Ami du Rock Bonjour!
Est-il encore besoin de présenter Iron Maiden?
Pionnier parmi les pionniers de ce qui est appelé la New wave of British heavy metal, aux cotés de Saxon et Judas Priest entre autres, Iron Maiden représente l’un des plus grands succès commerciaux du heavy metal, ayant vendu près de 100 millions d’albums. Leur sens de la mélodie et une certaine complexité les rapprochent du metal progressif, bien que sur les deux premiers albums on aurait pu les cataloguer plus proches du style punk, en perte de vitesse au début des années 80, au moment où Maiden sort son tout premier album. D’ailleurs Paul Di’ Anno, leur premier chanteur, avait tout du frontman punk, et ce n’est sûrement pas anodin si Bruce Dickinson finira par le remplacer, permettant ainsi au groupe d’évoluer et de ne pas se laisser enfermer dans un genre assez confiné finalement.
Pour ceux qui ne le saurait pas encore, le nom du groupe se réfère à un instrument de torture médiéval : la vierge de fer. Leur mascotte, Eddie, sort de l’imagination du dessinateur Derek Riggs, qui dessinera quasiment toutes les pochettes, du moins jusqu’en 1992.
Le groupe a fréquemment été accusé de satanisme, à cause notamment de l’imagerie fantastique véhiculée ou de leurs références aux écrits bibliques tels que l’Apocalypse ou encore aux écrits de Aleister Crowley, un écrivain occultiste du début du 20ème siècle. Le groupe a toujours démenti ces accusations.

Track List
No | Titre | Crédit(s) | Durée |
---|---|---|---|
1. | Wildest Dreams | Harris, Smith | 3:52 |
2. | Rainmaker | Harris, Dickinson, Murray | 3:48 |
3. | No More Lies | Harris | 7:22 |
4. | Montsegur | Harris, Dickinson, Gers | 5:50 |
5. | Dance of Death | Harris, Gers | 8:36 |
6. | Gates of Tomorrow | Harris, Dickinson, Gers | 5:12 |
7. | New Frontier | Smith, Dickinson, McBrain | 5:04 |
8. | Paschendale | Harris, Smith | 8:28 |
9. | Face in the Sand | Harris, Dickinson, Smith | 6:32 |
10. | Age of Innocence | Harris, Murray | 6:10 |
11. | Journeyman | Harris, Dickinson, Smith, | 7:03 |
Analyse des chansons:
Dance of Death est le second album avec Bruce Dickinson, après l’intermède Blaze Bayley. Pour tout fan de Maiden, le retour du grand Bruce après son exil en carrière solo avait été un grand moment. Je me rappelle encore mon cri dans ma maison de presse habituelle à Vittel à l’époque, quand sur la Une de Hard Force magazine , il y avait ça :

Il était donc revenu. Et après un premier album de reformation très bon et prometteur (Brave New World), le groupe nous livrait, 3 ans après, la suite avec ce nouveau Line-up à 3 guitares, puisqu’ Adrian Smith était lui aussi revenu en même temps que Bruce, après une escapade de 10 ans (il a quitté le groupe juste après la tournée de Seventh Son of a Seventh Son en 1989). Alors quelle place pour ce Dance of death dans la discographie du groupe?
Le groupe décrit l’album comme épique car il aborde des thèmes complexes comme la place de l’Homme dans le monde (Gate of Tomorrow , Face in the Sand), Dieu (New Frontier). L’Histoire se taille une belle part avec l’enfer des tranchées de la Première Guerre Mondiale, dans le saillant d’Ypres à Paschendale, bataille opposant anglais et allemand, et les guerres religieuses, avec le titre Montsegur qui fait référence au célèbre château cathare. Pour la première fois, le batteur Nicko McBrain est crédité pour des paroles d’une chanson avec New Frontier.
Le titre phare fait référence à la danse macabre, un thème artistique chrétien du Moyen Âge sur la mort. Et pour basculer sur l’aspect musical, il s’agit bien ici d’une danse, d’un point de vue technique, avec sa mélodie enlevée et ses parties superposées de guitares. Maiden a cette capacité à créer des ambiances dans ses musiques, qui illustrent parfaitement les textes qui les accompagnent, depuis toujours. Le titre d’ouverture Wildest Dream, avec son refrain accrocheur, nous entraîne, et très vite on se retrouve avec le punchy Rainmaker et sa petite ligne de guitare entêtante. On est dans un titre bien heavy, pur tradition. No more Lies est un classique et rien qu’à la première écoute, on sait déjà que c’est Steve Harris le bassiste, fondateur du groupe, qui l’a composé. Les refrains répétitifs à souhait, et les pont mélodiques à 2 guitares en accord de quinte, sont sa marque de fabrique. Celui-ci pour le coup n’est pas très emballant contrairement à d’autre de la même veine et heureusement que Montségur arrive avec ses riffs en cavalcades, et son refrain hyper accrocheur. Pareil, rien de novateur, pour le coup, mais un morceau efficace! Après le titre éponyme, qui rappelle les grandes pièces instrumentales du groupe comme Phantom of the Opera ou Alexander the great, l’album est moins égal, moins pur Heavy metal comme Maiden nous y a habitués.
