Les Ragots de la Taverne #15

Hello There !

Excusez-moi d’ouvrir la taverne si tard, mais je rentre de voyage. Si si, je reviens d’Egypte. Mais installez-vous, moi aussi j’ai besoin d’un bon café après tout ça.

Donc comme je vous disais je reviens d’Egypte, des pyramides pour être précis. Moi et mes compagnons sommes rentrés dans un tombeau ancien que j’avais moi-même découvert. Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu, et la mort fut au bout du voyage. Ah oui, je ne vous ai pas précisé ! Ce voyage je l’ai fait assis sur mon fauteuil favori, une bonne tasse de café à la main, non pas avec un livre mais lors d’une session de jeu de rôle maitrisée de main de maitre par Xapur des blogs Lance 1D20 et Les Lectures de Xapur. Encore un grand merci à lui de m’avoir permis d’être pour une fois joueur et non MJ. Ce fut un très bon moment convivial autour d’un jeu vraiment plaisant, L’appel de Cthulhu sur un scénario directement écrit par Steve Harris et Bruce Dickinson.

Powerslave d’Iron Maiden – 1985

Évidemment je blague, mais je n’ai pas cessé de songer à cet album pendant la partie. Ça me fait penser qu’il me faudra continuer mes articles sur cette gamme puisque j’ai depuis acquis d’autres manuels, mais si cela vous intéresse vous pouvez déjà aller relire ma revue du Manuel de l’Investigateur.

Cela m’a très fortement donné envie de rejouer et/ou maitriser. Depuis le mois d’octobre, je m’étais mis en pause car cela me prenait trop de temps avec deux parties par semaine, et malheureusement ce dernier n’est pas extensible, pour autant je sens bien que cela me démange de rejouer, de préparer, d’explorer des univers. Contrairement au jeu vidéo, où vous êtes limités par le côté technique inhérent à tout logiciel, où vos actions ne peuvent être que celles prévues ou imaginées par les développeurs, contraints eux-mêmes par les limites technologiques justement, ici tout est possible, tout est plus ou moins réalisable, y compris descendre en shield-skate les escaliers d’un rempart tout en décochant des flèches, même si pour ça il vous faudra quand même une sacrée dextérité et une bonne dose de chance aux dés ! (Et beaucoup d’imagination aussi 😉 )

Alors je jette mon bouclier, je saute dessus et descend la rampe en tirant !

Quoiqu’il en soit puisque nous parlons de jeu vidéo, après quelques sessions de New World, j’ai trouvé le jeu intéressant, l’histoire assez captivante, mais le système de personnalisation ressemble plus à un bon RPG qu’un MMO. En parlant du côté MMO, le fait que tout le monde soit mélangé ne crée pas d’immersion ni une grande communication. Tu parles anglais c’est bien, tu ne le parles pas, bon courage pour trouver un groupe francophone… quand ceux-ci répondent à tes messages… ( moments vécus). J’ai donc reconnecté un autre jeu, mais j’y viendrai plus tard.

Côté lecture, j’ai commencé Le Silmarillion, mais un soir voulant lire au lit, j’ai pris ma liseuse sur laquelle malheureusement je n’avais pas ce dernier en numérique. Souhaitant à tout prix continuer à parcourir la magnifique Terre du Milieu de Tolkien, je me suis lancé sur Le Retour du Roi que j’avais coché dans ma liste de 2023, après la lecture des deux premières parties, dans la nouvelle traduction de Daniel Lauzon. Et… je l’ai fini ! Une série d’articles est en préparation à ce sujet. En effet, je n’ai pas sorti beaucoup de revues ces dernières semaines, parce que tout simplement je préfère prendre mon temps de bien rédiger mes articles surtout lorsqu’il s’agit d’un de mes auteurs favoris que je n’ai encore jamais chroniqué sur ce blog.

Quoiqu’il en soit cette lecture m’a fortement donné envie de relancer un des jeux sur lequel j’ai passé un nombre d’heures incalculable, peut-être le jeu que j’ai le plus joué : The Lord Of The Ring Online. Tout cela m’a donné une idée d’article un peu différent sur l’unboxing de ma version collector du jeu. Stay tune donc ! En attendant un petit cadeau, mon tout premier screen de LOTRO pris en mai 2007 lors de mon premier jour de jeu. Que de souvenir.. Si vous vous posez la question je suis l’elfe chasseur (Legolas sort de ce corps !!) et mon pseudo était donc Telcontarion. J’ai longtemps hésité à l’utiliser ici. Il a pendant longtemps été d’ailleurs mon identité sur le net. Si un jour vous me voyez modifier mon identité, vous saurez pourquoi, ce sera une nostalgite aigüe. À mes côtés, il s’agit d’un très bon ami, autant fan de l’univers que moi et parrain de mon ainée qui se prénomme Arwen. Je crois que ceci en dit beaucoup sur mon attachement à la Terre du Milieu.

Le pseudo de mon ami est un joli anagramme, saurez-vous le retrouver ?

Pour conclure ce ragot, nous parlerons de l’épisode 5 de The Mandalorian, un autre univers que j’aime beaucoup, qui a fonctionné à plein régime sur moi ! L’action 100% mandalorienne et les cliffhangers finaux nous laissent présager une fin de saison vraiment passionnante, j’aurais tendance à dire que ça laisse à penser qu’il y aura une saison 4 également.

En attendant je vous souhaite un bon dimanche rempli de joie et d’imaginaire. Pour ma part je vais retourner en Terre du Milieu, soit par les livres, soit par les jeux (vidéos ou rôliste !).

À très bientôt !

Namarië.

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Les Ragots de la Taverne #14

Hello There !

Plus d’une semaine sans nouvelle. Cet épisode 13 des ragots a bien été maudit : une vilaine grippe s’est emparé de moi juste après. Non pas le Captain Trip de King, heureusement, sinon je ne serais plus là pour en parler, mais bien la grippe saisonnière qui ma foi m’a bien terré dans mon lit comme une vieille carpette grelottante et crachottante, un corset de feu autour des poumons. Une bonne semaine pour s’en remettre et à l’heure où j’écris ces lignes, je tousse toujours, mais au moins je ne grelotte plus et je n’ai plus mal au torse. Moi qui me réjouissais de l’arrivée du printemps avec son escorte de ballades à venir et ses lectures, assis sous les arbres, le vent bruissant dans les feuilles naissantes, le soleil du soir allongeant mon ombre et chauffant délicatement la peau de mon visage, m’auréolant d’un éclat doré alors que le ciel se pare d’orange, de rouge et de rose et que les premières étoiles apparaissent… Nous allons attendre encore un peu que ma santé soit meilleure.

Mais donc ? Je manque à mes manières ! Mes rêvasseries me rappellent que je ne sors jamais sans être accompagné de mon café. Laissez-moi vous servir.

Et sinon qu’en est-il de mes lectures, de mes visionnages, de mes jeux ?

Tout d’abord s’en est fini de ma période King, elle s’est achevée mardi avec la fin de la Longue Marche ou Marche ou Crève en VF. Un livre que j’ai eu beaucoup de mal a démarré, d’abord à cause de ma grippe, mais surtout parce que autant cela m’a été facile de le lire à 17 ans autant aujourd’hui, avec mon statut de parent, mon expérience du monde et le fait qu’on est plus si loin que ça de ce genre de dystopie – Bonjour Koh Lanta ! – j’en ai eu parfois la nausée. Un livre qui a donc été difficile à enclencher, mais qui une fois lancé s’est terminé dans la journée. J’ai décidé de partir, pour la suite, vers des rivages plus poétiques avec un autre auteur de mon Panthéon, JRR Tolkien et ses nouvelles traductions par Daniel Lauzon. Il s’agira de mes premiers livres de Fantasy de 2023.

