Bonjour à tous !
Il y a un peu plus d’un an, je découvrais la série Wild Cards, une anthologie dirigée par GRR Martin, dans un univers de super héros (les As) et de rebuts difformes (les Jokers), dont les pouvoirs, ou les déboires, proviennent d’un virus extraterrestre répandu sur la terre de manière spectaculaire en 1946. Fort de cette première expérience, j’avais décidé de continuer l’aventure dès que je le pourrais. C’est chose faite avec ce deuxième tome lu en début d’année, avant la fin du monde, le confinement. Bon, pas sûr de rattraper mon retard sur la série qui compte déjà 9 tomes en français et dont le 28e vient de sortir aux US, mais c’est un pas de plus en ce sens !

Quatrième de couverture :
Nous sommes en 1986. Depuis qu’il a frappé la Terre quarante ans plus tôt, le virus Wild Card n’a cessé de se répandre, tuant une grande partie de la population, produisant quelques aces, des êtres aux pouvoirs surnaturels, et beaucoup de jokers, des humains amoindris et difformes. Aujourd’hui confrontés à un ennemi venu des profondeurs de l’espace et à son alliée sur Terre, une secte maçonnique, les héros créés par George R.R. Martin et ses complices (Roger Zelazny, Walter Jon Williams, Pat Cadigan…) ne sont pas au bout de leurs surprises.
Pièces de sang | Lewis Shiner |
Jube : un | George R. R. Martin |
Jusqu’à la sixième génération : prologue | Walter John Williams |
Jube : deux | George R. R. Martin |
Et tu retourneras à la poussière | Roger Zelasny |
Jusqu’à la sixième génération : 1ère partie | Walter John Williams |
Jusqu’à la sixième génération : 2ème partie | Walter John Williams |
Jube : trois | George R. R. Martin |
Le Regard qui tue | Walton Simons |
Jube : quatre | George R. R. Martin |
Jusqu’à la sixième génération : épilogue | Walter John Williams |
Un hiver bien long | George R. R. Martin |
Jube : cinq | George R. R. Martin |
Différends familiaux | Melinda Snodgrass |
Des amis bien utiles | Victor Milán |
Jube : six | George R. R. Martin |
Fausse Route | Pat Cadigan |
La Comète de monsieur Koyama | Walter John Williams |
Le Seuil de la mort | John J Miller |
Jube : sept | George R. R. Martin |
Mon avis :
La première chose que j’ai remarquée à la lecture de la table des matières, c’est que beaucoup moins d’auteurs étaient impliqués. Ce tome repose essentiellement sur deux d’entre eux : Martin et Williams. Pour le coup, l’histoire globale est plus fluide. Il y a une vraie trame narrative avec plusieurs camps qui s’opposent. Les graines plantées en début d’anthologie par Pièce de Sang sont habilement exploitées. Finies les histoires sans liant où chacun présente son personnage issu des sessions de jeu de rôle, cette fois-ci chaque auteur utilise également les avatars des autres et les met en scène. Je ne sais comment cela s’est organisé en coulisse, mais ça crée un effet très sympa. Le style, parfois haché dans le premier tome dû à la diversité des participants, se trouve ici plus compact. Mais au delà de la narration partagée et du découpage en nouvelles, que dire du contenu ?
Le début fut poussif, et ce furent les retrouvailles avec les héros du premier tome qui me maintinrent dans l’histoire. Une fois l’envol pris, j’ai pris un réel plaisir à rencontrer l’Homme Modulaire, Water Lily, de nouveaux As, ou encore Trépas au pouvoir mortel, à vivre une invasion façon Starcraft qui m’a rappelé ces films ou série B aux effets spéciaux kitsch de mon enfance. Certains personnages comme la grande et puissante Tortue sont un peu plus développés, on creuse leur psychologie, leurs problèmes, car être un super héros n’empêche pas qu’il y ait un revers de médaille. Moins novateur que le premier, il approfondit l’univers uchronique de Wild Cards et creuse les origines extraterrestres du Dr Tachyon que j’aime beaucoup. Très centré sur les As – d’où le titre – les jokers ne sont pas en reste mais n’ont que le second rôle ici.
Conclusion :
Un avis positif, malgré la centaine de pages à avaler avant de vraiment rentrer dedans. Bien qu’il m’ait moins marqué que le premier qui fut une première entrée en SF – que je qualifierais de pulp – pour moi, j’ai passé un bon moment, la nouveauté et l’émerveillement en moins. Un scénario globalement solide mais un peu gâché par une fin un peu longuette à mon sens. Incontournable ? certainement pas, mais à mettre dans les mains de tous les fans de super héros qui sauvent le monde. Je me tourne à présent vers la suite, Joker’s Wild, qui devrait cette fois-ci inverser la tendance et donner la part belle aux parias du virus tachisien.
La note : 7/10
PS : Si vous voulez un résumé détaillé de chaque nouvelle, je vous renvoie à la page du wiki de la Garde de Nuit spécialisé dans les œuvres de GRR Martin : https://www.lagardedenuit.com/wiki/index.php?title=Wild_Cards_II_:_Aces_High
Edition présenté : Wild Cards II Aces High paru aux éditions Nouveaux Millénaires. traduction Henry-Luc Planchat et Philippe Richard ISBN : 9782290061084
L’univers est bien pensé, il y a de bonnes idées, mais parfois c’est un peu indigeste. Je n’ai lu que le premier tome pour le moment et c’est vrai que les nouvelles sont de qualité inégales.
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