléphone sonnera et que vous entendrez ce message codé bien connu, vous savez que vous allez de nouveau être cordialement invité à une nouvelle nuit à l’opéra, que vous allez endosser une fausse identité le temps d’une mission et faire ce que personne ne doit savoir et ne saura jamais. La priorité de votre intervention ne sera pas tant de résoudre ces choses inexpliquées, que de respecter et mettre tout en œuvre pour satisfaire la troisième prérogative, bien plus importante.

Truth is a privilege

Naturellement, vous allez parfois devoir enfreindre la loi, mais ça ne signifie pas que vous devrez systématiquement éliminer n’importe quel civil qui aurait eu le malheur de jeter un œil derrière le rideau. La décrédibilisation autant que la falsification peuvent être de bons moyens pour parvenir à vos fins. Ce qui compte, c’est que le grand public ne puisse jamais savoir la vérité, c’est tout. C’est un job ingrat, qui laisse des séquelles, mais nécessaire. Vous savez qu’en agissant pour Delta Green, en un sens, vous protégez vos proches.

Je pourrais vous expliquer pendant des heures que certaines missions dérapent, que parfois c’est vraiment sale, mais vous ne me croirez pas tant que vous ne l’aurez pas vécu. D’ailleurs, les journaux ne parlent jamais des agissements de Delta Green, ils écrivent sur ce professeur arrêté pour avoir flirter avec une de ses élèves retrouvée morte, mais qui en réalité a été assassinée par un cryptide mortel, une entité venue d’ailleurs. Comment pourriez vous dire aux gens ce qui s’est réellement passé ? C’est une des variables du jeu. À mesure que vous résolvez le problème, vous devez inventer une histoire alternative ; fuites de gaz, drogues, activités sectaires banales. L’araignée cannibale géante n’était qu’un ours. Les meurtres étaient dus à un nouveau tueur en série. Ce professeur méritait-il d’aller en prison ? Oui. Mais a-t-il commis le crime imputé ? Non. Delta Green vous demande beaucoup de choix difficiles, mais cela fait partie de ce qui en fait un si bon jeu d’horreur.

Entre les missions, vous rentrerez chez vous, mais plus tout à fait comme avant et cela impactera vos relations avec vos proches. Est-ce un mal pour un bien ? Delta Green s’en moque royalement tant que vous restez opérationnel, et tant pis si cela finit par vous isoler, que votre femme vous quitte, que vos enfants ne veulent plus vous voir, ou encore que votre meilleur ami ne vous appelle plus pour une partie de bowling. Ils étaient ceux qui vous maintenaient à flot, votre raison d’y retourner à chaque fois, mais dorénavant sans eux, petit à petit, vous risquez de perdre pied. Par chance, DG a une nouvelle mission pour vous. Peut-être la dernière…

Nec Spe Nec Mitu.

Ni peur, ni espoir

Delta Green est un VRAI jeu d’horreur, aussi bien par les thématiques abordées que les chocs psychologiques à répétition que subissent vos personnages. Ils sont beaucoup plus susceptibles de mourir que de prendre leur retraite. Et parce que Delta Green est une organisation très secrète, parce que vous ne pouvez jamais dire à vos proches ce que vous faites, il y a ce sentiment palpable d’agir seul. Vous avez vos collègues agents avec vous, bien sûr, mais cela n’est vrai que durant la mission, le reste du temps vous resterez seul face à vos traumas, vos peurs, vos doutes. Entre les missions, vous n’aurez jamais aucun moyen de contacter la cellule A qui dirige Delta Green. Lorsque une menace d’un autre monde survient, vous êtes la première et la dernière ligne de défense. Personne ne vient vous aider, pas de cavalerie à la rescousse, pas de soutien aérien balançant du napalm pour nettoyer la zone, vous êtes seuls, et c’est tout. Et si vous échouez, le monde court à sa perte. C’est cette incroyable pression supplémentaire qui vous oblige à vous enfoncer dans ce tunnel effrayant lorsque vous entendez un bruit plutôt que de le fuir, ou à ouvrir cette boite entourée de scotch jaune que vous ne voulez surtout pas déballer, de peur de ce qui peut se trouver dedans.

La Gamme

En quelques années, la gamme s’est énormément étoffée, notamment avec un nombre incroyable de scénarios, qui sont en fait bien souvent la réédition de ceux publiés à l’époque de Pagan Publishing. Quand on ne s’y connait pas bien, on pourrait avoir tendance à investir dans tout, cependant ce n’est pas forcément nécessaire puisque certains ouvrages sont en fait des compilations en couverture cartonnée de plusieurs scénarios.

C’est le cas notamment de A Night at the Opera qui regroupe Reverberations, Viscid, Music from a Darkened Room, Extremophilia, The Star Chamber et Observer Effect.

Black Sites quant à lui compile : PX Poker Night, Kali Ghati, The Last Equation, Lover in the Ice, Sweetness, Hourglass, et Ex Oblivione.