Sinon côté série, j’ai pu finir The Last Of Us cette semaine. Un final rapide, intense et très cohérent dans la psychologie des personnages. Cette série a été une vraie réussite, ce qui prouve qu’Amazon n’embauche pas que des noobs incompétents qui ne savent pas conduire une histoire – suivez mon regard.

On a trop bien travaillé notre scénar, les joueurs vont trrrop être content de voir de l’inclusivité et des trolls!
— Et la cohérence ?
—Ben quoi ? qui a lu les livres de toute façon ? MDR

Je continue de savourer également The Mandalorian qui nous a pondu un super épisode 3 qui je l’espère verra ses conséquences traitées dans cette saison. Pour le moment on ne sait pas trop où va la trame générale, mais il me semble que quelque chose se dégage notamment avec un seigneur de guerre impérial, ce qui m’amène à penser qu’on pourrait bientôt voir le retour d’un grand méchant de l’univers prochainement.

Crédit : Star Wars Holonet

Enfin côté jeu, je me suis lancé dans l’aventure New World. Grand passionné des MMO à une époque de ma vie, notamment avec The Lord Of The Ring Online (mon tout premier) et World of Warcraft, le premier pour son lore et sa communauté formidable, le second pour son lore également (fantasy teintée de Lovecraft) mais surtout pour son gameplay nerveux pour l’époque, j’avais quelque peu délaissé ce style de jeu devenu un peu rébarbatif et de moins en moins communautaire. Une promo Steam m’a incité à me renseigner sur New World qui fut un flop à sa sortie il faut le dire. Pour le moment, difficile de dire quoique ce soit de bien ou de mal sur le jeu. Question graphique et immersion je suis bien pris, je n’ai pu, par contre, tester ou voir l’aspect communautaire d’autant plus que tout le monde est mélangé, français, anglais, espagnol etc. À suivre donc !

It’s a brave New World !

Bon ça fait beaucoup d’Amazon aujourd’hui. En attendant, je vous laisse finir tranquille votre café, je vais aller jouer, bon dimanche et à bientôt !

Bonsai!

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Les Ragots de la Taverne #13

Hello There !

Bonjour à tous et bon dimanche, bienvenue dans ma Taverne où il fait bien chaud alors qu’au dehors la pluie bat les ardoises, crépit les murs, arrose la nature de sa douce musique. Bienvenue dans le Ragot #13, le ragot maudit, où le sang et la mort sont omniprésents… ou pas. Prenons plutôt un café pour nous réchauffer et partageons les nouvelles de la semaine.

Happy Coffee

Point série : The Mandalorian, The Last of Us. Pedro Pascal à bloc à la Taverne. Il ne manquerait plus qu’il en vienne à incarner Roland pour le futur projet de La Tour Sombre par Mike Flanagan et je serai aux anges tant je trouve que le rôle lui irait bien… à condition de lui mettre des lentilles pour qu’il ait les yeux bleus. Quoiqu’il en soit, je prends toujours autant de plaisir à regarder TLoU, la série tend à montrer quand même qu’aujourd’hui le monde du jeu vidéo n’a rien à envier à celui plus reconnu et respecté des séries et du cinéma. La qualité du scénario, de l’intrigue, de l’animation, du cadrage, beaucoup de choses finalement réutilisées dans la série, sont largement à la hauteur voire supérieures à ce que certaines plateformes et studios nous proposent.

The Mandalorian a diffusé son deuxième épisode cette semaine qui, s’il ne renouvelle rien, fut un bon moment. Le sentiment que je garde, c’est qu’il faudra à un moment arrêter afin de ne pas en faire trop. Je crains qu’à la longue il n’y ait plus rien à raconter et qu’il prolonge artificiellement la série pour son côté Jackpot. Cela serait au détriment du spectacle et de la légende des personnages installés. Il faut parfois continuer l’histoire d’une autre manière, avec des posters de temps en temps, des figurines, des jouets, quelques sous entendus en interview. Parfois il ne faut pas répondre à la hype et à la demande des fans de plus en plus exigeants et consommateurs aveugles. Parfois il faut juste laisser l’imagination des spectateurs vagabonder.

Point film : Ces dernières semaines, je me suis énormément replongé dans mes amours de jeunesse : les Westerns. C’est mon père qui m’a filé le virus en me parlant très souvent de Il était une Fois dans l’Ouest de Sergio Leone qu’il avait vu au cinéma à sa sortie, mais introuvable à mon époque en cassette VHS dans les locations. Nous avions fini par l’enregistrer un soir qu’il passait à la TV, pendant que moi, comme tous les enfants de cette époque, je me devais d’être au lit. Néanmoins, nous étions chanceux d’avoir un magnétoscope à l’époque au début des années 80. Suite à l’enregistrement j’avais pu le découvrir vers mes huit ans, et si à cet âge on ne comprend pas forcément toutes les implications qui lient les personnages, je savourai la photographie, les dialogues, l’ambiance et le regardai en boucle, tout comme d’autres classiques tel que Le Bon, La brute et le Truand, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Les Sept Mercenaires, etc. Mon tout premier souvenir de western date de mes 6 ans environ et s’appelait Le Dollar Troué.Des classiques que je n’ai cessé de redécouvrir donc ce dernier mois, avec un grand plaisir, et je ne peux m’empêcher de remarquer encore plus, même si je le savais déjà, combien mon réalisateur fétiche – Quentin Tarantino – a emprunté à ces films et à Leone spécialement.

Point lecture : Cette semaine fut plus calme et douce, j’ai néanmoins réussi à terminer Le Pistolero, premier tome de La Tour Sombre du Maitre, Stephen King. Il s’agissait d’une relecture faite dans le cadre du suivi du podcast Le 19e palabre. Mes pas me conduiront la semaine à venir vers la Longue Marche, ou plutôt Marche ou Crève en VF. En attendant, je vais me reposer, c’est le weekend après tout.

Bonsai!

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Revue Littéraire (Audio) : Le Maître du haut château de Phillip K. Dick

Hello There !

Nous quittons un instant les rivages de l’horreur et de la folie Kinguienne que je parcours depuis un mois pour aborder les terres paisibles et reposantes de Philip K. Dick.

Naaann, je plaisante. Le bonhomme est encore plus dérangé que Steve. Philip K. Dick, un nom qui représente beaucoup de choses dans le domaine de la science fiction. Connu aujourd’hui du grand public essentiellement pour des films tels que Blade Runner, ou encore Minority Report, seuls quelques acharnés fanatiques savent réellement qui il est et de quoi est constitué l’essence de son oeuvre. Nous voici encore en présence d’un auteur qui malheureusement n’aura pas eu beaucoup de succès de son vivant et n’atteindra jamais la stabilité qu’il désirait. À la fois paranoïaque, schizophrène pour certains – ce qui n’est en aucun cas avéré –, il chercha à apaiser toute sa vie un mal-être qui le rongeait. Que ce soit au travers des drogues ou de l’écriture, il ne réussit seulement qu’à atténuer cette douleur sourde au fond de lui. Celui qui écrivait « Si vous trouvez ce monde mauvais, vous devriez en voir quelques autres » n’a cessé de clamer haut et fort que notre monde n’était pas la réalité, qu’il n’était qu’une surface d’apparence. Auteur à l’atmosphère glauque et futuriste, aux multiples grilles de lecture tant son oeuvre est pleine et complexe, il inspira la mode du Cyberpunk bien qu’il ne la vit jamais puisqu’il mourut en 1982 à l’âge de 53 ans d’un AVC suivi d’une défaillance cardiaque. il entraîna dans son sillage la naissance de toute une série d’œuvres futuristes et philosophiques comme Matrix, où la réalité est remise en cause à tel point que des chercheurs actuellement tentent de prouver que nous ne sommes pas dans la matrice. En 1962, il publia Le Maître du Haut Château, une uchronie. Ce premier succès sera récompensé du Prix Hugo l’année suivante.

