Ami du Rock, Bonjour!
Aujourd’hui nous allons parler du dernier, oui, tout dernier album de Motörhead, Bad Magic, et croyez moi ou pas ça fait un moment que je veux la publier cette chronique. Sortie en 2015 (mon dieu que ça passe!) il est l’album testamentaire de Lemmy Kilmister, légende du rock. Il est mort comme il a vécu : sans concession ni compromis. Parti à 70 ans d’un cancer sois-disant foudroyant, après une vie bien remplie de sexe, de drogue et Rock’n Roll, il s’en est allé, nous laissant tous orphelins du son de sa basse à la distorsion si caractéristique et de sa voix éraillée par le tabac et l’alcool. Lemmy qui fut un modèle et une inspiration pour beaucoup de groupes, notamment Metallica qui n’a jamais caché son amour pour le bonhomme, avait une apparence à provoquer une crise cardiaque à une petite vieille attendant pour traverser sur le bord de la route, alors que notre rocker avait en fait un si grand cœur qu’il l’aurait probablement aidée à traverser, quitte à botter quelques culs de jeunots qui n’auraient pas voulu se pousser.

Le groupe
Je ne vais pas faire l’historique du groupe ce serait trop long, il faut surtout retenir que Motörhead, qui est le nom d’une drogue que Lemmy affectionnait particulièrement au même rang que le Jack Daniel’s et les femmes, est le reflet de son âme, de sa vision du rock, et que Metallica ou même le Heavy metal n’aurait probablement pas vu le jour sans lui. Musicalement c’est du rock très classique comme Buddy Holly, Jerry Lee Lewis ou Chuck Berry mais avec du gros son, les amplis poussés jusqu’à 11, (le maximum sur un ampli, pour ceux qui ne connaîtraient pas est de 10 😉 ). Les accords utilisés ainsi que les rythmiques sont empruntés à ce Rock naissant des années 60. Lemmy disait souvent : « je suis plus vieux que le Rock lui-même. » Et c’était vrai! Il est né en 1945, il a donc vu le rock venir au monde, notamment au travers des Beatles qu’il affectionnait particulièrement. Il sera même Roadies de Jimmy Hendrix lors de l’exil de ce dernier en Europe, dans les années 60. Car oui, bien que Lemmy vivait à Los Angeles, il était anglais (personne n’est parfait!). Une des particularités de Lemmy consistait à chanter avec le micro anormalement haut, ce qui l’empêchait de voir à quel point les spectateurs étaient peu nombreux à leur début. Passionné du 3e reich sans être pour autant Nazi, « Ne me dis pas que je suis un nazi, lance-t-il au Guardian. En 1967, j’ai eu ma première petite amie noire et un paquet d’autres depuis. Je ne comprends juste pas le racisme, j’ai jamais pensé que c’était une option. », il avait choisi le rock comme manière de vivre. Tu vas nous manquer l’artiste mais au moins il nous reste ta musique et ce fabuleux documentaire, Lemmy que Arte avait diffusé au lendemain de sa mort. Pas sûr que Black M ait le droit au même !

Track List
1. | Victory or Die | 3:09 |
2. | Thunder & Lightning | 3:06 |
3. | Fire Storm Hotel | 3:35 |
4. | Shoot Out All of Your Lights | 3:15 |
5. | The Devil | 2:54 |
6 | Electricity | 2:17 |
7. | Evil Eye | 2:20 |
8. | Teach Them How to Bleed | 3:13 |
9. | Till the End | 4:05 |
10. | Tell Me Who to Kill | 2:57 |
11. | Choking on Your Screams | 3:33 |
13. | When the Sky Comes Looking for You | 2:58 |
14. | Sympathy for the Devil (reprise des Rolling Stones) | 5:35 |
Analyse des chansons
L’album s’ouvre sur Victory or Die et nous entraîne direct avec le son caractéristique de Motörhead sur une rythmique soutenue typique du groupe. Il faut dire qu’ils font partie de ces groupes dont on n’attend pas autre chose, et c’est même pour ça qu’on les écoute. Thunder and Lightning, Fire Storm Hotel, Shoot out all of your lights, les titres s’enchaînent de manière percutante et effrénée, dans la lignée des bons titres du groupe. Seul The Devil me laisse un peu de marbre dans ce déluge de décibels au contraire des excellents Teach them how to bleed, Tell me who to kill ou encore Evil Eye, et Choking on your Scream. La surprise qu’on n’attendait pas provient de Till the end, une power-ballade, un genre de morceau inexistant sur toute leur discographie. Une vraie bonne surprise d’autant plus que dans son genre celle-ci est plutôt réussie, lancinante et flippante à souhait, sans pour autant voir la distorsion de la basse descendre en dessous de 10 sur le Murder One*, hey faut pas déconner! Pour le coup, on regrette presque qu’il n’en ait pas fait d’autres comme celle-là auparavant. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises dans cet album puisque nous avons une reprise aussi surprenante que de qualité des Rolling Stones : Sympathy for the devil. la voix de Lemmy paraît tout à fait adaptée à ce titre et le solo de guitare est plutôt réussi. L’arrangement est moins subtil que celui des Stones (Louder than everyone Else oblige Baby), c’est clair, mais on ne peut s’empêcher de sourire en l’écoutant, se disant qu’il n’y a peut-être pas d’autre titre qui colle mieux à Lemmy que celui-ci. Et puis entendre Phill Campbell et Mikkey Dee faire des Oo Oo derrière en backing Vocals, ça n’a pas de prix 😀
Les notes :
1. | Victory or Die | 5/5 |
2. | Thunder & Lightning | 5/5 |
3. | Fire Storm Hotel | 3,5/5 |
4. | Shoot Out All of Your Lights | 5/5 |
5. | The Devil | 3/5 |
6 | Electricity | 3,5/5 |
7. | Evil Eye | 5/5 |
8. | Teach Them How to Bleed | 5/5 |
9. | Till the End | 4/5 |
10. | Tell Me Who to Kill | 5/5 |
11. | Choking on Your Screams | 5/5 |
13. | When the Sky Comes Looking for You | 4/5 |
14. | Sympathy for the Devil (reprise des Rolling Stones) | 5/5 |
Moyenne de l’album :
4,14/5
Conclusion :
Un très bon album, qui se classe parmi leurs meilleurs! On notera l’excellent Power- Ballade Till The End donc, ainsi que la reprise des Stones dans les agréables surprises. Beaucoup de riffs ressemblent à d’autres déjà entendus dans d’autres compos du groupe, mais cela n’enlève rien à la qualité de l’album, au contraire. Pour ma part si je devais choisir un morceau ce serait Victory or Die, classique s’il en est, ou encore l’excellentissime Choking on your Scream. Merci Lemmy pour cet adieu, tu laisses une empreinte immense dans le paysage Rock qui sera difficile à égaler pour les futures générations.
On se quitte comme toujours avec un extrait de l’album, j’ai choisi, et c’était pas simple, Choking on your Scream
Rock on!
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