L’intro de Gates of tomorrow nous rappelle le Lord of the flies de X factor (manque d’inspiration?), le refrain est un peu trop répété, mais ça reste encore un morceau très « maidenien ». New frontier me semble être le morceau que l’on trouve presque sur chaque album de la vierge, mais avec les accords qu’on aurait changé d’ordre. Jusque là pas de grande nouveauté, et finalement on commence un peu à s’ennuyer, car la sécurité c’est bien c’est rassurant, mais c’est comme le sexe avec maman tous les soirs, arrive un moment si tu pimentes pas ta relation tu vas vite t’ennuyer, surtout au bout de 23 ans! Et si Maiden a su durer si longtemps, c’est bien, parce qu’à chaque album, ils ont su se renouveler en partie. Et pour voir le renouveau, il fallait attendre la fin de l’album.
On se retrouve face à 4 pépites, pour lesquelles il faudra peut être plusieurs écoutes pour en absorber l’essence même. Face in the Sand et Age of Innocence ressemblant plus à du rock progressif, interpellent aux premiers abords, notamment avec leurs intros soft et mélodique, recouverte de clavier, et nous emmènent vers d’autres horizons. Pas de structure spécialement complexe ici comme Maiden sait le faire , mais des accords dissonants par moment dû à la présence d’Adrian Smith qui joue volontairement légèrement désaccordé sur certains morceaux pour créer ce nouveau relief. Age of Innoncence me fait énormément penser à ce que Bruce Dickinson pouvait faire en solo, alors qu’il n’est pas crédité pour la chanson. Paschendale (qu’un ami à moi appelait Pachyderme à juste titre!) est un morceau lourd, lent mais d’un épique mes amis! On a presque la sensation d’aller à la mort avec les boys, nous aussi (encore une fois les ambiances chères à Maiden). Attention, Iron Maiden est politiquement neutre dans ses chansons sur la guerre et ne traite bien souvent que du ressenti des êtres humains. On peu d’ailleurs voir cette chanson jouée à Dortmund, sur le live Death on the Road qui a suivi l’album, et les allemands y réagissent très bien. Nous finissons notre voyage sur des rivages inconnus pour le groupe anglais, avec Journeyman qui pour le coup porte bien son nom. Un titre qui en live passe super bien, pour l’avoir entendu. Il clôturait le concert et tout le monde le reprenait en cœur comme un chant d’espoir en l’avenir pour nous tous. Une toute première ballade en 20 ans d’existence…Je ne compte pas Wasting Love qui pourtant dans son registre était très bien, mais que je n’arrive pas à cataloguer.
Un petit mot sur la pochette comme toujours, elle représente Eddie en « La Mort » entouré d’étranges personnages dansant. Derrière ceux-ci se trouvent d’autres personnages munis de capes. Comme nous l’avons déjà évoqué, elle est inspirée de la danse macabre, populaire au moyen âge. Cette pochette est très souvent considérée comme la moins esthétique d’Iron Maiden. D’ailleurs, son illustrateur, David Patchett, n’est pas crédité.
ce qui nous donne pour les notes:
Notes | titres |
---|---|
4/5 | 1.Wildest Dreams |
5/5 | 2.Rainmaker |
3.5/5 | 3.No More Lies |
5/5 | 4.Montsegur |
5/5 | 5.Dance of Death |
3.5/5 | 6.Gates of Tomorrow |
3/5 | 7.New Frontier |
4/5 | 8.Paschendale |
4/5 | 9.Face in the Sand |
5/5 | 10.Age of Innocence |
5/5 | 11.Journeyman |
Moyenne de l’album :
4.28/5
Voilà, un bon album de Maiden en somme, qui, après l’excellentissime Brave New World des retrouvailles, commence à trouver de nouvelles orientations, qui se confirmeront dans les prochains albums A matter of life and death et Final Frontier. La grand force du groupe est quand même de nous proposer des choses nouvelles tout en gardant ce fond d’âme METAL qui a fait son succès. Respect.
Comme d’habitude, je vous laisse avec un extrait, le clip qui accompagnait la sortie de l’album à l’époque, Wildest Dream! À très bientôt pour de nouvelles chroniques!
Rock on!
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