Quatrième de couverture :

En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l’axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie à l’est des Etats-Unis, l’ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l’usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l’origine se perd dans la nuit des temps.

Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945…

Mon avis :

Je ne vous dévoilerai pas la trame du livre, ce qui à mon sens ne ferait peut-être que vous embrouiller, car de ce que je sais la plupart des lecteurs ressortent avec un avis mitigé de ce roman. Pour ma part, je l’ai adoré : en tant que fan d’Histoire et plus précisément de la seconde guerre mondiale dont j’ai fait ma spécialité, j’aime jouer au jeu des « Et si ? » Ce livre est un Et si qui a pour point de divergence l’attentat manqué en 1933 contre Franklin Delano Roosevelt, président des USA de 1933 à 1945. Mais le contexte historique, si savoureux quand on a toutes les références aux évènements auxquels il se réfère, n’est qu’un fond miroitant, mettant en relief le vrai sujet du livre : qu’est-ce que la réalité ? À l’intérieur se dessinent deux réalités, une uchronie dans l’uchronie. Si on y ajoute la notre, notre monde, cela en fait trois. De quoi donner le tournis au lecteur.

Les fous sont aux pouvoir, mais combien sommes-nous à le savoir ?

Le Maître du Haut Château Philip K. Dick

La connaissance du conflit de la seconde guerre mondiale par l’auteur et impressionnante, fouillée, travaillée, il envisage toutes les possibilités que n’importe quel wargamer s’amuse à rejouer. Il parle de la conquête de l’Angleterre, de la bataille du désert de la victoire de Stalingrad pour l’Axe. Et pour mieux nous présenter sa réalité, il nous propose de suivre la vie monotone et totalement banale de plusieurs personnages au cœur de ce monde dans les années 1960 sur la côte ouest, nouvelle zone d’occupation des japonais, les allemands s’étant accaparé l’est. Nous y suivons leur quotidien, leurs aspirations. Le fait que des Américains de l’Ouest traitent les Chinois de sous-race de la même manière que les japonais le font montre à quel point on embrasse vite les pratiques des vainqueurs. L’auteur manie l’ironie avec subtilité, jouant sur les clichés nationaux et raciaux, allant jusqu’à dénoncer l’attitude même des réels vainqueurs de la seconde guerre mondiale par effet de contre balance. Sa critique raciale n’a qu’un seul but : renforcer la haine du racisme ou plutôt le dénoncer.

Le sang n’est pas comme l’encre, rien ne peut en effacer les taches. (Tagomi)

Le Maître du Haut Château Philip K. Dick

Je dirais surtout qu’ un des messages principaux de l’auteur est que, quelle que soit la trame de l’histoire, la guerre est horrible, elle est violence, elle est horreur, elle est abjecte. Il nous décrit un monde post conflit où les japonais font preuve d’une certaine morale, une esthétique, là où les nazis sont efficaces, froid. Au milieu de tout ça, les protagonistes du livre s’en remettent énormément à une pratique de divination importée par les japonais, le Yi King, permettant de demander son avenir afin de faire le meilleur choix. Comme si les hommes et les femmes n’étaient plus capable de prendre une décision après tant de totalitarisme. Pour la petite histoire, K. Dick aurait lui même utilisé le Yi King pour la rédaction de son livre, avec quel impact sur la trame ? Je ne saurais dire.

Et l’uchronie dans l’uchronie me direz-vous ?

Il s’agit d’un livre intitulé Le Poid de la Sauterelle écrit par un auteur vivant reclus dans un château en hauteur. Si ce dernier dans son roman envisage que l’Angleterre est le grand gagnant de la guerre contrairement aux USA et Soviétiques de notre réalité, c’est aussi parce que dans cette trame historique Roosevelt n’a pas été président des États-Unis pendant la seconde guerre mondiale, victime d’un assassinat. Par là même, il nous montre que plusieurs futurs auraient pu être possibles dans cette grande période trouble. Quand on sait que le monde a, pendant 60 ans après la seconde guerre mondiale, été façonné par les grands vainqueurs de ce conflit, ça fait réfléchir.

Néanmoins, la peur du communisme – La Guerre Froide battait son plein au début des années 60 – permet à K.Dick de justifier une victoire de l’Allemagne, nécessaire pour le monde, dans la voix du jeune protagoniste italien Joe. On pourrait croire qu’il l’aurait presque souhaité mais il n’en est rien puisqu’il aborde la notion même de populisme, en décrivant comment des bourgeois ont monté le peuple contre d’autres bourgeois riches et financiers en vantant la valeur du travail par-dessus celle de l’intellectualisme : c’est le terreau fertile de tout extrémisme, monter les gens les uns contre les autres, et affaiblir les élites capables de modération et de réflexion.

Finalement, ce roman, au travers de la déformation de la réalité, lui permet une critique acerbe du fonctionnement du monde, dévoilant à tous que les systèmes sont tous imparfaits, que certains sont pires que l’actuel, mais surtout que ceux qui se retrouvent toujours dans la tourmente se situent au bas de l’échelle et supportent tout – caractérisés ici par les protagonistes du livre.

Il montre surtout que le temps est en quelque sorte un gruyère et qu’on peut à n’importe quel moment s’engouffrer dans un de ces trous et se retrouver sur une autre face avec une autre réalité. Alors faites bien attention où vous mettez les pieds, allez savoir, si les livres ne sont pas ces trous de gruyère, prêts à vous aspirer…

Conclusion :

J’ai passé un excellent moment avec ce livre. Assez fan d’uchronie, celle-ci est beaucoup plus dérangeante car elle laisse entendre que plusieurs réalités cohabitent à différents niveaux, qu’elles peuvent même être imbriquées les unes dans les autres. Premier succès de l’auteur, son prix n’est pas usurpé, pour autant lire ce récit demandera peut-être quelques connaissances historiques ainsi qu’un peu d’effort intellectuel pour réellement appréhender toute la profondeur de l’oeuvre.

Si vous êtes fan de ce genre d’oeuvre, je ne peux que vous recommander les livres de l’excellent Robert Harris, et notamment Fatherland qui propose une thématique similaire – l’Allemagne a gagné la guerre – mais se déroule en Allemagne pour un final renversant : un must. Il faut que je le relise tiens, en attendant vous pouvez voir la chronique d’Hildr’s World sur ce livre.

Note : 8,5/10

À noter qu’il s’agissait une lecture audible, mais que je la déconseillerais à ceux qui ne maitrisent peut-être pas tous les lieux et évènements propres à la seconde guerre mondiale, le voir écrit est parfois plus facile à retrouver, si comme moi vous aimez faire des recherches pendant vos lectures afin de vous enrichir culturellement.

Ce qu’on en dit ailleurs : Hildr

Bonsai!

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Les Ragots de la Taverne #12

Hello There !

Bonjour et entrez. Bienvenue à nouveau dans la Taverne. Une taverne qui a ouvert tard encore, et pour cause ! J’ai lu et terminé mon livre au plus profond des ténèbres nocturnes, 400 pages entre la fin du match de Ligue 1 et 2h du matin. Mais j’y reviendrai. Alors quelles nouvelles en ce premier dimanche de mars et de reprise de la F1 ? D’abord un café.

Séries

Et bien tout d’abord un petit point série. J’ai été très heureux de voir le retour du Cowboy justicier de l’espace dans une galaxie lointaine, très lointaine, accompagné de son fidèle Rantanplan. Ah non, c’est pas Rantanplan, c’est Grogu. Quoiqu’il en soit je ne suis un grand fan de Star Wars depuis mon enfance et l’époque bénie de l’unique trilogie qui compte, mais beaucoup moins, de Star Disney Wars. J’avais apprécié tout de même la prélogie et les séries dérivées tels que The Clone Wars ou encore Rebels, Rogue One (un chef d’oeuvre) mais aussi Solo. Ce ne fut pas le cas du tout de la postlogie et encore moins du déluge de séries botoxées qui s’en est suivi. Une seule avait tiré son épingle à mes yeux c’est The Mandalorian, pour son ambiance western, sa narration et son design très proche de la trilogie originale. Bon, ce premier épisode de la saison 3 était sympa sans être inoubliable, nous attendrons la suite afin d’en dire plus.

