Jeu de Rôle : Vampire -Le Journal de Beckett (Arkhane Asylum Publishing)

Bonjour à tous.

Je suis très heureux de vous retrouver afin d’inaugurer avec vous une nouvelle rubrique dédiée au jeu de rôle, une passion que je cultive depuis bientôt 20 ans. Comme j’en avais parlé dans mon article d’ouverture de cette nouvelle année, cela fait un moment que je souhaite parler de cette activité qui vient compléter mes voyages imaginaires entrepris lors de mes lectures. En effet, parmi vous, chers lecteurs et lectrices, qui n’a jamais rêvé d’être le héros d’un de ses livres ? Qui ne s’est jamais vu au commande d’un vaisseau spatial au fin fond de l’espace tentant de trouver une planète à coloniser, ou encore au cœur de la Moria, l’épée à la main, prêt à en découdre face aux hordes gobelines qui la peuplent ? Peut-être préféreriez-vous être confrontés à l’indicible horreur du panthéon cosmique de Lovecraft, menant une enquête dans les vastes solitudes du désert égyptien, ou rêvez-vous d’aventures épiques dans un monde de dark fantasy où les traîtres sont partout, et les amis rares. Le jeu de rôle permet tout ça et beaucoup sont inspirés de romans célèbres. Le premier article de cette nouvelle rubrique en est un parfait exemple.

Le jeu de rôle Vampire c’est quoi ?

La nouvelle édition de Vampire appelée V5.

Le journal de Beckett est un ouvrage de contexte, ou une aide de jeu, édité par Arkhane Asylum Publishing pour l’édition française, qui s’inscrit dans l’univers du jeu de rôle Vampire: La Mascarade. Ce dernier est inspiré de la célèbre série de livres d’Anne Rice, dont le premier opus, intitulé Entretien avec un vampire, fut porté avec succès à l’écran en 1994 grâce aux magnifiques interprétations de Tom Cruise, Brad Pitt et Antonio Banderas. Il s’agit d’un univers contemporain-fantastique, à la teinte «gothique-punk», publié pour la première fois par White Wolf Publishing en 1991, où l’on interprète des vampires. D’autres gammes de jeux, Loup-Garou et Mage, sont venus ensuite étoffer l’univers, nommé Monde des Ténèbres, donnant la possibilité d’interpréter de nouvelles créatures peuplant cette réalité alternative de notre monde. Je vous préviens, on est très loin du Twilight écœurant de Stephenie Meyer. Ici, loups voraces et vampires assoiffés sortent dès la tombée de la nuit pour asseoir leur domination sur le monde des ténèbres. C’est un jeu qui fait la part belle à la narration et au conteur, contrairement à son grand frère D&D, qui lui préfère bagarres et jets de dé.

Le Journal de Beckett dans la gamme.

L’ouvrage est massif et somptueux

Le Journal de Beckett n’est donc pas un manuel de jeu, mais bien un livre qui peut presque se lire comme on lit un roman, un essai, ou une biographie. Il retrace la recherche minutieuse et addictive de la vérité sur le Jyhad, une lutte ancestrale supposée entre les Antédiluviens qui sont des vampires remontant aux époques bibliques, peut-être même les enfants directs de Caïn, le premier des vampires, et les nouvelles générations, considérées par certains comme décadentes, ainsi que sur sa conclusion prophétisée, la Géhenne, apocalypse vampirique annoncée. Loin des luttes intestines de pouvoir que se livrent les autres vampires, Beckett va parcourir le monde afin de recueillir les témoignages de ses congénères, compiler des documents et toutes sortes d’objets qu’il estime en lien avec le sujet de son investigation.

Personnage atypique au sein de son propre clan plutôt brutal et sauvage, Beckett joue le jeu des mondanités et voyage, de Chicago à la Transylvanie, de Londres à Mexico, nous offrant une épopée extraordinaire au sein de la société caïnite (nom donné aux vampires de part leur descendance avec le premier meurtrier de l’histoire).

Le livre est découpé en 30 chapitres, chacun présentant une nouvelle ville, avec son ambiance, sa structure sociale – très hiérarchisée dans le monde vampirique – et ses personnages importants, chaque territoire n’étant pas forcément aux mains des mêmes clans ou factions. Témoignages, enregistrements vocaux, et notes personnelles de Beckett sont mis en pages de manière astucieuse au travers des différentes typographies et photomontages. À la fin de chaque chapitre, une double page présente quelques pistes à explorer pour les maîtres du jeu (ou conteur) qui souhaiteraient utiliser les événements et éléments présentés dans l’ouvrage au sein de leur partie, un document donc à éviter si on est joueur, mais là encore la mise en page évite de s’y attarder le cas échéant.

Un magnifique outil de jeu

Ce journal relate les événements survenus entre Vampire V20, la précédente édition nommée ainsi suite à sa réédition améliorée pour les 20 ans du jeu, et sa nouvelle édition, la V5 que nous utilisons à notre table. Car il se trouve que je suis joueur justement, et ce depuis le mois d’avril, pour la seconde fois de ma vie, dans cet univers. Mon personnage, un érudit passionné et esthète de la littérature et de ses supports, est un jeune caïnite cherchant à survivre et à comprendre sa nouvelle vie dans la non-mort vampirique. Dans le cadre du jeu, il a pu mettre la main sur ce journal regorgeant d’informations plus intéressantes les unes que les autres. En réalité, mes compagnons de jeu ont eu l’excellente idée de m’offrir ce magnifique ouvrage à mon anniversaire cet été, faisant ainsi d’une pierre deux coups : plaisir de lecture et intérêt ludique. À la demande de mon conteur, je n’avais pas fait de recherche sur l’évolution du monde des ténèbres entre ma précédente expérience de jeu et cette toute nouvelle édition. Ce livre est donc une manière pour moi de découvrir les événements qui se sont déroulés pendant les 20 années écoulées dans le lore séparant la V20 et le début de la V5, ainsi qu’un magnifique objet de jeu bien réel entre mes mains. En effet il n’est pas rare que lors de nos parties, ou entre ces dernières suivant les événements, mon personnage se plonge dans le journal de Beckett afin de trouver des réponses qui nous permettraient de surmonter les défis auxquels nous devons faire face et de présenter ensuite les résultats de ses recherches à ses compagnons vampires, une manière de lier imaginaire et réalité, et de me plonger dans la vie de mon personnage de manière concrète.

Conclusion

Un ouvrage de très belle facture donc, indispensable pour tous les amoureux de l’univers de Vampire jouant à la V5, et qui plus est pour une fois, autant destiné aux joueurs qu’aux MJ. Il existe en deux versions, une avec la couverture cartonnée au prix de 49,90€ et une autre en couverture simili cuir au prix de 70€ que vous pouvez retrouver sur le site de l’éditeur ici. Je suis totalement conquis par ce type de produit assez rare dans le monde du jeu de rôle, et sa lecture m’enchante au fur et à mesure de nos parties. Je tâche de ne pas tout lire d’un coup, profitant des aléas de nos aventures pour m’y plonger tel que mon personnage le ferait.

J’espère que cet article vous a plu et a pu donner à certains des idées d’utilisation de ce magnifique ouvrage, ou encore vous permettre de découvrir ce jeu passionnant proposant un univers riche et sombre que je recommande à tous les fans des livres d’Anne Rice ! Je vous remercie de m’avoir lu et je vous dis à bientôt !

Bonsai !

2 réflexions sur “Jeu de Rôle : Vampire -Le Journal de Beckett (Arkhane Asylum Publishing)

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