Voici un tableau de ce qui est disponible dans la gamme VO d’Arc Dream Publishing (Je rappelle qu’à l’heure où j’écris ces lignes, il n’existe pas de VF, mais que c’est en cours, je mettrai à jour le moment venu).

Titre de l’ouvrageType ouvrageParution
Need to Know
première édition
Kit de démo gratuitfévrier 2016
Handler’s Screen
première édition
Ecranmars 2016
Agent’s Handbook
première édition
Livre de baseavril 2016
Kali Ghati
première édition
Scénarioaoût 2017
Observer Effect
première édition
Scénarioaoût 2017
Star Chamber (The)
première édition
Scénarioaoût 2017
Reverberations
première édition
Scénarioaoût 2017
Extremophilia
première édition
Scénarioseptembre 2017
Music from a Darkened Room
première édition
Scénario / Campagneoctobre 2017
Handler’s Guide
première édition
Supplément de contexte Pour MJoctobre 2017
Viscid
première édition
Scénariojanvier 2018
Sweetness
première édition
Scénariomars 2018
Night at the Opera (A)
première édition
Recueil de Scénarios mars 2018
Delta Green
première édition
Slipcase des deux livres de basesjuillet 2018
Labyrinth (The)
première édition
Supplément de contexteoctobre 2018
Control Group
première édition
Recueil de Scénarios avril 2019
Victim of the Art (A)
première édition
Scénario juin 2019
Hourglass
première édition
Scénarioaoût 2019
Ex Oblivione
première édition
Scénariooctobre 2019
Last Equation (The)
deuxième édition
Scénariomars 2020
Lover in the Ice
deuxième édition
Scénarioaoût 2020
PX Poker Night
troisième édition
Scénarioaoût 2020
Black Sites
première édition
Recueil de Scénariosnovembre 2020
Impossible Landscapes
Première édition
CampagneJanvier 2021
Static Protocol
Première édition
Supplément pour Impossible LandscapesFévrier 2021
Complex (The)
première édition
Supplément de contextefévrier 2021
ARCHINT
première édition
Cataloguejuillet 2021
Jack Frost
première édition
Scénarioseptembre 2021
Iconoclasts
première édition
Scénarioavril 2022
Conspiracy (The)
première édition
Supplément de contexteoctobre 2022
From the Dust
première édition
Scénarionovembre 2022
Convergence
première édition
Scénario / Campagnemars 2023
Presence
première édition
Scénario / Campagnemai 2023
Puppet Shows and Shadow Plays
première édition
Scénario / Campagnedécembre 2023

Si je devais donner un conseil à un joueur francophone au milieu de tout ce matériel, ce serait de se procurer le dyptique Agent’s Handbook et Handler’s Guide (ce dernier uniquement si vous êtes Maître du Jeu) en physique, puis d’acquérir les scénarios en PDF. Premièrement, c’est moins coûteux, mais de plus un livret de quelques pages une fois joué n’a que très peu d’intérêt dans une bibliothèque. Si vous souhaitez vraiment faire de la collectionnite, alors investissez dans les recueils et les campagnes, comme Control Group qui contient des scénarios pour nouveaux joueurs, A Night at The Opera (nom de code de DG pour convoquer ses agents à une mission) ou encore Black Sites, et bien sûr les deux campagnes publiées jusqu’à présent : Impossible Landscape et Iconoclast.

Je vous présenterai le Agent’s Handbook dans une future revue très bientôt.

Conclusion

Delta Green est LE jeu que j’attendais. C’est un jeu pessimiste mais tellement humain. C’est à mon sens du jamais vu dans le monde du jeu de rôle. Le design de la gamme est tout simplement superbe, que ce soit dans le fond et la forme. Les illustrations sont tellement bien conçues et colorées, que le côté indiscible en est presque palpable. En effet, les créatures sont difficilement représentables et nous n’en voyons qu’une partie. Néanmoins, ce jeu s’adressera à un public bien particulier. En effet, si vous êtes adeptes du côté pulp de Cthulhu, vous pouvez tout de suite oublier. Rien n’est pulp dans Delta Green. Tout est sale. Ce dernier est purement horrifique-psychologique. La conspiration est au coeur du thème, et c’est ce qui en fait un jeu si plaisant pour moi. Je suis enfin l’agent Mulder, mais qui a été viré du FBI, sauf qu’avec Delta Green, le secret doit rester secret.

Note : 20/10

Maintenant que vous savez tout, forcément, vous allez devenir leur cible, tout comme moi.

Bienvenue dans Delta Green.

Un instant… Mon téléphone sonne…

Et si vous voulez en savoir plus je vous invite à regarder cette campagne démente !

Retrouvez le site de l’éditeur ici : https://shop.arcdream.com/

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de Arc Dream Publishing

  1. « Fullmoon Website », sur fullmoon-mag.gr via Wikiwix. ↩︎