L’autre série qui m’a fait très forte impression ces derniers jours, parce que j’ai enfin trouvé le temps de la regarder, c’est The Last Of Us. Ouah.. Quelle design, quelle narration ! Je n’ai jamais joué aux jeux (que je possède pourtant sur ma console, mais ce temps.. ce satané temps) mais cette ambiance post apo est tout simplement énorme ! Les deux acteurs principaux, Pedro Pascal et Bella Ramsey sont magnifiques. J’ai hâte de connaitre le dénouement de la première saison. À ce sujet, je préfère des plateformes comme Disney ou Amazon qui prennent le temps de sortir les épisodes à l’ancienne, un par semaine plutôt que bouffeflix qui te gave comme une oie à l’image de notre monde qui t’invite à surconsommer en te proposant toujours une remise sur le putain de 2e produit acheté. Bouffe, consomme, gaspille, dépêche toi ! Notre planète est regénérable à l’infini !!!! On nous prend vraiment pour des cons. Je me demande ce qu’il faudra faire pour nous en sortir de cette course sans fin vers le néant. Mais trêve de réflexion existentialiste, je sais que pour beaucoup je parle dans le vent. Passons à la suite.

Lectures de la semaine

J’ai réussi à lire deux livres cette semaine : Christine et L’Institut, les deux de Stephen King. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas fait ça. Christine était une relecture bien sympathique ma foi. La dernière fois où j’avais croisé Arnie Cunnigham, c’était il y a 23 ans, autant dire que c’était une autre époque, mais je me rappelais plutôt pas trop mal de l’histoire. L’Institut, lui, était une découverte et quelle découverte ! Splendide, haletant, prenant. Un de ses meilleurs assurément. C’est lui qui m’a entrainé au bout de la nuit hier soir. Les revues vont sûrement arriver prochainement.

Livres achetés

Enfin cette semaine — et un peu la semaine d’avant sauf que je n’avais pas eu le temps de poster la photo, mon article étant déjà écrit – j’ai acquis pas mal de livres. Bon le Roi est omniprésent.

Mes acquisitions, c’est de toute bôôôôté.

Dans ce joli canevas, seul Dôme, le Talisman des Territoires et Les Rois Maudits sont vierges de mon regard. Comme je l’ai dit j’adore ces nouvelles couvertures du Livre de Poche et je profite de les réacquérir pour les relire. Christine est donc fini. Cujo, Shining et Dôme devraient être lus je pense ainsi que Dolorès Claiborne. Je me sens bien en ce moment dans ce style de lecture et je suis lancé, alors autant en profiter. Ce qui compte, c’est le plaisir, et même si ça fait monomaniaque, je m’en fous. Relire ces livres parcourus à l’adolescence, ça me rajeunit, j’ai l’impression d’avoir à nouveau mes 17 ans, alors pourquoi se priver ? En attendant je vais aller marcher. Une longue marche, entouré par des mecs avec des fusils et d’autres timbrés qui aiment prendre des risques. À mon avis, ce sera Marche ou Crève, dans ces conditions.

Prenez soin de vous. Au cas où je ne reviendrais pas.

Bonsai !

Revue Littéraire : Après de Stephen King

Hello There !

Comme vous avez dû le remarquer, je suis dans une période King. En droite lignée de mes lectures de fin d’année avec Lovecraft, j’ai fini par revenir à mes amours de jeunesse – le Ka est une roue – et par retomber dans l’univers du maître de l’horreur moderne. Le Fantastique, l’Horreur, ce sont vraiment mes premiers amours de lecture. Après Carrie, que j’ai terminé plus vite que l’éclair et chroniqué dans la foulée, je continue sur ma lancée et je viens directement faire la revue de ce livre du même gabarit lu juste après. Pour le coup, on est en plein grand écart entre le tout premier roman du Roi et son dernier publié en poche – mais pas sa dernière parution, puisqu’en français il s’agit de Billy Summers chez Albin Michel et de Fairytale en VO qui débarquera chez nous en livre audio en juin. Sorti il y a un peu plus d’un an en France, vous le savez maintenant, j’attends toujours la parution en poche pour me les procurer, et pour la première fois depuis L’Outsider, je n’ai pas résisté à le lire sitôt acquis. Alors, que penser de ce « petit » livre de 343 pages?

Quatrième de couverture :

Jamie n’est pas un enfant comme les autres : il a le pouvoir de parler avec les morts. Mais si ce don extraordinaire n’a pas de prix, il peut lui coûter cher. C’est ce que Jamie va découvrir lorsqu’une inspectrice de la police de New York lui demande son aide pour traquer un tueur qui menace de frapper… depuis sa tombe.
Obsédant et émouvant, ce nouveau roman de Stephen King nous parle d’innocence perdue et des combats qu’il faut mener pour résister au mal.

L’auteur se met à hauteur de petit bonhomme avec une aisance bluffante, pour chroniquer un apprentissage. Sabrina Champenois, Libération.

Stephen King au top de sa forme. Clementin Goldszal, Elle.

Une écriture toujours élégante. Dense et accrocheur. Michel Valentin, Le Parisien.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marina Boraso.

Mon avis :

«Si vraiment nous sommes doué de libre arbritre, alors c’est nous qui invitons le mal à venir.»

Stephen King

King est un auteur prolifique, on y trouve de tout. De la nouvelle, au cycle, en passant par les romans de toutes les tailles possibles, il a multiplié les styles de récits, les genres, la personne employée, les points de vues, le traitement. Il n’a plus rien à prouver et écrit pour le plaisir de raconter une histoire. Néanmoins, bien qu’il ait joué avec tout ce que l’écriture permet de faire, il y a une chose qui ne change pas : chaque histoire est en lien avec son univers. Les connexions sont nombreuses entre chaque roman ou nouvelle – tous les chemins mènent à la Tour et toutes choses servent le rayon – et Après ne déroge pas à la règle.

On peut y trouver un rapport évident avec Shining pour ceux qui connaissent un de ses plus célèbres romans, mais pas que, il y a quelques liens avec Ça aussi – Attention, je ne fais pas forcément allusion au célèbre Clown – j’ai même vu des similitudes avec le prologue de Christine, puisque les premières phrases des deux romans évoquent l’âge du narrateur qui est identique. L’histoire peut paraître basique chez King et le déroulement des événements plutôt classique, ce qui est vrai. Pour moi la véritable force du roman ne se situe pas là, j’en reparlerai. Bien sûr, comme souvent, nous sommes happés par la narration, Steve nous prend par la main et nous emmène faire un tour dans sa voiture, avec sa capacité innée à nous faire tourner les pages pour connaitre la suite, même quand il ne s’y passe pas grand chose.

La couverture US que je trouve bien plus classe et parlante avec un côté vieux film année 70 à la Tarantino

Ce livre nous relate les souvenirs d’un petit garçon, Jamie Conklin, le narrateur – dont vous connaissez l’âge lors de l’écriture si vous avez suivi mes indices – qui nous raconte comment son don a influé sur sa jeunesse. Du monde de l’édition vu au travers de sa mère, agent littéraire, à la crise des subprimes de 2008 en passant par l’alcoolisme, King, comme souvent voire toujours, nous dresse un portrait réaliste, touchant et sans concession sur l’Amérique des années 2000 au coeur de la Grosse Pomme. Il intègre son surnaturel d’une manière si aisée que nous ne nous posons même pas la question de sa véracité : nous y croyons. En un peu plus de 300 pages, il nous raconte une histoire de fantôme, et bien qu’on s’attende assez facilement à la suite des événements, et que certaines formules semblent éculées, on ne s’ennuie pas du tout.

