Je suis Druss! Druss la légende!
Et nom de dieu! Je vais tous vous écarteler!
Si je suis toujours en vie c’est parce que tous ceux qui ont voulu ma mort n’ont pas réussi !
Oups!
Pardon, excusez-moi, je m’égare. C’est peut-être parce que je suis encore trop imprégné de cette lecture et que je sens mon côté Viking sortir par tous les pores de ma peau.
Quelle lecture! quel livre! Pour un premier roman, David Gemmell a fait fort.

Résumé (quatrième de couverture) :
Ces exploits sont connus de tous.
Surnommé le Capitaine à la Hache lors de ses plus grandes batailles, il aurait pu devenir riche en tant que mercenaire… Au contraire, fuyant la célébrité, il a choisi de vivre retiré loin des hommes, perché au sommet d’une montagne glacée.
Il a remisé son arme, vivant reclus, se contentant de la compagnie de quelques léopards des neiges. Il attend patiemment son ennemie de toujours: la Mort. Dros Delnoch est une forteresse imprenable.
Passage indispensable à la frontière de deux mondes, c’est l’ultime limite qu’une armée doit impérativement franchir si elle veut envahir l’Empire drenaï.
Protégée par six remparts, elle est la place forte mythique. C’est aussi le dernier foyer d’une résistance désespérée, car tous sont déjà tombés devant l’envahisseur nadir.
Il lui faudrait un atout déterminant, un chef charismatique : Druss, le vieux guerrier. Quand Conan rejoint Fort Alamo, un demi-million d’envahisseurs barbares face à huit mille guerriers barricadés…
Druss pourra-t-il faire la différence ? Deux mains ancrées à une hache pour empêcher une tragédie…
Mon avis :
C’est alors qu’il attendait les résultats d’un test permettant de savoir s’il était atteint d’un cancer ou non que David Gemmell décide de commencer la rédaction de ce roman sur les conseils de sa femme, histoire de passer le temps. Ayant déjà pas mal bourlingué dans sa vie il avait fini par devenir journaliste free-lance. Et je suppose que cette activité, couplée à sa grande gouaille, lui ont permis d’avoir le bon style, les bonnes techniques d’écriture pour faire de ce roman un succès, car c’en est un à n’en pas douter.
Quand Conan rencontre Fort Alamo…
Il y a tous les éléments d’un bon film pour tenir le lecteur en haleine, les personnages sont attachants, même si parfois un peu caricaturaux, et l’action est très bien amenée.
Le style est simple, efficace, épuré, on va droit à l’essentiel, pas de longues descriptions inutiles, juste ce qu’il nous faut pour se représenter le décor et ensuite les personnages, qui eux sont très vivants, évoluent au cours d’une histoire où la tension est maintenue jusqu’au tout dernier chapitre.
– Vous ne l’aimez pas, monsieur ?
– L’aimer ? Bien sûr que je l’aime ! gronda le chirurgien. Il tue les gens d’un coup, mon garçon. Ça m’évite du travail.
Deux personnages ressortent à mon sens: bien évidemment il y a le guerrier, Druss, Druss la légende. À maintenant 60 ans, le vieux guerrier à la hache doit faire un choix : va-t-il mourir comme un vieux dans ses collines ou finira-t-il héroïquement sur un champ de bataille, à affronter sa vieille ennemie, la Mort ?
le second c’est la forteresse en elle-même, car elle possède 6 murs de forme concentrique avec chacun un nom. Elle est montée comme un cône sur le flanc de la montagne, chaque rempart étant de diamètre plus petit que le précédent au fur et à mesure que l’on monte vers le donjon. Ce qui signifie évidemment que plus vous vous rapprochez du cœur plus la défense devient efficace.
Il y a un demi-million de guerriers nadirs. Un chiffre gigantesque. Suffisamment pour obscurcir le cerveau. Mais les murs ne sont pas extensibles. Les ennemis ne pourront pas tous se présenter en même temps. Nous les tuerons au fur et à mesure, et nous en tuerons des centaines de plus lorsqu’ils escaladeront les remparts. Et jour après jour, nous les épuiserons.
Druss
Comme vous le voyez, tous les éléments sont réunis dans ce livre pour un combat titanesque et des actes héroïques. Je suis passionné de fantasy, je pense que vous commencez à le savoir, et j’aime les héros hauts en couleur. J’ai été aspiré par cette histoire, en grande partie grâce à la voix de Nicolas Planchais qui encore une fois m’a subjugué. L’action est à son comble quasiment tout du long. Et, bien que l’auteur sache faire traîner l’arrivée de l’armée Nadir et le début du siège, afin de faire monter l’angoisse étreignante de l’attente, nous ne sommes pas en reste avec les différents protagonistes qui se débattent pour trouver des solutions afin de remporter la victoire, là où personne n’a encore réussi face à Ulric, le chef Nadir.
En conclusion?
David Gemmell, pour un premier roman, a campé un monde simple, efficace, très inspirée du nôtre finalement. En effet comment ne pas voir dans le roi des Nadirs un Gengis Khan ou Attila le hun ? Comment ne pas penser à la bataille des Thermopyles ou à d’autres batailles de notre histoire qui se sont déroulées dans les mêmes conditions, à 1 contre 100 ?
Ce fut un vrai bon moment de lecture finalement (audio, certes 😉 ), un des meilleurs de 2018, avec un livre d’une taille tout à fait acceptable d’environ 400 pages. Si l’auteur ne s’attarde pas à nous parler plus que ça de son monde, l’arrière plan fonctionne, et nous savons déjà que nous pourrons y retourner quand nous le souhaitons puisque il existe d’autres livres qui se passent au même endroit. le cycle Drenaï compte plusieurs tomes dont la légende du marche mort et Druss la légende, pour ne citer que ces deux-là. Une chose est sûre, je retournerai avec plaisir vers les livres de David Gemmell, je regrette même de ne pas les avoir connus plus tôt car c’est typiquement le genre de livre pour lequel j’aurais pu me passionner quand j’avais 15 ans.
La note :
9,5/10
L’info en plus:
David Gemmell a toujours revendiqué son goût pour l’histoire et la littérature historique. Les liens entre son œuvre de fantasy et l’histoire comme je vous l’ai dit plus haut sont évidents et récurrents.
Le personnage de Regnak, est basé sur la personnalité de l’auteur.
Le personnage de Druss est basé sur le beau-père de l’auteur
Le personnage de Virae est inspirée de la première femme de l’auteur : Val Gemmell.
Alerte Spoiler!!
Dans Légende, l’auteur s’inspire directement et ouvertement du siège de Fort Alamo, événement célèbre de l’histoire des États-Unis au xixe siècle. La citadelle de Dros Delnoch peut être considérée comme une réplique « fantasy » du Fort Alamo. La différence essentielle entre Légende et la vraie histoire d’Alamo, est que la forteresse de Dros Delnoch résiste finalement à l’envahisseur. En effet, ayant étudié l’histoire de Fort Alamo, David Gemmell a conclu que sa perte fut la conséquence de mauvais choix et d’une accumulation d’inepties. Ce qu’il souhaitait alors retranscrire dans Légende c’est « L’esprit d’Alamo – ou ce qu’il aurait dû être ».
Alerte fin Spoiler!!
En tout cas j’espère que cette revue vous a plu, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires et remarques, et attendant la prochaine je vous dis…
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