Vous remarquerez que je n’ai pas fait allusion au film Sixième Sens, tout simplement parce que lorsque le pitch du livre est sorti, à aucun moment je n’y ai fait de rapprochement, j’ai plus pensé à Danny Torrance pour ma part, puisqu’il s’agit de l’univers propre à l’auteur. De plus, Steve King désamorce l’analogie très rapidement dans le livre au cas où certains seraient tentés d’y voir un lien, bien qu’il mette en scène de la même manière une mère et son fils.

Je disais plus haut que la force du roman ne se situe pas dans son histoire. Non. Sa véritable force est dans sa narration qui évolue tout du long. Le récit étant à la première personne, il se met dans la peau de son narrateur jusque dans le style. Un peu léger et bancal au début, avec le passé composé –mais est-ce dû à la traduction ? – pour temps du récit moins évident que le classique passé simple- imparfait, mais plus logique pour quelqu’un qui relate des événements de sa vie et qui n’est pas un habitué de l’écriture, il ne cesse d’évoluer pour atteindre un très bon niveau en toute fin de livre, d’ailleurs King en joue gentiment, nous demandant si nous aussi nous avons remarqué cette évolution dans les dernières pages, ce qui a tendance à me montrer que c’était son intention dès le départ. Un petit jeu surement pour lui, un défi du style : « Hey Stevie, es-tu encore capable de jouer avec la langue ? Arriverais-tu à te mettre à la place d’un jeune premier qui affine son style au fur et à mesure que son livre avance ? » . Oui Steve tu en es encore capable. Tu as même réussi à me scotcher à mon livre toute une journée comme à l’ancienne quand j’avais du temps, plein de temps…

Conclusion

Une petite histoire qui se lit facilement et qui peut être une première lecture pour ceux qui voudraient découvrir le King bien que les références n’auront pas la même saveur que si vous étiez arrivé par la porte d’entrée plutôt que la porte de service. Sans grande prétention et moins passionnant que d’autres romans de la même taille chez lui, il n’en reste pas moins la sensation d’avoir passé un bon moment et de ne pas avoir vu le temps filer. Le Roi sait encore nous tenir en haleine et se faire plaisir au travers de ses mots, et lorsqu’il est dans sa cours de prédilection – adolescence, surnaturel – il est terriblement juste et efficace. Son style cinématographique nous transporte et pour un temps nous sort de notre quotidien. Aimerais-je pour autant voir des morts et leur parler ? Non je ne suis pas sûr Steve, je ne suis pas sûr… Jamie est diablement courageux. Nous le reverrons peut-être ?

Note : 7,5/10

Grand merci Sai de m’avoir lu.

Bonsai!

Edition présentée : Le Livre de Poche EAN: 9782253937029 Date de Parution : 1er février 2023. Traduction : Marina Boraso. Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne #11

Hello There !

Et voici déjà le 11e épisode de ces ragots de la Taverne. Je suis heureux comme tous les dimanches de vous ouvrir mon monde. Mais laissez moi d’abord comme toujours vous offrir un café.

Happy coffee time

Cette semaine je me suis de nouveau replongé dans le monde du premier auteur à m’avoir fasciné, à avoir ouvert les portes de la réflexion. À l’adolescence, j’étais assez torturé – comme beaucoup j’imagine – je ne comprenais pas mon monde, je l’exécrais. Comment les choses pouvaient-elles être ainsi ? Comment pouvaient-elles être aussi injustes ? Beaucoup d’autres questions me taraudaient. Un auteur m’aida à comprendre en partie la psychologie humaine, à relativiser, à en rire surtout plutôt que de désespérer : Stephen King. Il fut mon compagnon pendant de longues heures, les oreilles remplies des groupes de métal de l’époque. Dans ma bulle je parcourais son monde qui m’aidait à mieux appréhender le mien. Je lui dit un grand merci Sai, pour tout ça.

Mon cycle préféré a toujours été La Tour Sombre que j’ai probablement plus lu que Le Seigneur des Anneaux, et croyez-moi, ça fait beaucoup de pages et d’heures à eux deux. D’ailleurs King ne se cache pas que ce sont les Hobbits et Le bon, La brute et Le Truand – film de 1966 de Sergio Leone – qui lui ont inspiré les aventures de Roland Deschain et sa quête de la Tour – « Ta putain de Tour ». Mais beaucoup de romans de Steve sont liés à la Tour Sombre, son oeuvre est un univers global et complexe. Cette semaine, alors que dimanche dernier je vous disais que j’avais acquis deux nouveaux de ses livres dans ma collection, j’ai finalement choisi de finir ma relecture de Carrie, et comme souvent avec ses livres, s’ils ne dépassent pas 500 pages, ben ils fondent comme neige au soleil. Il m’a fallu une soirée pour le terminer bien qu’il me restait environ 160 pages, soit plus de la moitié. Le lendemain, j’écrivais sa chronique dans la foulée, chose que je fais rarement, avant de me lancer dans son tout dernier petit paru en poche. Je ne lis King qu’en poche, une habitude du lycée, et pour un auteur populaire comme il se désigne lui-même ça convient bien je trouve, on peut l’emporter partout, et c’est le plus important pour moi, l’avoir dans la poche quand j’ai 5 minutes pour lire.

J’ai donc attaqué Après, et… ben après une journée de lecture en mode tranquille, café-canapé, il a été posé le soir sur l’étagère à côté de tous ceux que j’ai déjà lus, bien sagement, un sentiment de satisafaction sur les lèvres. Il n’y a que lui qui est capable de me faire lire un livre en une journée. À l’heure où j’écris ces lignes, je vais relire Christine que je n’ai pas lu depuis plus de 20 ans. J’aime bien alterner entre relectures et nouveautés. Je serais prétentieux de dire que j’ai tout lu de lui, malheureusement non. J’ai eu des hauts et des bas dans ma vie de lecteur, et j’ai été attiré par d’autres sirènes, mais j’y reviens toujours. Le problème c’est qu’il écrit plus vite que Le Pistolero ne dégaine, et ce n’est pas peu dire. J’ai donc loupé certaines sorties que je rattrape petit à petit depuis la création de ce blog, dont il est un peu à l’origine.

Sur les 81 romans déjà parus en français (recueils et collaborations comprises) j’en ai lu 58, ce qui n’est pas si mal. Je me donne 5 ans pour être à jour, et même en relire certains afin de les chroniquer ici, comme une gigantesque bibliothèque de mes impressions de lecture sur un de mes auteurs de Panthéon – on parlera de mon panthéon un jour mais les auteurs sont au nombre de 5, je vous laisse réfléchir aux noms qui le composent.

J’avais prévu que cette année soit SF et Fantastique et on est en plein dedans. Lovecraft, au menu cette année, à déjà été croqué en janvier et quand on sait à quel point il a inspiré le King, on reste bien dans le même bain. En terme de SF j’ai dépassé la moitié de mon recueil Total Recall de K. Dick et j’aurai beaucoup de chose à dire c’est sûr, déjà sur le travail d’édition plus que moyen – ponctuation manquante, majuscule oubliée, etc – mais également sur le contenu de ces nouvelles.

En attendant je vous laisse, je dois aller laver ma voiture avant de passer à l’institut, mais prenez le temps de finir votre café et allez lire mes autres revues sur Stephen King, vous ne serez pas déçus. Bon sauf si vous êtes du genre à trembler devant une araignée !

À ce sujet, vous voulez bien vous occuper de celle énorme qui dort dans l’angle de la fenêtre là ? Vous serez gentil… trèèès gentil. Grand Merci Sai.

Bonsai !


Revue Littéraire : Carrie de Stephen King

Hello There !

Je sais, j’avais dit dans mon bilan que je ne finirais pas ce livre avant un bon moment, et puis la semaine dernière on m’a offert Après, sa dernière parution en poche, et je me suis retrouvé atteint à nouveau de Kinguite aigu. Est-ce grave ? Et bien, si on considère que j’ai fini Carrie en une soirée alors qu’il m’en restait une bonne moitié, oui ça doit l’être.

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu Steve sur le blog. Il est probablement l’auteur que j’ai le plus chroniqué ici, avec pas moins de 11 parutions déjà – dont un article 4 en 1. Au cas où vous ne le sauriez pas, tout a commencé ici avec lui et tout finira potentiellement avec lui aussi. N’empêche qu’il n’en finit pas d’écrire et qu’avec 75 ans au compteur et presque autant de romans je n’arriverai probablement jamais à tous les chroniquer. Néanmoins, il nous faut essayer. Comment ça je viens de me mettre un défi tout seul, là, en écrivant et réfléchissant à l’implication de ma phrase ? Possible, c’est tout à fait mon genre. Vous savez, comme « Mac Fly » dans Retour Vers le Futur – « Personne ne me traite de mauviette » –, ou celui qui tout seul, parfois bêtement, se lance des défis devant tout le monde et après se sent obligé de les tenir. Dans mon cas, la plupart du temps c’est juste pour voir si j’en suis capable, ou encore examiner ce que ça pourrait donner. Le hic, c’est que j’aime bien relire mes autres articles sur le King avant d’en rédiger un nouveau afin de ne pas être redondant et que vous ayez toujours un truc à apprendre sur ma relation avec Steve, ou sur lui tout simplement, mais à ce rythme, à chaque fois que je rédigerai une revue, je vais me retrouver avec plus d’articles de blog à lire que de mots à écrire. Quoique.. Je suis comme lui, je suis verbeux. J’aime bien m’écouter parler.

Pourtant pour une fois, le livre que je vais chroniquer est court, diablement court pour du King. Il s’agit de son premier roman, celui du succès, déjà, rien que ça : Carrie.

Quatrième de couverture :

Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté… Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau ! Loin d’être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c’est sans compter sur la mesquinerie des autres élèves. Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?

Il était une fois…

Je crois que tout le monde connait la petite histoire de la genèse du livre mais, au cas où, je m’en vais vous la conter. Il était une fois le couple King qui à l’époque n’est pas riche. On pourrait même dire que c’est la misère. Ils vivent dans une caravane avec leurs deux enfants et Stephen cumule les jobs pour payer les factures, il est gardien et pompiste la nuit, employé d’une blanchisserie industrielle l’été et professeur d’anglais le reste du temps. Sa Buick tombe en ruine et lorsqu’il doit téléphoner, il court à la cabine téléphonique la plus proche. Il désespère de vivre de l’écriture, son rêve. Il vend bien quelques nouvelles à Cavalier, un magazine de charme, mais à vingt dollars chacune d’elle on ne peut pas dire que c’est la gloire.

Et puis un jour, un courier du lecteur le met au défi : “Vous écrivez toutes ces choses machistes, mais vous êtes incapable d’écrire sur les femmes. Les femmes vous effraient.” Ni une ni deux, coincé entre sa machine à laver et son sèche-linge, une clope au bec, Steve commence à rédiger sur sa vieille machine à écrire le début d’une histoire inspirée de deux filles de son lycée qui étaient la risée de tous : l’une d’elle avait une mère fondamentaliste et possédait un crucifix grandeur nature dans son salon quand l’autre était la cible des garces de l’école à cause de sa tenue vestimentaire. Seulement après trois pages, il ne trouve pas ça convainquant et jette le tout dans la corbeille, préférant aller boire une bière au bar du coin.

And the rest is history.

Alors qu’elle fait le ménage, Tabitha King trouve dans la poubelle de son mari, sous un tas de cendre et de mégots Pall Mall, non pas une fée magique de la corbeille, mais trois feuilles roulées en boule qu’elle déplie pour lire. Lorsque Steve rentre le soir du travail, Tabby lui montre les feuilles froissées et lui dit qu’il tient quelque chose et qu’elle peut l’aider, notamment à comprendre la psychologie féminine. Elle l’encourage à continuer. Elle va l’aider à rédiger la fameuse scène d’introduction de la douche ainsi qu’à nuancer certaines réactions, le renseigner sur les rapports entre filles à l’adolescence et sur leur … enfin vous voyez.

Neuf mois plus tard, – oui comme dans les contes de princesse – Carrie est née. Après le refus d’une trentaine de maisons d’édition, Doubleday finit par accepter le roman pour 2500 $ et le publie le 5 avril 1974 à 30 000 exemplaires, dont 13 000 sont vendus la première année. Le roman sort en édition de poche l’année suivante et se vend à plus de 1 300 000 exemplaires en moins d’un an. Très vite, les droits sont cédés pour une adaptation au cinéma, avec un chèque de 400 000 $ à la clé. Sa carrière est lancée. Carrie sortira en France en avril 1976 et sera traduit par Henri Robillot.

Il parait que derrière chaque grand homme se cache une femme. Une chose est sûre, Carrie c’est bien un bébé fait à deux dans une caravane. Sans sa femme, Steve ne serait peut-être pas Roi, il ne serait peut-être même plus de ce monde à mon avis. Alors comme King qui l’a remercie dans la préface, je tiens à mon tour à dire : Merci Tabby, merci pour toutes ces magnifiques heures passées en compagnie de votre mari.

Mon avis :

Mais trève de petites histoires, parlons de ce que j’ai pensé de celle-ci. Stephen King dit lui-même qu’il ne trouve pas le roman génial, que ce n’est pas son meilleur. Si je me réfère à ma première lecture du roman il y a .. ouch déjà, presque 30 ans, je lui donne raison. À l’époque, j’avais déjà lu Simetierre, Le Fléau, Ça, et forcément ce livre n’avait pas eu la même force évocatrice pour moi que tous les précédents. D’autant plus qu’il traitait d’une sujet totalement informe pour un adolescent de 16 ans : les femmes et leur… complexité, on va dire, avec tout ce qui va avec… enfin, vous voyez. Déjà en proie avec mes propres hormones comment j’aurais pu comprendre celles des filles et tous ces petits jeux mesquins entre elles ? Pour autant, la fin m’avait plu avec toute cette débauche de violence sur fond de vengeance, un truc au fond bien masculin pour un ado de 16 ans dans les années 90.

On ne va pas raconter l’histoire en elle-même, elle est souvent connue, déjà par le statut iconique du livre puis par le film de Brian de Palma. Cette relecture a été très différente pour moi, je l’ai beaucoup plus appréciée que la première. Je l’ai même carrément aimée. L’expérience des années, ma connaissance plus profonde de la structure d’un récit et mes hormones en moins m’ont permis de mieux comprendre les personnages et les intentions de Steve. J’ai vraiment savouré certaines séquences, comme la scène d’introduction ou toute la deuxième partie du livre qui, pour un jeune auteur, est quand même diablement maîtrisée. Laissez-moi vous dire ce que j’ai retenu de tout ça.

Tout d’abord le style et la forme. Par rapport à ses romans plus connus il est ici plus direct, concis. Comme toujours, son récit s’ancre dans le réel à partir d’éléments quotidiens, à l’aide de marques, ou des références culturelles, chansons, émissions de TV. pour le coup ça peut paraitre un peu démodé, mais comme d’autres auteurs avant lui, il laisse une trace de son époque, il dresse un portrait saisissant de son Amérique. Il adopte également une forme originale. Pas inexistante au niveau de la littérature mais peut-être surprenante pour un premier roman : le texte est entrecoupé d’extraits de livres, d’articles de journaux – on ouvre même par ça – de passages d’un rapport de commission, nous dévoilant, bien avant son terme, la fin du roman. King est un adepte de la prolepse, ce procédé qui consiste à faire un bon dans le temps du récit afin de révéler un élément par anticipation. Il le fait généralement en une phrase bien placée en fin de chapitre. Cela crée un certain suspense, une tension, une attente subconsciente. Comment ? On ne lit plus totalement pour connaitre la fin mais pour savoir ce comment, le voyage et non la finalité pour motivation. Il l’utilise à outrance dans tous ses romans et moi j’ai toujours trouvé ça cool. Ici, c’est par le biais de ces extraits que nous savons quasiment dès les premières pages ce qui va arriver. Mais on ne sait pas comment. J’ai lu par-ci, par-là, que certains avait été gênés par cette narration, je peux l’entendre, d’autant qu’il n’y pas une grande mise en page ou une typographie spécifique pour séparer ces extraits de la narration traditionnelle. Pour ma part, ça ne m’a pas dérangé, au contraire, je trouvais que ça donnait des respirations à l’ensemble, mais surtout que ça relançait l’histoire grâce à un point de vue différent. Et puis ça donne beaucoup de profondeur au tout, encore une fois une sensation de réalisme. Un style et une forme originale maitrisés pour une première, sa patte apparaît déjà, plus timide que d’habitude peut-être, mais n’en voulez pas à un jeune premier qui participe à son premier bal, il a de quoi animer la soirée si vous lui en donnez l’opportunité.

La maturité des problématiques abordées est indéniable. Bien sûr, tout le monde ne lit pas pour décortiquer une oeuvre, ne se pose pas systématiquement de questions, préférant juste apprécier une histoire pour ce qu’elle est : une histoire. Et ce livre peut être lu comme tel, comme souvent chez King d’ailleurs. Mais il serait dommage de passer à côté de ce qui fait le sel de son oeuvre : la critique. Parce qu’au travers de ce qui bien souvent est une histoire de gens ordinaires, vivant des histoires extraordinaires, au milieu de l’Amérique profonde, Steve en profite pour nous faire réfléchir à notre fonctionnement social, aux dérives de notre monde.

Coutumier du système scolaire par son métier et sa formation, il est bien placé pour écrire sur la place des adultes dans les milieux éducatifs, et ce qu’il nous livre ici est sans appel, ils ont failli. Tous. Ils n’ont pas su gérer la situation, ni la comprendre d’ailleurs. Sont-ils coupables ? Difficile à dire, parce qu’il ne les blâme pas, se gardant bien d’affirmer qu’on ferait mieux. Cela renvoie à un drame récent dans les Vosges, pas loin de là où j’ai grandi et été au lycée avec mon King dans la poche, et même si la ville n’a pas brûlé comme dans Carrie, une vie a été perdue par manque d’écoute et d’inaction. Aurions nous fait mieux ? Je me garde bien de l’affirmer. Les enfants sont-ils les vrais coupables ? Franchement, peut-on estimer un enfant totalement responsable de ses actes ? Nous, adultes, ne sommes-nous pas là pour guider, conseiller, gérer, encadrer, éduquer ? Facile à dire, moins évident dans les faits. Car l’éducation, ce n’est pas que l’école, ce sont aussi les parents. Là encore, King va se faire une joie d’en parler. Entre Margaret White, la mère religieusement fanatique de Carrie ou le père de Chris Hargensen, un avocat qui passe tout à sa fille grâce à son argent et ses relations, le Roi nous offre des personnages plus que réels et bien caractérisés avec des thèmes forts dont l’influence sur leurs progénitures est fatale.

Parce que Carrie, c’est une critique violente de la religion, de l’immobilisme, de l’étroitesse d’esprit, du fanatisme. Ce premier roman dévoile déjà ce qu’il sait faire de mieux : camper des personnages à la psychologie complexe mais tout à fait plausible. Les personnages féminins sont à l’affiche comme pour répondre au défi lancé, et ce ne sont pas que des saintes, c’est le cas de le dire. Mention spéciale à Margaret White et Chris Hargensen qui sont même des femmes fortes, bien qu’excessives et détestables en tout. Et que dire de Carrie ? Il nous offre ses émotions, ses attentes, ses peines avec une profonde sincérité, visant juste. Si on a un peu d’empathie, on ne peut qu’être de son côté à la fin, même si beaucoup d’innocents vont mourir par sa faute… ou par celle des adultes, sa mère en tête ? Au travers du pouvoir de Carrie, King nous envoie un message : méfiez-vous qu’un jour ces gens rabroués, mal-aimés, moqués ne se trouvent pas en position de pouvoir, méfiez-vous que vos méfaits ne se retournent pas contre vous, dans la colère et le sang. Il est presque normal que Steve ait choisi un pouvoir psychique comme élément fantastique pour son roman, lui à l’imaginaire télékinésique capable de déplacer des montagnes, et de nous transporter au dessus de l’arc en ciel – Hello Dorothy.

Son sens de la mise en scène éblouit le lecteur dans la deuxième partie du livre. Le contraste paillettes/strass et destruction est un pur moment de littérature. Les effets pyrotechniques sont top ! Il y met tout ce qu’il aime, écrivant sur ce qu’il connait le mieux – un de ses conseils –, les voitures rafistolées, la musique Rock, et surtout du sang. Ce sang de l’alliance nouvelle et éternelle.. vous avez la ref ? Car oui, tout du long le rouge recouvre les pages, il est là au début avec la scène des douches, il l’est encore dans les seaux renversés, sur le doigt coupé de Margaret, sur le christ crucifié dans le salon des White, sur le doigt de Carrie lorsqu’elle se blesse avec la mine du crayon, il est l’incarnation de la vie mais aussi de la mort. Il y a plein de subtilité à son sujet, révélant à quel point, Steve est déjà un grand auteur aux qualités narratives incroyables et pas juste un écrivain populaire sans style.

Conclusion

C’est un très bon premier roman en fait, meilleur que dans mes souvenirs. Les personnages, les thématiques, la forme, le style, le tout en 288 pages, sont parfaitement maîtrisés. Aurais-je vu tout ça dans le livre à 16 ans ? Certainement pas ! Est-ce que ça valait le coup de le lire si jeune ? Bien sûr que oui ! Il est le tout premier auteur à m’avoir interrogé, même si je ne pigeais pas tout à l’époque par manque d’expérience. C’est peut-être pour ça que j’ai apprécié cette relecture presque 30 ans après. Parce qu’aujourd’hui j’y vois plus qu’une histoire, j’y vois de vrais sujets que je comprends parce que j’ai pu franchir ce cap difficile de l’adolescence sans trop de bosses, grandir et vieillir. Carrie est pour moi un classique de la littérature au même rang que Sa Majesté des Mouches de William Golding. Alors si vous n’avez jamais lu le Roi et que vous cherchez une porte d’entrée pas trop lourde en pages, ce livre est fait pour vous. D’ailleurs, venez j’en ai plusieurs exemplaires, je peux vous en prêter un si vous voulez. Suivez-moi ils sont dans ma voiture juste là dans la ruelle au bout. Comment ? Si ma voiture c’est la Plymouth Fury 58 là-bas, près du hangar ? Ah oui, oui, c’est bien elle. Christine que je l’appelle.

Note : 8/10

Un petit mot sur l’édition présentée, avec les nouvelles couvertures de Livre de Poche que je trouve géniales et rafraîchissantes au point que je me les rachète toutes petit à petit mais ça prend du temps – oui les budgets ne sont pas extensibles et plus de 40 bouquins à presque 10 balles chaque, ça claque.

Si vous ne savez pas comment j’ai connu le Roi, c’est par ici que j’en parle.

Et si vous vous posez la question de quel est mon roman préféré du maitre, c’est par là.

Je vous recommande également le podcast du Roi Stephen si vous voulez écouter des résumés et analyses des livres du King.

Un grand merci Sai de m’avoir lu. Je vous retrouve très vite pour de nouvelles Revues… si d’ici là le Croquemitaine ne m’a pas mangé dans une salle de cinéma, très bientôt.

Bonsai!

Éditions présentées Livre de Poche. Nouvelles Couvertures. 288 pages EAN : 9782253096764. Dépot légal : Janvier 2010. Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.

Les Ragots de la Taverne #10

Hello There !

Bon dimanche à tous, j’espère que vous vous portez bien. Ici à la taverne on a profité pas trop mal de cette première semaine de vacances. Mais je manque à mes devoirs, asseyez-vous, prenez un café, on va prendre 5 minutes pour se poser et en parler.

Alors, que s’est-il passé depuis dimanche dernier ? Beaucoup d’écran, pas mal de route et de déménagement afin de finaliser l’installation dans son nouveau chez elle d’Hildr du blog Hildr’s world et ensuite du repos et de la lecture, un tout petit peu. Ces vacances ont démarré comme prévu par une nuit devant le Superbowl, mais sans le résultat voulu. Bon, là, l’évènement m’a entraîné jusque tôt le matin, mais ça en valait la peine, ce fut un beau Superbowl, avec un vainqueur qu’il me faudra accepter… pour 3 petits points.

Sinon côté achat et cadeau de la semaine, Le Roi était à l’honneur :

C’est une tradition, je me procure (ou on m’offre, ça dépend) toujours le dernier Stephen King qui sort en poche. Cette fois-ci, c’est un cadeau que j’ai complété avec l’achat du premier tome de Dôme que je ne connais pas du tout et dont je n’ai même pas regardé la série TV. Néanmoins, quand on y réfléchit les deux derniers grands récits du King, en terme de taille s’entend, sont bien Dôme et 22/11/63 que j’ai adoré !

À ce sujet, je vous invite à aller visiter le site d’Emilie, Stephen King France, si vous voulez suivre toute l’actu du King, ou encore le Club Stephen King. Ce sont mes deux carnets de route quand je cherche une info sur le Roi de l’épouvante. D’ailleurs il y a peu, un podcast sur mon cycle SFFF all time a débuté, le 19e palabre. C’est un podcast qui parle de La Tour Sombre, une oeuvre majeure du King qui a eu l’honneur de mon premier article sur le blog. L’idée était de faire l’étude en 3 parties à l’époque.. et puis voilà. Il faut savoir que je cultive un panthéon personnel d’auteurs, dont Stephen King fut le premier pensionnaire. Auteur d’adolescence, je n’ai jamais cessé de le lire et de l’aimer, et je trouve même qu’il se bonifie avec l’âge. En tout cas, dès que j’aurais fini mes recueils en cours, et ça avance bien du côté de Total Recall, je lirai Après, car c’est la première fois depuis un bail que je n’ai pas autant eu envie de lire une nouveauté au moment de sa publication.

Je parlerai plus en détail du King et de ma relation avec lui un jour dans un ragot, pour l’heure revenons à ma semaine. Il ne me reste plus que quelques chapitres sur Le Messie de Dune en audible et j’ai presque atteint la moitié de mon recueil de K. Dick. Je disais beaucoup d’écran aussi, c’est vrai. J’ai regardé pas mal de choses, comme la suite de LA By Night, un actual play de Vampire la Mascarade, ou encore quelques vidéos de retard sur mes chaines Youtube préférées. J’ai aussi fait du jeu vidéo, avec un retour sur Destiny qui est probablement l’univers SF de jeu que je préfère. Je suis gamer depuis un bail, parfois à l’excès, il faut le reconnaître. Bien que je joue beaucoup moins qu’avant, il m’arrive, souvent pendant les vacances d’automne et d’hiver d’ailleurs, de replonger dans ces univers fascinants et d’incarner pendant un temps un héros. De LOTRO à World of Warcraft ou encore de Elder Scroll Online à Guild Wars 2, j’ai souvent parcouru les MMO, pour leur côté immersif, mais il faut le reconnaître c’est extrêmement chronophage. La preuve, j’ai pas fait grand chose d’autre de la semaine ! Après c’était les vacances et il faut bien en profiter dans ces moments là, sinon quand est-ce qu’on en profiterait ?

Bon dimanche à tous les Gardiens, et à tous les autres aussi.

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Les Ragots de la Taverne #9

Hello There !

Un café à la main, comme toujours, écrivant de l’autre  – quel homme  – nous voici pour l’ouverture dominicale de la Taverne. Un dimanche tout en plaisir puisque c’est les vacances  – et oui je frime Xapur, complètement!  – et celles-ci vont me faire du bien !

What a man

Vacances, sport, lecture et jeux.

L’opportunité de se ressourcer non pas en dormant comme la majorité des gens mais bien en pratiquant mes passions qui sont le moteur de ma santé. À commencer par le sport. Non pas le vrai, c’est trop fatiguant, je suis un lion de bibliothèque moi, non je parlais de celui à la TV, bien calé avec son café et ses granolas, car voyez-vous la cerise sur le gâteau d’être en vacances c’est que je n’ai pas à me lever lundi matin. Je vais donc pouvoir regarder en toute tranquillité le Superbowl, sans stress de ne pas retrouver mes yeux à leur endroit habituel au réveil le lendemain. Un rendez vous que je ne loupe jamais depuis presque 20 ans maintenant, malgré les impératifs professionnels ! Bon pendant toutes ces années je n’ai vu qu’une fois mon équipe préférée y participer, mais celui de cette année aura toute mon attention tant les équipes présentes sont bonnes. Ma préférence va sans conteste aux Eagles de Philadelphie… Peut-être – surtout ? – parce que les Chiefs de Kansas City sont un rival de division ? Allons voyons.. Vous me croyez aussi mesquin ?

So good to see this…. Come on Max ! Bury him !

Bon, oui j’avoue je le suis, mais quand même ces Eagles ont de la gueule et ont répondu à la hype d’avant saison, au vu de leur effectif, comme il se doit. Donc je les soutiendrai.

Et comme ça la semaine prochaine vous pourrez me chambrer si j’ai fait le mauvais choix !

Sinon je vais en profiter pour terminer mes deux recueils en cours à savoir celui sur Conan le Cimmérien et Total Recall que je n’ai pu m’empêcher de commencer. la première nouvelle du recueil de K. Dick, Rapport Minoritaire, et celle qui a inspiré le film du même nom – mais en anglais, parce que ça claque plus évidemment – Minority Report. Et bien on va dire merci Spielberg parce qu’il a su tiré la quintessence de la nouvelle et la rendre encore plus flippante et attrayante dans son film. Attention il n’a rien inventé, et ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas intéressante à lire, c’est juste qu’il a étayé la profondeur des personnages et bien mis l’accent sur le noeud du problème levé par Philip K Dick. L’oeuvre de K Dick est dérangeante à plus d’un titre car il me semble visionnaire sur beaucoup de points et questionne souvent son lecteur sur la pertinence des évolutions. Comme toujours, la réalité est au coeur de sa prose. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler quand j’aurai fini ce recueil.

Sinon pour terminer, la petite réception de la semaine, Vampire Rivals. C’est un jeu de cartes évolutif pour 2 à 4 joueurs basé sur le célèbre jeu de rôle Vampire la Mascarade et l’univers du Monde des ténèbres dont je parle pas mal en ce moment. Chaque joueur prend le contrôle d’une coterie de vampires pour faire progresser sa Cabale, revendiquer des Titres, recruter de nouveaux vampires, effectuer d’autres tâches et bien sûr, surtout, battre son adversaire (Sinon ça sert à quoi de jouer 👅) !

La belle boite, sans ac… croc.

A noter que j’ai terminé la traduction de certaines aides de jeu pour Vampire et qu’elles ne devraient pas tarder à apparaitre sur le blog. En attendant, je vais avoir l’opportunité de le tester ce weekend, en espérant être gagnant sur tous les plans : vaincre à Vampire et voir les Chiefs mordrent le gazon.

Allez Bonsai !

Toutes les images présentées dans cet article sont la propriété exclusive de leurs auteurs.